Les Belges d’ailleurs : Lodge + Lîdje = Lodji !
Les Belges d’ailleurs
Lodge + Lîdje = Lodji !
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Situé à Saint-Martin-de-Belleville en Savoie, l’hôtel Lodji raconte la folle aventure familiale d’un clan de valeureux Belges natifs de la région liégeoise, les Baudinet. Il y a René, le père, qui a initié le projet, il y a Pierre et Laurent, les fils, qui l’ont mené à bien. Cette histoire d’une franche réussite entrepreneuriale à l’étranger, c’est Pierre Baudinet, le cadet, qui nous la commente, en précisant d’emblée : « On n’a pas voulu planter un drapeau belge en France mais faire des clins d’œil à Liège, à nos racines, on n’a pas pu s’en empêcher ! »
René Baudinet a toujours aimé emmener les siens skier à Saint-Martin-de-Belleville, croquignolet village alpin qui fleure bon l’authenticité, sans pour autant être un patelin paumé au milieu de nulle part. Ce p’tit village, bien au contraire, est connecté aux Menuires et à Val Thorens, et fait partie des 3 Vallées, l’un des plus grands domaines skiables au monde. Avec le charme typiquement savoyard de ses chalets de pierre et de bois, ses ruelles étroites, son église et son vieux four à pain, Saint-Martin-de-Belleville donne tout de suite envie d’y poser ses valises. Le Liégeois René Baudinet en rêvait, il l’a fait !
« Mon père, qui a toujours eu une brique dans le ventre, a d’abord acheté un appartement dans la région puis, en 2004, il a fait l’acquisition avec deux associés de l’Alp Hôtel, un 3 étoiles aux pieds des pistes, à 15 mètres de la télécabine, à la tête duquel il a placé un gérant. Je vous passe les déconvenues liées à la gérance, puis les difficultés rencontrées par mon père pour agrandir et rénover de fond en comble l’hôtel ! C’est mon frère aîné, Pierre, qui va relancer la machine, s’occuper des permis, des papiers, de l’administratif, des banques… Quant à moi, j’ai vécu 6 mois sur place pour contrôler un chantier titanesque ! » Les travaux de rénovation dureront en effet presque deux ans, pour aboutir à un hébergement 4 étoiles qui a un véritable cachet, une belle âme, et qui invite à découvrir 47 chambres dont 10 dotées d’un spa privatif, trois appartements et un espace bien-être doté d’une piscine intérieure et de cabines de soins solo et duo. « On voulait ouvrir en janvier 2021 mais la Covid a contrarié notre calendrier », poursuit Pierre Baudinet. « Les premiers clients ont poussé la porte du Lodji au printemps dernier et mon père, qui est en ce moment à Saint-Martin-de-Belleville pour plusieurs mois, lancera la saison hivernale dès le 11 décembre, et la clôturera le 7 avril 2022. »
Le Lodji, c’est donc l’histoire d’une belle aventure humaine. Qui va inciter d’autres Liégeois à rejoindre le projet, dont l’architecte d’intérieur Kevin Bona (on lui doit quelques beaux repaires liégeois, l’atelier de chocolat Carré noir, l’espace de coworking Chez Edmond et la Brasserie C, nda), lequel a travaillé main dans la main avec Stéphanie, la compagne de René. Pour la signature graphique du Lodji, les Baudinet ont également fait appel à un studio de communication visuel liégeois, Studio Debie. Quant au Toré, le nom du restaurant, son chef n’est autre que Jean-Sébastien Prijot, un Spadois !
Le Lodji, une enclave belgo-liégeoise en Savoie ? Que nenni ! « On n’a pas voulu planter un drapeau belge à Saint-Martin-de-Belleville. D’ailleurs seuls les Belges comprendront les clins d’œil à Liège. Et c’est à ces amis Belges qui nous sont restés fidèles depuis l’Alp Hôtel que le Lodji s’adresse aussi, à eux et à notre clientèle française et internationale… »
Repérer les clins d’œil, fastoche !
De un, le nom de l’hôtel, Lodji contraction de lodge et Lîdje ; de deux, la présence sur le parvis de l’hôtel d’un imposant taureau en acier corten signé par l’artiste-sculpteur liégois Henri Dujardin dit Blasius en référence à la sculpture de Léon Mignon « Li Torè », figure du folklore liégeois (eh oui, encore !); de trois, le resto Au Torè et le bar Au carré; de quatre, l’escalier central baptisé Montagne de Bueren. Et encore : la suite des Princes-Evêques, 46 m2, terrasse de 30m2, vue à 180° sur la vallée des Encombres, lit king size, soit la promesse d’un séjour ressourçant ! Sans oublier le snack Volle Pétrole, « c’est pas une expression liégeoise, mais belge qui signifie à toute vitesse… pour un snack… », s’amuse Pierre Baudinet qui nous confie une bonne nouvelle de derrière les fagots : « Le Lodji sera ouvert l’été, et sera privatisable pour les mariages et les voyages d’entreprise. » L’aventure continue…
Nid eco-friendly dans les Grisons suisses v
Nid eco-friendly dans les Grisons suisses
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Pas d’écotourisme sans éco-hôtel ! Le Valsana Hotel à Arosa, dans les Grisons suisses, l’a bien compris. En optant pour des matériaux naturels, une cuisine vitalité créative, un chauffage écologique par la glace, et un concept de Moving Mountains qui vise à rapprocher l’hôtellerie suisse du client, le Valsana a tout bon !
« Cela vous tente de m’accompagner à la cueillette des champignons en forêt ou de partir en observation du gibier ? Dès que le soleil se couche, les cerfs sortent de leur cachette et offrent un spectacle inoubliable ! Ce sont deux de mes passions que je partage volontiers avec vous … » C’est en ces termes qu’on a fait la connaissance de Claudio Laager, le directeur du Valsana Hotel, avec lequel on a pu observer toute une famille de gibier depuis le dernier étage du Tschuggen Grand Hotel, le 5 étoiles du groupe hôtelier éponyme auquel appartient également le Valsana, et qui est à l’initiative de ce concept de Moving Mountains.
L’idée est celle du partage et de la convivialité à travers plusieurs thématiques, dont Move (avec du yoga outdoor et du fitness personnalisé) ou Play (avec notamment un plongeon l’hiver dans le lac gelé Untersee d’Arosa). L’hôtel a également planché sur des menus sains élaborés avec une nutritionniste, qui a convaincu le chef de mettre à la carte plusieurs mets à base de plantes … L’idée n’est pas de proposer du vegan – il y a du veau, du boeuf et des plats gourmands au menu -, mais bien de faire connaissance avec les plantes des montagnes suisses.
