LE PLACE D’ARMES, notre maison luxembourgeoise
LE PLACE D’ARMES
Notre maison luxembourgeoise
Mots : ARIANE DUFOURNY
Photos : DR
Le Place d’Armes, Relais & Châteaux au cœur du Luxembourg, ne cesse de récrire son histoire. Le Chef Nicolas Navarro, formateur pour Alain Ducasse durant six ans, prend la direction culinaire de tous les univers du mythique hôtel luxembourgeois : La Cristallerie, Le Plëss et Le Café de Paris. Une triple invitation au plaisir pour les amoureux des beaux produits.
La Place d’Armes à Luxembourg, Plëss d’Arem en luxembourgeois est aussi appelée le « salon de la ville ». Si historiquement, elle servait de lieu de parade aux troupes protectrices, elle se pare aujourd’hui de restaurants et de cafés branchés. A vrai dire, celui qui motive à lui seul notre city-trip porte le nom de celle qui l’abrite : Le Place d’Armes. Nichée au cœur de celle qu’on surnomme la Gilbratar du Nord, cette adresse estampillée Relais & Châteaux nous avait déjà totalement séduite en 2018.
Telle une forteresse, la Place d’Armes située dans une zone piétonne n’est pas accessible aux voitures sauf à celles des clients du célèbre Place d’Armes. Les balises prennent repli à notre annonce et notre véhicule se faufile le long des ensei- gnes prestigieuses à l’instar de Gucci, Hermès, Louis Vuitton, Chanel, Christian Louboutin. Leurs semelles rouges nous font de l’œil mais pour l’heure, nous sommes attendus
Installé sur le site d’une ancienne imprimerie, dans un immeuble classé du 18e siècle, cet hôtel cinq étoiles au charme incomparable se compose de plusieurs bâtiments. En effet, de la Place d’Armes à la Grand-Rue, sept maisons ont été regroupées et réunies entre elles par un surprenant jeu de terrasses suspendues et d’espaces intérieurs feutrés. Certains couloirs nous conduisent vers les 28 chambres et suites, qui ne ressemblent à aucune autre sinon à une remarquable alliance d’Art Nouveau et de design contemporain. D’autres vers les salons privés situés dans de sublimes caves voûtées, façonnées de roches naturelles et de pierres taillées. Ou vers le restaurant La Cristallerie, logée au premier étage, dont les deux espaces sont sculptés d’or et illuminés par la lumière filtrée des vitraux. Ou encore à la rôtisserie du Plëss et sa terrasse intérieure qui nous fait oublier que nous sommes au centre-ville. Mais surtout vers « Le 18 », le bar à cocktail ! Esprit club feutré signé par l’architecte d’intérieur Tristan Auer où trône un impressionnant bar en fer à cheval. Nous y découvrons une sélection de rhums aux influences françaises, anglaises et hispaniques qui côtoient des whiskies d’exception. Nous craquons pour un cocktail signature, le « 1867 » savamment composé de Rhum Plantation 5Y Barbados, Velvet Falernum, Crémant Mathes, citron vert, miel Bio 100% Luxembourgeois d’Hugo Zeler, blanc d’œuf, Bitter #1.
Si le « Le 18 », qui n’existait pas lors de notre précédent séjour, retient notre attention, c’est l’équipe du Place d’Armes qui fait de ces lieux des joyaux. Le Président, Jean- Michel Desnos peut s’enorgueillir de 25 établissements en 25 ans dont les emblématiques Lancaster à Paris, Le Guanahani à St-Barth ou encore l’Hermitage à Jakarta et depuis 2016, il continue d’écrire l’histoire du Place d’Armes. Jean Grégoire d’Amman, le nouveau directeur général originaire de Suisse, est diplômé de l’École Hôtelière de Lausanne. Sa passion pour la gastronomie et l’hôtellerie raffinée est palpable. Elle l’a conduite à travers le monde où il a mis son art de recevoir au profit d’illustres groupes tels le Marriott, Starwood ou encore Hilton et depuis 2021 au sein de cet hôtel du groupe Relais & Châteaux. Un lieu chargé d’histoires, idéal pour celui pour qui l’humanisme, le partage, l’engagement, l’ancrage local et le service priment avant tout. Quant au Chef Nicolas Navarro, sa carrière est impressionnante : Dominique Bouchet à l’Hôtel le Crillon, Jean François Piège au Plaza-Athénée, Thierry Thiercelin à la Villa Belrose de Gassin, formateur pour Alain Ducasse, durant six ans à travers le monde, et l’obtention d’une étoile Michelin à la tête du restaurant Les Pêcheurs durant sa tenue en tant que Chef exécutif des deux restaurants de ce bel établissement signé lui aussi Relais & Châteaux.
A présent, le Chef originaire de Toulouse prend la direc- tion culinaire de tous les univers du Place d’Armes. Au Café de Paris, mythique adresse luxembourgeoise depuis des décennies, il propose des mets classiques et efficaces comme la pièce de bœuf Luxembourgeois, sauce du chef & frites. Le local est mis à l’honneur avec une sélection très fine de producteurs autochtones. Ici, les assiettes sont généreuses et affichent fièrement le fait-maison. Au Plëss, durant notre déjeuner, le chef innove en fonction des saisons et produits locaux. Il nous fait découvrir sa daurade royale au vert, marinée au citron jaune & condiments d’un tarare suivie de la volaille Albufera, légumes à la ficelle & salade au vinaigre Barolo. Mais pour tout vous dire, c’est à la nuit tombée que tout son talent se révèle car pour Nicolas Navarro, un grand plat naît du respect que l’on apporte à la fabrication de la recette. C’est dans le salon Baroque de La Cristallerie que la magie opère : mise en bouche du Chef, sandre leche del tigre, poireaux & moules, thon, radis & poire, Saint-Jacques, céleri & rose, veau fermier, amande & chou et en final textures de pomme. Une mélodie inspirée par les saisons, une cuisine de l’instant privilégiant toujours le goût ! Et à cela s’ajoutent les accords précis du nouveau Chef Sommelier Grégory Mio, originaire de Bordeaux, élu meilleur sommelier du Luxembourg en 2022. Encore une fois, nous avons passé un moment suspendu dans le temps.
Nutchel, retour à l'essentiel
Nutchel, retour à l'essentiel
Nutchel, retour à l'essentiel
Mots : Ariane Dufourny
Photo : Nutchel
A l’heure où la crise énergétique anime toutes les conversations, on redécouvre la joie des choses simples à Nutchel. Nichées au cœur de l’Ardenne belge, dans un village forestier, à proximité de la rivière Sûre, trente cabanes en bois cosy, dotées de l’essentiel et exclusivement chauffées au bois, invitent à la déconnexion. Une expérience unique qui permet de se reconnecter à la nature et de se retrouver. In fine, on en redemande !
Direction Martelange. 30 cabanes ont été aménagées dans un domaine forestier le long de la Sûre. Au coeur d’une nature omniprésente, on s’empresse de rejoindre ces nids cosy pour échapper à la fraicheur de l’hiver. La voiture, on la gare sur le parking et on l’oublie le temps du séjour pour un véritable lâcher prise.
A Nutchel, il y a peu d’électricité. On s’éclaire à la bougie ou à la lampe à huile. Pour les addicts, une prise électrique permet de recharger les appareils. Bien entendu, on oublie la Wi-FI ! Émerveillé par la simplicité des lieux, on s’imagine construire sa propre cahute, symbole d’une enfance qu’on évoque avec nostalgie.
