Le Lamantin - Comment, l’hiver, les Belges profitent-ils d’un soleil intense ?
Le Lamantin
Comment, l’hiver, les Belges profitent-ils d’un soleil intense ?
Mots : Ariane Dufourny
Photos : Le Lamantin
Six heures de vol à peine nous séparent d’un paradis sur terre. Cet hiver, direction Le Lamantin au Sénégal. Plus précisément à la station balnéaire de Saly Portudal, considérée comme l’une des plus belles d’Afrique de l’Ouest. On réouvre nos vestiaires pour récupérer nos maillots et nos élégantes tenues légères. Récit d’un voyage au « Pays de la teranga ».
Belgique, mi-novembre 2023. La pluie, le vent, le manque de luminosité ont de quoi plomber notre moral. S’enfuir vers le soleil est la seule solution que nous avons imaginée pour échapper à la morosité ambiante. Un break d’une semaine serait idéal pour se ressourcer mais vu notre timing, nous ne souhaitons pas de longs vols vers des destinations dépaysantes. Dès lors, le Sénégal s’impose directement comme La destination faite pour nous. Un pays reconnu comme le « Pays de la teranga », un mot wolof (également écrit « teraanga ») signifiant « hospitalité ».
Six heures de vol, sans escale, depuis notre aéroport national. Vols réservés, mais quel lieu de villégiature choisir ? Saly, bien évidemment ! Située à environ 70 km de Dakar, la station balnéaire de Saly Portudal est considérée comme l’une des plus belles d’Afrique de l’Ouest. Elle reflète la simplicité et l’authenticité. La température frôle les 33 degrés toute l’année et celle de l’eau est idéale de novembre à mai. A nous, les magnifiques plages bordées de l’Océan atlantique. Reste le plus important, choisir le « perfect » hôtel pour un séjour mémorable, sans contrainte et reposant. L’appel aux amis est concluant : Le Lamantin Beach Resort & Spa 5*, managed by Accor, s’impose comme le plus bel hôtel de Saly !
Arrivée sur place, la Kora fait immédiatement son effet pour nous apaiser. Depuis, nous sommes devenue fan ! A l’instar de ce jeune homme, venu accompagné de sa mère pour acheter cet instrument africain, sorte de luth, composé d’un long manche et d’une calebasse tendue d’une peau.
Nous rencontrons François et Mireille, un couple de joyeux retraités, férus de golf, qui s’offre chaque année une retraite d’un mois au Lamantin. Ils seront nos guides pour découvrir les incontournables de cet hôtel qui peut déjà, sans conteste, justifier ses 5 étoiles au travers de la prévenance et du sourire de son personnel. Si, comme eux, vous êtes passionnés par la petite balle blanche, rendez-vous au Golf de Saly. Le plus grand (18 trous) et beau parcours du Sénégal, œuvre de l’architecte liégeois, Vic Bernstein. Mais le Lamantin a bien plus de scores à leurs yeux. Nous les retrouvons sur la plage de sable fin, bordée de palmiers et équipée de transats en bois avec matelas, de lits balinais et de hamacs. Bercés par un ressac, ils adorent lire à l’ombre et commander leurs déjeuners composé de tapas. Comme eux, nous craquons pour ce service de plage. Ce sera un assortiment de brochettes Haoussa de bœuf et de volaille, duo de sauces aigres-douces et, en apéritif, un Pina Colada que nous dégustons au bord de l’eau. Notre péché mignon !
A l’instar de ce couple d’hédonistes, nous nous rendons un jour sur deux au spa du Lamantin qui est le premier centre de balnéothérapie d’Afrique de l’Ouest. Nous lâchons définitivement prise grâce aux bienfaits d’un gommage au sel du Lac Rose, des soins d’hydrothérapie à base d’alguessences et plantes aromatiques ou encore des massages africains. Si vous venez en famille, vous serez ravis par le « Mini Beach », un espace dédié aux jeunes enfants. Quant aux amateurs de sport, ils pourront s’adonner sur place au beach-volley, ping-pong, pétanque, fitness et au padel dont les Belges ne peuvent plus se passer.
Le Lamantin se distingue par son architecture africaine et ses cases traditionnelles joliment aménagées. Chaque recoin est imprégné de l’art africain avec des éléments de décoration et du mobilier façonnés par des artisans sénégalais, tels que la latérite, les pagnes tissés, le bois. Les 166 chambres et suites sont harmonieusement réparties dans l’hôtel avec des vues sur le jardin luxuriant ou la piscine lagon. Pour les plus exigeants, privilégiez l’espace « Blue Bay ». 20 chambres luxueuses construites dans un bâtiment entièrement conçu en bois et autonome en énergie solaire. De surcroît, les chambres disposent d’une piscine privée à débordement sur l’immensité de l’océan. Notre compatriote Réginald et son épouse ne peuvent plus s’en passer et y louent une suite à l’année.
Côté cuisine, nous nous référons à Jean-Paul, passionné d’art qui n’échangerait pour rien ses 15 jours de congés au Lamantin où il vit en maillot. Ce chef pâtissier nous confie son infidélité : « l’an dernier, j’ai séjourné dans un autre hôtel bien connu de Saly. Je n’ai presque pas quitté le cabinet d’eau ». Revenu de sa volage expérience, ses conseils nous sont précieux. Il nous invite à partager sa table à « La Terrasse du Port » où le buffet avec animation sur la marina propose une variété de plats inspirés par la gastronomie internationale et les traditions culinaires sénégalaises.
Indépendante dans l’âme, nous revendiquons « nos » mentions supérieures, Be Perfect ! Au Beach Club, le restaurant bar-lounge à la carte, vêtu d’un blanc immaculé, avec vue sur la plage (ou avec un intérieur design climatisé), nous découvrons le « poulet yassa », le poulet de tradition sénégalaise braisé aux oignons et aux épices du marché. Ou encore un dîner de gala dont le menu nous affole : médaillon de langouste, mousseline de courge au gingembre, suivi de lamelle de canard du sud-ouest, cappuccino de pomme de terre à l’huile de truffe, puis un mi-cuit de thon albacore, tombé de légumes à l’orange et pour terminer, une trilogie de desserts bien étudiée. Mais notre soirée inoubliable restera celle des « langoustes grillées au barbecue » au restaurant La Marina. Quoi de mieux que de dîner les pieds dans le sable avec l’écho des vagues pour seule mélodie.
En somme, une seule envie à notre retour : y retourner au plus vite !
Alain Hubert - Robin des glaces
Alain Hubert
Robin des glaces
Mots : Olivia Roks
Photos : DR
Lui est de retour en Antarctique pour plusieurs mois, moi à Bruxelles derrière mon ordinateur. Par appel video, je vois son visage et la lumière polaire éclairer ses traits qui en ont tant vu et vécu. Alain Hubert en est à sa vingtième expédition à la station belge Princesse Elisabeth. L’occasion de faire le point sur cette vie hors norme, une vie d’aventures.
