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Jean Paul Knott

Nomade dans l’âme, Jean Paul Knott croit en la chance. Une humilité très belge. Très japonaise aussi. Des yeux translucides, une voix posée, une élégance naturelle, le styliste belge formé à New York, au Fashion Institute of Technology, deviendra l’assistant d’Yves Saint Laurent durant onze ans. En 2000, il lance sa collection Jean Paul Knott en Belgique et à l’étranger. Depuis, il a créé son alphabet. Et si sa chance n’était que le synonyme de son talent !

Mots : Ariane Dufourny
© Pierre Bairin

Nomade dans l’âme…

Je me sens partout chez moi et nulle part. Je suis né en Belgique, à Verviers, en 1966. A mes six mois, je suis parti au Congo-Kinshasa, à Elisabethville, où mes deux sœurs sont nées. Nous sommes rentrés en Europe, à Paris, puis en Belgique. J’ai surtout grandi en Angleterre, à Londres et ensuite à New York. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir des parents qui nous ont baladés à travers le monde.

Styliste, une vocation…

Je ne sais rien faire d’autre. J’essaye de le faire le mieux que je peux. Tout est arrivé par chance. Chance de rencontrer les bonnes personnes. Coup de chance, comme la rencontre avec Maurice Béjart qui m’a annoncé une demi-heure après : « j’ai envie de travailler avec vous ».

A propos du talent…

Je crois que plein de gens ont du talent, mais qu’il n’y a pas de vrais élus. Avoir du talent ne suffit pas ! Dans mon domaine, priment les rencontres. Les bons amis au bon moment. Je n’arrive pas à travailler avec des gens que je n’aime pas.

Votre passion pour la mode, l’élément déclencheur…

Quand j’avais douze ans, j’achetais déjà le Vogue anglais, le trouvant fabuleux. Début des années 80, c’était un autre monde de la mode. Une époque où les vêtements avaient une raison sociale et active.

Le vêtement, aujourd’hui…

Il a toujours une raison sociale, mais la donne a totalement changé : la production de masse, la mondialisation. Acheter un vêtement pour le prix d’un sandwich alors qu’on sait que pour le produire, il faut cultiver du coton, le tordre, en faire du l, le tricoter, le couper, le monter et l’envoyer en Europe.

La belgitude…

J’ai quitté Yves Saint Laurent en 1999. Ensuite, je suis parti à New York où j’ai ouvert une entreprise de décoration avec un copain. Puis, je suis revenu ici me disant : je suis Belge ! Pour monter ma propre marque, il fallait d’abord que je sache qui j’étais. En 2000, j’ai créé ma ligne Jean Paul Knott.

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© Hidemi Iizuka

Une boutique Jean Paul Knott à Tokyo…

J’avais vingt-et-un ans la première fois que je me suis rendu à Tokyo. Petit employé chez Saint Laurent, j’y suis parti pour aider durant un défilé. J’ai été bluffé : il y avait des métros qui sortaient des immeubles, des autoroutes sur cinq étages. Dès lors, j’ai voulu y travailler.

Il y a une douzaine d’années, j’ai rencontré un monsieur étonnant, Hiroyuki Sasaki, qui possède des concept stores au Japon dont le groupe s’appelle Tomorrowland. Dans une rue derrière le salon du prêt-à-porter, je l’ai accosté et voilà…

Jean Paul Knott, Knott. La différence…

Deux formats différents. Il y a deux sortes de gens, des petits et des grands. Je suis un géant. Les Belges sont parmi les plus grands du monde. Il y a une réalité de format et de géographie climatique. Knott s’adresse à une clientèle plus japonaise et Jean Paul Knott est plus globale, globe-trotter.

Jean-Paul Knott, les ateliers…

Ici, on fait tout ! On dessine, on fait des recherches, des photos, le dispatching des collections sur la vente européenne et américaine (l’Asie est gérée du Japon). On travaille sur beaucoup de collections différentes. Jean Paul Knott sort quatre collections pour femmes et deux pour hommes par an. On fait de même au Japon avec Knott. Au total, douze collections par an plus du consulting pour d’autres entreprises en Chine, en Europe.

Votre mode de création…

J’aime être touche-à-tout. Chez Saint Laurent, j’étais assistant pour la Couture, styliste sur Yves Saint Laurent Rive Gauche, j’ai travaillé sur des licences de prêt-à-porter japonaises et deux cents autres choses à côté. J’aime ce mode de fonctionnement.

Une partie de mon travail est consacrée au développement de produits. C’est important dans ma réflexion, dans mes démarches. Il y a tellement de produits partout qu’il vaut mieux en faire moins et réfléchir à les rendre différents.

La production de vos réalisations…

Partout dans le monde. J’ai une fabrication à Bruxelles de produits faits à la main, une à Tokyo de roulotté main dans des impressions de soie, un fabriquant en Lituanie. Les tricots, les pièces sans couture, les réversibles sont réalisés à la main au Japon. J’ai un partenaire au Japon qui permet de développer des pièces que je ne pourrais plus fabriquer en Belgique et un partenaire belge en Roumanie, Marc Gysemans.

Vos sources d’inspiration…

Dans ma vie, mes amis, dans ce que je vois autour de
moi ! Je pense que la mode est de retranscrire une partie
d’actualités.

L’actualité de notre époque, vos coups de cœur…

L’art contemporain à Bruxelles, le design qui me fait réfléchir à mes vêtements comme un produit travaillé pour durer, pas pour être à la mode.

Votre fil conducteur…

Être honnête avec moi-même. Je pense qu’un manteau, c’est un manteau. Une veste, une veste… Ma démarche : mes vêtements doivent pouvoir être portés par des personnes que j’aime et dont j’apprécie la manière dont elles-ils s’habillent.