Les cabanes pour deux, quatre ou six personnes sont sommaires. Pas de luxe ostentatoire. Au sein du village forestier, le stockage des aliments, le chauffage et l’éclairage de l’hébergement constituent de réelles activités de rupture avec les automatismes du quotidien. On se chauffe à l’envie grâce à un poêle à bois rustique. Que les moins débrouillards se rassurent, les bûches sont déjà coupées. Pour s’approvisionner, on les charge dans une brouette mise à disposition dans une allée proche. Au même endroit, on y trouve des pains de congélation pour alimenter la glacière qui fait office de frigo. Dans la pièce à vivre, la cuisine est élémentaire. Un évier avec de l’eau froide, de la vaisselle basique, des casseroles et une cuisinière à gaz. Ni four ni micro-ondes mais un barbecue extérieur. On se régale déjà à l’idée de savourer des grillades. Pour ceux qui n’ont rien emporté, tout est prévu dans la petite épicerie du chalet.
Guidé par la notion de simplicité, l’intérieur des cabanes est essentiellement composé d’éléments bruts et naturels. Le mobilier, majoritairement constitué de bois, offre une seconde vie à des matériaux. Tous les hébergements sont équipés de commodités dont on ne peut se passer. La douche, certes sommaire, dispose d’eau chaude. On ressent une pointe de nostalgie en voyant, dans un lit king size, une bouillote comme nos grands-mères nous les préparaient avec amour…
Les « Canopées» invitent à prendre de la hauteur, de quoi s’ancrer encore plus intensément dans la beauté des lieux. Pour profiter pleinement de ce séjour glamping (contraction de « glamour » et de « camping »), elles disposent d’un bain nordique sur le toit-terrasse qui procure de nombreux bienfaits corporels et psychiques tels que la relaxation des muscles, l’élimination des toxines, la détente de l’esprit, la prévention des maux d’hiver et des nuits de sommeil réparatrices.
Que fait-on à Nutchel ? Rien, ça fait du bien ! On peut également regarder le feu de bois crépiter, lire un bon bouquin, jouer aux échecs (mis à disposition ainsi que d’autres jeux de société au chalet d’accueil), découvrir la région à vélo ou à pied. En amoureux ou entouré de nos enfants et aussi avec nos chiens adorés qui sont les bienvenus dans certaines cabanes où panier et gamelle les attendent. Mais surtout déconnecter pour mieux se reconnecter. Et ça, c’est essentiel !
Pascale Sury, reporter solitaire
Pascale Sury, reporter solitaire
Mots : Servane Calmant
Photos : Pascale Sury
Reporter solitaire, photographe émerveillée, passeuse d’émotions, guide polaire écoresponsable, notre compatriote Pascale Sury a baroudé sur les six continents (l’Antarctique étant le 6e), la beauté du monde dans le viseur de son appareil photo. On a profité de son court séjour en Belgique où cette grande voyageuse a gardé un pied-à-terre temporaire, pour la rencontrer…
Pascale, nous nous rencontrons entre deux escales en Belgique… En effet, je rentre de Svalbard, un archipel norvégien situé dans l’océan Arctique et je repars pour quatre mois sur le Ponant, pour une mission de guide naturaliste généraliste en Antarctique.
On rembobine votre vie. En 2017, à 39 ans, vous larguez les amarres et revendez votre maison dans le BW pour effectuer un tour du monde avec votre compagnon, Jonathan Bradfer, journaliste à la RTBF. S’en suivront des reportages, une cinquantaine de conférences, la série documentaire « Un Monde positif » et un livre au titre éponyme. Vous qui aimez la solitude, vous n’avez jamais été autant exposée ! (rire) En effet ! Mais ce n’était pas mon projet. La RTBF avait donné son go pour les documentaires que nous réaliserions à l’occasion de ce voyage. Financièrement c’était un bon deal, je ne regrette rien, mais ce n’était pas le but recherché. Moi, je souhaitais surtout voyager, sans pour autant faire partie de ce projet.
Vous n’en étiez pas à votre premier voyage… De fait, en 2014, Jonathan et moi-même avons pris un congé sabbatique de quatre mois. J’ai alors gouté à la liberté comme jamais auparavant. Au bout de l’aventure, je ne pouvais pas me résigner à revenir en Belgique pour travailler devant un ordinateur. J’ai donc donné ma démission à l’ONG qui m’employait. En 2015 et 2016, je suis repartie plusieurs mois avec mon appareil photo pour seul compagnon. J’avais suivi une formation « Azimut » pour tester la viabilité du métier de reporter-photographe… Me savoir au bout du monde a donné envie à Jonathan de partir également. En 2017, la RTBF a marqué son intérêt pour les chroniques et les documentaires que nous réaliserions à l’occasion de ce voyage… Nous avons donc travaillé et vécu 24h sur 24h ensemble, comme deux collègues. Notre couple en a évidemment souffert. Ensuite, nous avons projeté de partir pour cinq ans, mais en 2019, nous nous sommes quittés. La Covid est arrivée dans la foulée et m’a coupé les ailes. Temporairement.
Partir pour parcourir le monde ou le fuir ? Les deux. J’ai de mauvais souvenirs en Belgique, ce n’est pas pour moi une terre de ressourcement. Voyager peut donc être considéré comme une fuite en avant, dans un premier temps seulement. Par ailleurs, je ne suis vraiment pas matérialiste, revendre ma maison a même été une forme de libération. Je suis fondamentalement solitaire, peut-être même ermite. J’aime rentrer en Belgique pour retrouver ma famille et mes amis, mais j’aime plus encore prendre le large…
La nature, c’est donc votre refuge ? La nature et les rencontres. La routine du quotidien, ce n’est pas pour moi. J’ai besoin de m’immerger dans les cultures et de me reconnecter au vivant. Je ne gagne pas ma vie comme reporter-photographe, mon boulot alimentaire, c’est guide polaire. Un travail qui, comme la photo, me permet de sensibiliser les gens à la beauté de notre planète.
Est-ce la photo qui vous donne le plus de satisfaction ? Oui, j’adore écrire mais je n’ai pas la plume facile. Le pouvoir de l’image me subjugue, car il peut être source d’inspiration pour l’avenir en termes de préservation de nos écosystèmes. Sensibiliser à la beauté du monde nous pousse à vivre plus en harmonie avec la nature et le vivant qui nous entoure. À travers mon objectif, je veux émerveiller, montrer que la beauté sauvera le monde et sensibiliser à l’importance de l’environnement dans notre bien-être.
Comment devient-on guide polaire ? En 2019, en voyageant avec Oceanwide Expeditions, j’ai découvert les manchots empereurs sur l’île de Snow Hill en Antarctique. Il y avait huit guides à bord du bateau et j’ai littéralement flashé sur ce travail et ces régions éloi- gnées du monde. Je me sens vivante dans cet environnement vierge de tout. Au Népal, pour prendre un exemple parmi d’autres, j’ai fait des rencontres magnifiques, mais il y a trop de touristes. En Antarctique, en revanche… Evidemment, on ne devient pas guide polaire du jour au lendemain, alors j’ai suivi plusieurs formations brevetées : maniement d’une arme, premiers secours, gestion de foule. Les sorties en Zodiac également qui nécessitent beaucoup de formations différentes. Pour l’heure, je travaille pour Ponant, mais je suis en contact avec d’autres compagnies, Albatros Expeditions et Oceanwide Expeditions.
