Souvenirs sucrés de leur enfance…
Souvenirs sucrés de leur enfance…
35 célébrités belges ont confié à Nicolas Gaspard le souvenir sucré de leur enfance. Pour les nostalgiques gourmands, le chef pâtissier Jean-Philippe Darcis les revisite tous en saveur. Résultat : « Souvenirs sucrés de leur enfance », un délicieux livre paru chez « Renaissance du livre ». On en a l’eau à la bouche !
Qu’on en commun Alec Mansion, Alice on the Roof, André Lamy, la regrettée Annie Cordy, Axelle Red, Benny B, Bouli Lanners, Charlie Dupont, Deborah François, François de Brigode, François Pirette, Fréderic François, Jacques Mercier, Jean-Luc Fonck, Jérôme de Warzée, Lara Fabian, le Grand Jojo, les frères Taloche, Lio, Loïc Nottet, Maureen Dor, Mustii, Olivier Minne, Patrick Ridremont, Philippe Geluck, Pierre Kroll, Plastic Bertrand, Richard Ruben, Salvatore Adamo, Sandra Kim, Sandrine Corman, Saule, Tania Garbarski, Typh Barrow, Véronique Gallo ? Ces 35 artistes et célébrités belges ont confié un souvenir sucré qui a marqué leur enfance à Nicolas Gaspard. Et lorsque le journaliste parle de son idée de rassembler ces souvenirs pour en faire un livre, à Jean-Philippe Darcis, le résultat nous plonge dans de savoureuses confidences.
« Si je n’ai pas un lacquemant une fois par an, la vie n’a aucun sens », déclare le caricaturiste Pierre Kroll. La foire d’octobre ayant malheureusement été annulée pour raisons sanitaires, on se consolera en tentant de reproduire cette spécialité liégeoise fabriquée traditionnellement par les forains.
Ça ira mieux demain ! On apprend qu’Annie Cordy, la plus optimiste et joyeuse artiste belge qui nous a quittés cette année adorait le baba au rhum. Pas spécialement pour le rhum précisait-elle avec rires !
Banana Split, c’est le dessert que sert l’abominable homme des neiges de Lio mais la mousse au chocolat est la valeur sûre de la brune qui ne compte pas pour des prunes ! « Ma maman faisait ce dessert quand nous recevions à la maison. Depuis, j’ai mangé dans des restaurants 3 étoiles et je n’ai jamais retrouvé une aussi bonne mousse » précise la chanteuse.
Acclamé comme chanteur et connu aussi pour son rôle dans la Trêve 1, Thomas Mustin alias Mustii, craque pour la reine de Saba, une sorte de moelleux au chocolat ultra simple à réaliser.
D’autres confidences nous donnent l’eau à la bouche, mais s’il y a bien un plaisir addictif, c’est celui de François Pirette, l’humoriste préféré des Belges : les lards au chocolat !
En vente en librairie et sur www En.livre-moi.be
Roy Lichtenstein, visions multiples
Roy Lichtenstein, visions multiples
Photos : Roy Lichtenstein - BAM
Le Musée des Beaux-Arts de Mons (BAM) accueille l’une des plus importantes figures de l’art du XXe siècle : Roy Lichtenstein, un des maîtres du Pop Art américain ! L’exposition intitulée « Visions Multiples » présente une centaine d’œuvres (estampes, sculptures, tapisseries, bannières…) parmi les plus emblématiques. On s’en réjouit !
Le confinement partiel du pays avait contraint le BAM a annulé l’exposition consacrée, cet automne, à l’une des plus importantes figures de l’art du XXe siècle : Roy Lichtenstein. Good news, suite à l’annonce par le Comité de Concertation de la réouverture des musées, nous aurons le plaisir d’admirer les œuvres d’un des maîtres du Pop Art américain jusqu’au 18 avril 2021 !
À travers une centaine d’œuvres (estampes, sculptures, tapisseries, bannières…) présentées en un parcours rétrospectif lié aux thématiques chères à l’artiste (objets, figures féminines, bande dessinée), le public est invité à découvrir une variété de techniques absolument surprenante.
Cette exposition exceptionnelle révèle, à travers un étroit dialogue entre les multiples recherches autour des procédés de reproduction mécaniques et les thématiques chères à Roy Lichtenstein, comment des éléments de cultures diverses se rejoignent dans son travail pour être traités avec la touche pop caractéristique de son langage personnel.
Véritable réflexion sur la société́ de consommation, le questionnement de Lichtenstein sur la reproductibilité́ mécanique des œuvres d’art, dont il a peut-être été l’interprète le plus sophistiqué, l’amène à s’inspirer de la publicité́ et de ses productions industrielles. Il s’intéresse ainsi à̀ ce qui serait normalement considéré́ comme les pires aspects de l’art commercial, créant par exemple des peintures à l’apparence froide et unifiée, allusion humoristique à la société́ de consommation et à la grande distribution.
Reconnaissable au premier coup d’œil, son art a attiré et influencé des générations de créateurs, de la peinture à la publicité en passant par la photographie, le design et la mode.
Clotilde Ancarani épate la galerie
Clotilde Ancarani épate la galerie
Mots : Marina Laurent
Photos : Mireille Roobaert
Tantôt sculptrice, tantôt peintre, Clotilde Ancarani est avant tout une artiste bruxelloise dont le talent ne cesse de se décliner, en ce compris sur de magnifiques pièces de mobilier. Si vous ne la connaissez pas encore, l’occasion vous est offerte de la découvrir lors de l’exposition qui lui est consacrée chez Arthus Gallery, Place du Châtelain, dès ce 1er octobre. En attendant, elle nous ouvre les portes de son splendide atelier, à un jet de pierre de l’ULB.
Belle, grande et distinguée, Clotilde nous accueille en cette matinée ensoleillée dans la cour qui borde l’entrée de la maison où elle travaille, entrepose et s’expose au regard des collectionneurs ou des professionnels qui déjà se passionnent pour elle. Au rez-de-chaussée de la maisonnée, des dizaines de sculptures patientent sous des peintures de grands formats de couleurs tantôt vives, tantôt sobres mais où toujours percole une touche de rouge. D’emblée, son allure fine tranche avec ses œuvres immenses. Le détail a son importance car c’est là que réside la clé pour comprendre l’essence de son travail, la contradiction ou l’opposition entre ses « sujets » – tous empreints de fragilité naturelle – et le traitement qu’elle leur impose en recourant à des matières lourdes, froides et âpres à travailler. A l’arrivée, une alchimie que l’on pourrait qualifier « d’oxymorienne » tant elle évoque la fragilité féminine du sujet perçue par nos yeux et la dureté et le poids masculins ressentie par nos mains. Symboliquement, ce n’est pourtant pas de l’homme et la femme dont il est question mais uniquement de cette dernière, celle avec un grand F, toutes ces femmes qui à la fois donnent la vie, construisent des carrières, des couples et des familles et qui, alors qu’elles paraissent plus fragiles que les hommes, se révèlent bien plus fortes qu’eux. Pas de revendication « féministe » encore moins conceptuelle derrière son travail, au contraire, Clotilde est une instinctive pour qui l’esthétique est capitale. Déambulant à présent entre les œuvres, elle déroule pour nous le fil de sa création, au départ des sculptures en forme de gouttes d’eau – inspirées par le ventre des femmes enceintes – avant de se lancer dans des « Robes » en bronze de toutes tailles et d’enchaîner ensuite sur des éventails. Plus tard, l’artiste ressentira le besoin de s’attaquer aussi à la peinture, une expression en 2D cette fois mais qui lui permettait de poursuivre plus loin son exploration de la couleur et de la lumière. Dans ses toiles, souvent de grand format, Clotilde Ancarani incorpore par petites touches des éléments naturels (sable, papier, bois, sciure…) et même des petits bouts d’elle-même, comme la dentelle de son propre voile de mariée ou celle de sa grand-mère.
Mais qui dit « femme » dit « vie » mais aussi « nature » et c’est ainsi que Clotilde Ancarani se lançait des années plus tard dans les motifs végétaux en s’accaparant tout d’abord une feuille de Ginkgo – l’arbre de vie- pierre angulaire d’un travail sculptural qui cette fois se déclinera en mode « fonctionnel », des tabourets, des tables mais aussi des luminaires et des chandeliers, qui s’enrichiront par la suite d’autres motifs tels les écorces, les branches, des papillons ou des oiseaux. Des œuvres utiles certes mais non moins sublimes et l’on reste coi devant les différents traitements qu’elle réserve au bronze, tantôt étincelant de mille feux, tantôt poli comme du vieux cuir de Russie, là aussi, Ancarani épate la galerie. Et si l’artiste milite pour un droit à vivre « au milieu du beau », pas question de se trahir pour autant, ses pièces sont créées en un nombre limité, 8 exemplaires maximum.
Après avoir été exposée au PAD ou au Design Miami Basel l’année dernière, Clotilde Ancarani exposera une cinquantaine d’œuvres à Bruxelles, l’occasion de découvrir ou redécouvrir cette artiste confirmée qui peint comme elle sculpte et sculpte comme elle peint.
www.ancarani.com
www.arthusgallery.com
Hangar envoie du lourd !
Hangar envoie du lourd !
Mots : Servane Calmant
Photo Cover : Simon Leloup
Piloté avec enthousiasme par trois jeunes entrepreneurs Bruxellois, Thibaut Ickx, Marvin Weymeersch et Cameron Heal, Hangar réussit son pari de fait bouger la Capitale en orchestrant des soirées techno blindées. La clé du succès ? Combiner un line-up de DJs internationaux, des sites indus et un lightshow époustouflant. De quoi épater même les moins férus de techno.