Les couleurs, des diktats…

J’aime les noirs, les blancs parce que c’est simple. J’aime aussi le bleu marine, les faux noirs, le beige, les neutres. Avant, j’étais très noir et blanc. Je suis devenu plus gris avec le temps. La couleur du ciel de la Belgique, j’aime suivre l’idée de la saison.

Vos matières de prédilection…

Il y a vingt ans, uniquement des matières naturelles. Aujourd’hui, des pièces qui sont lavables. Je travaille surtout sur l’idée du toucher, du poids de la matière. La vie est assez lourde sans s’encombrer davantage. Des pièces réversibles permettant d’être plusieurs personnes à la fois durant une journée.

Un vestiaire, une réflexion…

De quoi a-t-on besoin et comment en a-t-on besoin ? Après vingt ans, j’ai créé mon alphabet. Ce que je pense doit être une veste, un tee-shirt, un pantalon. Ensuite, rester droit par rapport à cette démarche, la continuer et évoluer avec le temps, les envies. Sans doute, d’ici septembre, se produira un changement radical ! Plus de pré-collections, collections principales, collections intermédiaires, mais des moments ! Quatre, cinq moments sur une année et arrêter de courir dans tous les sens.

Le vestiaire idéal de l’homme…

Un tee-shirt, un jeans (la seule chose que je ne fais pas car il faut les bons partenaires), une chemise blanche ou bleu ciel, une veste, un manteau, un sweat. Après, je décline, je dissèque, je construis, reconstruis autour de ce vestiaire.

Celui de la femme…

Le même que pour l’homme. En outre, une femme a besoin d’une robe, d’une jupe, mais pas dix par saison. Je réfléchis à celle qui va être la bonne ou plaire à un certain nombre et peut avoir plusieurs vies, le matin, la journée, le soir, en se portant de différentes manières. Il y a des produits justes, bien coupés, bien faits.

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© Hidemi Iizuka

JEAN PAUL KNOTT BRUSSELS

Rue Lebeau, 57 – 1000 Bruxelles
T : 02/511 66 56
www.jeanpaulknott.com


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Dé-filer droit... ou pas ! Portrait Max Dienst

Une fois n’est pas coutume, pour parler mode, on a donné rendez-vous à Max Dienst, un virtuose des fourneaux, élégant jusqu’au bout des couteaux. On le retrouve également sur La Deux pour une nouvelle saison de l’émission Max & Vénus.

Mots : Magali Eylenbosch
© Christian Hagen

Es-tu accro à la mode ?

Accro, non. Je ne suivrais pas une tendance simplement pour être à la mode. Il faut avant tout que ça me plaise. Plus globalement, quand on fait le métier que je fais, c’est important de se tenir au courant. Qu’il s’agisse de fringues ou d’autres choses. Il faut être curieux. Et le moins qu’on puisse faire, c’est de soigner sa présentation.

L’apparence est importante ?

Oui, d’abord pour soi et ensuite pour les autres. Quand je sors, j’aime voir des gens qui se sont apprêtés, qui s’entretiennent. Idem au restaurant. On peut donc en attendre autant de moi. Un mec peut faire la meilleure cuisine du monde, s’il n’arrive pas à se vendre lui-même, il aura du mal à réussir.

Feuillettes-tu des magazines pour repérer les dernières tendances ?

Pas consciemment. Mais il m’arrive de le faire, notamment dans l’avion. Quand j’achète des fringues, j’y vais plutôt au coup de cœur. Si je passe devant une vitrine et que quelque chose me plaît, je l’achète. Mais je ne sors jamais pour une journée shopping.

Es-tu plutôt classique ou un peu déjanté ?

Assez classique. Chemise, pantalon, chaussures de ville. Là, j’ai une veste orange… Une petite touche de folie, pourquoi pas !

Quelle a été ta pire excentricité ?

J’ai acheté une longue veste bleue en sorte de feutre avec un col en fourrure. Je l’ai encore et je la porte en hiver.

Quelle est la pire faute de goût pour un homme ?

Les chaussettes blanches. C’est une cata !

Quel budget réserves-tu à tes fringues ?

Difficile à dire. Je fais faire mes chemises sur-mesure et elles doivent me coûter environ 180 €. Elles sont de bonnes qualité et tombent bien.

Sais-tu déjà quelle pièce tu vas acheter cet hiver ?

Du tout ! Sans doute quelques jeans et une belle veste parce que j’en achète une chaque hiver. Je vais aussi me faire faire une dizaine de chemises blanche dans un tissu dont on voit bien la trame. J’adore ça ! Et, même si je trouve ça assez ringard, je fais broder mes initiales en bas à gauche. Mon père et mon grand-père l’ont toujours fait et du coup, je perpétue la tradition. Ça fait un peu bobo prétentieux… j’aime beaucoup ! (Rire)

Y a-t-il des marques que tu aimes particulièrement ?

Oui, surtout pour les godasses. J’aime beaucoup Floris van Bommel. J’ai aussi des chaussures qui viennent de chez Louis Vuitton et de chez Louboutin. Pour la petite anecdote, je cuisine avec une paire de Louis Vuitton en cuir noir ! Ce sont les seules qui tiennent le coup. La qualité est incroyable. Et quand il y a une tache, un peu de cirage et ça repart.

Fais-tu attention aux accessoires ?

Oui, j’assortis en général mes ceintures à mes chaussures ou en fonction de la veste que je porte. En hiver, je porte des écharpes et des gants en cuir.

Aimes-tu les montres ?