« Ce concept de Moving Mountains permet de rapprocher le client de l’équipe hôtelière qui partage ainsi son amour pour la région… », poursuit Claudio Lagger. Et c’est toute l’atmosphère du Valsana qui s’en ressent : le climat est détendu, sans familiarité feinte ni intrusive pour autant. Et ce n’est pas là le seul atout de cet hôtel 4 étoiles supérieur volontiers tendance, qui porte la signature de l’architecte d’intérieur Carlo Rampazzi, le favori du groupe Tschuggen (le Valsana et le Tschuggen Grand Hôtel à Arosa, le Carlton à St. Moritz, et l’Eden Roc à Ascona). Le style indus’ retro avec sa touche alpine chic charme d’emblée. De même que le choix des matériaux locaux (bois, pierre, verre) et ces petits détails qui font la différence. Le tourne-disque et ses vinyles placés dans chaque chambre, c’est quand même une toute bonne idée !
Eco-friendly
Ouvert en décembre 2017, le Valsana s’inscrit pleinement dans cette vague d’éco-hôtels qui ont désormais la côte. Si l’hiver, l’établissement invite à découvrir l’Arosa-Lenzerheide, le plus grand domaine skiable du canton suisse des Grisons (225 km de pistes larges, plus un circuit de 82 km pour le ski de fond) ; l’été, il affiche son Bike Hotel certifié avec fierté: vélos disponibles sur place, boutique sport, atelier, conseil et guide de randonnées, sans oublier le personnel de l’hôtel qui connaît mieux que quiconque les meilleurs itinéraires locaux ! Mais la vraie surprise écologique, elle est ailleurs et de taille : « Par souci de réduire notre empreinte écologique, nous avons fait équiper l’hôtel d’un chauffage à accumulateur de glace qui stocke l’énergie, une technologie de pointe qui permet de chauffer tout l’hôtel à faible émission de CO2. » Même le spa ? « Oui, même le spa ». Et si celui du Valsana ne joue pas dans la même cour que le spa du Tschuggen Grand Hotel d’Arosa, véritable parcours aquatique bluffant de 5000 m2 conçu par l’architecte Mario Botta, il invite néanmoins à profiter d’une belle piscine avec vue imprenable sur les montagnes des alentours.
Nos bonnes adresses à Arosa
Le Valsana Hotel : 4 étoiles supérieur, déco indus chic signée par l’architecte et designer Carlo Rampazzi, l’enfant d’Arosa où il réside toujours d’ailleurs…
https://valsana.ch/en
Le Tschuggen Grand Hotel : 5 étoiles, spa dessiné par l’architecte vedette suisse Mario Botta. https://tschuggen.ch/fr
Le Guterschuppen : Cantine branchée installée dans les anciens entrepôts de la gare d’Arosa. Déco rétro-industrielle.
Merci à MySwitzerland.com et www.swiss-pass.ch (la Suisse en transports publics avec un seul doc, le Swiss Travel Pass)
Escapade à deux dans la Grande Forêt d'Anlier
Escapade à deux dans la Grande Forêt d'Anlier
Mots : Mots : Stéphane Zwick, Ariane Dufourny
Photos : Morgane Ball
Envie de vous évader, de déconnecter du quotidien ? Loin du tourisme de masse, la Grande Forêt d’Anlier au coeur de notre Ardennes belge a tout pour séduire ! Direction le Château de Grandvoir pour découvrir la gastronomie de terroir du chef Tristan Martin, la mico-brasserie qui produit la bière « Le Vaurien » et les romantiques balades forestières. Pour un dépaysement total au cœur de l’hiver.
La Mini en mode « sport » sur les ruelles de Neufchâteau, en province du Luxembourg, nous chantons à tue-tête « Toutes les machines ont un cœur, t’entends? Toutes les machines ont un cœur dedans. Qui bat, qui bat, qui bat. Et le monde est fragile » de Maëlle. Il est temps pour nous de ralentir, de nous mettre en mode slow.
A pied, à vélo, Neufchâteau et sa région sont propices à la détente. Le temps semble s’être arrêté, à l’instar du « Café de la jeunesse » qui n’ouvre que le dimanche – et encore ! Place à la nature, la forêt, les rivières, le lac, le patrimoine architectural, les villages paisibles dont Grandvoir qui peut s’enorgueillir d’abriter une propriété hors du commun : Château de Grandvoir, un château-ferme en moellons de grès schisteux qui date de 1642, l’inscription sur la cheminée de l’ancienne bibliothèque l’atteste.
Le lieu, dénommé au XVIIe siècle « Maison de Grandvoir », fut au temps des Romains désigné comme « La grande villa sur la Voir » qui serait à l’origine du nom « Grandvoir ». Au Moyen Age, il aurait été un vieux logis de Respelt avec un pont-levis. La rénovation du portail en 1790 s’affiche sur le linteau calcaire à larmier. En 2012, les lieux retrouvent leurs lettres de nos noblesses sous l’impulsion des nouveaux propriétaires, les Bruxellois Geoffroy et Barbara Dewitte.
Sur le chemin de la réception, nous sommes bercés par les deux rangées d’arbres majestueux qui longent le parc où réside « Max » le cerf, fierté du Château, ses cinq biches et un jeune cerf. Nous sommes littéralement immergés dans l’univers des châtelains d’antan. L’aménagement intérieur est magnifiquement restauré dans le respect de l’époque avec des portes d’origine en bois sculpté, du plancher brut alternant avec des pavements en échiquier et carrelage sombre selon les pièces qui se succèdent. Une ambiance chaleureuse et majestueuse où habite l’âme de la chasse et le patrimoine du Château à l’image du prie-Dieu.
Outre ses huit chambres dont une suite familiale, le massif Château de Grandvoir entouré de frondaisons, abrite depuis 2014 une micro-brasserie. Sa bière « Le Vaurien », à haute fermentation, rend hommage par son sobriquet aux habitants de Grandvoir et Petitvoir : les Grandvauriens et les Petitvauriens !
Nous rejoignons notre chambre nommée « Joséphine » lovée dans l’aile gauche du premier étage. Le charme est au rendez-vous ! Cheminée d’un autre temps, secrétaire original, parquet en bois brut, salle de bain baignée de lumière et dotée de produits Caudalie. La grande fenêtre habillée d’épais rideaux gris taupe laisse place à une banquette permettant de nous perdre dans les perspectives dessinées par le parc du domaine.