Vous venez d’arriver en Antarctique, le voyage s’est bien passé ? Oui, nous sommes arrivés hier soir. On démarre depuis Cape Town, six heures de vol, 6500 km. On ne sait jamais quand on va arriver car on dépend du temps, des lois de la nature. Chaque année, la saison antarctique démarre fin octobre et se termine en général fin février. Nous sommes donc là quatre mois. Pendant l’été austral, il fait jour 24h sur 24, c’est la meilleure saison pour travailler sur le plan scientifique. Notre point de chute est la station Princesse Élisabeth, un camp de base qui permet de travailler dans un territoire qui fait à peu près six fois au moins la Belgique.
Vous êtes un véritable aventurier. Retracez-nous votre parcours, du sportif à l’homme d’aujourd’hui en Antarctique… Je suis né au bord de la forêt de Soignes, j’ai passé mon enfance dans les bois. Ce sont là mes premières expéditions. Ma première passion c’est la montagne que j’ai découverte à 15 ans. J’y ai appris énormément de choses ; en montagne, on se bat contre soi-même. A ce jeune âge, j’ai su que j’allais être alpiniste, guide de montagne ensuite. Cela a été ma première école qui m’a ensuite amené à l’Himalaya un peu plus tard. J’y suis allé régulièrement. Il y a la performance sportive certes mais aussi la persévérance, l’apprentissage du renoncement, vous savez, l’erreur est normale, on l’oublie un peu trop dans notre société. On se retrouve face à la nature qui est de toute façon toujours gagnante. On doit apprendre de nos échecs. A côté de ça, j’ai fait des études d’ingénieur en construction, j’adore construire. Un jour, un livre dans la bibliothèque de mon père a attiré mon attention, un livre sur un explorateur norvégien. Le pôle Nord me paraissait inaccessible mais je me suis quand même dit : pourquoi pas moi ? A partir de ce moment-là, je n’avais plus que ça en tête. On est parti avec un ami pour atteindre le pôle Nord géographique depuis le Canada. Des jours entiers sur un océan de glace. On a réussi à l’atteindre à une époque où il n’y avait pas de téléphone satellite, j’avais juste le premier GPS qui venait de sortir et pesait bien lourd. C’était en 1994.
Et après le pôle Nord, il y a eu le pôle Sud… Et oui, quand on fait une extrémité, on veut faire l’autre ! Mais l’Antarctique est un continent qui fait deux fois l’Europe, et en hiver, lorsque la glace et le gel sont omniprésents, sa surface double. En 1998, j’atteins le pôle Sud. Avec mon ami, décédé aujourd’hui, Dixie Dansercoer, nous avons aussi effectué la plus longue traversée du continent antarctique à l’aide entre autres d’une nouvelle sorte de voile, nous avons en quelque sorte inventé le kitesurf. Une expédition tout sauf facile et rigolote, je me demande encore comment on l’a fait aujourd’hui !
Vous avez ensuite créé la Fondation Polaire et vous gérez aussi la station antarctique Princesse Élisabeth, quel est votre rôle auprès de ces organismes ? En 2000, j’ai créé avec mon épouse la fondation polaire qui est une plateforme entre science et société afin d’expliquer pourquoi la science polaire est importante comme moteur d’action de changement dans nos sociétés aujourd’hui. J’en suis le président et en Antarctique je suis le responsable des expéditions. Quant à la station, à l’approche de l’année polaire internationale (c’est tous les 50 ans), nous sommes allés voir Charles Michel et Guy Verhofstadt en leur proposant de construire une station zéro émission pour être exemplaire. Je trouverais l’argent pour la payer avec le privé et ensuite on la donnerait à la Belgique. Plusieurs conditions bien sûr : on gardait une part, il nous fallait un petit budget de fonctionnement et la fondation restait l’opérateur de la station dans un partenariat public-privé. Le but ? Que la Belgique réassume ses engagements passés en Antarctique car aujourd’hui la science polaire est déterminante par rapport aux orientations sociales et économiques à prendre. Hélas, jaloux et voulant toute l’aura, l’administration de la politique scientifique n’a pas accepté le partenariat public-privé. Pendant des années on a voulu nous détruire. Une période de vie très difficile. De fil en aiguille, heureusement, la fondation est réinstaurée comme unique opérateur de la station. Ce modèle belge demeure la station la plus avancée au monde, on est les meilleurs au point de vue environnemental, on est un exemple, devant les Américains. L’état belge commence enfin à le comprendre… Ici, je suis le chef de la station, on y fait de la recherche scientifique. On se situe à l’est, au pied des montagnes, c’est un des plus beaux endroits…
Vous avez un beau et très gros projet à venir… Oui, on va construire une nouvelle station, non loin d’ici. On a construit un aéroport sur la glace pour pouvoir dans 9 ans ouvrir un grand centre de recherche internationale et la première université antarctique. Plus que jamais il faut s’ouvrir, permettre aux jeunes d’approcher cette source d’informations et de recherches unique. Ce sera la station du 22e siècle, un genre de station spatiale ouverte toute l’année, une initiative de notre fondation.
Vos enfants marchent dans vos pas ? Ils sont en tout cas tous de grands fervents défenseurs de la nature et c’est ça qui est important. L’été prochain, j’emmène une partie de mes petits-enfants dans l’Himalaya.
J’ose tout de même vous poser la question… Quand allez-vous vous arrêter ? Je ne sais pas vous dire ça ! D’abord, on met la nouvelle génération en place !
Chamonix - Au charme vintage
Chamonix
Au charme vintage
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Petite ville alpine cossue à l’abri de la chaîne du mont Blanc, Chamonix a connu un développement hôtelier important au 19e siècle. Si les touristes en haut-de-forme ont évidemment disparu, les façades Art nouveau et Art déco continuent à témoigner d’une véritable richesse architecturale. Ainsi l’Hôtel La Folie Douce installé dans les murs du mythique Savoy Palace et l’Hôtel Mont-Blanc niché dans un palace Belle Epoque. On y a déposé nos bagages.
« Ceci n’est pas une station de sport d’hiver ! », martèle Bernadette, notre guide du patrimoine, « mais une ville de montagne, berceau de l’alpinisme, dotée d’un magnifique patrimoine architectural ». Message reçu cinq sur cinq.