C’est assez récent. Je n’en portais pas et je me suis toujours dit que, lorsque j’en achèterais une, ce serait une belle montre. Aujourd’hui, j’ai deux Rolex. C’est une marque que je n’aimais pas du tout avant, parce que ça fait un peu petit parvenu. Avec l’âge, j’ai changé d’avis. Je pourrais aussi craquer pour une Bulgari Roma en or rose. Une belle montre, ce n’est pas un achat déraisonnable. Surtout lorsqu’il s’agit d’une marque dont les pièces gardent leur valeur.

Qui représente, à tes yeux, la quintessence de l’élégance masculine ?

Je m’arrête plutôt au charisme que certains dégagent. Je pense par exemple à un Vincent Cassel ou un Benoît Magimel. Si on parle purement d’élégance, je citerais Sean Connery.

Gant : www.gant.be
Lacoste : www.lacoste.com
Barbour : www.barbour.com
Nasoha : www.nasoha.be

LES PIEDS DANS LE PLAT

Rue du Centre, 3 – 6990 Marenne
T : 084/32 17 92


degand

Maison Degand

Bespoke, Be Luxury, Be Casual Chic, Be Degand ! Passionné dans l’âme, Pierre Degand prône le plaisir du vêtement porté dans les règles de l’art en accord avec la personnalité.

Mots : Ariane Dufourny
© Nathalie Gabay

Chacun d’entre nous empruntant l’avenue Louise, n’a pu s’empêcher de ralentir guettant l’avancée de la transformation de la Maison Degand. Au comble de ma satisfaction, l’art s’y invite, chaque pièce retraçant une histoire, une rencontre. Durant la nôtre, je n’ai pas résisté à poser quelques questions à Pierre Degand.

La passion comme leitmotiv…

Depuis mon enfance, grâce à ma maman, j’ai eu le bonheur de voir des choses exceptionnelles auxquelles je me suis intéressé. Elle m’a initié à l’univers du textile mais je suis parti de zéro. Avide d’apprendre et de découvrir, mes anciens patrons m’ont poussé vers le haut.

En 1983, j’ai eu beaucoup de chance d’acquérir ce bâtiment datant de 1913. Tout en gardant son ADN, je lui ai donné un lustre plus contemporain. Durant sa transformation, j’ai eu un plaisir fou à collaborer avec des personnes passionnées par leur travail. Ma vision à long terme défend un bien- être et une qualité de vie pour offrir au monde masculin la quintessence d’un vrai luxe non tapageur.

Une passion pour l’excellence…

Voulant toujours être plus performant et meilleur, je déteste la médiocrité. Actuellement, tout est tiré vers le bas. Les gens se laissent duper par une marque, achetant un prix et non une qualité avec une histoire et une explication. Un bon produit perdure dans le temps et peut être réactualisé ou restructuré dans nos ateliers. A un juste prix, ma volonté est de vendre des labels de qualité provenant de fournisseurs passionnés et leaders dans leur gamme de produits.

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© Jean-Paul Pfister Photography

“ Mon caractère : j’ai toujours été attiré par ce qu’il y a de plus beau, de meilleur, de parfait.

 

La garde-robe idéale…

Un homme doit posséder de beaux vêtements, bien coupés, dans une belle matière, qui lui donneront une satisfaction sur du long terme.

La faute de goût ultime…

Le non-respect du plaisir de s’habiller! Évitez l’«overdress», il faut se vêtir en fonction de l’événement, du moment, de la rencontre et de sa personnalité. Ne soyez pas un mouton, un stéréotype par facilité. La Maison Degand a sa raison d’exister, vous conseiller !

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© Jean-Paul Pfister Photography

Barbershop Bayer & Bayer by Degand

Forts de leur passion commune pour l’artisanat, la Maison Degand et la Maison Bayer & Bayer s’associent afin d’offrir le summum à la peau de l’homme. Au cœur des ateliers de la Maison Degand, un barbershop traditionnel prodigue, sur rendez-vous, un nouveau rituel d’excellence : le « Rasage Signature ». Vous êtes unique, votre « coupe-chou » aussi ! Aiguisé par votre barbier, il est conservé dans un étui personnalisé à votre nom.

Le Rasage Signature :

45 minutes de bien-être

  1. Préparation de la peau
  2. Pose d’une serviette chaude
  3. Savonnage au blaireau et aiguisage du coupe-chou
  4. Rasage
  5. Savonnage
  6. Rasage à contresens, toujours au coupe-chou
  7. Réhydratation de la peau
  8. Pose, au choix, d’une serviette chaude ou froide
  9. Massage et application d’une lotion adaptée

Produits de soins dédiés aux « barbieri », signés Acqua di Parma.

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© Jean-Paul Pfister Photography

MAISON DEGAND

Avenue Louise, 415 – 1050 Bruxelles T : 02/649 00 73

www.degand.be


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Santos

Un retour remarqué

Cette année, Cartier mise sur la revisite de sa célèbre montre Santos. Elle nous revient dans une version plus contemporaine et plus ludique, sans rien avoir perdu de sa légendaire élégance.