L’après-midi nous invite à profiter du soleil de saison. Une balade s’impose ! Chaudement vêtus, nous gagnons le lac de Neufchâteau, la beauté des reflets des arbres drapés de leurs robes hivernales sur l’eau calme du lac est enivrante d’apaisement – pour peu, on se croirait au Canada !
De retour à Grandvoir, Barbara Dewitte, la maîtresse du Château, nous invite à passer au salon pour l’apéritif (nous vous recommandons le cocktail maison à base de vin blanc infusé de verveine agrémenté de mousse de citron et d’une pointe de péket), avant de rejoindre la salle de restaurant pour y déguster le menu du Chef.
Installés à côté d’une belle cheminée ouverte, nous dégustons le menu du château concocté par le chef Tristan Martin, inspiré par son terroir, et accompagné d’un parfait accord mets/vins. Un véritable voyage gustatif décliné en six plats délicatement imagés à l’instar des maquereaux en deux préparations, des noix de Saint-Jacques rôties au jambon d’Ardenne, du foie gras poêlé-potimarron et noisettes, du chevreuil provenant de leur chasse, du fromage des fermes avoisinantes, pour terminer par un coup de grâce avec un crémeux de chocolat grand cru, malt et whisky.
Et bonne nouvelle pour les fans de Tristan Martin, il sera le représentant belge au Concours Taittinger – Prix International de Cuisine d’Auteur – en janvier 2022. Le jeune chef (fils du regretté Éric Martin, Chef de la Maison Lemonnier à Lavaux-Sainte-Anne) est parvenu à se singulariser en travaillant les produits locaux qui lui sont chers et en présentant, d’après le jury, « une recette maitrisée et prometteuse ».
Club Med La Rosière, il a tout bon !
Club Med La Rosière, il a tout bon !
Mots : Ariane Dufourny
Photos : Club Med
Le Club Med La Rosière a ouvert il y a quelques jours sa première saison d’hiver, et nous y étions ! Situé sur le domaine skiable franco-italien de San Bernardo, soit 3000 hectares réputés parmi les plus enneigés et les plus ensoleillés des Alpes du Nord, ce nouveau resort premium 4 Tridents séduit par son panorama, son design, son offre pour tous et son engagement écologique. On vous en dit plus !
Le Club Med La Rosière jouit d’un panorama exceptionnel – et on pèse nos mots ! Il est exposé plein sud à 1950 mètres d’altitude, au pied des pistes, face à la vallée de la Tarentaise et le massif du Beaufortain. Vue imprenable sur les stations voisines (Val d’Isère, Tignes, Arc 2000).
Le Club Med La Rosière a posé des actes très concrets en faveur de l’environnement. Construit sur une zone bétonnée de l’ancien altiport, le Club Med l’a dépolluée et végétalisée, redonnant vie à plus de 4000 m2 de nature. En outre, pas moins de 500 arbres, 2000 jeunes plants forestiers et arbustes, 5000 plantes vivaces et des myrtillers ont été plantés.
Le Club Med La Rosière séduit par un design inspiré de la tradition savoyarde et des éléments culturels de la région. Le périple d’Hannibal dans les Alpes avec ses éléphants, la traversée franco-italienne du col mythique du Petit Saint-Bernard, les jardins de Chanousia, l’altiport sur lequel est construit le resort, sont représentés par les matériaux utilisés, les couleurs, les fresques et objets évocateurs.
Le Club Med La Rosière invite les skieurs à découvrir 152 kilomètres de pistes réparties entre La Rosière en France et La Thuile en Italie. Départs et retours skis aux pieds, pour vous initier ou vous perfectionner grâce à l’encadrement des moniteurs de l’ESF (les experts confirmés craquent sur le ski très technique et le freeride des pistes pentues à l’instar de la noire Etagne avec un mur à 74% ). La passerelle panoramique en haut du télésiège de Fort Express est parfaite pour admirer la vue à 360 degrés sur les plus hauts sommets des Alpes. Pour les skieurs mais aussi les promeneurs !
Le Club Med La Rosière va charmer vos kids ! D’ailleurs, saviez-vous que les enfants de moins de 4 ans séjournent gratuitement au Club Med, y compris pendant les vacances scolaires ? On aime également : un encadrement complet pour les enfants de 4 mois à 17 ans et un « Family-Lounge » en accès libre proche du Mini Club pour vous retrouver en tribu !
Le Club Med La Rosière va vous satisfaire à 100% par ses activités sportives: école de ski et de snowboard, raquettes et marches nordiques, et en été, VTT, randonnées ou farniente face à la piscine en plein air. Et aussi, un centre fitness avec vue sur la montagne, de quoi convertir les réticents !
Le Club Med La Rosière va vous convaincre avec sa Yoga School face aux montagnes. Du lever au coucher du soleil, un seul mantra : « se reconnecter avec soi-même et avec son environnement » grâce à la méthode évolutive Vibhava yoga du brésilien Heberson Da Silva Oliverson considéré comme l’un des maitres de sa discipline.
Le Club Med La Rosière va vous éblouir par sa sublime piscine intérieure et son espace bien-être. Contempler les sommets de la Vanoise et du Beaufortain à travers les immenses baies vitrées de la piscine intérieure chauffée, avec une pataugeoire pour les plus petits. Prolonger ce moment de relaxation au Spa Cinq Mondes by Club Med pour un soin du corps ou du visage. Et même s’offrir un brushing dans l’espace coiffure. Un must pour profiter de la soirée qui s’annonce festive !
Le Club Med La Rosière va combler les gastronomes. Deux rendez-vous : au Mont Valaisan pour son buffet traditionnel (mention excellente pour les mets italiens !) ou au Gourmet Lounge San Bernardo pour sa fondue fromage à la truffe et d’autres délices des terroirs savoyards et valdôtains.
Le Club Med La Rosière va vous tenter avec son parcours sans contrainte. Grâce au « Easy Arrival », tout est prévu dès votre arrivée : matériel, skipass, cours de ski encadrés par des moniteurs ESF, inscription aux Clubs enfants et plus encore. Votre bracelet digital ouvre la porte de votre chambre mais pas que ! Ce sésame permet de régler vos soins au Spa et vos achats à la boutique (alerte aux fashion addicts, celle de La Rosière est la plus grande de tous les Club Med). Quant à l’app « My Club Med» consultable avec votre n° de dossier, vous y découvrirez le dress code et les activités de la semaine, ainsi que la possibilité de réserver un cours de fitness, de yoga ou encore votre table au Gourmet Lounge San Bernardo.