De fait, si Chamonix invite à tailler des courbes sur les pistes de ses domaines skiables, héberge le téléphérique qui file vers l’Aiguille du Midi à 3.842 mètres d’altitude en 20 minutes (l’ascension, vertigineuse, est une expérience en soi !) et voit défiler 20.000 prétendants annuels à l’ascension du mont Blanc, cette petite ville de quelque 8.400 habitants attire également bon nombre de flâneurs nostalgiques qui aiment … se perdre dans ses rues, tout bonnement. C’est que Chamonix a connu un développement hôtelier important au 19e siècle. Par bonheur, il subsiste de cette époque florissante quelques véritables joyaux architecturaux à se mettre sous les yeux ! Nos préférés ? Le bâtiment Art nouveau, probablement le plus emblématique de Chamonix, qui abrite depuis 2022, Rose du Pont, une excellente brasserie à la façade tout de rose vêtue. Charpente en bois, bâti en encorbellement, étagère de flacons coiffée d’une splendide verrière, terrasse braquée sur le mont Blanc : tout y est féérique. Remarquables également : le Majestic, un palace des années 1900 qui abrite désormais le Centre des Congrès de Chamonix, l’hôtel de ville dans les murs de l’Hôtel Impérial bâti en 1860 et le Savoy, un élégant hôtel qui n’avait rien à envier aux palaces européens de la Belle Epoque, exploité désormais par La Folie Douce… Tous ces bâtiments nous rappelant les fastes d’antan et conférant à Chamonix-la-moderne une élégance toute vintage. En revanche, ne cherchez pas de vieux chalets rustiques, le grand incendie de 1855 ne les a malheureusement pas épargnés. Quant à la Cité scolaire conçue par l’architecte Roger Taillibert, ce symbole des années 70 qui joue le tout béton a engendré un vif débat lors de sa construction… On comprend pourquoi !
Hôtel Mont-Blanc Chamonix
Au pied du toit de l’Europe, une belle demeure du 19e siècle qui a vu passer nombre de personnalités venues des quatre coins du monde, accueille désormais un hôtel 5 étoiles repensé et rénové en 2016 par Sybille de Margerie. La célèbre architecte d’intérieur française qui a notamment collaboré avec les grands noms de l’hospitalité de luxe, Mandarin Oriental, Four Seasons, maison Baccarat, et qui avoue « détester l’inconfort », a joué la carte de l’esprit de luxe à la française, du confort et de la convivialité. Ainsi ce blanc omniprésent, ce marbre en damier noir et blanc, cet escalier monumental aux élégantes ferronneries. Ainsi encore ce douillet salon-bibliothèque au chic feutré et ce bar lounge tapissé de rondin de bois, qui s’ouvre sur une verrière, ramenant l’extérieur, une nature majestueuse, à l’intérieur. Désireuse de révéler l’âme d’un lieu, Sybille de Margerie a commandé à Semeur d’Etoiles, un fabriquant français de luminaires conçus comme des oeuvres d’art, un lustre monumental, mieux : une sculpture lumineuse de vingt mètres de haut, qui suggère des cristaux de glace et donne littéralement vie à l’escalier. Grandes chambres lumineuses, restaurant, Le Matafan (en référence à la galette paysanne qui porte ce nom), qui voyage des vallées alpines à la Méditerranée, soins Clarins, jacuzzi et piscines extérieures chauffées braquées sur un panorama de montagnes enneigées, complètent l’offre d’un hôtel inspirant qui mérite amplement ses 5 étoiles.
La Folie Douce Hôtels Chamonix
Nous sommes en 1901 quand démarre la construction du Savoy Hôtel fréquenté par une clientèle qui voyage de palace en palace. Parmi eux, la reine d’Italie et un certain Buffalo Bill. Si les murs pouvaient parler, ils raconteraient les fêtes exubérantes qui ont eu lieu au Savoy. Ils le racontent d’ailleurs toujours, car après avoir accueilli le Club Med, c’est l’hôtel La Folie Douce qui redonne vie au bâtiment et « démocratise l’ancien palace pour en faire un bouillonnant lieu de vie ». Hors norme, l’hôtel de la Folie Douce l’est : imaginez, en plein coeur de Chamonix, un palace qui réunit 250 chambres (choisissez la formule Premium, l’équivalent d’un 4 étoiles, Access et Hostel offrant moins de confort), cinq restaurants, un bar ultra branché, une piscine extérieure chauffée, un spa/saunas, hammam, le tout dans un espace de 18.000 mètres carrés. La magnifique façade blanche du 19e est intacte et pour cause, elle est protégée. Intra muros, en revanche, le cabinet d’architecture Bachmann Associés a joué la carte de la modernité : volumes hors norme (le hall, monumental), matériaux bruts et esthétique indus (béton et laiton), notes chaleureuses (bois, velours, peaux de bêtes, miroir suspendu au-dessus d’un bar qui trône dans l’espace). Le contraste entre l’extérieur et de l’intérieur de l’hôtel est saisissant : parce que l’audace est souvent payante, galvanisante même ! Nous sommes 100% fan du concept savoyard novateur de La Folie Douce qui installe le clubbing en extérieur, la bonne humeur braquée sur les montagnes ; proposer la fête dehors et dedans en investissant un hôtel volontiers décalé, porte le concept du clubbing encore plus haut dans les sommets de la convivialité et du spectacle. Coup de cœur.
Christophe Pauly - « Les Gets, un refuge où je puise mon inspiration culinaire »
Christophe Pauly
« Les Gets, un refuge où je puise mon inspiration culinaire »
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Christophe Pauly skie aux Gets, en Haute-Savoie, depuis qu’il a neuf ans. Amoureux de cet authentique village alpin français dont il a été nommé amicalement « Ambassadeur », le chef étoilé du Coq aux Champs*, au coeur du Condroz, s’improvise guide de montagne pour nous. Rencontre au sommet avec un grand nom de la gastronomie belge.
Entre mont Blanc et lac Léman s’étirent Les Portes du Soleil, l’un des plus vastes domaines skiables au monde. 600 km de pistes relient 12 stations et 2 pays, avec ce petit plus qui fait la différence : il vous faut un seul forfait sans frontière pour un saute-mouton franco-suisse. Jamais la même piste, jamais le même paysage, soit un terrain de jeu exceptionnel pour les amoureux de la glisse. Nous connaissons Christophe Pauly pour l’avoir rencontré à Soheit-Tinlot, dans le Condroz, où il préside aux destinées gourmandes d’un savoureux Coq aux Champs étoilé Michelin ; cette fois pourtant, c’est aux Gets, sa deuxième patrie en somme, qu’il nous accueille…
« Le Coq aux Champs étant fermé le week-end, le samedi, je prends le vol de 7h30 vers la Suisse, j’atterris à Genève 1h20 plus tard et, fin de matinée, je suis déjà sur mes skis ! Je vais être franc avec vous : les Gets, ce n’est pas le plus beau village alpin de France, mais c’est un véritable village haut-savoyard, peuplé d’habitants qui y résident à l’année et qui sont heureux de perpétuer les traditions montagnardes. Le village est tout plat et à taille humaine, de sorte qu’on peut le parcourir à pied. Ce n’est pas non plus aux Gets qu’on mange le mieux, mais les bonnes adresses y sont légion. Aux Gets, rien n’est extraordinaire, tant mieux, car tout y est authentique. Je m’y sens chez moi. »
Christophe Pauly, 45 ans, est tombé amoureux des Gets dès le premier regard. Il a alors 9 ans et il accompagne ses parents au ski. Sur le téléski de la Boule de Gomme, le plus vieux de la station, qu’il prend toute la journée jusqu’à extinction des feux, il va en user des pantalons de ski ! A 16 ans, l’ado souhaite changer d’air pur et s’en va tester les grands domaines comme Val Thorens. Mais la montagne des chalets de bois lui manque. « A la naissance de mon fils Charlie, il y a 18 ans, j’ai décidé de retourner aux Gets. Charly adore skier, alors nous y sommes venus en famille deux fois par an, puis trois, l’hiver, puis l’été aussi où nous sortons nos VTT. Avec mon épouse, nous avons décidé d’y acheter un petit appartement … » Christophe a peu à peu créé de véritables liens sociaux et amicaux avec les autochtones, notamment avec le moniteur de son fils, Stéphane, devenu depuis un véritable ami. « C’est lui qui me forme à la cueillette des champignons et de la gentiane, dans la région », se réjouit le chef.
