L-ÎLE-DE-LA-LAGUNE-HÔTEL-THALASSO-SPA

Une invitation à ROBINSONNER

Imaginez une presqu’île privée, cœur de verdure en bord de Méditerranée. Au loin, les Pyrénées qui sculptent l’horizon. Sur l’île, un boutique-hôtel 5 étoiles, destination thalasso de la collection Relais & Châteaux … C’est où ? Patience, on vous y emmène !

MOTS : SERVANE CALMANT
PHOTOS : NATHALIE HANON

Saint-Cyprien, rencontre d’une côte naturelle et d’un arrière-pays exceptionnel. L’hôtel de l’île de la Lagune, unique boutique hôtel thalasso-spa 5 étoiles des Pyrénées Orientales. L’Almandin, table gourmande étoilée Michelin. Une thalasso, la plus petite, intime et mimi de France… N’en jetons plus, ces quelques lignes accrocheuses ressemblent à s’y méprendre au contenu d’un dépliant publicitaire qui vendrait du rêve. Ce n’est pas faux, même que ce rêve-là, on y a goûté, et on en redemande ! Parce qu’un boutique-hôtel sur une presqu’île privée, c’est forcément gage de calme olympien et de douce sérénité. Difficile de trouver mieux pour se couper de son quotidien. Evidemment, vous n’êtes pas (tout à fait) seul, un petit coin de paradis, de nos jours, ça se partage entre gens de bonne compagnie, ceux qui privilégient un hôtel à taille humaine qui plus est posé sur une presqu’île privée. Car l’Hôtel de l’île de la Lagune, ce n’est pas du fake, il est bel et bien posé sur son île entourée d’une lagune bleue et de jardins fleuris. On y accède par la terre après avoir franchi un petit pont de bois ou par la mer grâce au bateau de l’hôtel. D’emblée, on vous l’avoue, ça en jette. Et l’on comprend l’attachement des propriétaires, Alicia et Xavier Lormand, pour cette adresse idyllique, qu’à leur franche invitation, le designer français Kristian Gavoille a rénové avec un chic mêlé d’audace, ponctuant un luxe contemporain de notes vintage.

On fait quoi ?

On fait quoi sur une petite île, dans un petit hôtel et un petit spa ? On prend le temps de vivre, pardi ! Le département des Pyrénées Orientales se targue d’un ensoleillement de 300 jours par an, on profite donc de la lumière naturelle du Roussillon, de la piscine d’eau de mer chauffée située sur le toit de l’hôtel, de la vue panoramique sur les montagnes. Et quand on sature de ne rien faire, on se rend au centre thalasso de l’hôtel pour tester massages
du monde, enveloppement d’algues, bain multijet et s’en remettre au savoir-faire des esthéticiennes formées aux soins Carita. Requinquée, on loue un vélo à l’hôtel : Perpignan la Catalane est à 15 kilomètres, Collioure terre du grenache gris à 18 km. Le bonheur entre île, vignes et mer.

L-ÎLE-DE-LA-LAGUNE-HÔTEL-THALASSO-SPA

Hôtel signatures

• La famille Lormand, dans la région, tout le monde les connaît, ils sont propriétaires de nombreux établissements sur le littoral français, preuve qu’ils ont réussi à capitaliser leur indéniable savoir-faire.

• Le talentueux designer Kristian Gavoille a frotté son talent à celui, notamment, de Philippe Starck pendant des années, avant d’imposer ici une relecture contemporaine de l’esprit yachting. Point de déco nourrie de lambris en bois ou de poignées en cordage, Kristian Gavoille a conçu, au contraire, un salon bar trendy et 24 chambres à l’atmosphère Courrèges, délicieusement sixties. On adore le turquoise acidulé et le mariage du cuir blanc et de l’acier brossé – le clin d’œil aux bateaux Riva est assumé !

• Le chef Christophe Schmitt. Beau gosse, des origines alsaciennes, un savoir-faire parisien, une élégante maîtrise de la cuisine méditerranéenne. Bref, un homme parfait. Boutade à part, la cuisine de ce conquistador des notes iodées attire tous les gourmets qui séjournent dans le Roussillon. On a eu la chance de goûter sa Table d’honneur, un menu gastronomique unique autour d’un produit exceptionnel, addictive déclinaison autour du cacao. Mais c’est son offre de restauration entièrement diététique et gourmande à la fois qui nous a bluffée : une cuisine saine et créative, la formule parfaite qui répond aux exigences d’un hôtel axé, avant toute chose, sur le bien-être.

• Lenny Kravitz, il a laissé un petit mot gentil sur le piano du bar, c’est dire si Mr Cab Driver doit aimer robinsonner entre amis. Comme nous …

L’ÎLE DE LA LAGUNE HÔTEL***** THALASSO-SPA

Restaurant L’Almandin, 1 étoile Michelin Boulevard de l’Almandin à Saint-Cyprien, France.

www.hotel-ile-lagune.com

facebook.com/hotelilelagune


club-med-da-balaia

The place to be HAPPY

J’aime le Club Med, beaucoup, à la folie, passionnément. Ce n’est pas un scoop. Cet été, destination l’Algarve. En famille, entre amis, seul-e mais quand je le veux, mon bonheur est au Club Med Da Balaia. Un Club qui aime aussi les plus petits !

MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTOS : CLUB MED

A moins de trois heures de vol, l’Algarve, au sud du Portugal. Le climat méditerranéen assure un soleil généreux tempéré par les vents marins, je respire. J’ai trouvé la formule magique pour que chacun d’entre nous vive pleinement leurs instants d’émerveillement. Et au Club Med Da Balaia, ils sont légion ! Comme le proclamait Gérard Blitz, le fondateur du Club Med, « le but de la vie est d’être heureux », une devise très belge !

club-med-da-balaia

Le moment pour être heureux-se, c’est maintenant au Club Med Da Balaia

Heureux-se because vos enfants sont aux anges, même s’ils ne le sont pas. De 4 mois à 17 ans, les G.O s’occupent de tout ! Sports, animations, salles et piscines spécialement dédiés à leur groupe d’âge, ils sont les rois du monde. On déculpabilise devant leurs mines ravies, on redevient le héros de notre ados et on se ressource en toute quiétude.

Heureux-se because ce complexe Premium 4 Trident, entièrement rénové, offre une vue époustouflante sur les falaises rouges de l’Algarve et l’océan Atlantique.

Heureux-se because tout est compris. La destination est parfaite pour se retrouver en famille, pratiquer des activités seul-e ou en couple. Muni-e du bracelet digital qui ouvre aussi la porte de notre chambre, on apprécie à son propre rythme !

Heureux-se because la formule « Happy Family » est magique. Le séjour est offert pour les enfants de moins de 6 ans (hors transport). Le transport aérien aussi pour ceux de moins de 2 ans. Et de 50 à 20% pour les plus grands.

Heureux-se because l’Algarve regorge de paysages spectaculaires. On découvre le charme authentique de Faro et Albufeira, le petit village considéré comme le Saint-Tropez du Portugal.

Heureux-se because le terrain de jeu est grandeur nature. Bienvenue dans la plus grande École de sport au monde ! École de tennis, de golf, de trapèze volant, de tir à l’arc, de fitness.

Jeu, set et match ! Selon son niveau, on perfectionne coup droit, revers, volée sur les courts de tennis entourés de pins parasols, palmiers, poivriers et mimosas.

Golfeur-se, on se joue la partie parfaite. On peaufine son swing sur les parcours de renommée internationale en bénéficiant des conseils de notre Concierge Golf.

Heureux-se because les soins CINQ MONDES procurent une déconnexion totale. En solo ou en duo, on s’adonne au lâcher-prise.

Heureux-se because outre Le Balaia, le restaurant principal et ses exceptionnels buffets internationaux, on déguste la cuisine portugaise à toute heure de la journée au Vasco Gourmet Lounge. L’espace dégustation La Cave propose des vins portugais et une sélection de portos remarquables.

club-med-da-balaia

Heureux-se because élégant, très élégant, noir et blanc, 45 et noir, blanc et bleu, etc. En téléchargeant l’application mobile My Club Med, le dress code du séjour évite les fautes de goût.