Thibaut Ickx, Marvin Weymeersch et Cameron Heal et ont entre 25 et 30 ans, comme leur public. Aucun d’entre eux n’est né à Detroit dans les années 80. Pourtant, la techno, ils en connaissent un rayon. Où s’est produit le bug temporel ? Parlons plutôt d’un déclic : une soirée festive à Barcelone, la ville qui accueille depuis 26 ans le festival de musique électronique Sonar… De retour d’Espagne, Thibaut Ickx transmet son envie de faire bouger Bruxelles à Marvin Weymeersch et Cameron Heal, les organisateurs des soirées Donuts.
Réunis dans un projet commun, les trois jeunes entrepreneurs vont peaufiner leur concept de soirées techno indoor et lancer leurs premières invitations en septembre 2018. 2000 raveurs se pressent à Key West, un ancien site industriel à Anderlecht. A ce premier coup d’envoi de Hangar, vont suivre six autres éditions dont la septième, en février 2020 qui a réuni 3800 fêtards et fait carton plein.
Hangar sait y faire et convainc en combinant un line-up international (Apparat, Agents of Time, …), des warehouses qui pimentent l’invitation, un foodmarket de qualité et une ambiance underground « avec un max de confort quand même », précise Thibaut Ickx. Et si le concept déplace les foules, c’est aussi parce que chaque rendez-vous est visuellement époustouflant, dopé par des projections laser maîtrisées de main de maître par la société belge Laser System Europe qui gère l’infrastructure technique des soirées. Pour fêter leur première année d’existence, Hangar a offert à son public, en première mondiale, un show cymatique (où le son crée la forme) qui en a scotché plus d’un/e. On confirme : Hangar envoie du lourd !
Se réinventer
La 8e édition de Hangar devait se tenir le 31 avril 2020 ! Aïe. Le confinement ! « Hors de question de rester les bras croisés, au moment où Hangar devenait une référence pour les noctambules … », explique Thibaut Ickx. Aucun rassemblement de masse n’étant autorisé jusqu’à nouvel ordre, le trio a décidé de se réinventer en proposant des livestreams caritatifs en collaboration avec Charles Kaisin (dans le cadre du projet #origamiforlife, au Kanal-Centre Pompidou, lire p.) et Denis Meyers, pour un live painting dans l’église du Gesù à Bruxelles. Livestream impressionnant encore, avec l’artiste Colyn au cœur de la Grand-Place de Bruxelles, afin de récolter des fonds pour les hôpitaux Iris …
En moins de deux ans, le trio gagnant a réussi à remettre la techno au goût du jour et à faire bouger Bruxelles. Et demain ? «On espère pouvoir programmer Maceo Plex ou Bicep, lors d’une prochaine soirée Hangar ! Et on va commencer à travailler d’arrache-pied à exporter le concept Hangar à l’étranger. », conclut Thibaut Ickx. To be continued …
Dans l’œil de Christian Laurent
Dans l’œil de Christian Laurent
Mots : Ariane Dufourny
Photos : Christian Laurent
La vision de Christian Laurent est empreinte d’une sensibilité exacerbée qui lui permet de capter un moment de grâce et de le transmettre à celui qui regarde ses photos. Portrait d’un homme passionné par les animaux pour lequel l’émotion passe avant tout et flash sur ses clichés, forcément subjectifs, qui ont fait vibrer la rédaction.