Lorsqu’on lui demande s’il pense un jour ouvrir un restaurant gastronomique aux Gets, Christophe Pauly se confie : « Je ne suis pas quelqu’un qui aime précipiter les choses. Mais ouvrir un resto éphémère pendant deux mois, pourquoi pas, mais pas à l’année. Le village des Gets, c’est mon refuge, là où je lâche prise, où je me ressource, où je puise des idées, mon inspiration. Où je découvre et savoure de bons produits aussi. Chassez le naturel, il revient au galop… » Volontiers gourmand, Christophe Pauly se plaît en effet à découvrir le terroir et les richesses des Gets et de la Haute-Savoie qui sont pour lui autant de source d’inspirations culinaires. Ainsi si le filet de perche du Lac Léman figure à la carte du Coq aux Champs, c’est parce que Christophe est allé pêcher la perche avec Eric Jacquier, l’un des meilleurs pêcheurs du lac franco-
suisse. « Les poissons phares du lac n’ont plus de secret pour Eric qui les propose à quelques chefs triés sur le volet (Gagnaire, Sulpice, Conte … , NDLR) à une condition : être venu pêcher avec lui au moins une fois. C’est ce que j’ai fait et j’en garde un souvenir vibrant ! » Si Christophe passe ses journées à dévaler les pistes avec fougue, il aime également garder un peu de temps pour dénicher des producteurs locaux avec lesquels il noue de chouettes relations. Parmi les trésors du Chef : la tomme blanche de la Fruitière des Perrières, les plan-tes de montagne cueillies avec Michel Rostalski ou encore les eaux de vie dont il a confié la distillation à Jean-Louis Forestier qui parcourt les villages avec son alambic ambulant. Autant d’empreintes montagnardes hautement qualitatives qui participent à la singularité et à la richesse de la table condrusienne étoilée de Christophe Pauly.
Les bonnes adresses du Chef aux Gets
Les Copeaux et le QG. Le premier est un restaurant savoyard posé au coeur de la station ; le second est dressé sur les pistes. « Les gérants, Stéphane Coppel et son épouse, sont devenus des amis. Quand mon fils Charlie avait 4 ans, Stéphane était son moniteur de ski. On se voit tout le temps même en Belgique ». On vous conseille : les rapins (des beignets de pomme de terre), le saumon fumé maison et, en dessert, la véritable meringue de la Gruyère et sa double crème.
Velvette Les Gets. Ce concept store regroupe restauration, décoration et bureau d’architecture. Le chef craque pour les pâtisseries maison.
La Chèvrerie des Felires. « Avez-vous du crottin de chèvre très ferme, que vous pourriez affiner pour moi ? Je vais pouvoir m’en servir comme assaisonnement ! ».
La Fruitière des Perrières. Un lieu authentique qui regroupe une fromagerie, un restaurant et un magasin de fromages.
Les Sources du Chéry. Flambant neuf, le spa joue la carte montagne chic sur plus de 1000 m2.
Alta Lumina. « Un parcours nocturne enchanté au cœur de la forêt ». Christophe Pauly y va chaque année !
Méribel - Au top de l’hôtellerie de charme
Méribel - Au top de l’hôtellerie de charme
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Destination au chic feutré, Méribel Village a fort heureusement été épargné par les barres d’immeubles. C’est donc dans des chalets rustiques que se nichent les plus beaux refuges et 5 étoiles de la station. On en a sélectionné trois où il fait bon se blottir et trouver du réconfort après une journée de glisse.
Le Refuge de la Traye
Perché sur les hauteurs savoyardes à 1650 mètres d’altitude, un refuge ski au pied coupé du monde et labélisé Small Luxury Hotel of the World. Ce resort intimiste coincé entre forêt et montagne, on le rejoint en dameuse, en moto de neige ou encore, comme nous, en Pinezelec, un tout-terrain de l’armée tchèque restauré par un propriétaire monégasque tombé amoureux de la Haute-Savoie. Autant vous le dire d’emblée, nous sommes tombée sous le charme de ce lieu intimiste à l’ambiance conviviale voire familiale, sans familiarité aucune pour autant. Car si, dès la réception, nous sommes invitée à nous déchausser pour enfiler une paire de chaussons douillets, c’est pour se sentir comme chez soi. En mieux ! Ce petit hôtel montagnard de 6 chambres à peine propose en effet des prestations haut de gamme dignes des tout grands palaces : soins de la marque Biologique Recherche, rien de moins, piscine extérieure chauffée à 21 degrés, hammam, sauna, jacuzzi extérieur (parfait pour un lâcher-prise), chapelle restaurée qui laisse voir des décorations murales d’artiste, tisanière, cave à vin privatisable, homecinema, salle de jeu pour les enfants… Ne ratez pas la collation de 16h, gracieusement offerte, les pâtisseries y sont goûteuses à souhait. Le Refuge de la Traye, un art de vivre.