Heureuse because la piscine écologique d’eau douce surplombant l’océan ravit mes sens. Réservée aux adultes, je me ressource au calme. J’écoute le coassement des grenouilles en savou- rant des cocktails de fruits frais.

Heureuse because le Club Med m’étonne et m’émerveille comme nul autre. Addict !

club-med-da-balaia

CLUB MED


Avec le Mékong comme... fleuve conducteur

Il y a croisière et croisière. Maritime et fluviale. En Europe et au bout du monde. L’offre est pléthorique mais un premier choix s’impose à moi, car qui dit bateau à taille humaine dit forcément croisière fluviale. Il traverse le Cambodge et irrigue le sud du Vietnam : à moi le Mékong ! Treize jours orchestrés par un croisiériste 100% belge pour un voyage aux escales édifiantes. En voici les temps forts.

MOTS : SERVANE CALMANT

Quand on parle de bateaux de croisière, on imagine ces monstres marins narguant Venise. A leur bord, 2.000 parfois 5.000 passagers. Qui prennent la mer, quand ce n’est pas la mer qui les (sur)prend et fait tanguer les bateaux. Oubliez ce cauchemar : un bateau fluvial compte rarement plus de deux ou trois ponts, privilégie l’intimité au gigantisme et accoste dans des ports où les mastodontes ne peuvent pas accéder. Sur un fleuve, on navigue le plus souvent en fin de soirée ou aux petites heures du matin, ce qui laisse pas mal de temps aux excursions terrestres. C’est d’ailleurs par une visite d’un temple, que dis-je, d’un site mythique, que commence mon périple fluvial…

mekong
©All-Ways

CAMBODGE

Siem Reap, une ville du nord- ouest cambodgien relativement quelconque si elle ne servait de porte d’accès aux ruines d’Angkor: 400 kilomètres carrés de jungle d’où émergent 300 temples ! Il faut un bon mois pour tout visiter, mas la plupart des voyageurs ne restent que deux/trois jours, c’est mon cas. Parmi le top five des temples, on découvre le Number One, celui qu’il faut absolument voir : Angkor Wat, dédié à Vishnou, le temple le plus majestueux, dont les tours sont l’emblème du Cambodge. 800 mètres de murs parementés et sculptés sur près de 3 mètres de haut, l’aboutissement de l’art khmer, carrément ! Angkor Wat se révèle incontestablement majestueux, mais il n’est pas mon préféré. Car il faut avoir vu Ta Prohm, 60 ha de ruines littéralement colonisées par la végétation, pour vibrer. Imaginez des arbres géants entrelaçant leurs racines sinueuses de toutes parts, et plongeant le voyageur dans un univers féerique. Lara Croft a foulé le sol de Ta Prohm avant moi ? Bah, elle fut probablement insensible à la spiritualité qui se dégage du lieu !

LAC TONLE SAP

Au troisième jour est programmé le transfert sur le bien-nommé R/V Mékong Prestige et ses 32 cabines cosy. Pour rejoindre le Mékong à hauteur de Phnom Penh, la capitale du Cambodge, il faudra traverser le lac Tonle Sap. L’instant-surprise : Chong Khneas, un village flottant. Ici, on va à l’école (obligatoire, même si la réalité est un peu dif- férente !) et à l’épicerie en pirogue, et avec le sourire ! Mon bateau poursuit sa route vers Kampong Chhnang. Le long du fleuve, la visite d’un marché local typique me permet de vérifier les dires de ma guide, Miss Chung : «Au  Cambodge, on mange tout ce qui rampe. Tout ce qui vole. Sauf les avions ! » ou encore, « on découpe les poissons vivants, c’est la preuve qu’ils sont frais ! ». Une lapalissade qui m’arrachera quand même un sourire. Passons à table : « je vous sers des sauterelles grillées ou des pattes de mygales frites ? ». Ne soyons pas pédante : la friandise a le goût du poulet ! Avec une pin- cée de poivre de Kampot et une bière khmer, c’est, comment dire, de la bistronomie locale ! OMG, il n’y a pas de McDo au Cambodge. Décidément, ce pays me plait de plus en plus.

MÉKONG

Le R/V Mékong Prestige reprend sa navigation vers Phnom Penh, là où le lac Tonle Sap se jette dans le Mékong. Phnom Penh, une capitale à découvrir absolument en tuk tuk. Laissez-vous vivre, c’est d’autant plus facile de s’en remettre au hasard qu’il est fort probable que le chauffeur, malgré son apparent détachement, ne connaisse absolument pas l’adresse que vous venez de lui montrer ! Sauf évidemment si vous vous rendez au Palais royal ou au marché central. Sans taire le lycée S21 – attention visite-électrochoc de cet ancien centre de détention ! Il est pourtant indispensable pour prendre la mesure du drame vécu par le peuple cambodgien sous le régime des khmers rouges…

VIETNAM

On navigue désormais vers la frontière vietnamienne, direction Sa Dec, où l’écrivaine Marguerite Duras a passé une partie de son enfance. La veille au soir, j’ai revu l’Amant et médité : « Dans le voyage, il y a le temps du voyage. Ce n’est pas voir vite. C’est voir et vivre en même temps ». Au fait, vous vous souvenez de la mai- son du père de l’amant dans le film de JJ Annaud ? On peut y louer une chambre au sulfureux parfum d’Indochine ! Pour mon dernier jour en Asie, j’ai pour- tant préféré loger au Sofitel Plaza à Saigon. A Hô-Chi- Minh-Ville ! Oui, c’est le nom officiel de cette capitale administrative, mais ici, tout le monde dit Saigon, sans relent colonialiste aucun, soyez rassuré.e !

mekong
©All-Ways

All Ways Croisières

All Ways Croisières, ce sont bien évidemment des croisières maritimes. Mais aussi des croisières sur les fleuves et en bord de mer à petite échelle et 100 % belge – le personnel d’accompagnement est parfait bilingue – qui invitent à découvrir le Douro, le Danube, le Saint-Laurent, Cuba sur un yacht de luxe, le canal de Panama et le Costa Rica sur un superbe voilier, ou encore la forêt Amazonienne à bord d’un petit bateau de style colonial.

A réserver dans les agences All Ways à Bruxelles, Anvers, Gand, Liège et Mouscron (www.all-ways.be) ou auprès de votre agent de voyage.


abbaye-de-fontevraud

Dans le SILENCE de FONTEVRAUD

Cité monastique monumentale de l ’Anjou, l’Abbaye Royale de Fontevraud accueille les gisants de la reine Aliénor d’Aquitaine, du roi Henri II d’Angleterre et de leur fils préféré, Richard Cœur de Lion. Un hôtel haut de gamme au design épuré et un resto étoilé offrent l’hospitalité aux visiteurs de ce monde silencieux. Loin de l’agitation exaltante des villes, la mécréante que nous sommes y a pourtant trouvé son bonheur – c’est tout dire !

MOTS : SERVANE CALMANT
PHOTOS : DAVID DARRAULT

 

Fondée en 1101 par Robert d’Arbrissel, prédicateur à l’esprit disons novateur, Fontevraud fut dirigée successivement par 36 abbesses – des femmes, vous avez bien lu ! Pendant 700 ans, elles ont régné en maîtres heu maîtresses sur la cité, ne devant obéissance qu’au roi et au pape. Oublions les années noires, de 1814 à 1963, où l’Abbaye devint un enfer carcéral, pour souligner que Fontevraud est désormais classée Patrimoine Mondial de l’UNESCO. La petite histoire veut que Robert d’Arbrissel, le fondateur, aurait éprouvé sa chasteté auprès des femmes (Oh My God !) ; une chose est sûre, il confia la gouvernance de l’Abbaye à une dame, Pétronille de Chemillé, et c’est une reine, Aliénor d’Aquitaine, qui gît en l’église abbatiale. Aujourd’hui, – qui sait ? – Fontevraud ressemble peut-être à la cité idéale que son fondateur ambitionnait de construire, soit une cité qui mêle hospitalité (hôtel design et resto étoilé), création (Fontevraud accueille des résidences d’artistes) et technologies (le numérique au service de la visite du site).