Le Club Med La Rosière va vous plaire parce tout compris et synonyme de full plaisir. Le forfait remontées mécaniques, les cours de ski et de snowboard, les activités, l’encadrement des enfants de 4 à 17 ans, le « Easy arrival », la chambre, les boissons et snackings, les buffets réputés du Club Med, votre table au Gourmet Lounge, les inimaginables soirées signées Club Med !
Le Club Med La Rosière va vous convaincre d’investir dans le bonheur en acquérant une Suite-Appartement Club Med Exclusive Collection tout en profitant de l’offre Club Med tout compris ou en bénéficiant du programme d’échange « Privilège Liberté » qui permet de séjourner dans les plus beaux resorts Club Med à la mer ou à la montagne.
Vous l’aurez compris, on aime le Club Med La Rosière, car il reste fidèle à la devise de notre compatriote Gérard Blitz, fondateur du Club Med, « le but de la vie est d’être heureux ! »
Comment y aller ? Vous n’aimez pas conduire, le Club Med La Rosière est accessible depuis l’aéroport de Genève ou la gare TGV de Bourg-Saint-Maurice.
Relais & Châteaux en Ardenne belge
Relais & Châteaux en Ardenne belge
Mots : Servane Calmant
Photos : Château de Vignée
En bord de Lesse, une ferme-château abrite un hôtel élégant à l’atmosphère de pavillon de chasse et un restaurant gastronomique qui flatte les beaux produits ardennais. Membre de la famille Relais & Châteaux, Château de Vignée séduit par son emplacement, son standing, sa table et son spa. Coup de cœur hivernal !
A 100 km de Bruxelles, une dizaine de Rochefort et un jet de pierre du château royal de Ciergnon, se dresse le fringuant Château de Vignée. Y serons-nous reçue comme une reine ? Recevoir, un art qui ne peut souffrir aucune concession ! L’entrepreneur flamand Christian Teunissen qui a racheté Château de Vignée en 2018 et l’a entièrement rénové avec style en 2020, l’a bien compris. Sa belle demeure fait désormais partie du très chic réseau Relais & Châteaux, au même titre que sept autres adresses de chez nous – sept c’est peu, preuve qu’appartenir à cette famille se mérite ! Oui mais luxueux ne doit pas nécessairement signifier accueil guindé. Au contraire, l’atmosphère de pavillon de chasse qui se dégage du Château, la charmante bonhomie du personnel, ainsi qu’un salon délicieusement cosy rehaussé d’une cheminée, invitent davantage à se sentir chez soi. Un tout bon point !
Christian Teunissen qui passait souvent des week-ends en famille non loin de Rochefort, connait la riche histoire du Château de Vignée. « A partir du XVIIe siècle, cette ferme en carré était une exploitation agricole avec pâtures et bois attenants. Durant l’offensive des Ardennes, elle a servi d’hôpital militaire. Dans les décennies qui ont suivi, ce sont surtout les amateurs de belles chasses qui ont trouvé le chemin du château. Mais les golfeurs y ont souvent logé eux aussi en raison de sa proximité avec le terrain de golf royal. Et avec l’arrivée de la vogue de la randonnée, la région attire de plus en plus de promeneurs, ainsi qu’une belle clientèle d’affaires, du fait de la situation stratégique de Château de Vignée entre Bruxelles et Luxembourg… »
Faites rentrer la nature !
En octobre dernier, nous avons séjourné deux jours à Château de Vignée sous un généreux soleil automnal. Difficile de rêver mieux pour découvrir l’Ardenne belge que cette belle adresse en bord de Lesse et de forêt qui invite aux longues promenades … La nature, elle est partout à Vignée, au point que le bureau de design belge WeWantMore a voulu lui rendre un vibrant hommage. « L’équipe créative s’est rendue à Château Vignée à chaque changement de saison pour photographier la nature et intégrer ses impressions visuelles à l’intérieur de la demeure … ». En résulte, une déco délicieusement raffinée où la laine et les plumes font office de fil rouge dans l’ensemble de l’intérieur, où le back bar se pare d’un relief représentant une scène de chasse, où l’on retrouve la signature de Marie’s Corner à travers un ameublement sur-mesure et de belles assises confortables, où les anciennes écuries abritent seize chambres avec vue sur les bois et les eaux vives de la Lesse, où au premier étage du bâtiment principal un couloir orné d’un tapis à motif de faisan mène vers huit chambres plus luxueuses parées de vert émeraude ou bleu nuit… Des chambres toutes différentes. Demandez la 8, l’ocre, on y a dormi comme une reine !
Arden, la table gastronomique
Après ses passages derrière les fourneaux de Hertog Jan et Boury &Nuance, le chef flamand Marius Bosmans a choisi Arden pour relever un nouveau défi : celui de sublimer les produits ardennais, à travers une cuisine de saison, qui exalte ce que la nature a de meilleur à nous offrir. « J’aime travailler avec des fromagers, chocolatiers, chasseurs et producteurs locaux et proposer des plats au gré des saisons. Pour privilégier le circuit-court, j’ai aménagé un potager dans le domaine où je cultive des légumes et des herbes aromatiques qui finiront dans votre assiette… », nous confie-t-il. Et il a bien raison, car son carpaccio de chevreuil raifort et betterave et son lièvre salsifis pistache, étaient en tout point parfaits. Et quelle générosité : on a rarement vu une table gastronomique proposer autant de délicates mises en bouche et gourmandes mignardises. Un festin ! Le Gault&Millau qui a aussitôt salué les talents du chef, précise que « la pièce maîtresse du château est sans aucun doute la cave à vin circulaire située sous la cour intérieure et coiffée d’un dôme vitré » ! De fait, Christian Teunissen a donné naissance à une des plus grandes caves à vin de Belgique : plus de 14.000 bouteilles, ça donne soif !, d’autant qu’un espace a été aménagé pour les dégustations et les accords mets-vins.
Enfin, pour parfaire ces deux jours de lâcher prise, on a profité de la partie wellness du Château de Vignée. L’offre détente y est complète : solarium, hammam, sauna finlandais, infinity pool avec jets et soins placés sous le signe de la vinothérapie. Château de Vignée ayant en effet signé une collaboration exclusive avec la marque de cosmétiques française Caudalie.