Mots : Magali Eylenbosch
© Cartier

Le 16 avril dernier, Milan a vécu à l’heure de la Santos à l’occasion de son grand lancement européen. La Maison Cartier avait mis les petits plats dans les grands et en a profité pour rappeler la belle histoire d’une montre qui n’a décidément pas ni de faire parler d’elle. Remontons un peu dans le temps. Les premières montres-bracelets pour hommes étaient généralement considérées soit comme des pièces de prestige, soit comme des objets éphémères, un brin efféminés. On n’imaginait pas que tous les messieurs en auraient bientôt une au poignet. Lorsque l’aviateur, Alberto Santos-Dumont confia à son ami, Louis Cartier, qu’il lui était particulièrement difficile de sortir sa montre gousset pour lire l’heure en plein vol, le défi est lancé. En 1904, Louis Cartier crée pour lui l’une des toutes premières montres bracelet, résolument masculine… mais qui sera aussi appréciée par les dames. Un cadran aux angles arrondis, des attaches au galbe harmonieux et ses vis apparentes en feront une montre culte. Dans les années 70/80, elle se démocratise grâce à une version or/acier et s’habille d’un bracelet métal spécialement imaginé pour elle. Aujourd’hui, la Maison a revisité ses lignes dans le plus grand respect de son ADN. Rien de compliqué si l’on considère que le design d’origine était quasi parfait. Les proportions de la lunette ont été revues pour agrandir l’ouverture du cadran et annoncer la présence du bracelet. Pas un, mais deux bracelets… le premier en cuir, le second en métal. Ils sont interchangeables en quelques secondes, sans avoir besoin d’un quelconque outil.

 

Pierre Rainero, à la tête du style, de l’image et du patrimoine chez Cartier a répondu à nos questions…

 

Cartier a créé récemment de nouvelles lignes, comme la Drive, mais continue à capitaliser sur ses produits mythiques…

Bien sûr ! Il faut regarder en amont. Quelle a été notre valeur ajoutée dans le monde de l’horlogerie ? Essentiellement la montre de forme ! On l’a introduite dans un monde résolument rond. Et je ne parle pas uniquement d’une montre carrée aux angles arrondis comme la Santos, mais nous avons exploré énormément de formes différentes. Donc, en recréer une, qui soit pertinente et à l’échelle de nos exigences, ça devient assez compliqué. Ça a été le cas de la Ballon Bleu, nouvelle interprétation du rond et l’un de nos plus grands succès. La Drive plait énormément mais n’est disponible que sur bracelet cuir.

L’interchangeabilité des bracelets est-elle devenue une véritable demande de la clientèle ?

C’est une tendance qui a toujours été privilégiée chez Cartier, notamment en joaillerie. La versatilité des portés est au cœur de notre travail. En horlogerie, ce sont des problèmes techniques qui empêchaient de le proposer. Ça pouvait être fait en magasin, mais pas par le client lui-même. À partir du moment où l’innovation suit, il y a une logique à l’offrir. Mais vous avez raison, aujourd’hui, ça fait peut-être d’avantage partie de l’exigence globale du client.

Ça permet également de pro ter à la fois d’une version sportive et d’une version plus élégante…

Ce n’est pas faux. Avant il fallait peut-être d’avantage faire un choix et c’est sans doute ce qui explique aussi que la Santos de 1978 a été un immense succès. Elle permettait déjà de combiner les deux préoccupations. Avoir un produit élégant et sportif. Cette fois nous faisons un pas de plus en ce sens

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Boucheron

Nouvel opus

Boucheron réinvente son parfum Quatre avec un nouveau sillage oral euphorisant, véritable ode à la légèreté, la volupté et l’audace. Nous avons rencontré le nez, Quentin Bisch qui nous présente l’Eau de Parfum Florale Quatre en Rose.

Mots : Magali Eylenbosch
© Boucheron

Quentin Bisch a déjà créé quelques-uns des meilleurs parfums de notre époque. Jadis étudiant en Art du spectacle, il a intégré la parfumerie après un stage à Grasse où il s’est découvert une véritable passion pour les beaux ingrédients et la création de belles partitions olfactives.

Qu’évoque la Maison Boucheron dans votre imaginaire ?

J’ai connu la marque quand j’étais très petit. Elle est liée à la tradition française, au savoir-faire et elle a un bel héritage dans le monde du luxe.

Vous avez déjà créé un parfum pour une maison joaillière. Est-ce un travail très particulier ?

Je pense que oui. C’est subjectif, mais personnellement, je ne peux pas m’empêcher de penser aux pierres précieuses. J’ai l’impression de facetter le parfum comme un bijou.

Il s’agit d’un fruité, oral, oriental. Ça fait beaucoup d’informations ! Qu’aimeriez-vous qu’on retienne de la fragrance ?

Je me suis vraiment laissé porter par la demande de Boucheron. Avant tout, c’est un oriental, avec un écrin très chaud de vanille, bois, vétiver et patchouli. En même temps, il est très pétillant et coloré. Le côté oral fait référence au bouquet de roses, mais il a des facettes plus fruitées grâce à la présence de Davana et de Mandarine.

La rose est très présente en parfumerie. Qu’est-ce qui caractérise celle que vous avez utilisée ?

C’est un extrait d’eau de rose. Olfactivement, ça vous donne la traduction de ce que sent l’eau de rose une fois qu’on a terminé la distillation. C’est un peu comme si on avait recueilli la rosée du matin sur les pétales de roses. C’est extrêmement délicat et beaucoup plus frais.

Lorsque vous créez un parfum, pensez-vous à une femme ou à un type de femmes en particulier ?

C’est très variable et très personnel. J’ai une amie de longue date qui a beaucoup porté les parfums Boucheron. Je me suis probablement un peu laissé influencé par elle. D’autant qu’il s’agit d’une femme très élégante, très sophistiquée, qui porte beaucoup de bijoux. Même si, pour être tout à fait franc, je me suis laissé guider par le marketing qui savait vraiment vers quoi la Maison voulait aller.

N’est-ce pas plus difficile quand un client a une idée précise ?

Ça pourrait l’être si la vision du parfumeur et celle du client ne se rejoignent pas. Ici, j’ai vraiment essayé d’apporter des réponses par le choix des ingrédients et ça a été très constructif.