Autant vous l’avouer, on a craint l’ennui à Fontevraud, on avait acheté une robe en lin rustre et chargé une appli pour apprendre les bases de la broderie au point de croix. Pourtant, après quatre jours à l’Abbaye sans se morfondre, on s’est surprise à ne pas vouloir refermer cette bien- veillante parenthèse ouverte sur la douceur angevine, les jardins inspirants, la nécropole royale des Plantagenêt ou encore la visite des voûtes entre chien et loup. C’est qu’à la nuit tombée, le moindre bruit intrigue, les silhouettes fantomatiques des visiteurs se fondent dans l’obscurité ; Fontevraud, porte ouverte sur l’imaginaire… Avant de regagner les murs blancs de notre chambre, un dernier verre à l’Ibar s’impose – on n’est pas au cœur du pays des vins de Saumur par hasard…

abbaye-de-fontevraud
© David Darrault

L’instant magique : la balade en toue, un bateau de pêche fluvial traditionnel de la Loire, avec dégustation des vins de Saumur-Champigny. Santé !

Où tout fait sens

Maraîchage, horticulture, vergers, viticulture, tout pousse en Anjou ! Une fertilité opportune que l’Abbaye exploite intelligemment pour ses besoins : son potager bio accueille plus de 200 variétés de légumes, et autant de fleurs ! Ce potager floral fait d’ailleurs le bonheur du très réservé chef Thibaut Ruggeri dont la cuisine contemporaine se pare de soucis, de capucines, de fenouils, de bourraches et… d’1 étoile Michelin.

Logé dans le cadre unique d’un cloître, le resto de Ruggeri cultive également le sens du détail : ainsi cette écuelle en grès posée sur notre table qui évoque le mode de vie des moines et religieuses ; bol brut et raffiné à la fois, signé Charles Hair, céramiste renommé et voisin de l’Abbaye, qui a d’ailleurs créé toute la vaisselle du chef. Et le verre ? Il accueille les subtils arômes des vins de l’A.O.C Saumur-Champigny. 1600 hectares entre Saumur et Fontevraud, c’est trop pour trinquer dans les yeux des 120 vignerons établis sur le parcours, mais assez pour savourer une retraite abbatiale bien plus pétillante qu’il n’y paraît !

Aux alentours

• Les caves troglodytes de la Maison Ackerman. C’est un Belge (Jean-Baptiste Ackerman né à Bruxelles au 18e siècle) qui a imposé les bulles à la Loire ! Descendez dans ses caves, elles abritent des installations contemporaines monumentales. www.ackerman.fr

• Saumur, capitale équestre (le Cadre noir) et cité des bords de Loire au nom évocateur de vins tranquilles et de fines bulles.

• Le château de Villeneuve de Jean-Pierre Chevalier où faire le plein de quelques bons flacons. www.chateaudevilleneuve.com

• Par beau temps, une excursion aventurière à bord de la montgolfière Saumur-Champigny.

• La Loire à vélo. 800 km de pistes cyclables et petites routes peu fréquentées.

abbaye-de-fontevraud
© David Darrault

ABBAYE ROYALE DE FONTEVRAUD

Place Plantagenêt
49590 Fontevraud l’Abbaye, France

www.fontevraud.fr
www.saumur-champigny.com


les-pouilles-italie

Dépouillé-e du superflu ANDIAMO

Immortalisées par ses plages aux eaux cristallines, ses oliviers centenaires bravantle sirocco, ses falaises de calcaires, c’est l’authenticité des Pouilles qui marquent nos mémoires à l’instar de La Masseria San Domenico. Une adresse qu’on aimerait garder secrète pour prolonger le souvenir de sa douceur d’y vivre, une parenthèse de sérénité qu’on ne voudrait jamais refermer.

MOTS : ARIANE DUFOURNY

Dans le talon de la botte de l’Italie, la mer est omniprésente. Les mers plus précisément. L’Adriatique et l’Ionienne aux couleurs émeraude ou bleu- pastel se parent de plages aux sables blanc ou doré, adossées à des falaises ou bordant des pinèdes. Image d’Épinal, certes. Cependant, Les Pouilles se révèlent paysannes à travers leurs « ulivi secolari » (oliviers centenaires). Façonnés par le temps, le soleil et le vent, leurs troncs noueux semblent imprégnés de la vision des sages et nous imposent l’humilité.

C’est entre Bari et Brindisi que nous avons trouvé notre havre de paix. Une route bordée d’oliviers séculaires et de murs en pierres sèches nous emmène au sein d’une exploitation oléicole de 100 hectares. « La Masseria San Domenico » se veut époustouflante de simplicité. Jadis tour de guet des chevaliers de l’Ordre de Malte, l’imposante bâtisse blanche du XIVème siècle a été rénovée sans perdre son âme. Une beauté monacale où règne un calme absolu.

Le mot « hospitalité » y trouve tout son sens et laisse s’exprimer la générosité du cœur. D’un sublime gâteau d’anniversaire servi dans le jardin de notre suite, à l’attention des barmans et du discret pianiste, le luxe et le professionnalisme résident dans les détails. Des vélos sont à notre disposition pour rejoindre le golf ou la plage privative et son architectural restaurant « La Nassa ». Au gré des saisons, les restaurants se muent. Voûtes monumentales et vaste cheminée en pierre font place en été aux déjeuners et dîners servis au bord de la piscine paysagère.

les-pouilles-italie

Dans le talon de la botte de l’Italie, la mer est omniprésente. Les mers plus précisément. L’Adriatique et l’Ionienne aux couleurs émeraude ou bleu- pastel se parent de plages aux sables blanc ou doré, adossées à des falaises ou bordant des pinèdes. Image d’Épinal, certes. Cependant, Les Pouilles se révèlent paysannes à travers leurs « ulivi secolari » (oliviers centenaires). Façonnés par le temps, le soleil et le vent, leurs troncs noueux semblent imprégnés de la vision des sages et nous imposent l’humilité.

C’est entre Bari et Brindisi que nous avons trouvé notre havre de paix. Une route bordée d’oliviers séculaires et de murs en pierres sèches nous emmène au sein d’une exploitation oléicole de 100 hectares. « La Masseria San Domenico » se veut époustouflante de simplicité. Jadis tour de guet des chevaliers de l’Ordre de Malte, l’imposante bâtisse blanche du XIVème siècle a été rénovée sans perdre son âme. Une beauté monacale où règne un calme absolu.

Le mot « hospitalité » y trouve tout son sens et laisse s’exprimer la générosité du cœur. D’un sublime gâteau d’anniversaire servi dans le jardin de notre suite, à l’attention des barmans et du discret pianiste, le luxe et le professionnalisme résident dans les détails. Des vélos sont à notre disposition pour rejoindre le golf ou la plage privative et son architectural restaurant « La Nassa ». Au gré des saisons, les restaurants se muent. Voûtes monumentales et vaste cheminée en pierre font place en été aux déjeuners et dîners servis au bord de la piscine paysagère.

les-pouilles-italie

Les bienfaits de la nature

Entre mer et campagne, cette retraite exclusive est parfaite pour profiter d’une thalassothérapie qui tire ses bienfaits des eaux salées et minéralisées de l’Adriatique, puisées à 400 mètres de profondeur. Le Spa dispose d’une piscine d’eau de mer chauffée surmontée d’une coupole vitrée et propose des soins signés « Thalgo », « Carita » et « Masseria San Domenico Belleza » dont l’ingrédient principal, l’huile d’olive, est extraite du domaine.

Diète méditerranéenne, patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Ici, les produits de saison sont légion et font la part belle aux produits du terroir. L’huile d’olive infuse toute la gastronomie et se veut l’unique source de lipides du régime méditerranéen (sur demande), spécialité de la Masseria. Hé oui, il est possible de perdre du poids sans renoncer à savourer leurs délicieuses pâtes.

Parfait pour explorer les trésors des Pouilles

La dolce vita, c’est ici mais aussi là-bas ! L’italianité s’impose à bord de notre Fiat 500 qui nous emmène découvrir les merveilles des alentours.

Monopoly : Barques bleues encadrées de maisons chaulées, un décor de carte postale orientale.

Lecce : La Florence baroque du Sud mérite qu’on s’y attarde.