Votre parcours artistique et photographique…
Lorsque j’étais étudiant, j’ai acheté un appareil photo et bizarrement j’ai commencé à photographier des animaux. Plus tard, je me suis consacré au dessin et à la peinture animalière. En 2011, j’ai été sollicité pour participer au « Festival International Nature Namur » où j’ai présenté une dizaine de peintures de félins aux côtés de photographes animaliers belges et internationaux. L’angoisse passée de montrer mon travail, j’ai pris goût aux expos. Dès lors, côtoyant de nombreux photographes professionnels, je me suis dit « pourquoi pas moi ». Je suis donc parti au Kenya, puis en 2014, au Zimbabwe qui fut le point de départ des expos photos et de mon livre « Wild Emotions ».
Le succès au rendez-vous…
J’ai réalisé jusqu’ici de nombreuses expositions non seulement en Belgique mais aussi à l’international, notamment New York, Paris, Genève et mon livre a déjà été vendu à plus de 450 exemplaires dans de nombreux pays. Je me consacre à la photo « artistique » mais je ne me cantonne pas à l’art animalier en ouvrant mes portes à la photo de paysages, à l’art plus abstrait et récemment à des photos d’animaux retravaillées en couleurs sur logiciel ; une manière de mêler la photo à la peinture.
La particularité de vos photos…
Je fais de la photo sur l’émotion ! Je ne suis ni naturaliste ni scientifique et je ne cherche pas l’exploit technique. Lorsque je photographie, je reçois quelque chose que j’essaie de transmettre par mes images à la personne qui n’était pas sur le terrain.
Portraits rapprochés…
Je tente de capter le regard des animaux parce que comme chez les humains c’est par là que passent les émotions ; raison pour laquelle j’aime les portraits rapprochés. Photographier une girafe les yeux dans les yeux, c’est plus compliqué (rire). De fait, je recherche alors une ambiance, un mouvement.
Vos lieux de prédilection…
Le Kenya, le Zimbabwe, le Sénégal, l’Afrique du Sud, la Camargue, le Spitzberg en Arctique, la Belgique également mais j’aimerais parcourir le monde pour photographier différentes espèces notamment celles en voie d’extinction. Mon objectif est de prendre mon pied dans la nature et d’aller à la rencontre des animaux. La découverte, c’est magique !
Capter le bon moment…
Des instantanés, des scènes qui ne durent qu’un instant comme un jeune lion qui m’a regardé fixement durant dix secondes avant de refermer ses yeux et de se rendormir. Je dois être prêt au bon moment et anticiper ! Parfois, j’attends camouflé pour rien comme en Slovénie où, durant huit heures, je suis resté dans une cabane sans faire un bruit en espérant voir un ours que je n’ai vu que le deuxième jour. Et là, l’adrénaline de l’instant m’a fait oublier l’attente car c’était magique ! C’est cette émotion que j’essaye de capter, chaque photo retrace une histoire !
Vos workshops pour photographes amateurs…
En août 2019, j’ai organisé un voyage sur un voilier au Spitzberg pour leur apprendre à photographier des ours, des baleines, des renards polaires, des oiseaux. Cette année, nous devions partir au Groenland mais le workshop fut annulé en raison du Covid. Pour le prochain, j’hésite encore sur la destination.
Un message à faire passer…
J’aime partager le beau, le rêve et ces moments d’émotions à travers mes expositions mais je voudrais aussi utiliser mes photos pour témoigner de ce que j’observe au niveau climatique et de la disparation de la biodiversité.
Exposition : Sablon d’Art
Du jeudi au dimanche de 11h à 19h jusqu’au 30 juillet 2020
Place du Grand Sablon, 2 – 1000 Bruxelles