J’aimerais que vous répondiez à un petit questionnaire de Proust. Si ce nouveau parfum était…

Un plat…

Il serait l’Ispahan de Pierre Hermé. Trois syllabes qui font chanter la rose, le litchi et la framboise dans un accord parfait, délicat et harmonieux.

Un livre…

Du côté de chez Swann de Marcel Proust, pour la précision et le choix des mots, la justesse et l’harmonie de la phrase. Et puis, je pense naturellement à l’élégance des femmes que l’écrivain décrit.

Un Film…

Anna Karenine, avec Greta Garbo. La version américaine de Clarence Brown (1935), d’après le livre éponyme de Tolstoï. Je trouve qu’il symbolise la grâce, l’opulence et la féminité absolue.

Un lieu…

Rendez-vous dans « Les jardins de Bagatelle » avec ses dix mille rosiers et ses mille deux cents variétés de plantes. Suivant la légende, il a été aménagé en une nuit…

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McAlson

McAlson

Boxershort lovers addicts ?

Incontournable de l’armoire masculine, le caleçon américain est devenu résolument sexy depuis que Nick Kamen s’est défroqué dans une laverie dans les années 80. Certes, il ne portait pas encore le fameux McAlson « The ultimate male confort » lancé en 1997 par notre compatriote Pierre Deren qui a rendu les hommes trendy chic en petite tenue. La pré-paresse britannique et le surréalisme belge de la marque s’annonce incontournable sur les plages : le short de bain MCAlson est déjà un must-have !

Mots : Ariane Dufourny
© McAlson

Rencontre avec Thibauld Deren, Designer

Un nom écossais créant des caleçons américains implanté à Broekstraat. Une histoire belge…

Mon père a été baigné dans le textile par ses parents et ses beaux-parents.

Initialement agent et importateur pour plusieurs produits anglais et écossais, il représentait également une marque de caleçons française. Au départ avec Jean-Pierre Gallain qui travaillait dans le même secteur, il a lancé la marque McAlson en 1997. Ils voulaient apporter une touche plus colorée, moins classique, en conservant le système de confort de la pochette intérieure.

Selon son histoire, revenant de Paris pour signer le contrat du modèle déposé, euphoriques ils cherchaient un nom. Mon père souhaitait une consonance écossaise en égard à l’esprit des marques qu’il distribuait. Sur la route, ils ont aperçu un McDonald’s… Le jeu de mot fut une évidence : mon caleçon, McAlson !

McAlson, Mac Deren…

Après quelques années, mon père Pierre Deren a dirigé seul la société. Nous sommes cinq enfants et nous venions travailler durant les vacances pour aider nos parents. J’ai rejoint McAlson en 2009, je m’occupe du design des « carreaux-rayures » avec mon père qui continue la représentation. Quant à mon frère Pierre-Henri, il est General Manager depuis 2017.

 

“ MCALSON, LE SIXIÈME ENFANT DE PIERRE DEREN

De 2 à 102ans…

Les tissus sont 100% coton pour fournir un vêtement doux et respirant. Assurant la plus haute qualité, les «tissés-teints » proviennent du Portugal et les « imprimés » d’Italie. Tout est assemblé et dispatché en Belgique. Nous proposons une vingtaine de « classiques » et ajoutons 60 à 70 modèles de dessins à chaque saison. Les tailles vont de 2 à 16 ans pour les enfants, ensuite de small à 3XL. Pour l’instant, les maillots s’adressent aux hommes.

La coupe américaine…

La coupe française n’est composée que de deux parties avec une couture au milieu. Pour maximiser le confort et s’adapter à la morphologie masculine, nous avons choisi la coupe américaine fabriquée avec un troisième morceau de tissu à l’arrière du boxer. En outre, le support intérieur invisible 100% coton assure un soutien unique. Le confort du slip dans un caleçon américain !

Nouveau chez McAlson, le short de bain…

Un modèle, dix dessins coordonnés aux caleçons imprimés Été 2018 ! Son toucher « peau de pêche » est très agréable. 100% polyamide, il sèche vite. Composé de deux poches à l’avant et d’une à l’arrière (se fermant avec un scratch), la ceinture est rapportée comme sur tous nos caleçons imprimés.

Votre philosophie…

Notre famille est fan de l’humour anglais et apprécie le chic décalé. Aimant la couleur, nous ajoutons une touche colorée à la garde-robe masculine en évitant le noir. On ne vit qu’une fois et c’est maintenant !

 

“ UN ESPRIT CLASSIQUE AVEC UNE TOUCHE D’HUMOUR CHIC


HAND.SØ.ON

HAND.SØ.ON

Oubliez l’austérité ethnique !

Guylaine Tilleau, styliste de magazines de mode crée un nouveau label : HAND.SØ.ON. Saree, sarong et kurta n’ont jamais été aussi sensuels. On craque pour l’esprit bohème luxe qu’on Mix & Match avec des santiags et une ceinture. SØ irrésistible !

Mots : Ariane Dufourny
© Eric Matheron-Balay

HAND.SØ.ON, un « world » produit. La genèse…

Je suis styliste mode pour la presse féminine française. Professionnellement et personnellement j’ai voyagé un peu partout dans le monde. J’ai découvert des tissus sublimes sur les marchés, des merveilles que je n’ai pu m’empêcher d’acheter. J’ai accumulé de tous les pays des coupons uniques. La qualité des étoffes, les motifs colorés imaginés par la culture locale, m’ont poussé à leur imaginer une nouvelle vie.

Comme j’ai des amis qui vivent à Marrakech, quelquefois j’allais dans un atelier pour faire fabriquer une robe. Au départ, j’ai créé une capsule de robes kimonos entièrement assemblées et brodées d’un point de sabra (fil de soie végétale à base d’aloe vera) à la main dans des coupons de sarees indiens vintage. Des coutures machines auraient rigidifié le tissu.