La vie de château au coeur de l’Ardenne belge
La vie de château au coeur de l’Ardenne belge
Mots : Servane Calmant
Photos : Jean-Michel Byl
La restauration du Château de Mirwart, perle du patrimoine belge située dans le hameau de Mirwart à une dizaine de kilomètres de Saint-Hubert, aura pris quatre ans. Quatre ans d’efforts déployés dans le respect de l’Histoire d’un château médiéval convoité jadis par des grands seigneurs, princes-évêques, barons, ducs, puis vandalisé et finalement abandonné. Un projet fou récompensé par l’ouverture, en septembre dernier, d’un hôtel qui mise sur l’authenticité, le délassement et le luxe. Château de Mirwart abrite désormais 20 chambres dont 12 suites design ! Le public cible, on l’aura deviné …
Quand Elodie François, la Directrice générale du Château de Mirwart, nous accueille en septembre dernier, l’établissement vient tout juste d’ouvrir. « Hier, les jardiniers ont déroulé la pelouse et il faut encore déposer de beaux livres d’architecture dans chaque chambre, chaque cottage (dans les anciennes écuries du château magnifiquement restaurées également, nda) et dans nos 12 suites ! C’est que vous êtes la première journaliste à découvrir le château après quatre ans de restauration », nous glisse-t-elle à l’oreille. Qu’Elodie François et John Eyers, l’actuel propriétaire qui a acquis le château en 2015 et lui a redonné son lustre d’antan, en soient vivement remerciés !
C’est un beau roman, c’est une belle histoire…
Et elle en compte des pages, cette Histoire avec un grand H ! Un livre sur Château de Mirwart a d’ailleurs été écrit par Sara Brouckaert. On y apprend que les princes-évêques de Liège, mais aussi les comtes de Hainaut, de Flandre, de Namur, les ducs de Bouillon, et tout un arsenal d’empereurs ont bâti la grande histoire de Mirwart. Que le Château devient pour la première fois un lieu de plaisance, au 16e siècle, avec Margaret d’Arenberg. Et que Château de Mirwart a connu ensuite de nombreux propriétaires, tous plus puissants les uns que les autres : les petits-fils et arrière-petits-fils de la famille d’Arenberg, la famille de Smackers, la famille Van der Linden-d’Hooghvorst, et Hélène Von der Becke-Osterrieth, veuve de Maximilien Von der Becke, la dernière propriétaire du Château de Mirwart, avant sa vente à la province du Luxembourg en 1951 pour 90 millions de francs.
Le château sera malheureusement saccagé par des pillards, « Tout le monde voulait un morceau précieux du château et il n’y avait personne pour arrêter le pillage. Tout ce qui a de la valeur, libre ou fixe, a été pris. Même le sol, les cadres décoratifs et les lambris », raconte Sara Brouckaert. Incapable de gérer son bien, la province du Luxembourg finira par revendre le château (désormais classé) et son domaine de 9 hectares…
Un nouveau départ
Novembre 2015. L’architecte belge John Eyers est absorbé par son passe-temps favori du moment. Il écume internet, à la recherche de propriétés intéressantes. Il voit Château de Mirwart et le projet commence à voir le jour. « C’était d’abord un projet familial, j’ai acheté le château pour mes quatre fils. Puis, en me renseignant sur l’histoire du château et en commençant les fouilles qui ont permis de découvrir de nouvelles caves qui accueilleront l’espace wellness, le projet d’un hôtel haut de gamme s’est précisé… Après quatre ans de travaux et d’efforts, je peux dire que j’ai fait de Mirwart un hôtel du 21e siècle, en respectant certes les éléments historiques – les poutres sont d’époque, les fresques du salon bleu ont été restaurées -, mais en y apportant aussi et surtout du confort et du raffinement. C’est clairement un établissement haut de gamme : la superficie de nos 12 suites oscille entre 100 et 240m2 pour la suite impériale ! Chaque suite est d’ailleurs unique mais toutes offrent parquet en chêne, salle de bains en marbre et… feu ouvert. Le château donne également à voir une magnifique salle des fêtes et des salles de séminaires ultra équipées ». John Eyers est un homme heureux. Et on le comprend. Son établissement (probablement estampillé 5 étoiles, le classement était en cours à l’heure de boucler cette édition) est une véritable perle hôtelière : mobilier design, linge de maison brodé de l’initiale M, restaurant gastronomique, le Bergis, et bientôt un espace bien-être (ouverture prévue en mars prochain). « Les citernes médiévales authentiques abriteront des bains chauds et froids et un bassin d’eau salée. On aura également une piscine intérieure, qui se prolongera à l’extérieure avec vue imprenable sur la forêt », précise avec enthousiasme Elodie François.
La cuisine du chef Pajtim Bajrami
Ce Belge aux racines kosovares est une vraie star en Flandre où il s’est vu attribuer le titre de « Ontdekking van Vlaanderen » (« Découverte de Flandre »). Mais ce n’est pas là sa seule reconnaissance. Au « De Stadt van Luijck » à Saint-Trond, Pajtim Bajrami avait décroché un 16/20 au Gault&Millau. Désormais, il est aux fourneaux du Bergis à Mirwart où il excelle dans la cuisine de la mer. « Pajtim a voulu travailler avec ses fournisseurs, qui sont parmi les meilleurs, mais la carte va évidemment évoluer en fonction de la saison de la chasse », confirme Elodie François. Pour l’heure, le chef séduit avec sa langoustine à peine snackée et son thon o-toro, la partie ventrale du thon, sa plus délicate (à la criée, son prix d’achat est exorbitant), une huitre pochée au beurre blanc ou encore un crabe royal et un pigeon d’anjou. L’assiette est gourmande, créative et équilibrée à la fois, l’ambition du chef est claire : décrocher fissa une première étoile ! Prendre du plaisir aussi. Des légumes et aromates locaux sont cultivés dans le jardin qui jouxte le château, ils serviront notamment à honorer l’une ou l’autre recette manuscrite de Joséphine Tillieux, ancienne cuisinière du château ! Luxueux, Château de Mirwart défend également l’authenticité, la séduction n’en est que plus totale.
Juliana Hotel Brussels Un nouveau souffle pour les Martyrs
Juliana Hotel Brussels
Un nouveau souffle pour les Martyrs
Mots : Servane Calmant
Photos : Juliana Hotel Brussels
Le Juliana Hotel Brussels***** a élu résidence au 4 de la Place des Martyrs. Derrière l’élégance de sa façade classée, ce petit bijou d’hôtel, raffiné et singulier jusqu’au moindre papier peint exclusif, abrite une quarantaine de chambres et suites, et une brasserie haut de gamme dotée d’une vaste terrasse. De quoi raviver l’éclat d’une place qu’on avait un peu vite oubliée …
Dans les circonstances actuelles de (post-)pandémie et sur une place des Martyrs désertée par les touristes depuis belle lurette, il faut de la persévérance et surtout beaucoup d’amour pour le secteur hôtelier, pour ouvrir une maison estampillée cinq étoiles. Cet amour des belles demeures, c’est exactement ce qui anime Éric Cleton, Français établi depuis six ans chez nous, à Rhode-Saint-Genèse précisément, et propriétaire de deux hôtels à Cannes et Paris. On l’a rencontré au Juliana cet été, après une visite privée de ce nouveau fleuron de l’hôtellerie bruxelloise.