Thomas Gunzig, tell me…
Thomas Gunzig, écrivain, scénariste et chroniqueur sur La Première (RTBF), a horreur du confinement et nous le fait savoir ! Dans l’attente de son prochain film coécrit avec Adeline Dieudonné, on se délecte de son « Café serré » et on re-lit son dernier roman « Feel Good ». Un pur régal !
MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTO COVER : PIERRE-YVES JORTAY
Votre source d’inspiration est… le réel.
Votre force est… l’angoisse.
Votre défaut majeur est… l’angoisse.
Votre péché mignon est… le vin blanc.
Jamais sans mon… tire-bouchon.
Votre définition de la perfection est… l’enfer.
Le bonheur serait… écrire le mot « fin ».
Be Confined
La vie en confinement, c’est… horrible.
Ce qui vous manque le plus est… l’innocence.
Vous avez profité du confinement pour… rien !
Votre plat le plus réconfortant en cette période de crise est… des tartines au fromage de Hollande (avec un peu de beurre).
Le livre à lire absolument est… Le Comte de Monte-Cristo.
La chanson qui fait du bien est… Highway to Hell de AC/DC.
La première chose que vous ferez quand le confinement sera totalement levé sera…un resto !
La première personne que vous embrasserez à la fin du lockdown sera… la première personne que je croiserai dans la rue.
Lous and the Yakuza, la scène, loin des problèmes…
« Si je pouvais je vivrais seule/ Loin des problèmes et des dilemmes/na na na na na/si je pouvais je vivrais seule /Loin de mes chaines et des gens que j’aime/na na na »… Lous dégaine plus vite que son ombre des chansons dark entêtantes influencées par le hip-hop, la soul, les rythmiques trap et les saveurs africaines. « Dilemme » (qui a dépassé le million de vues sur Youtube), « Tout est gore » et « 4h du matin », impossible de passer à côté de la nouvelle tornade belge !
MOTS : SERVANE CALMANT
PHOTOS : LAURA-MARIE CIEPLIK
Quand Lous est triste, elle chante…
Marie-Pierra Kakoma n’est pas encore Lous (« and the Yakuza » sonne japonais, mais la môme est belge d’origine congolaise) quand elle découvre l’Afrique, la pauvreté, le génocide au Rwanda. A 15 ans, elle implore ses parents de quitter l’Europe pour la Belgique, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’y trouve pas la vie en rose qu’elle espérait. Certains vont à confesse pour se réconcilier avec eux-mêmes, Marie-Pierra préfère chanter pour parler de ses tourments : la rue pendant de longs mois (après un clash avec ses parents), des agressions, une maladie qui la ronge, des angoisses existentielles. « La vie est une chienne qu’il faut tenir en laisse / La vie me hante, tout ce qui m’entoure m’a rendu méchante / Si je rate je recommence, quand je suis triste je chante ».
Et quand Lous chante, c’est vers la lumière…
A 23 ans, la Bruxelloise est une vraie winner. C’est cette détermination qui va séduire son producteur, dès la première écoute de la maquette. Depuis, la vie de Lous, sur terre, ressemble davantage à un conte de fées… « Dilemme », sorti en éclaireur, fait chavirer les ondes, caracole au sommet, et donne le la à un premier album, « Gore ». Des années de travail acharné converties en un disque qui ne fait pas dans la demi-mesure : chansons françaises, R&B, hip-hop, saveurs trap, blessures au cœur et folie douce. Sans taire des clips à l’esthétisme bluffant où la belle, qui adore les bizarreries, déchire l’écran avec classe. On ne s’en lasse pas. Na na na na.
Elle l’affirme franco : « Je veux être l’exemple d’une femme noire qui a réussi toute seule, envers et contre tout ».
LOUS AND THE YAKUZA
Album : Gore.
Zoé Wittock, la réalité des autres
Des années à voyager auprès de son père diplomate n’ont pas éteint la flamme belge qui crépite en Zoé Wittock. Avec son premier long-métrage, Jumbo, la jeune réalisatrice met un pied dans le cinéma à l’onirisme décalé. Rencontre avec une femme dont la fragilité nourrit la puissance de sa poésie.
MOTS : VANESSA SCHMITZ-GRUCKER
PHOTOS : DR
Vous êtes née en Belgique mais avez grandi aux quatre coins du monde. Comment le cinéma a-t-il fait irruption dans cette vie ?
Je suis fille d’un diplomate belge, j’ai donc beaucoup voyagé et j’étais, je crois, en Australie quand je me suis dit que j’irais bien vers le cinéma. C’est probablement une combinaison de plusieurs choses qui m’y ont poussée : j’avais un père très cinéphile, d’une part, et, d’autre part, j’étais très repliée sur moi-même à cause du harcèlement scolaire. J’ai donc eu besoin de m’exprimer à travers un art. Raconter avec des images, c’était un second souffle.
Vous avez écrit et réalisé votre premier long-métrage. C’était important pour vous de ne pas mettre en scène une autre histoire que celle que vous auriez écrite ?
C’est peut-être lié à tous ces voyages, toutes ces rencontres mais c’est vrai que j’ai eu envie de raconter des histoires bien que, au début, je n’avais pas confiance en mes capacités d’écriture. C’est dans les différentes écoles de cinéma que j’ai appris le métier de scénariste et ses outils. Plus je suis devenue à l’aise avec l’écriture, plus c’était évident que je n’allais pas seulement réaliser des histoires mais aussi les écrire.
L’histoire de Jeanne et Jumbo est inspirée de l’histoire d’Erika Eiffel, éprise de la tour Eiffel. Mais d’autres histoires d’amour viennent se greffer à cette relation. C’est la notion d’amour et d’attachement que vous souhaitiez questionner ?
Je voulais ouvrir un dialogue et une porte de tolérance envers ces personnes qui font des choses qui semblent bizarres ou pas acceptables. J’ai rencontré Erika et, j’ai souri bien sûr à son histoire, mais en même temps elle était étonnamment normale. Tous les clichés tombaient alors et grâce au pouvoir de la fiction, j’ai pu créer de l’empathie pour les autres, pour ceux qui sont dans une recherche d’identité et d’un moyen de s’affirmer dans notre société.
Jumbo, c’est une machine, mais c’est aussi l’un des personnages phares de ce film auquel il donne son titre…
Oui, je voulais en faire un personnage à part entière. On a fait un casting comme pour un véritable acteur, on a travaillé avec lui pour lui trouver une corporalité, un mouvement, un langage. Pour la figure principale, Jeanne, Jumbo est une personne : ils communiquent, elle lui parle, il y a un échange d’énergie, d’émotions, il fallait que ça transpire à l’écran.