Conversano : Peu touristique, la petite ville abrite un château médiéval construit par les Normands et le « Pashà » un restaurant étoilé qui vaut le détour. www.ristorantepasha.com

Alberobello : célèbre pour ses « trulli », petites maisons cylindriques de pierres sèches aux toits pointus où logeaient autrefois des paysans, reste incontournable même si les rues sont habitées par des souvenirs kitsch qui nous donnent l’envie de détaler.

Polignano a Mare : coup de cœur pour ce joyau de la Vallée d’Itria perché sur une falaise calcaire sur- plombant les eaux cristallines de l’Adriatique. Des vues à couper le souffle qui ont inspiré le chanteur natif, Domenico Modugno. « Volare, oh, oh… Cantare, oh, oh, oh, oh… Nel blu dipinto di blu… Felice di stare lassù… »

MASSERIA SAN DOMENICO

5*- Savelletri di Fasano
Italie

www.masseriasandomenico.com


citytrip-ghent

THE GUIDE of Ghent

Un citytrip de dernière minute, une journée en amoureux, un week-end entre amis ou simplement une journée ensoleillée… Gand possède de multiples facettes qui se découvrent en plusieurs temps. Gand s’explore. Gand se mérite. Séduisante, romantique, spontanée, accueillante, Gand est l’un des trésors cachés de l’Europe.

MOTS : ISABELLE STROOBANTS
PHOTO : ZANNIER

WHERE TO STAY ?

1898 THE POST

« 1898 The Post ». Un boutique-hôtel et son bar trendy « The Cobbler », qui à eux seuls, valent le déplacement ! La dernière pépite du groupe « Zannier Hotels » s’est installée dans un bâtiment historique de Gand. Ce sublime (le mot est faible) hôtel se pare d’une déco sobre et chic, style années 1900. Agrémenté d’un mobilier antique unique, il affiche une ambiance « old school ». A l’origine de ce projet : Geert et Greetje De Paepe qui ont trouvé en Arnaud Zannier le partenaire idéal pour réaliser cet audacieux projet.

L’histoire d’une reconversion

Gand, 1898. Hôtel des Postes et des Télégraphes. Entre le Quai aux Herbes et le Marché aux Grains, l’architecte Louis Cloquet à qui on doit la gare Saint-Pierre et le romantique Pont Saint-Michel, achève ses plans.

Gand, 1909. Une nouvelle Poste. Une architecture éclectique, influencée par les styles néogothique et néo- renaissance, dévoile une centaine d’écussons et statues à l’image de la Belgique et de ses provinces. Sur 54 mètres de hauteur, la tour principale s’orne d’une grandiose horloge.

Gand, 2017. L’apothéose. 16 ans après la fermeture du dernier guichet de la Poste, le bâtiment connait une reconversion exceptionnelle. Les deux étages supérieurs sont transformés en hôtel, unique en son genre : « 1898 The Post ». 38 chambres et suites surplombant la Korenmarkt, offrant ainsi une vue imprenable sur le centre-ville. Chacune se distingue par son histoire et son style particulier.

Gand, 2019. 1898 The Post . Un gigantesque escalier en colimaçon trône face à nous, nous invitant à revenir 100 ans en arrière. Les meubles antiques de la réception évoquent l’époque glorieuse des Postes d’antan. Nous logeons dans « The Letter ». Depuis les authentiques lucarnes en bois, nous apercevons la ville médiévale dans toute sa splendeur. Hauts plafonds, fauteuils en lin, murs vert foncés, nous pénétrons dans l’histoire… Toutefois, le côté antique de la chambre ne transige pas avec la modernité. A l’étage, la salle de bains ouverte sur la chambre se dote d’une magnifique douche en marbre ancien. La perfection est dans le détail ! Flash romanesque sur le Pont Saint-Michel dans la suite « The Carriage » ou encore, la « Chambre Octogonale », logée au sommet de la tour, qui offre une vue à 360° sur le centre historique de Gand, tout ça sans sortir du lit !

citytrip-ghent

Une vie légère comme un timbre…poste

« The Kitchen » nous invite à savourer un délicieux petit-déjeuner bio en mode self- service : viennoiseries, charcuteries, fromages, granola maison et œufs à toutes les façons. Plus tard dans la journée, on retrouvera le chef dans sa cuisine ouverte concoctant des mets de grands-mères. Situé dans la tour qui donne sur le Marché aux Grains, le « Honesty Bar » (réservé aux clients de l’hôtel). Cet espace de détente nous met à disposition une grande variété de boissons à siroter. Une seule condition : « Be honest », noter son numéro de chambre sur le formulaire prévu à cet effet !

Cependant, nous cherchons celui qui fait vibrer les hipsters locaux et ceux du monde entier : « The Cobbler ». La cerise sur le gâteau, ou plutôt dans le cocktail ! Parmi les 10 meilleurs mixologites mondiaux, Jurgen Nobels nous enivre de ses breuvages signature. Que ceux qui souhaitent prolonger la Tournée minérale se rassurent, ce hotspot propose aussi des versions sans alcool.

1898 THE POST

Graslei 16, 9000 Gent
www.zannierhotels.com

WHERE TO EAT ?

BRUNCH or LUNCH


O’YO

Le restaurant diététique pour un petit-déj ou un lunch sain et gourmand ! Plats végétariens à base de produits frais, de saison et sans sucre raffiné. Un seul mot d’ordre : ENERGIE ! On ne sait où donner de la tête entre les smoothies, bowls avec du granola maison, les pancakes salés ou sucrés, les salades… A tester, à n’importe quel moment de la journée. www.oyobar.be


Simon Says

Une soupe maison, des œufs pour tous les goûts, des salades garnies… simples et délicieux. Petit plus, les cafés incroyablement bons et le service charmant. www.simon-says.be


De Superette

Pour ceux qui ne surfent pas sur la tendance du « healthy & vegan ». Certes, l’extérieur n’attire pas le regard, mais ne vous fiez pas aux apparences. Viennoiseries, pains et pâtisseries maison, pizza, tout est succulent. Un brunch gourmand et copieux à partager… ou pas. www.de-superette.be


TEMPTATION


Etablissement Max

Fondé en 1839 par Max Consael, il fut le premier à servir des beignets aux pommes et des gaufres bruxelloises bien de chez nous. Depuis six générations, la recette et la préparation sont restées les mêmes, seul le décor a un peu évolué et encore… www.etablissementmax.be

Le restaurant Volta installé dans une ancienne station de transformation d’Electrabel dans la Groene Vallei. © Piet De Kersgieter

GASTRONOMY


Volta

Expérience détonante dans cette station de transformation d’Electrabel réaménagée en restaurant très rock’n roll. Après un apéritif au
« High Voltage », bar situé à l’étage, vous avez deux options : commander à la carte, ou vous laisser tenter par le menu 5, 6 ou 7 services qui varie chaque semaine. Le chef Anthony Snoeck apporte sa vision nouvelle de la cuisine en utilisant des ingrédients simples pour les sublimer en…plats survoltés. www.voltagent.be


Publiek

Le bistrot branché couronné d’une étoile Michelin. Réservez votre table avec vue sur la cuisine. www.publiekgent.be


Oak

Le jeune chef Mercelo Ballardin y présente une cuisine révélant des associations totalement sur- prenantes. Une étoile au Guide Rouge et plusieurs semaines d’attente, réservez à temps. www.oakgent.be


DOOR73

Le sous-chef du Oak y officie. Une cantine chic, une cuisine décomplexée, un concept où le partage tient le grand rôle. www.door73.be


AFTER or BEFORE


Jigger’s

Le meilleur bar à cocktails de Belgique ! Un conseil, réservez car le bar est petit et très prisé. www.jiggers.be


Mosquito Coast

Le café décalé de Gand ! Cocktails et tapas exotiques, une grande bibliothèque remplie de guides et livres de voyages, embarquement immédiat. www.mosquitocoast.be


The Cobbler

Cocktails et tapas au bar de 1898 The Post.
Un must ! www.zannierhotels.com

citytrip-ghent
Marcelo Ballardin est à la barre du restaurant OAK, détenteur d’une étoile Michelin. © Piet De Kersgieter

WHAT TO VISIT ?

DAY 1

En route vers la« Groentenmarkt »! chez « Geldhof », nous craquons sur les cuberdons appelés en Flandre les « neuzeke ». Leur recette secrète date de 1873, depuis les petits « nez » de Gand en voient de toutes les couleurs.