Le Coucou
Nous vous parlions, il y a peu, de Maisons Pariente, une collection familiale d’hôtels 5 étoiles qui nous a complètement séduite. Après avoir visité Lou Pinet à Saint-Tropez et Le Grand Mazarin à Paris, nous prenons la direction de Méribel pour entendre chanter Le Coucou, un imposant chalet de 55 clés et deux appartements privés, construit à flanc de montagne, qui s’étire sur dix étages, l’air de rien. S’il est somme toute logique d’attendre d’un chalet rustique qu’il déploie une déco alpine, nous allons être agréablement surprise ! L’architecte d’intérieur parisien, Pierre Yovanovich, a en effet joué la carte du raffinement et de l’audace en juxtaposant les codes traditionnels de la montagne à un style contemporain égayé de notes décalées. Espace commun XXL, suspensions de verre évoquant des glaçons, moquette aux motifs blancs suggérant des flocons de neige, mobilier chiné, créations de Pierre Yovanovich (notamment les fauteuils Bear et MAD aux tissus pelucheux qui donnent envie de s’y envelopper, et les appliques Honeymoon), collection de coucous, nous ne savons plus où donner de la tête ! Et la séduction opère car, à l’instar des autres adresses de Maisons Pariente, jamais le confort n’est sacrifié au luxe (discret) ou à la créativité (fut-elle débridée). Le confort propice au bien-être et au lâcher-prise, c’est également celui de cette somptueuse terrasse qui offre un tableau panoramique à couper de souffle sur la vallée ! On y passerait des heures à luncher au tout premier Beefbar (by Riccardo Giraudi) de montagne. Le soir, on y retourne pour savourer un Wagyu d’Australie ou un Kobé du Japon notamment. Confort encore avec la présence, au huitième étage du Coucou, d’un tout petit resto, tout mini tout convivial, où déguster fondue et raclette uniquement. Local à ski dernier cri, Kid’s club et Teen’s club, piscine in & out, soins Tata Harper (marque bio américaine), au Coucou, rien n’est laissé au hasard, pas étonnant que son chant, charmant, tutoie les sommets de l’hospitalité.
Le Kaila
Premier hôtel 5 étoiles de Méribel à s’être implanté au cœur même de la station, le Kaila (pour Kailash, joyau des neiges en tibétain, un nom prédestiné…) a placé plus d’un atout entre les quatre murs de son chalet montagnard raffiné : un intérieur design, une piscine XXL équipée d’un parcours aquamarin, carrément, un spa Nuxe pour le réconfort, un kids club Lego, une brasserie à l’ambiance ultra conviviale fréquentée par les clients et le tout-Méribel, et l’Ekrin, une table étoilée Michelin. Derrière les fourneaux, le chef Laurent Azoulay, fils de restaurateurs passé chez Pierre Gagnaire, nous avoue d’emblée : « Dans chaque plat, vous apprendrez beaucoup de moi, notamment de mes deux régions de cœur : la Provence où je suis né et la Savoie, ma terre d’adoption. » De fait, Laurent ose et épate en proposant d’emblée, une soupe de Savoie aux oignons (de la comfort food étoilée) et une bouillabaisse de pêche de la Méditerranée et des lacs alpins. Sa crème glacée au calisson est un plaisir régressif que nous ne sommes pas prête d’oublier. Une adresse solaire.
Les Arcs - Station iconique
Les Arcs
Station iconique
Mots : Servane Calmant
Photo : DR
La station Les Arcs est indissociable du nom de Charlotte Perriand, l’architecte française qui l’a façonnée. On se réjouit donc de la rénovation de La Cachette, bâtiment iconique de 1972 à l’architecture en gradins, qui s’offre une nouvelle vie en abritant un hôtel 4 étoiles bien en phase avec l’esprit de cette créatrice visionnaire du 20e siècle. On (s’)y glisse.
« J’aime la montagne profondément. Je l’aime. Je l’aime parce qu’elle m’est nécessaire. Elle a été de tout temps le baromètre de mon équilibre physique et moral. Pourquoi? Parce que la montagne offre à l’Homme la possibilité de dépassement dont il a besoin ».
Si l’on partage avec vous cette citation de l’architecte et designer française Charlotte Perriand, disciple de Le Corbusier, c’est qu’elle a été la véritable inspiratrice du style des Arcs. Charlotte Perriand a consacré 20 ans de sa vie aux projets des trois villages des Arcs (Arc 1600 en 1968, Arc 1800 en 1974, Arc 2000 en 1979) et si son travail a été critiqué dans les années 80 et 90, notamment par les architectes de montagne qui fantasmaient sur les faux chalets rustiques, il connaît aujourd’hui un regain d’engouement certain. Tant mieux !
Rembobinons le temps jusqu’aux années 60. Avec la démocratisation des vacances, les stations de sport d’hiver se multiplient. Lesquelles se démarqueront ? La réponse, c’est notam-ment un collectif d’architectes mené par Charlotte Perriand qui l’apporte, en concrétisant aux Arcs un urbanisme pensé de l’extérieur (la montagne) vers l’intérieur (le bâti). Au cœur de la vallée de la Tarentaise, les nouveaux bâtiments en gradins vont épouser la pente afin que rien ne gâche la vue du skieur et s’offrir zéro vis-à-vis pour laisser rentrer la nature et le soleil. Que l’on aime ou non Les Arcs, il faut bien reconnaître qu’à l’époque la station était avant-gardiste. Et elle l’est toujours ! Imaginez une station de ski sans voiture, aussi verte que blanche. Pour se rendre aux Arcs, on prend le Thalys depuis Bruxelles ou le TGV Inoui depuis Paris, ensuite de la gare de Bourg Saint-Maurice, il suffit de 7 minutes en funiculaire pour être au pied des pistes du village Arc 1600… Les Arcs, un exemple de mobilité douce en montagne.
Arc 1600, c’est là que se dresse La Cachette****, premier hôtel des Arcs construit sous la direction de Charlotte Perriand, qui appartient désormais à Friendly Hotel Collection. Quel incroya-ble bâtiment que cette Cachette ! Pas étonnant qu’il soit labellisé Architecture Contemporaine Remarquable (qui remplace le label Patrimoine du 20e). Les terrasses décalées les unes des autres pour gagner en intimité et éviter les ombres portées des balcons des étages supérieurs, c’est quand même une sacrée bonne idée. Et ces grandes baies vitrées qui laissent rentrer la nature et s’offrent un vis-à-vis unique avec la montagne, on valide.
Après un an de travaux de rénovation, La Cachette nous ouvre ses portes. Dès le hall d’accueil, lieu de vie multi-usage, nous sommes projetée dans un paysage de montagne. Pas de tableaux, pas de fioritures, l’aménagement est fidèle à la vision de Perriand qui privilégiait l’épure. On identifie ici une table chinée, là un mur de luminaires qui portent sa signature. A l’étage, dans les chambres d’entrée de gamme baptisées ‘cabane’, le lit est orienté vers la fenêtre et braqué sur la montagne, là encore peu de déco, l’esprit fonctionnaliste régnant en maître. Toutes les chambres, peu importe leur catégorie, s’offrent d’ailleurs une vue sur la montagne ou la vallée. La suite 514, historique, est principalement meublée avec du mobilier Perriand. Les coussins, étoffes, tentures, on les doit à la filature de laine savoyarde Arpin, labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant français.
Dans les escaliers des communs, des photographes exposent leur vision de la montagne à travers de grands clichés en noir et blanc. Dehors, en plein air, trônent un grand jacuzzi et un sauna. Toujours dans l’esprit Perriand, le choix de matériaux écoresponsables, biosourcés, à l’instar du bois brut, de la pierre minérale ou du foin compressé en tête de lit. Au premier, le bar joue la carte de l’espace coworking, il est traversé de lumière et place les autochtones et les clients en relation directe avec la montagne. Car c’est bien ainsi que les nouveaux propriétaires ont imaginé la réhabilitation et la réinterprétation de La Cachette : ceci n’est pas qu’un hôtel, c’est un lieu de vie tout en transparence et ouverture, qui dialogue avec la nature, la montagne, la vallée, le soleil, les savoyards et les résidents de l’hôtel, réussissant par là même le pari de préserver l’héritage Perriand.