Il y a une touche évidente, empreinte de poésie et d’onirisme, qui vous rattache à l’esthétique surréaliste. L’histoire belge vous aurait-elle suivie dans vos voyages ?
Mon film de fin d’études s’appelait justement Ceci n’est pas un parapluie. C’est une référence directe. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que le surréalisme et la culture belge plus globalement étaient quand même présents en moi. Mes parents qui sont des amateurs d’art m’ont forcément transmis leur amour pour le surréalisme.
Quand vous revenez en Belgique, quels sont les lieux auxquels vous êtes attachée ?
J’adore les Ardennes. C’est de là que vient mon grand-père, j’y retourne tout le temps. J’aime bien aller y écrire. J’habite à Érezée dans la région de Marche-en-Famenne, j’adore cet endroit et j’y vais souvent.
Astrid Whettnall, UNE DÉFINITION DE L’ÉLÉGANCE
Astrid Whettnall a tourné sous la direction de Vincent Lannoo, Costa Gavras, Sylvie Testud, Claude Lelouch, Jalil Lespert, Xavier Giannoli, Rachid Bouchareb… Une impressionnante carte de visite dont elle ne s’enorgueillit jamais, mais qui aujourd’hui lui vaut un grand rôle dans la série Baron Noir sur Canal + et à venir dans Into the night, la première série originale belge produite par Netflix. Rencontre avec une actrice terriblement enthousiasmante.
MOTS : FRÉDÉRIQUE MORIN
PHOTOS : FRANÇOIS BERTHIER
C’est un soir, en accompagnant une amie pour une dernière au Conservatoire de Levallois-Perret, qu’Astrid Whettnall allait voir le cours de sa vie changer. Sa rencontre avec le théâtre autant qu’avec elle-même, elle le doit au metteur en scène Max Naldini qui la fait monter sur les planches. La suite, c’est une succession de hasards heureux qui du théâtre la fera passer au cinéma.
Votre premier rôle au cinéma ?
Une scène dans Bunker Paradise de Stefan Liberski, qui a été coupée au montage ! Je devais jouer une horrible directrice de casting. J’étais pétrifiée, tétanisée par le trac alors que je n’avais que 3 phrases à dire ! Venant du théâtre, de ce travail de groupe, de troupe, tout à coup je me suis sentie assez seule face à cette caméra.
Et puis je connaissais Stefan… je crois que je ne voulais pas le décevoir, quand pour moi ce travail avec la caméra m’était inconnu.
On vous retrouve dans la 3e saison de la série Baron noir, cette série de Canal + qui rencontre un franc succès. Qu’est-ce que cette aventure au long cours vous a appris ?
Avant Baron noir, j’étais un peu désabusée, paresseuse. Je votais avec mes convictions humanistes, sans réelle conscience politique, et parce que dans un pays où le droit de vote existe, il est important d’exercer ce droit. Avec Baron noir – et en n’étant toujours pas une spé- cialiste, loin de là – j’ai réalisé à quel point le bulletin de vote d’un individu est un réel pouvoir. Et si de ce point de vue là les gens sont de plus en plus désabusés, moi, j’y crois plus que jamais. Je pense qu’ensemble on peut tout faire, bien qu’aujourd’hui, il est très difficile d’être ensemble…
Plus largement qu’est-ce que vous apporte votre métier de comédienne ?
À travers les personnages que l’on interprète, on a l’occasion de découvrir des tonnes de choses sur la nature humaine. En analysant au plus près, tout le temps un personnage, en ramenant tout à lui, on est presque plus dans la vie que dans notre propre vie.
Quand on a tellement assimilé comment le personnage pensait, réagissait et vivait les choses, il arrive que sur le plateau, pendant une scène, entouré des autres comédiens, quelque chose sorte de nous, tel un flash qui, pour une fraction de seconde, est la vie et plus le cinéma… c’est ce moment de grâce, si rare, que l’on recherche et que quelquefois j’ai vécu.
Le tapis rouge, les récompenses… que représentent-ils pour vous ?
Le tapis rouge (comme les interviews !), les récompenses, c’est une manière de défendre le film, et je défendrai toujours les films dans lesquels j’ai travaillé. Quand j’ai reçu le Magritte de la Meilleure actrice pour La Route d’Istanbul de Rachid Bouchareb, je n’ai pas vraiment compris ce qui se passait, tant je ne m’y attendais pas. D’ailleurs quelqu’un a dû me pousser dans le dos pour que je me lève enfin de mon fauteuil pour aller le chercher.
Pour être honnête, ça fait plaisir, ça m’a touché… mais tout de suite j’ai pensé à le donner à Rachid qui m’avait choisi pour ce rôle alors qu’il aurait pu trouver quelqu’un de bien plus connu que moi. Le certificat des Magritte est d’ailleurs chez Rachid… c’est mon merci !
Une récompense, c’est joyeux, c’est un bon moment, mais le lendemain on recommence à travailler !
Quoi de neuf chez les AUTEURS BELGES ?
Serions-nous chauvins ? Fierté assumée, on s’est promené dans les allées de Filigranes en quête des nouveaux romans de nos compatriotes. Une sélection Be Perfect, forcément subjective mais pleinement assumée de A à S.Une littérature qui parfois, a notre chère Belgique en toile de fond, des auteurs « stars » à l’image de Barbara Abel qui sort son 13e roman, d’autres à découvrir !
MOTS : ARIANE DUFOURNY
La reine du thriller, Barbara Abel vit à Bruxelles où elle se consacre à l’écriture. L’auteur au regard intense a remporté le Prix Cognac en 2002 pour son premier roman L’Instinct maternel. Depuis, elle nous captive : Un bel âge pour mourir a été adapté à la télévision, avec Émilie Dequenne dans le rôle principal, Duelle, La Mort en écho, Illustre Inconnu, Le Bonheur sur ordonnance, La Brûlure du chocolat, Derrière la haine, Après la fin, l’Innocence des bourreaux. Plume d’Or 2017 du thriller francophone pour Je ne sais pas, elle enchaîne avec un Je T’aime où rien n’est plus proche de l’amour que la haine. Et les vivants autour est son treizième roman.
Clap sur les projecteurs ! Son roman Derrière la haine, adapté librement sur grand écran (le roman est contemporain, le film se passe dans les années ’60) par le réalisateur belge Olivier Masset-Depasse. Duelles (avec un s) a été récompensé cette année du Magritte du Meilleur film et de neuf Magritte au total.