Ensuite, une visite chez « Vve Tierenteyn-Verlent » s’impose ! Depuis 1790, cette famille gantoise n’utilise que des graines brunes pour fabriquer sa célèbre moutarde mitonnée à la meule de pierre. Elle complétera délicieusement le savoureux « Jambon Ganda » (le nom en vieux Celte de Gand), un jambon belge salé et séché artisanalement dans le respect des traditions ancestrales.

Nous retrouvons toute la gastronomie régionale sous un même toit à la « Groot Vleeshuis » (la Grande Boucherie). Autrefois utilisée pour y laisser sécher les viandes en les pendant au plafond, ce gigantesque bâtiment est l’endroit parfait pour déguster fromages, charcuteries et bières belges dans une atmosphère 100% gantoise.

Un peu plus loin, nous arrivons Werrengarenstraat, aka « Graffiti Street », une rue piétonne évoluant au gré des envies des artistes qui la taguent…. Instagrameurs, c’est un incontournable !

Il est l’heure d’un petit tour en bateau, idéal pour observer la ville d’un autre angle. Il nous mène aux pieds du « Gravensteen » (Le Château des Comtes). Construit au IX e siècle, il reste le seul château fort médiéval des Flandres à conserver (presque) intact son système de défense. Fascinés atrocement, nous déambulons dans le « cabinet du bourreau » et sa collection unique d’instruments de torture.

La nuit tombée, les façades de « Graslei » (Quai aux Herbes) et « Korenlei » (Quai aux blés) se reflètent dans La Lys comme par enchantement. Depuis le XIe siècle, des bateaux sont amarrés dans ce port médiéval. Interrogez un Gantois sur le plus bel endroit de sa ville. Il vous répondra : vous y êtes !

citytrip-ghent
Cuberdons de chez Geldhof

DAY2

Le « Pont Saint-Michel » et son église éponyme, place au romantisme et aux selfies spectaculaires ! Un point un de vue magnifique sur les 3 principales tours de la ville. Le « Beffroi » et son dragon ardent, mascotte de la ville. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, il nous mènera à plus de 95m de hauteur afin de nous faire profiter d’une vue panoramique sur Gand et ses alentours, tout en retraçant son histoire au fil de l’ascension. Ensuite la « Cathédrale Saint-Bavon », symbole de la ville et demeure de «L’Agneau mystique», le chef- d’œuvre des frères Van Eyck. Un « must » qui n’est visible qu’entre 10h30 et 16h00, good to know ! Finalement sur le « Korenmarkt » (Marché aux grains), l’«Église Saint-Nicolas» bâtie de pierres bleues de Tournai avec sa tour quadrangulaire, est assurément une merveille du style gothique scaldien.

Nous ne pouvions pas quitter Gand sans en faire le tour… à vélo ! Une manière simple et ludique de visiter la ville dans ses moindres recoins, de tomber par hasard sur des lieux cachés et inconnus de tous, de trouver une épicerie locale ou un petit restaurant, bref pas de meilleure manière de visiter cette ville au charme évident.

citytrip-ghent
Graslei et Korenlei © Ville de Gand - Office du Tourisme - Bas Bogaert

copenhague

Hej København

Le citytrip, la parfaite parenthèse pour s’évader du quotidien et se ressourcer durant un week-end prolongé. Be Perfect vous emmène à Copenhague, une « bike-friendly city » aux multiples facettes. Architecture grandiose, gastronomie et ambiance féerique font de cette ville une « happy » capitale !

MOTS : ISABELLE STROOBANTS
PHOTOS : NICOLAS DE BRUYN

Arrivés en soirée après seulement 1h30 de vol, nous nous installons dans notre hôtel : le Axel Guldsmeden Hotel. Une chambre charmante et cosy nous attend, et celle-ci reflète parfaitement les valeurs d’écologie et de « sustainability » mises en avant par l’établissement. Niché au cœur de Vesterbro et à deux pas de la gare Centrale, il est parfaitement situé. Vu l’heure tardive, nous testons le restaurant de l’hôtel : le Café du Nord. Une carte simple, adaptée aux saisons, avec des produits 100% organiques et de qualité, un vrai délice. Tout le monde au lit, l’art de vivre à la danoise, le hygge, est contagieux !

copenhague

JOUR 1

Ville d’eau et de lumière, nous voici partis à l’aventure ! Premier arrêt : The Bowl Market. Un petit café typique qui sert cafés, smoothies et acai bowls (healthy et 100% vitalité). Le ventre rempli sainement, nous sommes parés pour la journée. Le soleil est au rendez-vous, nous choisissons de partir à pied. Tous les bâtiments étant proches les uns des autres, la balade s’annonce parfaite !

Direction Indre By, le centre historique de Copenhague, et plus précisément à Nyhavn (nouveau port en danois) connu de tous pour ses vieux bateaux et ses maisons de toutes les couleurs. En chemin, nous apercevons déjà de somptueux bâtiments aux architectures plus magnifiques les uns que les autres. Inévitable- ment, nous ne pouvons pas ne pas manquer les nombreux stands de hot dogs, situés tous les 50 mètres dans les rues de la ville, qui font partie de la culture nationale depuis plus de 80 ans. Arrivés à destination, nous déambulons le long du canal et tombons par aubaine sur un sympathique «Street Food Market» où sont proposés cocktails, cafés, nachos ou encore bien sûr : hot dogs.

Malgré les températures hivernales, l’endroit est très agréable et nous nous y arrêtons pour savourer un vin chaud au soleil.

Prochaine étape : la Petite Sirène. Cette fameuse statue en bronze qui représente le personnage bien connu du conte de Hans Christian Andersen (1805-1875) est le symbole et la principale attraction touristique de Copenhague. Nous ne sommes donc pas surpris de voir un amas de touristes faisant la file pour se prendre en photos avec elle, et nous nous joignons volontiers à eux pour immortaliser ce moment. En cours de route, nous avons l’occasion d’admirer le Palais Amalienborg, résidence d’hiver de la famille royale du Danemark où nous arrivons par hasard au moment du changement de la garde nationale. Un spectacle rendu encore plus impressionnant par la grande taille de la place octogonale où siège une gigantesque statue du Roi Frederik V à cheval. Dans notre dos, un autre bâtiment emblématique surplombe la mer depuis son ilot relié aux quais uniquement par une place : l’Opéra de Copenhague. Nous n’irons pas le visiter, mais nous admirons son imposante bâtisse en acier, très controversée de par sa forte ressemblance à un hall d’aéroport, parfois même surnommée « le grille-pain ». Eh oui, on vous avait prévenu, l’architecture est omniprésente à Copenhague !

Quelques minutes plus tard, nous voilà repartis en direction du Château de Rosenborg. En plein centre de la ville,

il fut construit au 17ème siècle par le roi Christian IV et reste aujourd’hui ouvert au public. On peut y découvrir 400 ans de trésors, d’art et de culture. Après une petite pause « hot dog » au coin de la rue, nous entrons admirer la salle du trône et les bijoux de la couronne qui valent spécialement le détour. Nous traversons ensuite la rue qui sépare le Château du Jardin Botanique de Copenhague. Plus de 10 hectares de verdure, de fleurs et de lacs aux pieds d’une immense et impressionnante serre en verre. Libre d’accès tout au long de l’année, c’est un réel bonheur de s’y balader et de prendre l’un ou l’autre « selfie » devant les jolis paysages. Les férus de musées opteront pour le Nationalmuseet qui retrace l’ère viking ou pour la Ny Carlsberg Glypotek (collections d’antiquités grecques, romaines et égyptiennes ainsi que des peintures et des sculptures de grands maîtres français) fondée par Carl Jacobsen, le fils du fondateur de la brasserie éponyme.