L’augmentation du tourisme polaire en Antarctique ne fragilise-t-elle pas cette région ? La place de l’homme n’est pas là et je ne me prive pas de le dire aux voyageurs, d’autant que le tourisme polaire est devenu une forme de « mode ». Et ce constat me pose un problème éthique évidemment, puisque je participe moi aussi à ce tourisme polaire. Je tente de vivre avec cette ambiguïté. Très concrètement, j’accepte de travailler sur des bateaux de maximum 250 personnes. Ce chiffre peut paraître élevé pour une destination aussi fragile du point de vue écolo- gique, mais l’Association internationale des touropérateurs de l’Antarctique (IAATO) et l’AECO en Arctique définissent des protocoles de conservation stricts afin de limiter les dégradations. Les bateaux d’expédition sur lesquels je travaille permettent aux voyageurs de rendre leur visite aussi écoresponsable que possible. Lors d’un Landing (une sortie sur terre), je balise le terrain avec des drapeaux : hors de question que les touristes piétinent la toundra ou des œufs d’oiseaux ! L’Expedition Leader ne fait pas ce qu’il veut, le cas échéant, les guides sont là pour lui rappeler les règles…
Si vous deviez donner un conseil à nos lecteurs : quel bout du monde privilégier, l’Antarctique au Sud ou l’Arctique au Nord ? Il y a un monde entre les deux ! Au Sud, on ne compte que des équipes scientifiques. Les contacts avec les humains étant limités, les animaux, notamment les manchots, sont plutôt confiants et très curieux. Les routes maritimes sont moins fréquen- tées également, les îles plus sauvages et inhabitées. L’Antarctique, c’est un monde de roche et de glace. Les plus grands icebergs du monde se trouvent d’ailleurs au pôle Sud, le spectacle est à peine croyable.
Au pôle Nord, vivent des populations autochtones, les routes maritimes sont plus fréquentées, les animaux plus peureux. En revanche, si vous souhaitez voir un ours, le Nord est sa terre sacrée, il y règne en grand prédateur. J’ai ressenti beaucoup d’émotions en le voyant. Enfin, pour faire court, l’Antarctique est beau- coup plus cher que l’Arctique et beaucoup plus froid également : les températures peuvent atteindre -55° à l’Est, -11° au Nord-Ouest. Il faut y penser quand on boucle sa valise
L’Antarctique, est-ce le voyage d’une vie ? Oui, car c’est un émerveillement de chaque instant. Je le dis et le redis : l’homme n’a pas sa place en Antarctique mais il faut avoir vu cette région une fois dans sa vie pour deve- nir ambassadeur de sa beauté. Et, malheureusement, du drame qui s’y joue : en Arctique, voir fondre l’espace de vie de l’ours polaire m’a brisé le cœur.
Que vous ont appris vos voyages ? Qu’il faut préserver la beauté de la planète. Que la vie ne fait pas de cadeau mais qu’il faut croire en la résilience et la régénération de l’être humain.
Des projets ? Guide polaire est une étape. J’aimerais donner plus de sens à ma vie, par exemple travailler sur un bateau de Greenpeace. Et j’ai l’archipel des Seychelles et la Polynésie française dans le viseur.
ZERMATT Le très bon élève Suisse
ZERMAT, le très bon élève Suisse
ZERMAT, le très bon élève Suisse
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Plusieurs fois élu « Meilleur domaine skiable au monde » ou « Station la plus luxueuse des sports d’hiver », Zermatt collectionne les Winter Awards en affichant un sans-faute. Un domaine (le plus élevé d’Europe) qui garantit un enneigement en pleine saison, 300 jours de soleil par an, une architecture préservée, un air pur et vivifiant (le triomphe de la voiture électrique depuis… 1947 n’y étant pas étranger), un mont Cervin qui flirte avec les cieux, et cinq hôtels 5 étoiles dont notre élégant pied-à-terre, l’historique « Mont Cervin Palace»… On l’aura compris Zermatt-Cervin se positionne comme la destination de tous les superlatifs.
Profiter d’un bon bol d’air frais en altitude, une évidence ? Certes, et à Zermatt bien plus qu’ailleurs ! Dans ce village suisse sans voiture, les trajets motorisés sont en effet autorisés jusqu’à Täsch, à 5 km de Zermatt. De là, on prend le train-navette (toutes les 20 minutes), on hèle un taxi électrique ou l’on s’offre l’hélico (ouille, le gros pollueur).
En train-navette, le voyage se termine au bout de 12 minutes sur la place de la gare de Zermatt, en plein cœur du village. C’est là que nous attend le voiturier du « Mont Cervin Palace » pour un transfert en voiture électrique jusqu’à l’hôtel, à 300 mètres de la gare. Chemin faisant, on croise trois calèches (il fut un temps où elles étaient légion) et de nombreuses voiturettes électriques qui appartiennent pour la plupart aux hôtels, gîtes ou restaurateurs du village. « Il y en a trop… », s’insurge cet autochtone. Il est vrai qu’en haute saison hivernale (et la basse saison gagne chaque année en importance), les 6800 habitants de ce charmant village du sud valaisan sont rejoints par une flopée de touristes sportifs et quelque 500 voitures électriques. Il n’empêche, il nous faut saluer Zermatt, ce village précurseur, car l’interdiction des véhicules à moteur remonte aux années 30 (vous avez bien lu), confirmée ensuite par un règlement communal sur base d’une votation populaire, comme on dit ici.
Si on vient à Zermatt, au pied de l’emblématique Cervin, c’est évidemment pour skier (360 km de pistes entre la Suisse et l’Italie et des remontées mécaniques qui filent jusqu’à 3882 m, l’altitude du Petit Cervin), pour tutoyer les cieux (notamment l’ascension du Breithorn « l’idéal premier 4000m » et celle du Cervin, sur rocher et sur glace, pour alpinistes chevronnés) et, l’été, pour la randonnée (400 km de sentiers pédestres quand même). En toute saison, on profite de l’ambiance qui se dégage de ce charmant village aux rues étroites parsemées de granges et greniers rustiques, de boutiques et joailleries de luxe (sortez la Visa Infinite), de cafés branchés. D’hôtels haut de gamme, aussi.
Notre pied-à-terre
Zermatt : 6800 habitants écrivions-nous, et plus de 2,2 millions de nuitées touristiques enregistrées en une année. C’est dire l’attrait de la destination pour le sport et… le luxe. En témoignent cinq hôtels 5 étoiles dont le bien nommé « Mont Cervin Palace ». Nous y avons passé un long week-end avec chaque matin, au réveil, la plus belle des vues, sur le Cervin, carrément. La plupart des chambres sont en effet orientées vers le mont mythique et disposent d’un balcon. Ce n’est pas le seul attrait de cet élégant hôtel 5 étoiles de 1853 qui dégage un charme suranné sans toutefois bouder le confort moderne.
Ouvert au 19e avec 14 lits d’hôtes, le « Mont Cervin » est racheté par Alexander Seiler, hôtelier et entrepreneur suisse dont la notoriété et celle de Zermatt seront intrinsèquement liées à la première ascension du Cervin. Le « Mont Cervin » augmentera progressivement son nombre d’étages et de lits. Devenu « Mont Cervin Palace », il compte désormais 238 lits, un vaste espace bien-être, et est relié par un corridor souterrain à l’enseigne hôtelière « Le Petit Cervin ».