« En raison des restrictions de voyages et des mesures de confinement, l’impact de la crise sanitaire dans l’hôtellerie a été sans précédent. Et pourtant, oui, j’ose investir dans ce secteur. Qui plus est Place des Martyrs qui me fait penser, toute proportion gardée évidemment, à la Place des Vosges à Paris, et qui est un symbole central d’identité patrimoniale nationale belge, auquel je suis sensible. »
Le 4 Place des Martyrs fut longtemps un bâtiment abandonné… « Cette demeure abritait autrefois des appartements et quelques maisons privées, mais ces dernières années, c’était devenu un véritable chancre avec au sol, de la terre … De la simple terre remplacée aujourd’hui par de magnifiques dalles de pierres bleues belges », se réjouit Eugenio Manzoni, l’architecte d’intérieur et curateur d’art qui a réussi à donner vie aux belles envies d’Eric Cleton, lui-même grand passionné d’art.
Car sans flagornerie aucune adressée à Eric Cleton, il faut bien avouer que son Juliana ne ressemble à aucune autre belle demeure. Ni même au Juliana cannois ou parisien. La déco néo-classique (inspirée de la façade classée du bâtiment) réveillée de notes contemporaines raffinées, en fait une véritable demeure d’exception. Une adresse singulière, jusqu’au moindre papier peint exclusif. Chaque espace est notamment paré de sculptures, tableaux ou ornements uniques, de la collection privée du propriétaire. La tendance classique du siècle dernier se révélant sous de fines inspirations Hermès, Michel-Ange, Versace, Le Corbusier, Starck. Ainsi, l’escalier menant aux étages mérite à lui seul une pose pour admirer une mosaïque rare sur un thème de Michel-Ange et Cléopâtre et une rampe en fer forgé années 30 inspirée de Tony Duquette. Au sous-sol, un centre de bien-être avec piscine : marbre Médusa oversize, décor de fresques murales en mosaïque encore inspirées cette fois par Le Corbusier, et de pâte de verre de Murano pour habiller l’espace …
Le restaurant du Juliana ouvert à tous, résidents ou non de l’hôtel, proposera une cuisine de brasserie franco-belge raffinée, sous la direction du chef Rosa Caldarola. « Notre volonté », conclut Eric Cleton, « c’est que cet antre gourmand soit de haut vol mais jamais guidé. La convivialité de l’esprit brasserie à la belge doit primer ! Les salons, le bar et les terrasses accueilleront d’ailleurs une cuisine légère, afternoon tea ou apéritif. » Dans un esprit New Place To Be.
Douce Flandre zélandaise
Douce Flandre zélandaise
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Tout près de chez nous et pourtant si différente. Imaginez un littoral préservé, une plage parmi les plus belles de la mer du Nord (à Cadzand-Bad), des petits villages coquets (Groede en tête de liste), des balades à vélo sur un réseau de pistes parfaitement entretenu, des ports pittoresques … Même les phoques, peu farouches, pointent leur tête au-dessus de l’eau pour nous saluer. A quelques coups de pédale du Zoute, la Flandre zélandaise invite à prendre le temps de se détendre. Le temps d’un long week-end hors-saison, on y cultive une tendre insouciance.
La Flandre zélandaise, c’est la partie de la province néerlandaise de Zélande qui se trouve sur la rive sud de l’Escaut occidental ; jusqu’en 1814, elle appartenait à la Flandre. A l’extrême sud de cette province, à 10 kilomètres de Knokke, se dresse Cadzand-Bad, la station balnéaire la plus méridionale de la Hollande et l’une des plus belles plages de la mer du Nord voire la plus belle ! La (bonne) surprise est totale, car à quelques coups de pédale du Zoute, c’est un autre monde qui s’offre à nous ! Un monde sans aucune barre d’immeubles pour massacrer le front de mer, sans aucune boutique de luxe ni charrette de golf pour paraître. Juste le ciel, le soleil et la mer. Oh, on ne va pas se la jouer plus bohème que nous ne le sommes ; dans bobo, il y a 4 lettres ! Ca tombe bien, au sommet des dunes de Cadzand-Bad, se niche notre refuge douillet, le Blanke Top, un 4 étoiles supérieur qui déroule tout ce qu’on est en droit d’attendre de ce genre d’hôtel : parking privé, piscine intérieure, 1400 m2 de spa & wellness avec vue sur mer, un étage entier de suites, un resto gastronomique… Et un service five stars. C’est que l’hôtel appartient à la même famille depuis trois générations et Kimm et Anne-Laure de Milliano, les actuelles propriétaires, ont réussi à insuffler à leur patrimoine une âme, un style (tons sablés, mobiliers stylés), des sourires avenants et une prévenance toute naturelle. Allez-y les yeux fermés, vous ne serez pas déçu(e)s.
Quand on partait de bon matin…
A bicyclette ! Evidemment ! C’est peu de dire et d’écrire que la Zélande se découvre à vélo, une véritable institution naturelle et culturelle ! De nombreuses pistes indépendantes de la route vous invitent à découvrir la Zélande, en empruntant ses côtes ou en traversant sa campagne. Entre mer, rivière, pâturage, paysages sauvages, peupliers noirs têtards, villes portuaires (Breskens) et petits villages pleins de charme (Groede mérite une pause-bière, deux même !), la Zélande se découvre étape après étape au fil des « fiets knooppunten », son excellent réseau de points-nœuds.
Les phoques de la mer du Nord
Les phoques communs (les plus petits) et les phoques gris sont les stars de la mer du Nord ! Mais les voit-on vraiment ? L’on vous rassure : oui ! Les voir, c’est même d’une facilité déconcertante, à condition de savoir évidemment où se rendre. C’est notamment le boulot des équipes de Knokkeboat Cadzand, qui vous emmène sur un bateau pneumatique de sport à la rencontre des phoques dans leur habitat naturel, notamment sur des plateaux de sable, pas loin de Breskens, où ils paressent au soleil. Les moins farouches d’entre eux pourraient bien glisser de leur banc de sable et venir vous saluer de plus près. Un seul regret : avoir oublié nos jumelles à l’hôtel !