Des chalets de luxe inspirés par Charlotte Perriand
Soyons honnête : l’habitat travaillé par Charlotte Perriand emprunte davantage à la rationalité qu’au luxe ! Pourtant, quatre nouveaux chalets haut de gamme de la collection Chalets Mille 8 situés dans le village Arc 1800 s’inspirent des préceptes de Perriand : toit à pan unique bien intégré dans le paysage, larges baies vitrées, vue dégagée, tout a été conçu pour amener le dehors, la montagne, la lumière, le soleil, en dedans. Coussins et plaids Arpin. Ces quatre chalets de luxe proposent bureau, home cinéma, salle de jeux, sauna et parfois même piscine. Service de conciergerie et chef à domicile à la carte.
Club Med Exclusive Collection Val d’Isère - Une autre définition du luxe
Club Med Exclusive Collection Val d’Isère
Une autre définition du luxe
Mots : Ariane Dufourny
Photos : DR
L’Exclusive Collection, la gamme luxe du Club Med, sélectionne les plus beaux endroits du monde pour s’implanter. C’est le cas de Val d’Isère où le Club Med a été récemment repensé en un somptueux écrin intimiste. Un lieu unique où se reconnecter à Dame nature, véritable source d’émerveillement.
Entre le Club Med et Val d’Isère, c’est une longue histoire. Club Med est en effet présent dans ce village perché à 1 850m d’altitude, depuis 1962. Un sacré bail, propice à de nombreuses réflexions pertinentes pour enrichir les vacances à la montagne en termes d’accueil, d’infrastructures, d’équipements et d’écoresponsabilité. Car la montagne qui nous paraissait hier encore immuable, est plus fragile que jamais. Qui pourrait aujourd’hui le contester ?
Depuis 60 ans donc, Club Med innove pour proposer des vacances haut de gamme tout compris dans 14 Resorts des Alpes françaises, italiennes et suisses. L’Exclusive Collection, la gamme luxe du Club Med, sélectionne quant à elle, les plus beaux endroits du monde pour s’implanter. C’est le cas du Club Med de Val d’Isère, qui bénéficie d’une situation incroyablement privilégiée. Imaginez un hameau préservé et conçu comme un village dans le village, vous y êtes !
Pour appartenir à l’Exclusive Collection, Club Med a transformé les bâtiments existants en privilégiant l’espace (65% de chambres de plus de 30m2) et la quiétude. Côté déco, on salue le choix de l’artisanat local et de matériaux naturels comme la pierre, le bois et la laine qui reflètent une réelle envie d’authenticité. En matière d’engagement vert, on félicite un Resort certifié BREEAM avce mention very good (un standard de certification relatif à l’évaluation environnementale des bâtiments) et la plantation autour du site de pins parasols, de mélèzes, de bouleaux… Par ailleurs, Club Med propose des séjours du dimanche au dimanche pour éviter à ses clients les bouchons sur la route et limiter ainsi leur consommation de carburant et leur empreinte carbone. C’est bien pensé en termes d’écoresponsabilité et c’est également la garantie d’une journée de ski sans personne, le dernier samedi, quand tout le monde est sur la route du retour !
A votre service !
Le Resort Club Med Exclusive Collection Val d’Isère, c’est aussi la promesse de prestations de luxe dans l’une des plus belles stations de sports d’hiver du monde, et ce pour tous les membres de la famille : service Easy Arrival (de l’inscription à l’encadrement enfants et au matériel de glisse), sports et détente (avec notamment, une piscine intérieure de 17 mètres, un Club Med Spa by Cinq Mondes, un programme de yoga encadré par une équipe formée à l’école Yoga byHeberson), coaching exclusif pour tous les niveaux, service de conciergerie, programme Amazing Family® version neige (service de garde d’enfants complet, Mini Club Med+ dès 4 ans, Teens Club pour les 11-13 ans, Chill Pass pour les 14-17 ans, etc.). Bref, au Club Med, il y a une expérience montagne toujours plus agréable pour chacun.
Où bien manger ? Où faire la fête ? Où décompresser ?
On vous dit tout. Le Club Med Exclusive Collection Val d’Isère propose une véritable escapade culinaire avec Le Bellevarde et Les Millésimes. Le premier, le restaurant principal, invite à déguster le meilleur de la gastronomie savoyarde. En son centre, un foodcourt avec le four à pain du boulanger, l’étal du poissonnier, la charcuterie italienne et la cave à fromages, un véritable marché couvert ! Quant aux Millésimes à l’ambiance refuge de haute montagne, il met à l’honneur la cuisine du monde et sa cave à vins regorge de crus prestigieux et de belles découvertes.
A chaque lieu, ses plaisirs. Ainsi La Légende, des petits coins intimistes, des vieux bois, des cuirs patinés, des étagères tapissées de bric-à-brac et une scène où se produisent des musiciens. C’est ici que bat le cœur de la station. Ici et au Chalet, le bar-terrasse de la station. Cocktails, IPA, virgin mojitos … Nous nous retrouvons autour des braseros dans une ambiance chaleureuse et conviviale, pour déguster une tasse de chocolat chaud, ou s’allonger sur une chaise longue et profiter des derniers rayons de soleil de la journée. Enfin, pour qui aime lire, se détendre ou travailler en toute tranquillité, Le Refuge porte admirablement son nom. Cet espace cosy à souhait est aménagé de grands fauteuils recouverts de tissus colorés et de vieux bois, face aux grandes fenêtres pour profiter du soleil…
On l’aura compris, le Resort Club Med Exclusive Collection Val d’Isère, c’est une station à l’élégance sans fard, aux prestations et services haut de gamme, entièrement repensée et éco-conçue pour goûter à tous les plaisirs qu’offre la montagne, cette merveilleuse terre d’évasion.
Le Grand Mazarin à Paris - Dans la cour des tout grands
Le Grand Mazarin à Paris Dans la cour des tout grands
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Déco à l’esthétique opulente, fulgurante, soyeuse, joyeuse, signée Martin Brudnizki, architecte d’intérieur de renommée internationale.
Cuisine ashkénaze créative concoctée par le chef étoilé israélien, Assaf Granit. Salle à manger aux allures de datcha flamboyante. Arts de la table exquis.
Piscine arty. Le Grand Mazarin, premier hôtel citadin de Maisons Pariente, s’est implanté à Paris, en plein cœur du Marais, pour jouer dans la cour des très grands. Celle des 5 étoiles qui brillent par leur insolente personnalité.