Hôtel historique cosy et relaxant à souhait, « Le Mont Cervin Palace » dispose d’un service de conciergerie particulièrement affable et invite à découvrir un restaurant italien spécialisé dans la cuisson au feu de bois. L’excellence suisse se poursuit avec un élégant espace de soins qui fait confiance à la gamme de produits cosméceutiques Nescens, connue pour ses propriétés anti-âge. Pas la peine de vous dire que nous avons passé à Zermatt un week-end en tout point requinquant.
A voir
Le musée du Cervin, Zermatlantis. Des salles souterraines chargées d’objets appartenant aux premiers alpinistes du mont Cervin invitent à découvrir l’histoire passionnante de la montagne la plus connue de Suisse, de ses origines africaines à aujourd’hui, en passant par le drame de la première ascension. On comprend alors que le Cervin ne doit pas sa seule notoriété à sa forme pyramidale (oui oui, celle dont la marque Toblerone s’est inspirée), ce sont les nombreux alpinistes venus l’affronter qui lui ont forgé sa fameuse réputation. Le mythique 4000m continuant d’exercer aujourd’hui encore une attraction quasi magnétique sur les grimpeurs et les alpinistes…
La renaissance d’un grand hôtel suisse
La renaissance d’un grand hôtel suisse
Mots : Servane Calmant
Photos : Kempinski Palace
En juin 2021, après cinq ans de travaux, le Kempinski Palace Engelberg, un 5 étoiles supérieur, ouvre ses portes aux clients exigeants. Par bonheur, la structure du « Grandhotel Winterhaus » de 1904 qui l’abrite a été judicieusement préservée et la nouvelle aile se fond à merveille à l’ancienne. On a posé notre bagage dans ce grand hôtel historique, charmée par l’élégance intemporelle de la Belle Époque.
Nous sommes à Engelberg, à une trentaine de kilomètres de Lucerne, au sud du lac des Quatre-Cantons, en Suisse centrale. Ce village/station de sports d’hiver de quelque 4000 habitants fait non seulement partie du top 10 des domaines skiables suis-ses, mais il distille également un charme particulier, celui de l’abbaye bénédictine (toujours active, elle accueille notamment des récitals les nuits d’été) et des maisons Belle Epoque qui témoignent de la flamboyance de leur temps. Ça tombe bien, nous avons le privilège d’être invitée à Engelberg pour visiter un hôtel de … 1904.
A peine sortie de la gare, nous le remarquons notre pied-à-terre, majestueux ! Le « Kempinski Palace Engelberg », un 5 étoiles supérieur, se niche en effet au cœur du village, dans la structure historique du « Grandhotel Winterhaus » agrandie il y a peu d’une aile plus moderne. Il a été béni par l’abbé Christian Meyer du monastère d’Engelberg lors de la cérémonie d’ouverture officielle, en juin 2021, c’est dire l’importance de l’événement. Faut préciser que 130 employés vont assurer un service diligent 24h/24 pour le bien-être des clients. Le nôtre aussi, donc.
Le Petit Versailles…
L’histoire de l’actuel « Kempinski Palace Engelberg » a débuté au printemps 1890 lorsque l’hôtelier et politicien Eduard Cattani rachète au cloître des Bénédictions un bout de terre pour y faire construire une station thermale. Comme il n’est pas possible de chauffer la station thermale en hiver, Cattani charge son frère, architecte de renom, de construire le « Grand Hotel Winterhaus » dont l’ouverture suit en 1905. La station thermale et le « Grand Hotel Winterhaus » jouissent alors d’une excellente réputation qui dépasse les frontières de la Suisse. Les bâtiments, l’hôtel, le Kursaal et la station thermale, agencés en demi-cercle, sont même baptisés le … « Petit Versailles » ! En 1939, les frères Cattani vendent le « Grand Hotel Winterhaus » et la station thermale est fermée. L’hôtel est ensuite racheté, puis revendu, sauvé à nouveau, restauré encore, et finalement revendu en 2011 à son propriétaire actuel.
Classé donc protégé
L’hôtel, le Kursaal, ainsi que le kiosque dans le parc thermal voisin sont classés monuments historiques et donc protégés. Quant à l’aile moderne pensée et construite pour agrandir l’hôtel, elle se fond à l’ancienne pour créer une unité harmonieuse. Mais ce ne fut pas une mince affaire : relier le bâtiment neuf à l’ancien a nécessité cinq poutres en acier de 18 mètres de long de 17 tonnes chacune. 150 artisans ont travaillé chaque jour avec acharnement à la rénovation et à la construction du premier hôtel de luxe d’Engelberg. Soit 129 chambres et suites, un spa de 800m2 sur le rooftop, une offre gourmande gastronomique, un Palace Bar, un Cigar Lounge, et une partie moderne réservée à l’événementiel.
A nous la chambre Belle Epoque située dans l’aile éponyme. On ne sait ce qui nous aura le plus séduite, la vue imprenable sur les montagnes environnantes, la douceur de la couette, le luxe discret de la déco, le tea-time dans le jardin d’hiver, la fondue servie dans un chalet rustique ou la piscine panoramique à débordement, une chose est sûre, le Kempinski Engelberg a réussi haut la main à faire revivre l’histoire des grands hôtels suisses.
Pour une poussée d’adrénaline
* Le Titlis Rotair, le premier téléphérique à cabine tournante du monde nous a emmenée depuis la station intermédiaire Stand au sommet à 3020 mètres d‘altitude.
* le Titlis Cliff Walk, le pont piétonnier suspendu le plus haut d’Europe : 3041 mètres d’altitude, une largeur d’un mètre et une longueur de plus de 100 mètres. Paraît qu’il faut des nerfs d’acier aussi solides que les câbles qui le tiennent pour le traverser. On l’a pourtant emprunté, pas peu fière. Le coup d’oeil dans les 500 m de précipice étant tout bonnement impressionnant.
Cette île à 1860m d’altitude
Cette île à 1860m d’altitude
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Posée sur un plateau exposé plein sud, au-dessus de la mer de nuages, l’Alpe d’Huez n’a pas volé son surnom d’ « Ile au soleil ». La station emblématique du massif de l’Oisans, mythe du cyclisme mondial pour ses célèbres 21 virages en lacets du Tour de France, dévoile ses sommets enneigés à bord de l’Abeille, un avion jaune qui fait partie du décor, et se dévale en empruntant la Sarenne, la plus longue piste noire du monde. Le soir, c’est « Au Chamois d’Or », mythique hôtel 5 étoiles fréquenté par les stars du Festival du film de comédie et les DJs vedettes de Tomorrowland Winter, qui sert de refuge. L’Alpe d’Huez, on a qu’une envie : y rester.