Dans un deuxième temps, j’ai complété cette collection avec des sarongs indonésiens et des sarees mauritaniens (à partir de tie and dye). Enfin, d’autres associations sont nées, toujours dans la philosophie d’associer diverses cultures : les kurta en coton soulignés du point de sabra.

Les sarees. Taille unique, modèle unique…

Les tissus (saree indien en crêpe de soie – N.D.L.R.) étant uniques, il m’était difficile de limiter une telle beauté à des tailles. L’idée est née de réaliser une robe croisée «portefeuille» dotée d’une chaînette en sabra et d’un bouton. On peut la porter comme un manteau avec un débardeur et un jeans, comme une robe souple en l’attachant ou encore ceinturé.

Le sarong, les kurta, mode d’emploi…

Le sarong indonésien est plus brillant et un peu plus épais que le saree indien.

On le porte drapé en jupe longue (avec une veste en cuir). Pour qu’il puisse s’ajuster à toutes les silhouettes, j’ai ajouté une patte de boutonnage. Une ceinture lui apporte un esprit plus rock et contemporain !

Les kurta sont créés dans la partie la moins travaillée au niveau des motifs, cousus à la main de sorte à ne pas rigidifier la matière et anoblis par le ruban de sabra. C’est soit une tunique, soit rentré dans le pantalon une chemise, soit on l’ouvre et on le porte en veste avec un tee-shirt.

Votre conseil mode…

Dans ma signature de styliste de mode, je suis un peu «rock». J’adore les ceintures qui finissent une tenue et donnent un peu de nervosité.

HAND.SØ.ON. Tout un symbole…

Ce nom qui pourrait se traduire par « etcetera » en français, évoque la nouvelle vie de ces étoffes et les MAINS des différents intervenants participant à ces créations. L’histoire se perpétue ! Les sarees ont été brodés à la main, le tie and dye est réalisé à la main, la main a choisi chaque coupon, les modèles cousus à la main par les brodeuses marocaines gardent la plénitude du tissu, c’est toute la richesse du produit.

HAND.SØ.ON en Belgique

CACHEMIRE COTON ET SOIE

Ouvert du lundi au samedi de 11h à 18h30 Rue Franz Merjay, 53 – 1050 Ixelles

T : 02/647 09 88

www.cachemirecotonsoie.com

HAND.SØ.ON

Del-Tempels-Ibiza

Del Tempels Ibiza

Del Tempels Ibiza

Del, comme ses amis l’appellent, était prédestinée à devenir une artiste. Comédienne. Sensuelle. Précieuse. Archi-féminine comme les muses de Pedro Almodóvar. Delphine Tempels, créatrice belge, installée à Ibiza, conçoit sur mesure des bijoux qui lui ressemblent. Chaotique, elle les définit frais, élégants, différents, innovants, uniques. Be Perfect est parti à sa rencontre. Pierres précieuses, diamants et métal, l’émotion mêlée à la tradition se révèle intense. On se damne pour le bracelet « Viaje a la luna ».

Mots : Ariane Dufourny
© Laurent Tempels/ Eric Ceccarini/ Aida Matei

Del-Tempels-Ibiza

Artiste dans l’âme…

Je suis née dans une famille d’artistes, mon père, ma maman, mes frères. J’ai étudié à « Martin V », option « Art » encadrée par les professeurs des « Beaux-Arts » et de « La Cambre » ou j’ai appris la sculpture et deux ans d’option « Théâtre ». J’ai hésité à entreprendre la « scénographie » ou le « stylisme » à « La Cambre ». J’ai finalement intégré l’« Institut des arts de diffusion » (IAD) afin d’y devenir actrice.

Une de mes maestros m’a conseillé de me rendre à Madrid. J’adore les films et les couleurs de Pedro Almodóvar. Pour apprendre la langue, j’ai pris des cours de flamenco. Ensuite, j’ai suivi une formation à l’ « Estudio Corazza para el Actor ». Mon maître, Juan Carlos Corazza (également celui de Javier Bardem) m’a appris à me libérer de qui je suis pour faire place à un personnage, à être méthodique et pas chaotique. A présent, je continue à créer mes bijoux en distinguant le mental, l’émotionnel et l’instinctif.

Del Tempels Ibiza, née de rencontres et de passion….

J’étais comédienne à Madrid quand j’ai rencontré l’homme qui partage ma vie et ma passion. Andrès Pujol travaille dans les décors de cinéma. A l’usage d’un film, il fabriquait des médailles romaines. Il m’a expliqué comment réaliser un moule et transformer les pièces en résine. Par ailleurs, j’avais une culture art déco transmise par ma maman. Tourner dans des films, c’était bien, mais avant tout je voulais créer.

J’ai décidé de suivre des cours de bijouterie à Madrid qui ne m’ont pas correspondus. C’était très clair dans ma tête, je ne voulais pas concevoir de « fantaisie » à la mode mais des bijoux intemporels.

 

“ MES CRÉATIONS ME RESSEMBLENT. IL Y A UN CÔTÉ CHAOTIQUE !

 

J’ai rencontré un très grand bijoutier espagnol et nous avons « connecté ». J’étais autodidacte mais j’avais ce grand professionnel qui croyait en moi ! Il m’a appris certaines bases et les règles du monde de la bijouterie. Grâce à lui, j’ai également rencontré mon sertisseur et j’ai intégré l’ « Asociación Española de Diseñadores de Joyas de Autor » (AJA), qui vise à améliorer les bijoux en métaux précieux.