ET LES VIVANTS AUTOUR
Barbara Abel • Belfond
Voilà quatre ans que l’ombre de Jeanne plane sur eux. Comme s’ils n’avaient plus le droit de vivre pour de vrai tant qu’elle était morte pour de faux. Cela fait quatre ans que la vie de la famille Mercier est en suspens. Quatre ans que l’existence de chacun ne tourne plus qu’autour du corps de Jeanne, vingt-neuf ans. Un corps allongé sur un lit d’hôpital, qui ne donne aucun signe de vie, mais qui est néanmoins bien vivant. Les médecins appellent cela un coma, un état d’éveil non répondant et préconisent, depuis plusieurs mois déjà, l’arrêt des soins. C’est pourquoi, lorsque le professeur Goossens convoque les parents et l’époux de Jeanne pour un entretien, tous redoutent ce qu’ils vont entendre. Ils sont pourtant bien loin d’imaginer ce qui les attend. L’impensable est arrivé. Le dilemme auquel ils sont confrontés est totalement insensé et la famille de Jeanne, en apparence si soudée, commence à se déchirer autour du corps de la jeune femme…
« Toujours le même bonheur de découvrir un roman de Barbara Abel qui, fidèle à son savoir-faire, vous tiendra en haleine et manipulera vos méninges jusqu’à la dernière page. » Marc Filipson