« Tu vois le coucou jaune qui nargue ce ciel tout bleu ? Faut que tu admires les paysages magnifiques de la station de tout là-haut ! », nous lance Céline Perrillon, alors attachée de presse de l’Office de tourisme de l’Alpe d’Huez. Merci Céline, quel spectacle ! L’Abeille, c’est le surnom d’un Jodel D-140 quatre places à verrières panoramiques qui nous attend à l’Altiport de la station. On y rejoint Jack Porte, instructeur montagne et pilote chevronné (prévenant, Jack a l’habitude de rassurer les passagers, on est en confiance) pour un vol vertigineux au plus près des hauts sommets. Le massif grandiose des Grandes Rousses absorbe littéralement le regard. Oh, au loin, on aperçoit même le sommet du mont Blanc. Le pilotage en montagne à haute altitude est une question de précision et Jack un équilibriste. Le regard vif et aiguisé, il vient de repérer des chamois à flanc de montagnes. De tout là-haut, on distingue encore les célèbres 21 virages de l’Alpe d’Huez, montée mythique du Tour de France, et la Sarenne, la piste noire la plus longue d’Europe avec ses 16 km de descente. « Sois rassurée », nous glisse à l’oreille Céline, « l’Alpe d’Huez, c’est l’un des plus grands domaines skiables, 250 km de pistes à dévaler, et l’endroit idéal pour les débutants. Le domaine est divisé selon les niveaux : plus tu montes, plus les pistes sont techniques et difficiles. Reste en bas ! »
Un retour en grâce …
L’Alpe d’Huez fêtera ses 90 printemps en 2027. Si la station a attiré l’élite fortunée dans les années 80, elle s’est aussi un peu facilement reposée sur ses lauriers dans les années qui suivent. C’est bien simple, à force de vivre sur ses acquis, on l’a surnommée « la belle endormie »… Il faudra attendre les années 2000 pour voir l’Alpe d’Huez sortir de sa léthargie. Et cette renaissance lui va plutôt bien ! Celle qui été élue plusieurs fois meilleure station de ski de France, accueille désormais La Folie Douce, le Festival de l’Alpe d’Huez, l’unique festival de cinéma en Europe qui a comme thématique la comédie et, depuis 2020, le festival belge Tomorrowland Winter (lire notre article en pages culture). Bref, l’Alpe d’Huez, c’est notre place au soleil préférée, l’astre y brille 300 jours par an …
L’hôtel Daria-l-Nor *****
Cet établissement 5 étoiles récent est membre de la collection “Les Etincelles” qui a pour ambition de faire de la montagne un nouvel art de vivre. Par-delà la formule marketing, on a apprécié l’orientation d’un hôtel « room with a view », le confort moderne de chambres spacieuses et un spa de 800m2 qui propose des soins alliant produits haut de gamme, Valmont et Kos Paris (qui mise sur les plantes), et protocoles raffinés. Le supplément d’âme est à chercher dans de jolies assises en velours colorés qui ponctuent les espaces communs et les chambres, et confèrent un côté vintage et chaleureux au Daria-I-Nor. Le bonus qui fait la différence : l’accès aux remontées se fait via une télécabine qui part du ski-shop de l’hôtel.
Au Chamois d’Or *****
Il paraît que plusieurs stars du Festival du film de comédie inscrivent « Au Chamois d’Or » dans la liste de leurs exigences : soit ils logent dans ce magnifique hôtel 5 étoiles, au pied des pistes ou boudent l’invitation. On les comprend. Ne vous attendez pourtant pas à un énième Palace à la déco bling-bling. Au contraire, ce grand chalet haut de gamme et intimiste à la fois a préféré jouer la carte du charme alpin, de l’ambiance familiale et de l’accueil bienveillant.
On y a refait le monde dans l’atmosphère feutrée du salon boisé puis devant un généreux plat de pâtes à la truffe, en sirotant un bon flacon. On a également paressé au bord de la piscine et réservé un soin signature, un bain «fait maison» à base d’argile blanche, de sel et de lait pour hydrater la peau, suivi d’un gommage au sucre roux et miel et d’un massage sur-mesure aux huiles essentielles de pin des Alpes. On y retournera en espérant y croiser l’une ou l’autre star, Pierre Niney ou Fabrice Luchini par exemple…
Le Chalet du Lac Besson
C’est notre resto d’altitude coup de cœur. On y accède à pied, en raquettes ou en skis, après avoir serpenté de lac en lac, en admirant ici une fleur de montagne là une marmotte, attiré par l’odeur alléchante des grillades au feu de bois. Pour s’y rendre le soir, on réserve une chenillette. Le Chalet du Lac Besson, un endroit qui vous réconcilie avec la vie.
Le restaurant de La Folie Douce
La terrasse de « La Fruitière », le resto d’altitude de « La Folie Douce », l’incontournable rendez-vous clubbing de haute altitude présent dans huit stations françaises, bénéficie à l’Alpe d’Huez d’une vue panoramique époustouflante. On y mange bien, la musique dans la peau, en se trémoussant sur les tables jusqu’à la fermeture des pistes. Qu’exiger de plus ?
L’hôtel PopAlp ***
Haut en couleurs, avec ses balcons ornés d’une centaine de skis et sa réinterprétation du flocon de neige, symbole de la station, le PopAlp est un hôtel singulier qui plonge le visiteur dans un univers 100% pop art façon Warhol, Lichtenstein et consorts. Les couloirs de l’hôtel qui n’ont rien à envier à une galerie d’art contemporain, donnent accès à 8 chambres survitaminées et toutes uniques. Chouette point de chute pour un public jeune ou nostalgique de l’esprit sixties, quand l’Alpe d’Huez était la station des stars.
Club Med Tignes - La modernité au sommet
Club Med Tignes - La modernité au sommet
Mots : Ariane Dufourny
Photos : DR
Club Med Tignes, le nouveau fleuron du Club Med dans les Alpes, a ouvert ses portes le 11 décembre dernier. Érigé au cœur de l’iconique station, ce nouveau Resort premium porte la signature de l’architecte Jean-Philippe Nuel qui marie avec une franche réussite, la montagne majestueuse, un design moderne lumineux, des œuvres d’art colorées et du Street Art. Dans ce cadre d’exception, le Club Med reste plus que jamais fidèle à son engagement : faire vivre à chacun et chacune des expériences inoubliables, l’esprit libre.
Visite guidée.
Le Club Med est présent à Tignes depuis l’origine de la station en 1958. Après deux ans d’absence, il renouvelle son attachement à cette station iconique en ouvrant un nouveau Resort premium en plein cœur de Val Claret. À proximité des lacs de Chevril et de Tignes, mais aussi aux portes du parc national de la Vanoise, il culmine à 2100 mètres d’altitude, offrant un accès direct aux pistes.
Royaume de la glisse, le domaine skiable de Tignes est l’un des plus prisés de Savoie, avec plus de 300 km de pistes, qui grimpent jusqu’à 3456 m d’altitude ! Envie de vous initier, de vous perfectionner ou de tester vos limites ? Grâce à leur partenariat privilégié, l’École de ski de Tignes encadre skieurs et snowboardeurs de tous niveaux. Envie de sensations fortes ? Votre moniteur vous emmènera glisser au pied de l’Aiguille Percée dans un décor féérique.
Les amateurs de glisse sont bien évidemment comblés, mais pas seulement. La montagne et ses grands espaces naturels offrent aussi un cadre idéal pour se ressourcer et faire le plein d’énergie. A la carte, l’aventure tend les bras aux plus sportifs ! Parapente, saut à l’élastique en ski, plongée sous la glace, randonnées sur les glaciers, promenade en traineau, Fat Bike…
De retour au Resort, le bar « Equinoxe » nous accueille dans une ambiance chaleureuse. D’immenses baies vitrées offrent une vue imprenable sur les pistes et les sommets, un panorama que l’on peut aussi admirer depuis la terrasse exposée plein sud. La plus grande des Resorts alpins du Club Med ! Autres lieux incontournables, « Le Val Claret », restaurant principal du Resort et son vaste buffet (cuisine du monde ou gastronomie locale) et notre préféré, le Gourmet Lounge « Le Solstice ». La décoration est sublimée par une multitude de particules lumineuses dansant au-dessus de la cheminée. Le soir, sur réservation, le dîner est servi à table. Parfait pour savourer une délicieuse fondue ! Amateurs de bons vins comme nous ? La cave à vins est composée de grands crus, ainsi que de cuvées régionales qui méritent d’être connues.