Nos bonnes adresses
Blanke Top à Cadzand-Bad : le point de chute idéal, face à la plus belle plage de Zélande. Prestations hôtelières irréprochables + 1400 m2 de spa & Wellness. www.blanketop.com
Zilt & Zout à Retranchement : près du Zwin, carte de type brasserie qui fait la part belle aux produits de la mer. Beaucoup d’habitués parmi la clientèle; c’est normal, l’accueil y est particulièrement sympa! https://ziltenzoutcadzand.nl
De Zeemeeuw à Retranchement : resto les pieds dans le sable. Idéal pour admirer le coucher du soleil. https://strandpaviljoendezeemeeuw.nl
De Kluiver à Breskens : excellent resto de fruits de mer, face à la marina. www.dekluiverbreskens.nl
Tout savoir sur la Flandre zélandaise, www.wezienjehiergraag.nl
Verbier, en mode slow mountain
Verbier
En mode slow mountain
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Pas besoin d’attendre janvier pour profiter de Verbier ! Si en hiver et au printemps, cette destination de ski premium vaut son pesant de glisse, l’été et l’automne invitent à découvrir une slow mountain radieuse, attachée à ses paysans et artisans. Rencontre au coeur de la plus cosmopolite des stations suisses, avec Isabelle, Guillaume, Catherine ou encore Eddy, de véritables passionnés du terroir valaisan.
C’est probablement l’un des plus beaux villages aux alentours de Verbier : Sarreyer, 200 âmes à l’année et autant d’amoureux du terroir valaisan. Tant, qu’il y a deux ans à peine, Isabelle Gabioud, patronne du café du Mont-Fort mais aussi productrice de plantes aromatiques et médicinales, Guillaume Besson, botaniste de terrain et cuisinier passionné (il faut les entendre parler des plantes de montagne qu’ils cultivent en altitude, récoltent fleur par fleur, feuille par feuille, pour préparer elle, des cosmétiques et des tisanes ; lui, des recettes fleuries), Raphaël Thoos, chocolatier, un couple de distillateurs (qui proposent absinthe et gin à base de plantes de montagnes) et d’autres paysans et artisans locaux ont fondé la première communauté Slow Food de Suisse. Avec les encouragements de la municipalité et de la région. Un label « Grand Entremont – Le Goût des Cimes » destiné aux produits agroalimentaires et ressources naturelles de la région, reflète d’ailleurs le dynamisme des passionnés de l’agriculture, culture et artisanat de montagne. A Sarreyer même, 200 habitants écrivions-nous supra, on ne manque d’ailleurs pas de bonnes idées : scierie et moulin sont mis à la disposition de ceux qui désirent débiter du bois, tirer farine et cidre ; quant au four à pain logé dans une ancienne laiterie, il revit au rythme d’un calendrier des cuissons. C’est journée pain ou pizza les derniers vendredis du mois. Sarreyer où le temps est suspendu et la nature préservée… « Un bon cueilleur, tu ne dois pas voir où il est passé », prévient Guillaume qui rappelle une règle importante : « prélevez uniquement ce que vous allez consommer ! » Le ton est donné. Ecogastronomie, alterconsommation, respect du terroir.
La raclette est suisse
Racleur professionnel et véritable ambassadeur de la raclette du Valais à travers le monde, Eddy Baillifard est monté à Bruxelles, auprès de l’Union européenne, pour vanter les mérites de son fromage AOP. En 2015, il a travaillé sur le stand suisse de l’expo universelle de Milan, toujours pour célébrer le fromage valaisan. Eddy, c’est un sacré personnage : chaleureux, truculent, l’accent chantant, un bon vivant intarissable sur la raclette ! Si vous lui donnez quelques heures de votre temps, ce célèbre fromager de Bagnes, profondément attaché à son canton du Valais, vous racontera l’historique du fromage fondu, les gestes précis qui garantissent le maintien des traditions, le vocabulaire spécifique du fromage à raclette (la meule, la demi-meule, le talon – le reste d’une demi-meule après raclage –, la religieuse, et le racleur, ce chef de cérémonie qui racle le fromage pour les convives …) Et à celles et ceux qui oseraient lui poser la question qui divise les Français et Suisses, il répond franco : « si l’origine de la raclette fait débat depuis des siècles, il ne fait nul doute que ce noble plat trouve ses racines sur les majestueuses cimes du Valais », parole de… Suisse ! La Raclett’House d’Eddy à Bruson (à 10 km de Verbier) est d’ailleurs un véritable sanctuaire du fromage AOP, dont la Raclette du Valais à déguster à toute heure, en est bien évidemment la reine. Ici, pour ouvrir l’appétit, on débute toujours les festivités par une planche valaisanne (viande séchée, jambon cru, saucisson, pain de seigle) avant d’attaquer la raclette. Jamais, au grand jamais, de viande en accompagnement du fromage fondu ! Pour combler le palais, on commandera une Petite Arvine, le grand vin blanc valaisan de réputation internationale. Et un génépi en fin de repas – la soirée est bonne !
Pas de fromage sans vache. Un cliché helvétique ? Ce serait oublier que la race d’Hérens a un statut très particulier. D’abord parce que c’est une vache locale, c’est en Valais qu’elle est élevée et qu’elle broute à plus de 1 000 mètres d’altitude ; ensuite parce que pour les Valaisans posséder une Hérens, c’est un véritable honneur ! « Nombreux sont les particuliers, même des hommes d’affaires, qui achètent une vache d’Hérens pour la confier à un éleveur qui l’intègre à son troupeau … », nous confie Catherine Michellod, de la ferme et buvette d’alpage du Lein, qui possède plusieurs Hérens. « Ces vaches sont différentes des autres. Elles se battent pour établir une hiérarchie. Même les veaux se chamaillent ! » Au printemps, des combats régionaux et une finale nationale sont organisés avec un titre en jeu : celui de la reine ! « Avoir une vache classée, c’est un grand moment, mais même au quotidien, la vache d’Hérens rythme notre vie – la traite, le brossage. On les chouchoute. On a d’ailleurs attribué à chacune … un prénom ! »
Carnet d’adresses
Le 22 by Le Crock no Name, notre coup de coeur
Une adresse (encore relativement) confidentielle (précipitez-vous-y !). Une table d’hôtes et une cuisine ouverte où officie Adam Bateman, ancien chef de cuisine de Sir Richard Branson et du célèbre Raymond Blanc **. Menu 100% préparé avec des produits locaux. Le patron, Pierre Leclercq, est un Belge tombé amoureux de la Suisse. Il prétend proposer du semi-gastro, croyez-nous, dans l’assiette c’est du véritable gastronomique et son 22, l’une des plus belles tables de Verbier ! Sur réservation uniquement.