LE RÊVE DE HARRY
Alain Berenboom • Genèse
Michaël, à la veille de ses 50 ans, a raté sa vie professionnelle. Il a exercé tous les métiers sans succès. Même son bureau d’agent immobilier est menacé de fermeture. Pourtant Michaël n’a eu de cesse de suivre l’exemple de son oncle Harry dont la famille a toujours vanté le talent de businessman. Un jour, une de ses clientes, Madame Timmerman, richissime veuve, lui demande de mettre en vente une salle de cinéma qui a connu des jours meilleurs, le Cristal Palace. Or, toujours selon la légende familiale, oncle Harry, grâce à son bagout et à son don des langues, s’était fait engagé avant-guerre par les célèbres studios UFA à Berlin. Après-guerre, Il avait aussi exploité des salles de cinéma à Bruxelles. Un signe prémonitoire ? La chance de Michaël allait-elle tourner ? Arriverait-il enfin à se montrer digne d’oncle Harry ?

LE CAHIER ORANGE
Bernard Caprasse • Weyrich
New York, 24 janvier 1990. Anton, avocat réputé, contemple les cercueils de ses parents, posés à même le sol, indifférent à la foule qui se presse dans la cathédrale Saint-Patrick. Renval en Ardenne, 9 septembre 1944. Des maquisards attaquent deux chars allemands. Entre les deux événements : un cahier orange dont la lecture va bouleverser la vie d’Anton et l’entraîner vers sa part d’ombre. Olga, sais-tu qui tu aimes ?

TOUTE LA VIOLENCE DES HOMMES
Paul Colize • Hervé Chopin
Qui est Nikola Stankovic ? Un graffeur de génie, assurant des performances insensées, la nuit, sur les lieux les plus improbables de la capitale belge, pour la seule gloire de l’adrénaline ? Un peintre virtuose qui sème des messages profonds et cryptés dans ses fresques ultra-violentes ? Un meurtrier ? Un fou ? Nikola est la dernière personne à avoir vu vivante une jeune femme criblée de coups de couteau dans son appartement. La police retrouve des croquis de la scène de crime dans son atelier. Arrêté, interrogé, incarcéré puis confié à une expertise psychiatrique, Niko nie en bloc et ne sort de son mutisme que pour répéter une seule phrase : C’est pas moi.
Entre Bruxelles et Vukovar, Paul Colize recompose l’Histoire. Au-delà de l’enquête, c’est dans les replis les plus noirs de la mémoire, à travers les dédales de la psychologie et la subtilité des relations humaines qu’il construit son intrigue.
« Au-delà du thriller, une pépite. Que 2020 soit l’année Paul Colize ! » Marc Filipson

A VENDRE OU À LOUER
Valentine de le Court • Mols
Qui n’a pas rêvé de posséder les clefs des plus beaux appartements de Paris pour y vivre sans attaches ? Jean-Baptiste, agent immobilier, y retrouve ses conquêtes d’un soir et jouit de cette vie nomade et sans accrocs jusqu’au jour où le destin surgit dans l’une de ses garçonnières, sous les traits d’une inconnue agonisante, qu’il sauve in extremis et qui s’évapore aussitôt. Le monde de Jean-Baptiste déraille alors inexorablement et il se retrouve bientôt pris au piège entre chantages, enlèvements et le charme vénéneux d’une journaliste ambitieuse. Au coeur d’une conspiration diabolique, il est contraint de retrouver l’inconnue à tout prix pour sauver sa vie, et peut-être celle de beaucoup d’autres.
« C’est le best-seller en puissance. Les Bussi, Musso, Levy et même Dicker peuvent craindre de voir arriver un nouveau challenger dans le Top 10. » Marc Filipson

JUDAS CÔTÉ JARDIN
Juan d’Oultremont • Onlit
« Pour faire simple, Judas côté jardin est le récit d’une méprise : entre 2 et 12 ans, Judas a cru que son père et Dieu ne faisaient qu’un. Pas un dieu au hasard. Non. Dieu. Le Seul. L’Unique. Celui du plafond de la chapelle Sixtine et des chansons du Golden Gate Quartet. »

LA DERNIÈRE MAILLE
Patricia Hespel • Genèse
Rescapé d’une violente agression, Néo, 25 ans, sort du coma après un épisode de mort cérébrale. Où trouver l’envie de continuer dans un corps qu’il ne reconnaît pas, sans passé ni souvenirs, sans proches pour se soucier de lui ? Le jeune homme se laisserait volontiers couler, mais le docteur Catherine Milan ne l’entend pas ainsi. Touché par l’affection de cette femme qui le porte à bout de bras, Néo entreprend de se reconstruire à ses côtés et découvre que Catherine a ses absents elle aussi : un mari et un fils, sortis de sa vie quelques années plus tôt dans des circonstances troubles. En même temps que son attachement à Catherine se renforce, l’intérêt de Néo pour ce drame familial non résolu tourne à l’obsession.
« Surprenant ! » Marc Filipson

MOURIR LA NUIT
Anne-Cécile Huwart • Onlit
Un matin de février, deux corps mutilés sont découverts à Bruxelles : celui d’un SDF dans un parking, puis celui d’un nanti dans son appartement. La commissaire Natacha Barthel arrive sur les lieux. À ses côtés, une journaliste autorisée à couvrir les deux enquêtes. Ça sonne comme un polar. Sauf que tout est vrai ! Anne-Cécile Huwart livre le récit de cinq années de reportage sur les pas de la Crim’.