Perché sur les hauteurs du Resort, l’Espace Exclusive Collection « Le Sommet » offre une vue stupéfiante. 25 suites spacieuses de 50 à 70 m2, dotées d’un balcon et d’un salon cosy, accueillent ceux qui souhaitent, selon leur envie, rejoindre les espaces communs du Club Med ou profiter du Welcome Lounge qui leur est réservé.
Au Club Med Tignes, le bien-être est omniprésent pour lâcher prise. La plus grande piscine des Resorts alpins, Spa by Sothys, salle de fitness pour les addicts ! Nous craquons pour la Yoga school by Heberson. Une méthode mise au point par Herberson Oliveira en personne, considéré comme l’un des grands maîtres du yoga. Et, faut-il l’ajouter, nous sommes fans des soirées Club Med. Bref, tout est réuni pour séduire les épicuriens à la montagne.
Un Resort coloré signé Jean-Philippe Nuel
Le Resort reprend les éléments naturels de la montagne, associé à un design moderne, apporté par des volumes en aluminium et de très nombreux vitrages. Une centaine d’arbres d’espèces locales ont été plantés autour du site qui fut autrefois un parking. Dès l’entrée, les œuvres multicolores, ainsi que la présence de bois naturel et de pierre, nous transportent dans l’univers chaleureux de la montagne. Des chambres aux espaces de vie, les tonalités des alpages se mixent subtilement à un design plus contemporain.
Le Club Med Tignes s’intègre parfaitement à son environnement grâce au travail réalisé par Jean-Philippe Nuel. Architecte-designer, il travaille depuis plus de 25 ans dans le monde entier, notamment sur les marchés de l’hôtellerie de luxe à Paris, Shanghai et New York. Pour ne citer qu’eux, Le Cinq Codet, l’Hôtel Molitor Paris, l’Hôtel Croisette Beach Cannes, Le Ponant et en Belgique, l’Hôtel Renaissance. Le Club Med est aussi un de ses clients les plus fidèles, avec une dizaine de créations et de rénovations ces vingt dernières années : Gregolimano, Peisey-Vallandry, Yasmina, Tomamu Hokkaido et Tignes à présent. Nous l’avons rencontré.
Que représente pour vous l’ouverture du Club Med Tignes ? Il couronne cinq années de travail avec une dizaine de mes collaborateurs. C’est aussi une nouvelle collaboration avec le Club Med. En 2005, on ouvrait le Club Med Peisey-Vallandry. Puis en 2018, on a conçu le Club Med Tomamu Hokkaido au Japon. Des expérien-ces chaque fois nouvelles pour créer un village unique en s’appuyant particulièrement sur le site.
Quel a été votre fil conducteur pour le réaliser ? Notre premier travail a été de comprendre le site pour l’illustrer. On est pratiquement en haute montagne, tout proche du glacier. Il fallait aussi s’imprégner de l’histoire de la station contemporaine pour traduire cette modernité tout en restant à la montagne. Notre réflexion s’est matérialisée à travers des détails à l’instar d’une moquette conçue comme un pull montagnard. La palette de couleurs reflète le dynamisme de la station. Et les œuvres d’art dialoguent avec le panorama. On a aussi été inspiré par l’ADN du Club Med. Chaque village est une adéquation entre un environnement exceptionnel et la joie, la liberté, la convivialité.
Des œuvres d’art omniprésentes, une évidence ? Je dois être un peintre refoulé.(Rire). Je travaille avec « Muzeo » avec laquelle j’avais déjà collaboré pour l’Hôtel Renaissance à Bruxelles. L’œuvre d’art est une quintessence du positionnement d’un hôtel. Le souhait du Club Med était de présenter un artiste reconnu. Dès lors, le graphiste Lucas Beaufort m’est apparu comme une évidence. Un artiste incontesté dans le Street Art qui crée sur des skates, des snowboards, etc. Ici, il a dessiné le sas d’entrée et le fameux ours bleu qui trône à la piscine.
Le mobilier, les luminaires sont remarquables. Est-ce votre signature ? Tout est réalisé selon mes dessins. Dans mon agence, on crée du design mobilier, notamment édité chez Ligne Roset. Et, on a aussi la capacité de travailler sur des objets.
Qu’est-ce qui différencie ce Resort des autres hôtels implantés à la montagne ? Lorsqu’on entre dans un lieu comme celui-ci, on est saisi par l’émotion. C’est comme le premier plan d’un film : le village s’ouvre sur une pente, blanche en hiver et verte en été, à l’image d’un tableau abstrait. La couleur, ainsi qu’un travail sur les œuvres d’art, viennent sublimer l’ensemble.
L’esprit libre
Ce n’est pas pour rien que le Club Med est aujourd’hui le leader mondial des vacances tout compris haut de gamme et expérientiel pour les familles, les couples et les célibataires. Grâce au « Easy Arrival », tout est prévu dès notre arrivée : matériel, skippas, cours de ski encadrés par des moniteurs ESF, inscription aux Clubs enfants et plus encore. Notre bracelet digital ouvre la porte de notre chambre mais aussi règle nos soins au Spa, nos achats à la boutique. Parfait pour les fashions addicts que nous sommes !
Le Club Med Tignes est aussi le paradis des enfants ! Dès 2 ans et jusqu’à 17 ans, ils profitent des activités sous la supervision bienveillante des GO dédiés et des moniteurs. Grâce au programme Amazing Family, les espaces communs sont pensés et aménagés pour les familles. Pour les jeunes parents, tout est prévu ! Le kit Club Med Baby Welcome® propose tout le matériel de puériculture nécessaire au confort de leur bébé. Et pour les moins de 4 ans, le séjour est offert !
D’une capacité de 430 chambres, ce nouveau Club Med sera ouvert l’hiver comme l’été. Fidèle à son ADN, il répond en tout point à la devise de notre compatriote Gérard Blitz, fondateur du Club Med : « Le but de la vie est d’être heureux. Le moment pour être heureux, c’est maintenant et l’endroit pour être heureux, c’est ici. » !
BELGIANS AROUND THE WORLD - « Les grands espaces, la lumière, la résilience des gens … C’est riche et intense en découvertes, l’Afrique du Sud ! »
BELGIANS AROUND THE WORLD
« Les grands espaces, la lumière, la résilience des gens … C’est riche et intense en découvertes, l’Afrique du Sud ! »
MOTS : Servane Calmant
PHOTOS : Lakuka Safari Lodge
C’est en souhaitant se rapprocher de son fils qu’un père quinquagénaire tombe sous le charme du bush sud-africain. Ce pitch raconte l’histoire de notre compatriote Didier Eeman, un directeur de banque devenu propriétaire avec son fils, Simon, du Laluka Safari Lodge, situé au coeur du Welgevonden, une réserve animalière naturelle privée au nord-ouest de l’Afrique du Sud. Un lodge haut de gamme pourvu de six suites, né d’une belle aventure familiale et d’une collaboration complice avec des architectes d’intérieur belges et un coach culinaire, chef étoilé, belge également. Au quotidien, de multiples attentions à l’égard des hôtes complètent une somptueuse invitation à découvrir les fameux Big Five.