Un des plus grands fondeurs d’Espagne à qui j’ai montré mon travail, dont un de mes bracelets , m’a dit n’avoir jamais vu cela. Ensuite, mon frère, Laurent Tempels, s’est notamment chargé des photos, ainsi que mon ami Éric Ceccarini qui depuis notre rencontre a directement cru en mon talent.

Ibiza ! Un ami nous a conseillé de nous y installer et de vendre mes bijoux au Hippy Market « Las Dalias ». Ce marché ne correspondait pas au niveau de travail de mes créations. J’ai donc décidé d’installer mon atelier dans notre maison eivissenca et de recevoir sur rendez-vous.

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Le succès au rendez-vous…

Le mouvement entraîne le mouvement. Je viens du cinéma et j’ai de nombreuses amies actrices. D’autres, stylistes d’acteurs m’appellent pour que mes bijoux soient présentés au « Goya » (similaire au Festival de Cannes). J’ai un certain soutien de la presse, mais je pense que simplement les gens ont aimé mes bijoux. J’ai réussi à mélanger le côté classique de la bijouterie avec un côté intemporel.

Pierres précieuses, diamants et métal…

Pour moi, il est très important d’acheter les pierres dans des endroits légaux et certifiés. Les pierres sont fascinantes mais demandent une connaissance pointue. A cet effet, je suis une formation en gemmologie.

Réservées aux professionnels, plusieurs de mes pierres viennent de Madrid. D’autres proviennent d’Anvers. Le métal (or et argent) vient de Madrid, notamment d’un endroit que j’aime particulièrement « Sempsa » qui certifie « Farmined » (respects de l’environnement, des droits humains). J’emploie les mêmes allégations que « Cartier ».

Voyage à la lune…

Le bracelet « Viaje a la luna » suggère dans sa texture le côté lunaire. Il doit son nom au court métrage « Le voyage dans la lune » de Georges Méliès.

Les effets « cratères » sont réalisés au chalumeau. Composé de rubis et de diamants , l’effet magique de la nuit est créé par l’oxydation de l’argent. Les diamants noirs évoquent les astres. En novembre 2017, il a remporté le premier prix à l’ « Institut Gémologique Espagnol ».

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La réalisation de vos créations…

Je travaille directement le métal ou à la cire perdue. Je n’utilise pas de moule ! Dans la collection « Pitiusas Inspiration » (or 18 carats , diamants, pierres précieuses), les boules sont toutes différentes. Je ne veux pas qu’une seule puisse être identique.

Les boules sont soudées une à une avec un chalumeau. Mes bagues, mes bracelets, mes boucles d’oreilles, mes pendentifs sont conçus « sur-mesure » dans mon atelier à Ibiza. Je réalise tout à la main de manière artisanale. Seul le sertissage est réalisé à Madrid.

Votre inspiration…

Ibiza est magique ! Elle fait partie avec Formentera des îles « Pitiusas » (les îles de pins). Je m’inspire de ses fonds marins, de ses eaux turquoise, de ses plages, de ses rochers.

Les peintres impressionnistes dont Monet, Seurat suscitent le pointillisme dans la recherche de la lumière. Mes bijoux sont élaborés à partir d’une juxtaposition de petits points où elle vient subtilement s’infiltrer.

La griffe « Del Tempels » …

Il y a un côté chaotique dans mes créations : un côté élégant et un côté brut. Mes créations parlent de moi, je suis comme cela dans la vie.

Je suis spécialisée dans la granulation, une technique très ancienne. Je la travaille différemment, elle varie subtilement d’une pièce à l’autre assurant des modèles uniques et exclusifs.

Mes bijoux sont envoyés au « Laboratoire de la Monnaie de Madrid » qui applique mon poinçon d’origine et celui qui certifie que j’utilise soit de l’argent « 925 » ou de l’or « 750/18ct ».

 

LES DIAMANTS ET LES PIERRES SONT LES OMBRES ET LA LUMIÈRE DANS UN BIJOU.

Se procurer une création DEL TEMPELS

Chaque pièce est réalisée sur-mesure et est envoyée en Belgique sur demande.

• Envoyer un mail à delphine@deltempels.com
• Téléphoner au +34 616.94.47.01
• WhatsApp – Skype – Instagram – Facebook
• Visiter son showroom à Ibiza


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Macha Thys

Rencontre avec Charlotte Thys, Macha pour les intimes.

La styliste liégeoise, basée entre Bruxelles et Paris, a la cote ! Sa cotte de maille, c’est le tricot qu’elle maitrise à la perfection. Libérée de l’idée de saison, elle crée un vestiaire entièrement réalisé à la main. Entre luxe et slow fashion, une douceur intense et perdurable, des couleurs sobres qui subliment notre sensualité. #oncraquepoursimone

| Propos recueillis par Ariane Dufourny |

 

Le concept…

Ce ne sont pas des collections, ce sont des vestiaires. Un d’été, un d’hiver. Taille unique, chaque pièce se décline dans une large palette de coloris, une vingtaine. Tout est sur commande avec un délai de quatre à six semaines (sauf pièces iconiques en stock). Je privilégie la rencontre à la commande en ligne. J’aime rencontrer les gens, discuter avec eux pendant les essayages (presque sur mesure), adapter le modèle selon leurs besoins.


Dans votre vestiaire d’été, on y trouve…

Une veste façon denim en maille, un sweat et une robe à capuche, une robe bustier (inspirée d’une serviette de salle de bain), un bandeau, une culotte…


Un parcours haute couture…

Je suis partie étudier à Paris à Esmod. Cette école existe depuis 1841 et figure dans les dix meilleures écoles mondiales de mode. C’est aussi la seule qui propose une formation maille qui n’existe pas en Belgique. J’ai suivi une double formation : styliste et modéliste. Je sais donc aussi bien dessiner que tricoter.