La journée étant déjà bien avancée, nous retournons vers notre hôtel pour profiter du spa et nous préparer pour la soirée. Le nouveau Noma, récompensé à quatre reprises en tant que meilleur restaurant du monde affiche complet (liste d’attente de plusieurs mois). La haute gastronomie est considérablement appréciée à Copenhague, mais nous optons pour un petit restaurant dans le quartier animé de Vesterbro : The Mother, un italien (nous sommes des globetrotteurs) à l’ambiance chaleureuse et aux plats gourmands où nous passons une très agréable soirée.

copenhague

JOUR 2

Slowly, nous poursuivons la visite de « la ville la plus cool de Scandinavie » ! Premier arrêt : Le Mad & Kaffe. « The place to be » pour un brunch tendance et instagrammable. Nous nous dirigeons alors vers Christianshavn où se trouve Vor Frelsers Kirke (l’Église de Notre Sauveur), connue pour sa vue imprenable sur Copenhague. Nous ne sommes pas les seuls à en avoir entendu parler, la file est aussi longue que l’ascension, mais en effet, le panorama est à couper le souffle ! Juste à côté se trouve le quartier de Christiania, ancienne caserne militaire transformée par une communauté hippie très créative. Maisons originales, street art, cafés, bars et petites boutiques artisanales bordent les rues uniquement piétonnes. Les voitures sont bannies, un seul mot d’ordre : liberté !

Un hot dog plus tard, retour à la civilisation avec la visite du Château de Christianborg. Celui-ci abrite le Parlement Danois, le Ministère d’Etat et la Cour Suprême. Cet imposant bâtiment à l’architecture toujours aussi magnifique est accessible au public toute l’année. Nous visitons donc les Appartements Royaux, les Ecuries, la Chapelle et terminons par la Tour qui offre une vue panoramique sur la cité.

16 heures déjà, le temps d’aller s’amuser aux Jardins de Tivoli ! Deuxième plus vieux parc d’attractions d’Europe, il fêtait ses 175 ans en août dernier. Ouverts tous les jours et les soirs de week-end, nous vous conseillons vivement d’y aller une fois la nuit tombée afin de jouir de son ambiance féérique encore renforcée en période de fêtes. Attractions à sensations fortes, manèges, restaurants, fast-food, barbes à papa et pommes d’amour, il y en a pour tous les goûts ; nous sommes conquis ! Nous passons toute la soirée sur place, excités et euphoriques comme des enfants.

copenhague

JOUR 3

Nous ne pouvions pas quitter Copenhague sans goûter à ses fameux Smørrebrød, ancien déjeuner traditionnel danois ! Celui-ci consiste en une tranche de pain de seigle recouverte de toutes sortes d’accompagnements, à vous de faire votre choix !

Autre incontournable de la capitale danoise, le vélo ! Nous décidons d’en louer afin de vivre une journée comme un local. Une réelle « bike-friendly » city, il y a même plus de pistes cyclables que de trottoirs, ce qui rend la balade particulièrement plaisante. Pas étonnant que la capitale danoise ait été élue meilleure ville cyclable au monde !

Ayant déjà visité la majeure partie de la ville, nous partons nous balader au hasard pour terminer notre week-end en beauté. Déambuler dans les rues du Quartier Latin, dépenser dans la rue commerçante Strøget, grimper au sommet de Rundetårn (la Tour Ronde) pour une énième vue de Copenhague, se ressourcer au bord des lacs des nombreux parcs, succomber aux pâtisseries danoises… Amoureux de l’architecture, nous prenons conscience de la place que tient le design. Rêvassant, nous imaginons Arne Jacobsen (1902-1971), architecte et designer parmi les plus importants du courant fonctionnaliste danois, dessinant les lignes épurées de la chaise Fourmi ou celles de son iconique chaise Œuf.

Sortis de nos songes, il est l’heure de reprendre le train pour l’aéroport. Carte d’identité en poche, valise à la main, nous sommes prêts à partir. Non sans regret, mais une chose est certaine, nous reviendrons !

copenhague
copenhague

maison-caerdinael-durbuy

CONTE de FÉES à DURBUY

La famille Caerdinael, la plus ancienne famille d’hôteliers de Durbuy, s’annonce plus que jamais incontournable. Quatre enseignes typiquement durbuysiennes, une nouvelle génération résolument féminine. Direction la plus petite ville du monde. Nos coups de cœur : Le 7 By Juliette et la Guest House.

MOTS : NICOLAS DE BRUYN
PHOTOS : MARTIN DELLICOUR

La tradition hospitalière se perpétue à Durbuy. Sans penser à l’époque, se défaire du Sanglier des Ardennes, Caroline et Frédéric Caerdinael avaient déjà imaginé donner les prénoms de leurs trois filles à trois des enseignes qu’ils avaient acquises à Durbuy : Louise, Juliette et Victoria.


Rencontre avec Louise Caerdinael, quatrième génération du nom, aînée des trois filles.

La Maison Caerdinael. Une nouvelle appellation, une nouvelle aventure…

En centralisant les activités de Maison Caerdinael au Victoria, cela est à la fois plus efficace pour nous, mais aussi plus profitable au client. De la sorte, il n’a qu’un seul point de contact et peut prendre l’apéro au 7, dîner au Victoria et passer la nuit au Vieux Durbuy. Comme ces trois établissements se situent dans un mouchoir de poche, il suffit de traverser la rue pour découvrir une ambiance totalement différente. Nous espérons encore évoluer à l’avenir et mettre la Maison Caerdinael sur la carte culinaire de la région, tout en préservant son caractère familial.

Une nouvelle génération au féminin…

On se complète parfaitement. Ayant entrepris des études d’économie, je gère l’administratif. Sommelière, ma sœur Juliette a une formation de gestion hôtelière complétée par l’Université du vin. Toujours aux études, ma petite sœur Victoria nous aide en extra. Nos parents sont toujours présents pour nous aiguiller, mais nous laissent la main sur l’entreprise familiale.

maison-caerdinael-durbuy

Le Victoria, la Guest House, le Vieux Durbuy. Le trilemme…

Notre plus ancien hôtel, Le Vieux Durbuy est apprécié pour son identité typiquement durbuysienne. L’hôtel de 12 chambres, situé dans une ancienne maison de maître classée, peut se privatiser. Dans un esprit ardennais néo-rustique, Le Victoria, dont la décoration a été refaite en 2018, dispose d’un cadre chaleureux avec feu de bois, un restaurant grill, un grand bar, une terrasse dans le piétonnier, un jardin et à l’étage 13 chambres confortables. Totalement atypique, La Guest House propose, dans une petite maison insolite, deux suites et deux chambres de charme. Le choix se fera en fonction de votre personnalité.

Grillade ou menu quatre services…

Au rez-de-chaussée de l’ancienne bâtisse en pierre, le restaurant du Victoria met à l’honneur les grillades au feu de bois, mais aussi quelques plats et préparations typiques. En outre, le menu quatre services propose une cuisine plus gastronomique et locale, héritière de la tradition Caerdinael.

maison-caerdinael-durbuy

7 by Juliette. La nouvelle adresse de Durbuy…

En face du Victoria, le 7 by Juliette, est un resto-bar ouvert par ma sœur Juliette. On y découvre une carte de vins composée de petits et grands crus, de bières locales ou encore de différents cocktails. On y savoure également des tapas préparés avec les produits locaux et saisonniers.

Louise Gallery…

Elle porte mon nom, mais je ne suis pas une artiste. C’est mon père qui est passionné par l’art. Elle fait place à des artistes contemporains. Les œuvres de l’artiste Tongrois Henri Savenay seront à l’honneur du 20/12/18 au 18/03/2019.

Ne manquez par l’agenda sur www.louisegallery.be.

maison-caerdinael-durbuy

Coup de cœur Be Perfect. La Guest House

Comment choisir parmi les trois hôtels estampillés Caerdinael ? Nous avons suivi le conseil de Louise, se fier à notre personnalité. Au cœur de la ville médiévale de Durbuy, des murs historiques abritent une bâtisse d’antan : La Guest House. Poutrelles, patines, vitraux anciens, un charme authentique signé par le décorateur Alain Van Asbroeck. Nous y découvrons deux chambres doubles, la Junior Suite et la Grande Suite. Parce que rien n’est trop beau pour ma belle, nous la jouons Grande Suite. Sur deux étages, nous craquons sur le feu ouvert et la chambre en mezzanine. La nuit s’annonce torride !