A la banque, Didier Eeman y a presque passé toute sa vie ! « Je suis un enfant de banquiers. Nous vivions au-dessus de la banque, je me souviens que j’y faisais mes devoirs et que j’accompagnais mes parents chez des clients du Crédit communal … Bref, la banque, c’était toute ma vie ! Je ne regrette rien, mon travail m’a beaucoup apporté mais je lui ai consacré 37 années, parfois au détriment du temps que j’aurais pu passer avec mes enfants… »
En 2015, Didier, alors quinquagénaire, décide de prendre un congé sabbatique de 3 mois pour rejoindre son fils, Simon, en stage de guide-ranger au parc Kruger, au nord-est de l’Afrique du Sud. A l’invitation de ce dernier, Didier participe aux programmes de volontariat en observant les comportements des animaux sauvages, qu’il rapporte ensuite à un centre d’informations pour la protection et la conservation de la faune. « Ce fut une aventure fantastique. Dans la réserve, nous vivions chichement, Simon était mon chef, il me donnait des ordres et m’a enseigné le bush africain. La relation n’était pas celle d’un père qui transmet à son fils, mais l’inverse. J’ai appris à mieux le connaître et nous nous sommes beaucoup rapprochés. »
Deux ans plus tard, Didier Eeman prend un nouveau congé sabbatique et rejoint son fils. A bord d’une Range Rover équipée d’une tente sur le toit, ils quittent le parc Kruger pour rejoindre la Namibie. « Nous logions de temps à autre dans des lodges pour bénéficier d’un véritable lit. Et chacun de notre côté, sans nous concerter, nous avons commencé à coter ces établissements, à les évaluer. L’idée d’ouvrir notre propre lodge en Afrique du Sud était déjà au stade embryonnaire … »
Une histoire de famille
En 2019, Didier, Simon et sa compagne Giulia, rencontrée au Kruger, vont faire le grand saut et acheter le Laluka Safari Lodge, dans la réserve naturelle privée du Welgevonden, en province du Limpopo, une zone préservée du paludisme, au nord-ouest de l’Afrique du Sud. Ce lodge, ils le font rénover entièrement. « Nous avons gardé les fondations d’origine et ajouté une sixième suite. A terme, nous pensons en construire quatre nouvelles. Pas plus. Nous souhaitons conserver un lodge intimiste pourvu de grandes suites tout confort, mais avec un esprit familial, ce qui nécessite que les propriétaires soient sur place. » Didier vit donc 9 mois par an en Afrique du Sud ; Simon, Giulia et leur bébé, Giacommo, toute l’année, car en plus de la gestion du lodge, ils ont acquis et développé une ferme bio, à 30 minutes en jeep de la réserve, qui alimente notamment le Laluka et d’autres lodges de la région. « Nos hôtes aiment savoir ce qu’ils ont dans l’assiette ! », insiste Didier qui a placé la barre très haut, offrant à chaque invité une véritable expérience safari, bien-être et gastronomique également.
Un Five Stars pour voir les Big Five
Le Laluka Safari Lodge, c’est vraiment une adresse Five Stars, mais sans le bling-bling ostentatoire qui dénaturerait une parfaite communion avec la brousse. Ainsi la décoration d’intérieure née d’un subtil mariage d’artisanat africain et de lignes contemporaines, charpentes en bois, matières brutes et tonalités inspiration savane faisant écho à l’environnement extérieur, porte la signature des architectes belges, Tanguy et Nathalie de Clippele. Les six suites avec piscines privatives à débordement, salle de bain intérieure et douche extérieure ayant un charme inouï !
Le restaurant géré par une cheffe sud-africaine, coachée plusieurs fois par an par le chef flamand Piet Huysentruyt (désormais installé en Afrique du Sud, Piet a été couronné d’une étoile Michelin en Belgique et en France, dans les années 90 et 2000), invite à déguster des produits bio (lait, fromage, beurre, poules, œufs, miel, légumes, fruits) en provenance de la Laluka ferme (où vivent des cochons heureux de recevoir les restes du lodge…). Soit une cuisine éco-gastronomique savoureuse à souhait, rehaussée de bons flacons, notamment ceux du domaine Temple Wines de Tom Heeremans, encore un Belge installé en Afrique du Sud. Quant à l’espace détente tout de bois vêtu, il est géré par Christine, une physiothérapeute sud-africaine hautement qualifiée, qui utilise des produits de massage maison fabriqués à base d’huile essentielle.
Aucun doute, Didier, Simon et Giulia ont réussi à nous séduire, car ils proposent bien plus qu’un safari, ils invitent à une communion avec la brousse sud-africaine, de la rencontre avec Brian et Christian, des guides intarissables sur la région à l’expérience du bushbraai, un barbecue dans le bush, ou du diner au Boma, un enclos communautaire où tous les invités profitent d’une expérience culinaire mémorable autour d’un feu de camp. Mais le point d’orgue du voyage, c’est bien entendu la rencontre avec plus de 50 espèces animales, dont les fameux Big Five (lion, léopard, éléphant, rhinocéros noir, buffle). A tout vous avouer, excepté le léopard, nous avons eu la chance de voir les Big 5 de près, parfois même de très près (merci les jumelles Swarovski Optik !), à l’instar de ce troupeau de 50 buffles croisé le jour de notre arrivée au lodge. En guise d’accueil, difficile de faire mieux! Cela étant, « pour avoir la certitude de voir les Big 5, il y a le zoo ! », souligne avec pertinence Didier Eeman, « il faut en effet se résoudre certains matins à ne pas les rencontrer tous, mais vous croiserez fort probablement des zèbres, ils viennent régulièrement se désaltérer devant l’observatoire qui jouxte l’entrée du lodge, des impalas, l’animal le plus commun ici, des phacochères, des gnous, des oryx, des singes, des oiseaux, il y en a plus de 300 espèces dans le parc, et une flore exceptionnelle. »
Quand, le dernier jour de notre séjour, nous demandons à Didier si la Belgique ne lui manque pas trop, sa réponse ne se fait pas attendre : « je rentre volontiers au pays pour voir mon épouse et mon papa, mais j’ai vite le mal de l’Afrique du Sud. Le climat, la lumière, la gentillesse et la résilience des gens qui ne se plaignent jamais, trouvent toujours une solution à leurs problèmes, me manquent vite. C’est riche et intense en découvertes, l’Afrique du Sud. »
Une région encore préservée du tourisme
Le Laluka Safari Lodge est situé dans le Welgevonden, dans le district du Waterberg (réserve biosphère de l’UNESCO), en province de Limpopo (zone préservée du paludisme), au nord-ouest de l’Afrique du Sud. Il s’agit d’une réserve privée de taille moyenne de 36 000 ha. A titre de comparaison, le parc Kruger, au nord-est, c’est 2/3 de la superficie de la Belgique ! Et, contrairement au Kruger, le tourisme au Welgevonden est encore peu développé – profitez-en !
Your Nature, « Habiter la nature sans lui nuire »
Your Nature,
« Habiter la nature sans lui nuire »
MOTS : NICOLAS DE BRUYN
PHOTOS : YOUR NATURE
A l’appel de la forêt, on dit oui ! Direction Your Nature, le plus grand éco-resort d’Europe qui vient d’ouvrir ses portes en Belgique, à Antoing, sur un domaine princier. Ce projet pilote, porté par le Prince Edouard de Ligne-La Trémoille, a vu le jour dans une des dernières grandes forêts privées de la région. Nous vous y emmenons.
Et si le dernier territoire à explorer n’était pas à l’autre bout du monde ? Et si l’évasion était aux portes de nos villes ? À l’orée du Bois de Péronnes dans le Hainaut, nous découvrons Your Nature, un luxueux éco-resort qui propose diverses façons de s’approprier la nature tout en profitant du confort et des loisirs. Forcément, ça nous parle !