Il y a peu, dans le numéro estival du Be Perfect, on partageait avec vous une de nos adresses préférées à Saint-Tropez, le Lou Pinet de Maisons Pariente. Le même groupe hôtelier, dirigé par les soeurs Leslie Kouhana et Kimberley Cohen-Pariente, respectivement présidente et directrice artistique, ouvre son premier hôtel citadin dans la capitale française. Paris qui sonne comme une évidence, le Marais qui s’impose comme un choix judicieux. C’est en effet dans ce quartier, l’un des plus anciens de Paris, qui regorge de boutiques branchées et de galeries d’art, que se dresse le Grand Mazarin. Né de la réunion de plusieurs hôtels particuliers du 14e siècle, il abrite désormais 61 chambres et suites, dont certaines possèdent un balcon avec vue imprenable sur le Marais. Voilà pour les présentations.
Par bonheur, nous avons eu le privi-lège d’être la première journaliste belge invitée au Grand Manzarin, avant même l’ouverture officielle de l’hôtel aux clients. Nous nous attendions à du faste, à de la folie créative, à de la singularité dans l’exubérance, nous avons été comblée ! Le mérite en revient notamment à Martin Brudnizki, le plus British des designers suédois, qui a imaginé et façonné les intérieurs du Grand Mazarin. Brudnizki, l’homme qui a dessiné le flamboyant club Annabel’s, symbole du kitsch londonien ? Lui-même ! Pour autant, il ne s’est pas contenté ici d’une redite créative ; au contraire, il a insufflé au Grand Mazarin une âme slave, qu’il a conju-guée avec sa créativité débridée. En deux mots : Just Amazing.
Au bar de l’hôtel, un cocktail signature à la main, nous rencontrons Tomer Lanzman, l’un des quatre associés du groupe JLM fondé par Assaf Granit, le chef cuisinier du restaurant du Grand Mazarin, qui nous glisse à l’oreille : « l’ADN de l’hôtel est indissociable de la cuisine ashkénaze des Juifs d’Europe centrale, revisitée par Assaf ». Assaf Granit, 44 ans, est à la tête d’une douzaine de restaurants à Jérusalem, Londres et Paris où il préside aux destinées gourmandes de Sahbour, étoilé Michelin un an à peine après son ouverture. Véritable star dans son pays où il anime notamment la version locale de Cauchemar en Cuisine, Assaf Granit a donc déposé ses casseroles au Boubalé du Grand Mazarin pour notre plus vif plaisir. Boubalé (comprenez : « ma petite chérie » en yiddish) est l’expression favorite des grands-mères ashkénazes qui ont voyagé de Pologne, de Russie, d’Allemagne, de Géorgie, de Lituanie en Israël où elles ont partagé leurs recettes avec d’autres grands-mères venues de Syrie ou d’Irak. C’est tout dire de la richesse des saveurs que nous allons découvrir ce soir.
Dans sa cuisine ouverte sur une salle aux allures de datcha flamboyante, le chef va signer, pour nous et quelques happy fews, une fabuleuse partition gourmande. Babka maison à plonger dans un houmous à la betterave, saumon gravlax betterave glace au raifort, bar cru soupe de concombre, ravioles au canard, goulash de joue de bœuf, se délivrent avec générosité et délicatesse en assiettes à se partager. Une vodka-pomme-zaatar interprète un interlude. Un strudel aux pommes, parmi d’autres desserts, offre un succulent final. Vins allemands, arméniens, slovènes, israéliens, notamment un rouge du désert du Néguev, servis dans le cristal de verres gravés à la main, participent à ce fabuleux festin au goût de voyage.
Vous l’aurez compris, Boubalé vaut à lui seul le détour. Il s’avère un atout incontestable du Grand Mazarin, au même titre que l’art auquel l’hôtel 5 étoiles voue un inconditionnel amour, en invitant dans les chambres et dans les espaces communs des centaines d’œuvres d’art et pièces de mobilier vintage, chinées à Paris, Londres ou ailleurs, par Kimberley Cohen-Pariente, en collaboration avec la curatrice artistique, Amélie du Chalard. Le savoir-faire français est évidemment à l’honneur avec Maison Pierre Frey pour les tissus, Maison Lucien Gau, pour les luminaires en bronze, Manufacture Henryot pour le mobilier, Art de Lys pour les ciels de lit en tapisserie. Les jeunes artistes s’invitent également au Grand Mazarin : ainsi l’artiste minorquine Sophia Pega qui galvanise le jardin d’hiver, par de magnifiques fresques murales peintes à la main, ou encore l’artiste plasticien français, Jacques Merle, qui a orné les colonnes et le plafond de la piscine d’une fresque inspirée par le mythe de Narcisse.
Lors de notre visite, début septembre, les travaux d’équipement d’une terrasse extérieure, d’un cabaret creusé dans les profondeurs de l’hôtel et d’un centre bien-être/beauté, étaient en dernière phase de finalisation, prompts à tenir toutes leurs promesses. Notamment celle de devenir des rendez-vous incontournables, à l’image d’un hôtel et d’un restaurant où l’inattendu, l’audace, l’excellence et l’inoubliable s’expriment pleinement, sans contrainte aucune. Coup de cœur parisien absolu.
L’oscar London - Le panache à la française
L’oscar London
Le panache à la française
Mots : Ariane Dufourny
Photos : Gregoire Gardette
Un bâtiment classé, joyau de l’architecture victorienne, abrite un hôtel-boutique au raffinement luxueux, foisonnant, grand genre, repensé par le célèbre architecte d’intérieur français, Jacques Garcia. Situé dans l’épicentre de Londres, L’oscar London invite à découvrir un autre monde, so british certes, mais à la sophistication toute française…
Au Royaume-Uni, le terme « listed building » désigne un édifice protégé et classé soit pour son intérêt exceptionnel (ainsi le palais de Buckingham) soit pour son intérêt général, c’est le cas de l’hôtel L’oscar London. Avec un « o » minuscule pour un hommage majuscule à l’écrivain Oscar Wilde et au passé littéraire du quartier notamment fréquenté par Virginia Woolf et E.M. Forster.
Situé au cœur de Bloomsbury, à un jet de pierre du British Museum pour vous situer, L’oscar London se révèle en effet un point de départ parfait pour explorer le cœur de la ville. Encore faut-il avoir envie de le quitter, cet hôtel-boutique exclusif désormais propriété de Michel Reybier Hospitality. Cette entreprise de luxe compte parmi ses établissements plusieurs adresses prestigieuses, présentées dans les précédentes éditions du Be Perfect, notamment La Réserve Paris-Hotel and Spa, La Réserve Ramatuelle, Crans Ambassador, Mont Cervin Palace et, depuis un an donc, L’oscar London.