L’Hôtel de Verbier ****
Le plus ancien hôtel familial de Verbier a été rénové en décembre dernier. Mood alpin dans un style épuré et cosy à souhait. 29 chambres avec balcon pour la plupart d’entre elles. Spa, salle de sport et trattoria complètent le tableau. Réservez les yeux fermés. www.hoteldeverbier.com
LES BELGES D’AILLEURS
LES BELGES D’AILLEURS
Le bonheur, ça se partage
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
C’est à l’aube de la cinquantaine que Valérie Lardinois, Bruxelloise native de Liège, a tout quitté, bureau, ville, pays, pour s’installer à Majorque, une île qui lui a donné envie de ralentir et de s’enraciner. Elle y a lancé son propre business, Rützu, une agence qui organise des retraites de cinq jours, axées sur le bien-être, le développement personnel, le sport et la philo, qu’elle organise exclusivement sur cette île dont elle est tombée en amour…
On connaît Valérie Lardinois depuis nos années Canal+Belgique, bien avant BeTV, ça fait belle lurette donc. Elle travaillait à l’époque au Journal du cinéma. On l’a recroisée ensuite à la RTBF puis à RTL, en tant que directrice du département des acquisitions et de la programmation. Il y a deux ans, Valérie a disparu sur une île espagnole des Baléares, réputée pour ses stations balnéaires. Mais pas uniquement. Pour preuve, elle nous reçoit en août dernier chez elle, à Galilea, un petit village pittoresque de 400 habitants, situé dans la Serra de Tramuntana, une chaine de montagnes qui longe la côte nord-ouest de l’île de Majorque sur presque 100 kilomètres et qui est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Son petit nid, à seulement 30 km de la capitale Palma, c’est une Finca – une vieille ferme et sa bergerie – entourée de deux hectares de terrain, qui est posée sur les hauteurs du village et semble suspendue entre mer et montagnes. « C’est beau, hein ? », nous lance-t-elle ». « Le paradis, oui ! ». Elle : « Tu comprends maintenant pourquoi j’ai tout quitté ! » …
Marre de cette vie à courir !
« Le vrai déclic », poursuit Valérie Lardinois, « ce n’est pas tant mon départ de RTL que l’impression de passer ma vie à courir tout le temps. Qui plus est, sans savoir après quoi je courais ni pourquoi j’étais toujours dans l’urgence et la performance. Il y a une dizaine d’années, des amis belges m’invitent à Majorque où ils ont acheté une résidence de vacances, et à mon grand étonnement, je découvre une île touristique certes, mais où de nombreux endroits sont encore préservés et où la nature est luxuriante. Sous le charme de l’île, j’y reviens, et j’y reviens encore, les weekends, les vacances. A chaque fois, j’ai l’impression de m’y enraciner. A Majorque, la notion du temps est différente. J’y ai appris à être à nouveau patiente, à accepter d’attendre mon tour chez le boulanger, à avoir envie d’entamer une conversation dans la file (Valérie parle espagnol et catalan)… A Bruxelles, j’en étais arrivée à bouffer le nez de tout le monde. Je me souviens de ce jour où, à Schaerbeek, place Meiser, sous une pluie battante et un ciel bas de plafond, je me suis demandée : mais Valérie, ta place est-elle vraiment ici ? »
Il y a 5 ans, Valérie Lardinois et son mari font l’acquisition d’une finca, qu’ils vont restaurer au fil des nombreux weekends qu’ils passeront sur l’île. Mais voilà que sans crier gare, arrive la pandémie… « La covid a obligé tout le monde à rester chez soi. Moi je suis restée sur cette île, dans ma finca, et j’y ai pris goût. Il y a peu, j’ai revendu ma maison à Bruxelles et fait le grand saut. Désormais, chez moi, c’est à Majorque ». Ici qu’elle reçoit ses trois fils, son petit-fils aussi.
Mais Valérie Lardinois est trop jeune et dynamique pour rester les bras ballants. Et produire du formage de chèvre, ce n’est pas vraiment son truc. « En achetant des films pour la RTBF et pour RTL, la notion de partage était au cœur de mon travail. Je ne programmais pas ce que j’aimais, mais ce qui était censé plaire aux téléspectateurs. Le partage ! Oui, ce mot a été une révélation : c’est cet amour de Majorque et l’épanouissement que provoque sa beauté, sa lumière, l’odeur de ses pins, que je souhaitais communiquer. Parce que le bonheur n’a de sens que si on le partage ! » Ainsi sont nés les séjours-retraites Rützu sur l’île de Majorque.
Des retraites haut de gamme
Rützu, c’est un business autour des retraites bien-être, sport, philo et coaching de vie. « L’adn commun, c’est de se faire du bien. Le principe même de la retraite est simple : s’isoler, se poser, se recaler sur son propre rythme. Prendre, enfin !, 5 jours pour soi. »
« Vamos a Deia ! », nous lance-t-elle. Deia, c’est ce joli village de la Serra de Tramuntana où Valérie a privatisé un monastère et où nous allons passer 5 jours à nous faire du bien ! Florence Jaupain, kinésithérapeute et instructrice Pilates belge, nous accompagne. C’est elle qui va corriger notre posture et tonifier nos muscles. Après une année à bosser sans souffler, on en a bien besoin ! Le monastère, entouré d’oliviers, affiche une déco sobre et authentique qui fait la part belle aux matériaux naturels. La piscine est réconfortante, la cuisine à base de produits locaux le plus souvent bio ultra généreuse et la table d’hôtes rieuse. Valérie est aux petits soins, bien décidée à offrir à chaque participant une parenthèse de bien-être, d’évasion, de ressourcement pour vivre l’essentiel. Elle a d’ailleurs pensé à tout, même à booster notre créativité. Elle a invité Stéphanie, une Française installée à Majorque, qu’elle a choisie pour son expertise en textile. C’est elle qui va nous initier à la peinture à la craie sur fibres naturelles. Ce n’est pas gagné, mais on a pu laisser libre cours à notre créativité !
La fin du séjour approche à regret. Valérie et Florence replient les tapis Pilates, pendant qu’on sirote notre dernier jus concombre-melon gorgé de soleil. Pour Valérie Lardinois, l’aventure Rützu se poursuit avec l’organisation de séjours sports (VTT, cycling, équitation …), philo & trekking, ainsi que des séjours personnalisés pour qui veut : « il suffit de me contacter avec une thématique précise et des dates et je m’occupe d’organiser les 5 jours de retraite sur Majorque ! ». Parole d’une vraie insulaire désormais !