Pour un flirt avec lui, on est prête à demander la lune !
Sans grande prise de risque, puisque Ryan Gosling a souvent manifesté un intérêt certain pour les femmes plus âgées ! Ni Sandra Bullock, ni Famke Janssen, ni Eva Mendes ne nous contrediront. Saillie humoristique à part, le Canadien est notre chouchou. Parce que sa gueule d’ange coiffe des personnages torturés. Que derrière sa fragilité, on devine des excès ; derrière sa pudeur, une fureur de vivre. Le 17 octobre prochain, Ryan Gosling endossera une combi d’astronaute dans le bien nommé First Man, biopic sur Neil Armstrong signé par le bankable Damien Chazelle. De La La Land à Moon Moon Landing, un bon de géant pour l’humanité ?
Mots : Servane Calmant
Vous nous en voudrez de ne pas aimer La La Land, embarrassante histoire cousue de fil blanc ? Heureusement, on y parle des désillusions de la vie ! Chouette ! Car Ryan, on l’aime surtout quand il met sa gueule d’ange au service de mecs sombres, tourmentés, torturés, en un mot : de vulnérables ! Du skinhead juif antisémite au pianiste de jazz au chômage, en passant par le prof toxico ou le pilote solitaire, ce sont autant de rôles de psychotiques, désespérés, idéalistes, paumés, auxquels il confère une tension inouïe. Et sans jamais se préoccuper des codes de la virilité : pas besoin de moustache pour électriser Danny Balint ni de surenchère musculaire pour dégommer trois mecs et en traîner un autre par la mâchoire tout le long du couloir (Only God Forgives).
Ryan Gosling, c’est un rebelle, un Bad Boy qui n’a jamais eu l’intention de laisser Hollywood lui dicter sa loi – à croire que l’éducation rigoriste de parents mormons a laissé des traces ! Au contraire, il pioche avec intelligence dans la manne du cinéma US indépendant, plus enclin, il est vrai, à lui fournir des personnages équivoques, complexes, rarement polissés. S’il devait créer un groupe de musique, ce ne serait pas pour enfanter de la pop radiophonique. Il la fait : Dead Man’s Bone, de la zik envoûtante et hantée. Et quand Ryan passe derrière la caméra, c’est pour signer Lost River, une fable vertigineuse habitée de cauchemars. De quoi désarçonner toute personne qui aimerait l’enfermer dans le rôle du gars sans aspérité.
Bon, on ne va pas en rajouter ni tartiner à la manière d’Arte mais plutôt passer aux aveux : oui, si on like la filmo pointue du Canadien, on surlike aussi sa nonchalance à capitaliser son potentiel sexy ! Sérieusement, aurait-on visionné Crazy, Stupid, Love trois fois si Ryan Gosling n’y avait mis autant d’entrain à préparer un cocktail… et à tomber la chemise ? « Can I sit please? Yeah. Can i put on my shirt? No. » Yes, yes, yes ! Aurait-on décidé de prendre systématiquement l’ascenseur, espérant goûter au baiser du tueur (Drive) ? Aurait-on acheté un ukulélé pour lui donner la réplique (Blue Valentine) ? Pour tout vous dire : depuis que l’on sait que Ryan Gosling va atterrir sur la lune, on rêve de ressembler à Valentina Terechkova, première femme à s’envoler pour l’espace !
Ryan Gosling a marché sur la lune…
Que faisiez-vous en ‘69 ? Le 20 juillet, Neil Alden Armstrong posait le pied sur la lune. « C’est un petit pas pour un homme, un bond de géant pour l’humanité ».
Le 20 juillet 1969, Ryan Gosling lui, ne faisait rien. Et pour cause, il n’était pas né ! Pourtant, Monsieur Eva Mendes risque bien de décrocher la timbale en 2019 !
De fait, 50 ans après l’exploit d’Armstrong, Hollywood a fait appel au bankable Damien Chazelle qui, fort du succès de La La Land (6x oscarisé), a proposé à son ami Ryan d’endosser cette fois la combinaison spatiale du héros américain ! D’ici son alunissage… dans nos salles de ciné, Ryan est resté sur la terre ferme pour fouler le sol de Venise : First Man a en effet été présenté le 19 août dernier en ouverture de la Mostra.
Le film, qui explore les sacrifices encourus lors d’une des plus dangereuses missions de l’Histoire, a été longuement ovationné. De là à imaginer un Oscar 2019 attribué à l’astronaute Gosling, il n’y a qu’un bond de géant à faire !
First Man, 17 octobre dans nos salles.
Les films-phares avec Ryan Gosling à (re)voir…
Sélection en tout point subjective !
1. Drive (2011) : Ryan le solitaire dans un conte urbain crépusculaire signé Nicolas Winding Refn. Prix de la mise en scène à Cannes.
2. Blue Valentine (2010) : Ryan et Michelle Williams, deux a(i)mants, une nuit.
3. Half Nelson (2006) : Ryan prof cocaïnomane à Brooklyn. Petit budget, grandes émotions. Première nomination à l’Oscar du meilleur acteur.
4. Danny Balint (2001) : Ryan skinhead néo-nazi juif. Grand Prix du Jury au Festival de Sundance.
5. Crazy Stupid Love (2011) : Ryan torse nu dans un amour de rom com – on craque !
6. The Place Beyond The Pines (2013) : Ryan dans l’Amérique profonde, par Derek Cianfrance, réalisateur de Blue Valentine.
7. Lost River (2014) : Ryan réal, à la barre d’un récit cauchemardesque.
La rédaction a aussi aimé…
Calculs meurtriers (2002) : Ryan, méchant garçon qui donne du fil à retordre à Sandra Bullock.
La Faille (2007) : Ryan, jeune prodige du barreau en duel psychologique contre Anthony Hopkins.
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