Durant deux années, j’ai appris chaîne & trame, maille coupée-cousue. Ensuite, j’ai pris une spécialisation maille, option cuir. J’ai fait mes stages chez Dior, avec Raf Simons, ensuite chez Sonia Rykiel et j’ai fini chez Chanel.

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“ LA MAILLE, C’EST MON COCON

 

Les prémices…

A sept ans, j’hésitais à devenir égyptologue ou styliste. Je dessinais des petites robes sur mes carnets. Ma grand-mère a décidé de m’apprendre le tricot pour créer des robes pour mes barbies.


Un rêve d’enfant qui se réalise….

Quand je serai grande, je serai styliste et je travaillerai chez Chanel ou je créerai ma propre marque. Et je me suis lancée !


Le tricot, beaucoup, beaucoup, passionnément…

J’adore ce côté cocon, doudou qui me protège. C’est un des rares vêtements qui n’a pas de couture et offre une liberté de mouvements.


Votre inspiration…

Paris (puisque j’y vis en partie), la mer du Nord, l’architecture (j’adore les salles de bains), Cocteau, Magritte, Gainsbourg et Jane Birkin et évidemment Brigitte Bardot. Le rap américain dont Kanye West, avec ses grosses hoodies à capuches, a inspiré mon vestiaire d’été.


Un vestiaire fait « main » en Belgique…

Nous sommes quatre à tricoter. Dans le respect total de l’animal, la laine provient des alpagas du Pérou. Je privilégie la qualité à la quantité. Pour l’été, j’utilise de la bourrette de soie d’Italie. Impossible de la tricoter à la machine, preuve que tout est fait main !


Adepte de la slow fashion…

Totalement ! Dans la mesure du possible, j’essaye de trouver de petits créateurs et de m’habiller au maximum éthique. Je n’aime pas que les gens soient payés en bol de riz ! Le fait « main » est souvent péjoratif, les gens imaginant un bonnet péruvien. L’artisanal n’est pas forcément « moche ».


Origine du nom de vos modèles…

Que des noms d’amis ou de ma famille. J’ai beaucoup d’amis !


Vos pièces iconiques…

Le Simone, le Camille (des basics été comme hiver), le Charlie qui sortira cet hiver.


Votre modèle préféré…

Le Charlotte, un cardigan oversize avec des cordes !


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Laurence D’Ari

Authentic, Fearless, Devoted, Thoughful, Imperfect ! La nouvelle marque exclusive de lunettes solaires anversoises est résolument charismatique et élégante. Sur quel modèle allez-vous craquez ? Nous, on a choisi ! #Imperfect Havana Match

| Par Ariane Dufourny |


Anvers, Kasteel den Brandt

Influenceurs, modeuses, shoppeuses, fans, tout le monde est là. Le nouveau label anversois de lunettes solaires s’annonce incontournable. Le château est à l’image de la collection, sublime !

La créatrice anversoise, Laurence Bourguignon nous accueille lors du lancement de sa collection répondant au slogan « Antwerp heart, Italian hands ». Elle nous explique que le nom de sa marque est un hommage à son père, Ari.

Un petit salon rempli de plumes blanches nous dévoile les « Authentic ». Le parcours se poursuit affichant sur des colonnes blanches revêtues de dorés, des lunettes rondes dénommées « Fearless ». Sans peur, c’est certain, on les aime au premier regard ! La visite se poursuit comme un enchantement, « devoted » ! On ne réfléchit plus, on les veut « Thoughfull ». « Imperfect » ? Pourtant, c’est déjà notre modèle préféré ! Un homme sur un mur improvisé tague en couleur « Laurence D’Ari », un nom, une marque, le « it accessoire » par excellence.


Un modèle, trois versions

Black, Havana, Crystal ! Chaque modèle se décline en trois versions différentes avec une finition de haute qualité. « Une paire de lunettes ne se compose que de quelques éléments, qui sont de surcroît tous visibles. Pas question, dès lors de faire la moindre concession sur la qualité. Vous ne pouvez pas opter pour une monture de haute qualité pour la combiner ensuite avec des vis de moindre valeur. Tout doit concorder. » précise la créatrice anversoise.

Plusieurs couches d’acétate d’écailles de tortue sont collées l’une sur l’autre livrant des nuances de couleurs naturelles et subtiles. Légèrement marbrée, la monture noire offre un effet de profondeur et de texture. Chaque détail reflète le luxe et la perfection. Ultra tendance, on les porte avec une chaîne noir mat sublimant notre look.

Oser être soi-même

« Je ne m’intéresse pas aux tendances ou à un groupe cible spécifique : je veux juste me débarrasser de ces règles typiques concernant le type de cadre qui convient à la forme du visage, par exemple. Les gens doivent se rendre compte qu’ils peuvent porter plus que les classiques que vous trouvez partout. Regardez qui vous êtes et ce que vous voulez rayonner et osez mettre un autre modèle sur votre nez. Le sens du style n’est pas lié à l’origine ou à l’âge, et j’espère que mes lunettes de soleil donneront aux femmes un peu plus de confiance pour oser être elles-mêmes » déclare Laurence Bourguignon.

Romantiques, rock’n roll, classiques ou branchées. Laurence Bourguignon souligne qu’il existe des solaires pour chaque personnalité, pour chaque femme. Quel que soit votre style, les lunettes de Laurence D’Ari s’affichent comme l’accessoire qui fera la différence !

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LAURENCE D’ARI

Disponible chez les opticiens et concept stores ou en ligne sur le site www.laurencedari.com