L’idée de Your Nature est née au Grand Large, la base nautique qui borde les 280 hectares de lacs et forêts du Bois de Péronnes. C’est ici que le Prince Édouard de Ligne a eu la première intuition de ce qui est aujourd’hui le plus grand éco-resort d’Europe. Face à cette immense étendue d’arbres qui appartient à sa famille depuis des générations, le prince imagine un smart-village. Sa définition ? « Un mix entre un centre de vacances type Club Med et un grand resort américain, le tout dans un cadre apaisant au cœur de la nature ».
Patience …
Citadin, père de famille, le Prince Edouard aime retrouver, lorsqu’il vient au château d’Antoing, le souffle d’une nature préservée. Le domaine de chasse, encore exploité pour son bois et ses sablières, est un trésor à partager.
À la tête de plusieurs sociétés immobilières et centres de loisirs en Europe et au Canada, le Prince est aussi un homme d’affaires qui connaît les écueils du tourisme de masse. Il lui faudra 15 années de développement et un investissement propre de plus de 100 millions d’euros, pour faire naître ce smart-village inédit. Ce lieu respectueux de l’environnement, parfaitement intégré à un espace naturel protégé. Ce lieu qui exclut les énergies fossiles et les voitures. Ce lieu qui valorise les talents de son territoire et les ressources de son terroir.
Réinventer le glamping
Plusieurs cabinets d’architecture sont intervenus pour proposer six façons d’habiter le milieu. Parmi eux, la jeune équipe de l’Atelier MW a réinventé les termes du glamping avec le TreeLoft, un loft perché dans les arbres qui exauce nos rêves les plus fous de cabane.
L’expérience varie d’un habitat à l’autre, mais les standards de confort sont toujours au top. L’été sur la terrasse, l’hiver au coin du feu de bois. La déco puise dans un camaïeu de couleurs et de matériaux naturels propices à notre détente.
Nous avons choisi de loger dans un Lodge entre les fougères et feuillus au cœur de la forêt, une bulle de bois pour deux. Parfait pour les amoureux ! Et comme nous souhaitons rester seuls au monde dans notre chaleureux cocon, nous nous sommes rendus au préalable dans l’épicerie traiteur de Your Nature. Selon les désirs de chacun, l’éco-resort propose également d’autres types de logements de 2 à 6 personnes (chiens bienvenus dans The lodge et The Leaf) tous situés au cœur de la forêt, certains sur les berges du lac (The lake House), face au Grand Large (The Blue Lodge) ou encore perchés comme des cabanes dans les arbres (The TreeLoft). Quant à la cuisine, c’est comme chez soi ou dans un des trois restaurants pour savourer des produits de saison issus du réseau partenaires ou cultivés et récoltés sur les terres de Your Nature.
Voiture, non merci !
Nous nous déplaçons en vélo, voiturette de golf ou en bateau. Ou dans les airs pour les adeptes de montgolfière. Un vaste panel d’activités récréatives premium s’offre à nous ! Piscine chauffée intérieure avec bain à remous ou extérieure chauffée aux périodes propices, pêche à la ligne, canoë, kayak, pedal-board, cours collectifs de fitness et yoga, location de terrain de padel, trottinettes et de VTT, mini-golf, pétanque, tennis de table, espace Wellness proposant des massages et des ateliers culinaires dont un « cocktail » développé par la très renommée Distillerie de Biercée.
Your Nature n’est pas un dernier lieu insolite parmi d’autres. Il respecte parfaitement l’environnement par sa construction et son fonctionnement. Les zones d’intérêt biologique ont été répertoriées et les arbres préservés. Les bâtiments sont notamment bâtis sur pilotis pour être mieux isolés et permettre à la vie du sol de prospérer. Et 95% des entreprises impliquées sont locales ! La promesse de ce projet pilote ? Habiter la nature, sans lui nuire. Vivre la forêt, sans perdre de vue le confort. Cultiver l’autonomie énergétique et la mobilité douce. Défis relevés ? Plusieurs labels récompensent la haute qualité environnementale du projet Your Nature, soutenu à ce titre par la Communauté européenne.
Yalo Urban Boutique Hotel - Le hotspot gantois qui a tout bon
Yalo Urban Boutique Hotel
Le hotspot gantois qui a tout bon
Mots : Nicolas De Bruyn
Photos : Alexandre Van Battel
#connecttothegoodlife ! C’est la devise du Yalo, un boutique-hôtel tendance situé dans un quartier branché de Gand, la ville la plus smart de Belgique. Un concept accueillant et innovant dont on a apprécié l’ambiance urbaine, les chambres design, le bar central où officie Joeri D’Heuvaert, sacré Meilleur barman belge 2021, une cuisine éthique et authentique et, au 6e étage, le rooftop bar avec vue panoramique. Plus qu’un hôtel, un véritable lieu de vie.
Yalo ? Ne cherchez plus ! Ce boutique-hôtel urbain doit son nom à l’expression gantoise : « Ja Alloo ». A sa tête, nous retrouvons son propriétaire et fondateur Joris Van Duffel, CEO d’UrbanLink, société gantoise de développement de projets, et viticulteur à ses heures perdues du domaine « Nobel » situé à Lochristi, et Paul Suy, DG.
Une oasis rock and roll
Dissimulé derrière les façades tranquilles du « Brabantdam », le quartier branché par excellence de Gand, cet hôtel a tout pour nous plaire ! Un look chic et cosy grâce à la déco vintage sélectionnée par les propriétaires, avec la complicité de l’agence « King George», créatrice de la marque, du concept et de l’aménagement intérieur. L’atout qui fait la différence ? L’immense toit en verre qui coiffe l’ensemble du grand hall avec, à la clé, une profusion de lumière naturelle dans la journée et toute la beauté du ciel étoilé de Gand, la nuit venue.
Où bat le cœur du Yalo ?
Direction le somptueux bar central pour admirer Joeri D’Heuvaert, lauréat du « Diageo World Class Bartender of the Year 2021 », au sommet de son art, dans une ambiance très cosmopolite. Des cocktails, oui, mais aussi une très belle cave à vins où figurent entre autres les bons crus du domaine « Nobel » de Joris Van Duffel.
A table !
En solo, duo ou plus si affinités, des plats inventifs à partager avec des produits locaux et des classiques revisités. Sous la houlette du conseiller culinaire Sam D’Huyvetter, le Chef Jasper Maatman sublime les produits de saison, à travers une cuisine éthique et authentique qui a mis tous nos sens en émoi ! Nous vous recommandons le ceviche – Chili-Coconut – red onion-cilantro, la buratta-shakshuka-za’atar et les pulpo-black garlic – green herbs, en mode amoureux !
Ces détails qui font la différence
De la « Little One » à la « Suite Penthouse », chaque chambre est un mélange d’expériences, avec les bons détails et des accessoires accrocheurs. Nous avons particulièrement apprécié la radio vintage USB et ses vinyles.
Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée ! Celui du Yalo (également servi aux non-résidents de l’hôtel) en collaboration avec la boulangerie bio « De Trog » (et qui comptera bientôt un assortiment de douceurs by Joost Arijs) est sain et équilibré, et rencontre un franc succès. Nous nous sommes régalés !
Vue panoramique
Le rooftop bar panoramique installé au 6e étage du Yalo invite à déguster du food-sharing, des grillades et des cocktails, sur un fond de musique live, tout en admirant quelques perles du patrimoine gantois, l’Abbaye Saint-Pierre et le Vooruit, pour n’en citer que deux …