MAISON CAERDINAEL

www.maisoncaerdinael.be


Croix-fry

UNE AFFAIRE DE FAMILLE

A Manigod, au cœur des Aravis, en Haute-Savoie, tout le monde connaissait MarieAnge, la sœur de Marc Veyrat, illustre chef de la Savoie gourmande. Marie-Ange, la femme qui a créé la première tartiflette et qui savait recevoir ! A sa mort, Isabelle et Eric, ses enfants, ont repris le flambeau. Désormais, c’est Eric qui officie aux fourneaux de La Table de Marie-Ange, pendant qu’Isabelle gère les Chalets-hôtel de la Croix-Fry. Ensemble, ils travaillent à préserver l’âme accueillant d’un authentique chalet en bois patiné par le temps, d’un salon à paresse et de suites ultra douillettes où l’on peinerait à sortir de la couette joufflue, si la table d’Eric, typique du terroir savoyard, n’était aussi raffinée …

MOTS : SERVANE CALMANT
PHOTOS : SOPHIE MOLESTI DAVID ANDRE

Des moyennes montagnes boisées où l’on skie entre les résineux, de vastes forêts havres de paix, des villages désarmants d’authenticité qui attirent une clientèle raffinée, des chalets bicentenaires joliment valorisés, une ambiance pastorale : le Massif des Aravis en Haute-Savoie a la cote, à juste titre ! Nous posons bagages à moins de 1500m d’altitude, aux Chalets-hôtel de la Croix Fry, du nom du col de montagne routier qui relie Manigod à La Clusaz. Sur la terrasse providentielle des Chalets-hôtel avec vue panoramique sur le massif des Aravis maquillé de neige, le soleil darde ses rayons à travers les branches des mélèzes. Isabelle Loubet-Guelpa et son frère Eric Guelpa partagent le verre de l’amitié, la mondeuse évoque la violette, la tarte aux myrtilles d’Eric nous fait de l’œil – on ne pourra leur résister longtemps! Intarissable sur sa région et les siens, Isabelle nous raconte sa saga familiale : « La première génération, c’est mémé Karavi, une pionnière du tourisme. On est en ‘39, le gîte de la famille Veyrat se résume alors à une petite auberge de montagne et deux chambres aménagées dans la grange. La deuxième génération, c’est Lina, la fille de mémé, et Pierre, son mari, à qui l’on doit le premier téléski dans la vallée. La troisième, c’est Marie-Ange, ma mère (la sœur de Marc Veyrat, le chef au large chapeau noir – NDA). Ma mère va transformer la petite auberge en un chalet-hôtels 4 étoiles, l’accueil y est décontracté, le restaurant gourmand – c’est ma mère qui a inventé la tartiflette le 14 juillet 1996 ! A sa mort, mon frère et moi avons décidé de continuer à accueillir nos hôtes dans notre chalet de famille… ».

Croix-fry

Une lignée de femmes Isabelle, quatrième génération d’une lignée de femmes qui, chacune à sa manière, a réussi à apprivoiser la montagne. Isabelle qui s’est formée à l’herboristerie et nous explique notamment comment fabriquer de l’Arnica montana maison, avec la plante miraculeuse cueillie cet été sur le plateau de Beauregard. Isabelle qui nous raconte encore comment sa mère MarieAnge, propriétaire-décoratrice, aimait chiner à gauche et à droite du mobilier savoyard. Un style de jolie carte postale qui l’a vue grandir et qu’elle a fait sien en y apportant des touches chaleureuses à souhait : canapés réchauffés de peaux de mouton et de coussins écossais, corbeilles de coloquintes colorées, édredons ventrus, joufflus … Isabelle, secondée par Eric. Car la cuisine, c’est bien l’affaire du frère aîné. Eric a du caractère et sa cuisine, récompensée de 2 toques au Gault & Millau, lui ressemble, franche et généreuse : rissoles aux cèpes, féra du lac d’Annecy, girolles, pormonier (saucisse verte aux herbes), tarte aux noix, fabuleux cake aux myrtilles fraiches, original dessert en forme de cèpe au chocolat, ronde de fromages (tomme, reblochon fermier…), c’est toute la Savoie pleine de vie qui s’invite à notre table. Avec un petit plus : les fleurs des alpages, la gentiane, le soufflé oui mais au génépi qui nous rappellent que le vrai bonheur, c’est là-haut, dans la montagne. Demain, c’est promis, on quitte la salle à manger et le salon à paresse pour dévaler les pistes de la Clusaz…

Croix-fry

Hiver comme été

Les chalets-hôtel de la Croix-Fry : un hôtel (9 chambres, 4 suites) ouvert de juillet à mi- septembre et de décembre à début avril, plus une douzaine de chalets satellites en bois (de 2 à 10 personnes) en location toute l’année. Le tout forme un hameau montagnard à 2 km des pistes (navettes privées gratuites).

On fait quoi à La Croix-Fry ou dans le coin ?

On réserve 1h de massage à l’espace bien-être de l’hôtel de la Croix-Fry. Annick, naturopathe, agit sur tous les fronts.

On suit un atelier « herbes des alpages en cuisine » Isabelle est formée à l’herboristerie (c’est avec elle qu’on a appris à faire de l’Arnica montana maison) et Eric ajoute volontiers des herbes et plantes des alpages dans ses recettes…

On se pose au Lo Garâjo, le nouveau café-concept d’altitude de Manigod, qui réunit salon de thé, cave à vins, bar à jus, boutique d’objets insolites, coin céramique. Avec, en prime, une vue imprenable sur la vallée de Manigod et la chaine des Aravis.

On glisse. Ski évidemment (au domaine La Clusaz Manigod) et véloski au Grand Bornand (à 17 km de Manigod), créé par un artisan savoyard qui a ajouté au vélo un frein … en forme de griffes. Sympa en diable.

On visite une distillerie. À l’ombre du clocher de La Clusaz (à 7km de la Croix-Fry), se dresse la Distillerie des Aravis fondée en 1954. Petite mais vaillante entreprise, elle est gérée par Mathieu qui n’est autre que le petit-fils de… Mathieu Castellano dont le plus connu des génépis porte son nom, le fameux génépi du Père Mathieu ! Dégustation de génépi, et d’autres produits-phares, dont un limoncello artisanal.

Croix-fry

Incontournable ?

Le Reblochon fermier est né au Grand Bornand. Re-blochon, quel drôle de nom ! C’est que « blocher » signifie traire la vache en vieux français, « reblocher » c’est traire une deuxième fois un lait qui servira à faire le Reblochon fermier. CQFD.

Y aller ?

Bruxelles – Manigod : 8h par la route ou 1h d’avion via Genève puis 58 km (direction Annecy) pour rejoindre Manigod.

Croix-fry

CHALETS-HÔTEL DE LA CROIX-FRY

Pré Jean -Route du Col – 74230 Manigod – France
T : 00 33 4 50 44 90 16
contact@hotelcroixfry.com
www.hotelchaletcroixfry.com


La vie de palace, en toute discrétion

Gstaad, 2900 habitants, 5 palaces. Pourquoi ce petit village star de l’Oberland bernois est-il devenu le paradis de la gentry fortunée ? Pourquoi trouve-t-on ici la plus haute concentration en millionnaires d’altitude ? On est allée sur place pour trouver la réponse et en profiter pour tester ces palais pur luxe braqués sur les cimes enneigées…

MOTS : SERVANE CALMANT
PHOTO : GSTAAD PALACE

Imaginez une rue piétonne, la plus petite de Suisse, affectueusement baptisée «Promenade», qui abrite des enseignes haute couture, des joaillers, des galeries d’art, une table étoilée (Chesery), un salon de thé, une épicerie fine, une jolie chapelle, une patinoire. Un supermarché aussi. Restons terre à terre : à moins de dévaliser chaque boutique en période de soldes, on fait le tour de Gstaadla-discrète en 22 minutes chrono ! Rien, de prime abord, n’explique en effet pourquoi ce petit village coquet est courtisé par le gotha international. Rien, car Gstaad n’affiche pas un luxe ostentatoire, préférant au bling-bling l’authenticité alpine – l’harmonie des constructions étant préservée par une politique d’urbanisme draconienne ! Rien, sauf… Levez les yeux : vous la voyez l’imposante silhouette médiévale du Gstaad Palace, ce château de conte de fées qui toise et domine tout le village ? Ouvert en 1913, ce palace au charme aujourd’hui désuet a accueilli jadis Liz Taylor, Richard Burton, Sophia Loren, Grace Kelly, et tous les mondains et mondaines des Années Folles qui venaient prendre l’air à la montagne radieuse. 1916, un autre événement va bouleverser à jamais la vie de Gstaad : l’Institut Le Rosey y établit son campus d’hiver. Dans cette école privée internationale pour jeunes millionnaires de 8 à 18 ans (le minerval y avoisine les 100.000 euros), on apprend à devenir encore plus riche et… à skier. Depuis ces deux dates phares, Gstaad est le domicile de vacances des fortunés. Les célébrités (Travolta, Polanski, Federer, … ) sont tombées sous le charme de chalets anciens au luxe inouï nichés sur les hauteurs du village et les nantis trouvent dans l’offre hôtelière une vraie réponse à leurs exigences. Reste deux questions, ô combien fondamentales, à se poser : comment arriver à Gstaad – en train, en limousine ou en jet privé ? Et quel palace choisir ? Voici nos trois favoris.