BRASIERS
Marie-Pierre Jadin • Ker éditons
Dans une vieille ferme ardennaise, le corps d’un homme est retrouvé emmuré. Fraîchement débarqué de Bruxelles, un jeune inspecteur est chargé de l’enquête. Avec l’aide de la propriétaire de la maison, il assemble les pièces d’un puzzle qui les mènera de Bastogne à Berlin, des heures sombres de la Bataille des Ardennes aux ombres du Rideau de fer.
Un premier roman consacré à l’importance de la protection de la vie privée pour nos démocraties. Lauréat du prix Fintro Écritures Noires 2019.
« Une enquête passionnante qui nous plonge au cœur sombre de l’Ardenne. Entre La Trêve et Le Retour à la terre… » Anthony Rey (Producteur de La Trêve)

LA DISPARUE DE L’ÎLE MONSIN
Armel Job • Robert Laffont
Hiver 2011. Deux petites filles se noient dans la Meuse. La plus jeune est tombée à l’eau et sa sœur, qui pourtant ne savait pas nager, a tenté de la sauver. Quelques jours plus tard, un pompier de Liège perd la vie en cherchant les corps. Liège, le 25 janvier 2012, 11 heures du soir. En pleine tempête de neige, Jordan Nowak, loueur de pianos, aborde le pont-barrage de l’île Monsin. Dans ses phares, soudain, une silhouette penchée sur le parapet. Jordan découvre une jeune femme hagarde qu’il emmène à son hôtel. Là, Éva lui confie qu’elle allait se jeter à l’eau. Le lendemain matin, elle s’est volatilisée. Que s’est-il passé ? Quel est le lien entre le fait divers terrible de l’hiver 2011 et cette disparition mystérieuse ? Chargé de l’enquête, le jeune inspecteur Lipsky y voit l’occasion rêvée de faire avancer sa carrière. Mais sa précipitation et son inexpérience vont entraîner toutes les personnes impliquées dans un tourbillon dévastateur révélant, comme toujours chez Armel Job, la vérité de l’âme derrière ce que chacun croit être et donne à voir.
Impossible de lâcher ce thriller psychologique haletant qui nous emmène jusqu’à une question essentielle : qu’est-ce qui donne du sens à une vie ?

L’HOMME QUI DÉPEUPLAIT LES COLLINES
Alain Lallemand • Lattes
Immersion dans l’Afrique des Grands Lacs entre secrets d’État et trafic d’adoption. Ce jour-là, au siège de Mediapart, dans une impasse du XIIe arrondissement de Paris, c’est l’effervescence : soixante millions de documents confidentiels viennent de fuiter. Un leak à l’échelle mondiale. Pour l’essentiel, des données bancaires, dans toutes les langues, mettent au jour la corruption de l’Afrique. Anciennes nations coloniales, la Belgique et la France sont directement concernées. Une seule obsession pour l’équipe : vérifier les infos, puis publier. Au même moment, dans le maquis de Kipupu, à l’est de la République démocratique du Congo, un gamin laisse derrière lui la mine de Kadumwa et court, le cœur battant, vers un camp de combattants rebelles. Dans sa poche, un diamant. Une autre bombe à retardement.
« Bravo et merci à Alain Lallemand qui en plus de nous dévoiler les arcanes du grand journalisme – via Mediapart – et le quotidien des journalistes au journal Le Soir, nous entraîne dans un roman captivant, à la fois suspense, politique, espionnage, enrichissant et émouvant. » Marc Filipson

C’EST POUR TON BIEN
Patrick Delperdange • Les Arènes
Non, l’homme qu’elle a épousé n’est pas celui qui l’a frappée ! Ça ne se reproduira plus jamais, c’était juste un moment de folie. Et puis cela recommence. Camille ne reconnaît plus celui avec qui elle vit. Certains secrets restés trop longtemps enfouis sont plus dangereux qu’un poison mortel. Camille va l’apprendre à ses dépens.
Ce thriller domestique plonge le lecteur dans un monde trouble, où il est impossible de démêler le vrai du faux, jusqu’à la résolution finale.
Auteur reconnu de romans noirs, Patrick Delperdange se réinvente en virtuose avec ce livre intimiste et dérangeant qui emporte le lecteur.

LA CARTE DES REGRETS
Nathalie Skowronek • Grasset
Suicide, assassinat, mort accidentelle ? Les circonstances de la mort de Véronique Verbruggen sur un sentier des Cévennes n’auraient pas valu plus de quelques lignes dans la presse si la victime n’avait pas été une éditrice reconnue. Deux hommes s’interrogent et partagent un même chagrin : Daniel Meyer, son mari, ophtalmologue, et Titus Séguier, son amant, cinéaste qui jusqu’au bout aura attendu qu’elle vienne partager sa vie.
« Une histoire d’amour pas comme les autres oú Nathalie Skowronek se dévoile certainement plus qu’on ne le pense. Un roman que je vous invite fortement à lire. » Marc Filipson
FILIGRANES
Lundi au vendredi de 9h00 à 20h00. Samedi de 10h00 à 19h30.
Dimanche et jours fériés de 10h00 à 19h00. Ouvert le 25 décembre et le 1er janvier 2019.Avenue des Arts, 39-42 – 1040 Bruxelles T. : 02/511 90 15