Comment ne pas tomber sous le charme cossu de ce palais londonien en pierre de taille ? Car il s’agit bien d’un cadre unique qui s’offre à nous. L’oscar London, ancien siège de l’Eglise baptiste, a été aménagé dans un bâtiment victorien, agrandi à l’époque édouardienne, qui en impose ! Au premier étage de ce lieu cossu, la « Commitee Room » est chargée d’histoire et ornée d’une cheminée originale et d’un magnifique plafond voûté. Elle se réserve pour des événements privés, au même titre que la « Library » qui présente une variété d’éléments d’époque et témoigne d’un savoir-faire artisanal d’exception.
Pour autant, L’oscar London n’est pas un hôtel musée ni un cabinet de curiosités. Au contraire ! Après quatre longues années de rénovation, l’architecte d’intérieur et décorateur Jacques Garcia (auquel on doit notamment l’Hôtel Costes et Maison Proust à Paris, et la Mamounia à Marrakech) a eu à cœur de respecter l’histoire du lieu dans toute sa splendeur baroque (cheminées sculptées, moulures d’époque, plafonds richement décorés, boiseries en chêne) mais il lui a imprimé sa signature, avec l’opulence grand genre, la théâtralité assumée, l’extravagance décadente, la fascination pour les objets d’art, le sens des effets de mise en scène, qu’on lui connaît.
Pour sa première création londonienne, Jacques Garcia nous offre un lobby pavé de noir et de blanc qu’un majestueux bouquet de roses rouges vient magnifier. S’ensuit une enfilade de petits salons intimistes d’une sophistication parfaitement étudiée : fauteuils en velours couleur aubergine, rideaux en taffetas bordeaux, dorures éclatantes, bibliothèque de livres anciens, objets d’art éclectiques, coussins brodés, somptueux luminaires sur pied en verre brossé représentant des oiseaux, signés Cristal Lalique, symbole du luxe à la française…
Difficile de se dérober à pareil univers, inspirant, théâtral, flamboyant. Sur les appliques murales, encore des oiseaux, et ces roses rouges… Une invitation à relire « Le Rossignol et la Rose » d’Oscar Wilde. Décidemment, le style Jacques Garcia, souvent surchargé, se nourrit également de subtils détails.
En début de soirée, nous découvrons le point d’orgue architectural de L’oscar London : le Baptist, un somptueux bar situé dans ce qui fut jadis la chapelle de l’Eglise baptiste. Oh, un cocktail « Nouveau Testament » ! Amusant clin d’oeil au lieu d’origine. Nous rejoignons ensuite le restaurant L’oscar. Quel faste : bar en onyx, décoration inspirée du plus ancien café du monde à Venise, murs et plafonds tapissés de miroirs, de panneaux dorés et d’œuvres d’art. Nous y savourons de parfaites pâtes linguine homard et un oscar cheeseburger réconfortant à souhait. Le second soir : l’immanquable fish and chips et un champagne Michel Reybier ravissent notre palais. Le plaisir des choses simples.
Le soir venu, nous regagnons notre chambre, spacieuse, où trône une cheminée majestueuse et où la décoration et les luminaires s’inspirent de l’élégance Art déco. Nous y passerons une nuit de sommeil réparatrice – merci à la qualité de la literie et au triple vitrage ! Soit un sans faute pour L’oscar London qui marie raffinement à l’anglaise, faste à la française et service diligent.
En 2024, L’oscar London ajoutera 10 chambres supplémentaires aux 39 déjà proposées, et un deuxième restaurant, pour satisfaire les envies de ses clients.
Royal champagne - Divin millésime
Royal champagne
Divin millésime
Mots : Barbara Wesoly
Photos : Royal Champagne Hotel & Spa
Son panorama dévoile à perte de vue un horizon où les vignobles et coteaux champenois se mêlent aux bois, en une véritable note d’intention. Dans cette sublime échappée qu’est le Royal Champagne, implantée sur les hauteurs de la Montagne de Reims, l’on dépose en effet, en même temps que ses bagages, la clameur du quotidien, prêt à savourer l’ivresse de la tranquillité.
De l’époque où le lieu faisait figure d’étape appréciée des rois de France, lors de leur passage par la commune de Champillon, demeure une aura de prestige. Mais à l’ancien relais de poste datant du 19e siècle, s’est ajouté une aile supplémentaire pour lui donner les contours d’un luxueux amphithéâtre, abritant 47 chambres et suites. Si le Royal Champagne attire aujourd’hui les amateurs d’œnologie et de cépages, de par son emplacement privilégié sur les circuits viticoles champenois ainsi que la sélection pointue de sa cave, il mérite de s’y attarder sans autre désir que celui de goûter à la beauté.
Se délecter de l’instant comme de l’excellence
Tout y est affaire de goût et aux accents souverains qui plus est. A commen-cer par le décor, signé de l’architecte d’intérieure Sybille de Margerie et qui évoque tout à la fois le style haussmannien de ses origines et les lignes d’une conception contemporaine. Hauts plafonds, moulures et cheminées ouvragées y côtoient meubles à l’esthétique cosy et moderne, privilégiant le bois de chêne et la pierre. Les matières nobles et le raffinement épuré achèvent de donner aux salons comme aux chambres une élégance sereine, encore amplifiée par la vue à couper le souffle, dominant la Vallée de la Marne, présente dans chaque espace du complexe. De fait, le Royal Champagne s’affirme comme une destination bien-être à part entière, dont l’atmosphère incite à ralentir pour en savourer les instants suspendus. Pour y parvenir pleinement, l’hôtel met à disposition de ses visiteurs 1500 mètres de spa, composé de hammam, sauna, bain à remous et piscine intérieure mais aussi extérieure, édifiée à flanc de montagne en un plongeon en pleine nature. Ainsi qu’une offre de soins et massages signatures.
La fusion de l’histoire et de la gastronomie
Impossible d’imaginer un fleuron champenois, sans effervescence des papilles. L’hôtel accueille dès lors un restaurant étoilé, le Royal, repris en mai par le chef Paolo Boscaro. Celui-ci a eu carte blanche pour en redessiner le menu, en une cuisine élégante et créative. Il l’a articulée en 4 à 5 actes, autour de classiques français, couplés d’influences italiennes, afin de proposer un hommage innovant au terroir de la région. On en retient les fantastiques fleurs de navet, marinées au vinaigre de Reims, crème glacée à la verveine et écume au yaourt et le gambero rosso accompagné de pêches blanches au champagne et miel de luzerne, prélevé sur le domaine. Le parfum d’héritage imprègne également le décor de ce salon grandiose mais intimiste, au plafond patiné d’or. Il évoque ainsi Napoléon, supposé avoir séjourné sur place, avec des statues, tableaux et même lettres d’amour, gravées délicatement sur les assiettes. Dans une ambiance plus décontractée, mais tout aussi savoureuse, on s’attable également au Bellevue, le restaurant bistronomique de l’établissement, dont le panorama à 180 degrés dévoile lui aussi le paysage de la vallée d’Epernay et de la Marne.
Un décor que l’on observerait sans fin, une coupe de champagne à la main, célébrant cette parenthèse enivrante.