ALPINA GSTAAD LE GRAND BELLEVUE – le plus arty

Inauguré en décembre 2012, l’Alpina (56 chambres et suites) peut se targuer de faire partie des 100 meilleurs hôtels au monde (Travel + Leisure). A juste titre ? Affirmatif. Pour y arriver, le concierge emprunte une voie souterraine creusée dans la montagne – Allô 007 ? – avant de nous inviter à traverser un hall d’accueil à la démesure assumée. Visite des lieux : le vernis est résolument arty, l’Alpina enrichit régulièrement sa collection d’œuvres d’art – la préférée des clients étant sans conteste le « And I said I Love You » de la plasticienne britannique Tracey Emin. Notre suite ? Luxueuse. Boiseries d’époque, chic alpin avec des notes contemporaines – feu ouvert évidemment. Et le plaisir se prolonge au spa : soins labellisés Six Senses, deux piscines (couverte et extérieure avec vue sur les cimes enneigées). Mais c’est l’offre gourmande qui fait toute la différence : deux restaurants étoilés Michelin, le Sommet et le Megu. Ce dernier, paradis culinaire nippon géré par deux chefs japonais formés au Megu de New York, a déjà séduit le Tout-Gstaad. Conçu par l’architecte-designer en vogue, Noé Duchaufour-Lawrence, le design du Megu s’inspire notamment des temples japonais, ce qui confère au lieu une atmosphère alpino-japonaise d’une rare élégance. Bref, s’installer à l’Alpina, c’est souffrir de devoir le quitter un jour ! Trop court séjour mais coup de cœur.

www.thealpinagstaad.ch

© The Alpina Hotel

LE GRAND BELLEVUE – le plus singulier

Le palace le plus central, le plus proche de la rue piétonne, littéralement au seuil de la Promenade, et niché au cœur d’un parc. Moins dominant que le Gstaad Palace, le Bellevue offre paradoxalement la… moins belle vue sur la montagne. C’est probablement là la seule critique à formuler à l’encontre de cet établissement de 48 chambres et 9 suites, ouvert en 1912 et rénové en 2013, qui distille une atmosphère toute particulière. Ses propriétaires, Davia et Daniel Koetser, ont en effet préféré l’English Style à l’Alpin Style, en truffant de surcroit la déco de touches décalées, de détails incongrus. Ainsi ce dromadaire en tweed qui trône dans le lobby ou ces sièges-cages suspendus, cette cheminée double face… Le Bellevue, c’est plus qu’un palace, c’est un vrai univers, à mi-chemin entre le rêve éveillé de David Lynch et le Soho House Style. On a-do-re, d’autant que cet hôtel de luxe résolument singulier invite à découvrir un spa de 3000m2 (avec piscine intérieure, 7 saunas et hammams), un étoilé Michelin (Leonard’s), un sushi bar, et un Petit Chalet pour retrouver l’esprit montagne autour d’une fondue. Pour avoir repensé les codes du palace, le Grand Bellevue est notre chouchou !

www.bellevue-gstaad.ch

Grand-Bellevue-Winter@Grand-Bellevue
@Grand-Bellevue

PARK GSTAAD – le plus alpin

Une jolie bâtisse de bois centenaire rénovée en 2010 abrite 84 chambres, 10 suites et My Gstaad Chalet, la plus grande suite penthouse des Alpes suisses. Le tout surplombe le village de Gstaad, offrant une vue imparable sur la montagne. Si vous aimez le style alpin raffiné, le caractère chaleureux du bois, l’élégance contemporaine, le Gracious Living si cher à nos amis anglais, vous êtes à la bonne adresse : pas de luxe ostentatoire ici, pas de mode qui se démode, mais un classicisme bon teint qui fait la part belle aux matières nobles et un esprit résolument Healthy (simulateur de golf interne, programmes « bien-être » et « perte de poids », etc.). Bref, le Park, c’est un décor qui met à l’aise et la satisfaction de nos besoins immédiats sans ostentation mais avec une générosité non feinte. Un palace policé, distingué, sans fausse note, si ce n’est un spa à rénover de toute urgence !

www.parkgstaad.ch

parkgstaad_@parkgstaad
@parkgstaad

C’EST COOL, C’EST GSTAAD

La très chic station de Gstaad s’est enfin dotée d’un hôtel plus abordable. On a donc également déposé nos valises au Huus Gstaad, un quatre étoiles supérieur (136 chambres et suites) estampillé Design Hotels. « Huus » pour maison, tant il est vrai qu’on se sent vite chez soi dans ce lobby pensé comme un véritable lieu de vie aux notes vintage assumées, traversé par des voyageurs ultra détendus. La cool attitude de Gstaad, c’est au Huus bar qu’on l’a célébrée.
www.huusgstaad.com/fr


A VOUS DE VOIR !

Gstaad Palace
Historique, iconique. Un palace hors du temps qui réunit des habitués en blazer. A tout vous avouer, l’atmosphère Old Style, ce n’est pas forcément notre tasse de génépi ! Reste que son Club, le légendaire GreenGo, avec sa piste de danse qui flotte au-dessus d’une piscine et sa déco très seventies, continue à attirer la jet-set internationale.

www.palace.ch/fr


Ultima Gstaad

Le dernier-né, ouvert en décembre 2016. 10 suites, 7 résidences, 100% bling-bling, 100% clientèle russe, nous a-t-on précisé… Fin de la visite.

www.ultimagstaad.com

huus-gstaad-interior@Huus Gstaad

Où atterrir ?

En jet privé, à l’aérodrome de Saanen, à un jet de pierres de Gstaad. Saanen qui propose également tour en hélicoptère et journée d’héliski.
www.gstaad-airport.ch/fr


Où manger ?

Au Megu, le japonais de l’Alpina (goûter au tempura d’asperge, l’un des plats signatures du chef), au Chesery de Robert Speth au cœur du village, et chez Leonard’s au Grand Bellevue, tous les trois étoilés. Plus accessibles : le Petit Chalet niché dans le parc du Grand Bellevue (pour les fondues et raclettes) et Chubut, l’argentin du Park Gstaad.


Tea-time ?

Chez Charly’s, une institution centenaire fraichement rénovée où déguster, notamment, un apfelstrudel.
www.charlys-gstaad.ch


Epicerie fine ?

Pernet, le Fauchon local.
www.pernet-comestibles.ch/de/shop


Où danser toute la nuit ?

Au GreenGo, le club très seventies du Gstaad Palace – le dancefloor qui surplombe la pool, on like !


Que faire ?

L’agenda de Gstaad accueille un grand nombre de manifestations internationales renommées : Gstaad Menuhin Festival (musique), Hublot Polo Cup Gstaad (le rendez-vous chic de la fin de l’été), Swiss Open Gstaad (le Wimbledon alpin), Saveurs Gstaadenchante (pour les gourmets), etc. Sans taire la glisse (Glacier 3000, ouvert de fin octobre à début mai) et la rando (300 kilomètres de sentiers). Balade, VTT et golf, l’été venu.

COMMENT S’Y RENDRE ? 

Swiss Int. Air Lines : www.swiss.com
Swiss Travel Pass : Ce populaire billet de train permet de pouvoir utiliser de manière illimitée le réseau ferroviaire, routier et navigable du Swiss Travel System pour une durée de 3, 4, 8 et 15 jours.
www.swiss-pass.com

www.myswitzerland.com