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Souvenirs sucrés de leur enfance…

35 célébrités belges ont confié à Nicolas Gaspard le souvenir sucré de leur enfance. Pour les nostalgiques gourmands, le chef pâtissier Jean-Philippe Darcis les revisite tous en saveur. Résultat : « Souvenirs sucrés de leur enfance », un délicieux livre paru chez « Renaissance du livre ». On en a l’eau à la bouche !


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Roy Lichtenstein, visions multiples

Le Musée des Beaux-Arts de Mons (BAM) accueille l’une des plus importantes figures de l’art du XXe siècle : Roy Lichtenstein, un des maîtres du Pop Art américain !  L’exposition intitulée « Visions Multiples » présente une centaine d’œuvres (estampes, sculptures, tapisseries, bannières…) parmi les plus emblématiques. On s’en réjouit !


Clotilde-Ancarani

Clotilde Ancarani épate la galerie

Tantôt sculptrice, tantôt peintre, Clotilde Ancarani est avant tout une artiste bruxelloise dont le talent ne cesse de se décliner, en ce compris sur de magnifiques pièces de mobilier. Si vous ne la connaissez pas encore, l’occasion vous est offerte de la découvrir lors de l’exposition qui lui est consacrée chez Arthus Gallery, Place du Châtelain, dès ce 1er octobre. En attendant, elle nous ouvre les portes de son splendide atelier, à un jet de pierre de l’ULB.


Hangar

Hangar envoie du lourd !

Piloté avec enthousiasme par trois jeunes entrepreneurs Bruxellois, Thibaut Ickx, Marvin Weymeersch et Cameron Heal, Hangar réussit son pari de fait bouger la Capitale en orchestrant des soirées techno blindées. La clé du succès ? Combiner un line-up de DJs internationaux, des sites indus et un lightshow époustouflant. De quoi épater même les moins férus de techno.

Thibaut Ickx, Marvin Weymeersch et Cameron Heal et ont entre 25 et 30 ans, comme leur public. Aucun d’entre eux n’est né à Detroit dans les années 80. Pourtant, la techno, ils en connaissent un rayon. Où s’est produit le bug temporel ? Parlons plutôt d’un déclic : une soirée festive à Barcelone, la ville qui accueille depuis 26 ans le festival de musique électronique Sonar… De retour d’Espagne, Thibaut Ickx  transmet son envie de faire bouger Bruxelles à Marvin Weymeersch et Cameron Heal, les organisateurs des soirées Donuts.

Réunis dans un projet commun, les trois jeunes entrepreneurs vont peaufiner leur concept de soirées techno indoor et lancer leurs premières invitations en septembre 2018. 2000 raveurs se pressent à Key West, un ancien site industriel à Anderlecht. A ce premier coup d’envoi de Hangar, vont suivre six autres éditions dont la septième, en février 2020 qui a réuni 3800 fêtards et fait carton plein. 

Hangar sait y faire et convainc en combinant un line-up international (Apparat, Agents of Time, …), des warehouses qui pimentent l’invitation, un foodmarket de qualité et une ambiance underground « avec un max de confort quand même », précise Thibaut Ickx. Et si le concept déplace les foules, c’est aussi parce que chaque rendez-vous est visuellement époustouflant, dopé par des projections laser maîtrisées de main de maître par la société belge Laser System Europe qui gère l’infrastructure technique des soirées. Pour fêter leur première année d’existence, Hangar a offert à son public, en première mondiale, un show cymatique (où le son crée la forme) qui en a scotché plus d’un/e. On confirme : Hangar envoie du lourd !

Se réinventer

La 8e édition de Hangar devait se tenir le 31 avril 2020 ! Aïe. Le confinement ! « Hors de question de rester les bras croisés, au moment où Hangar devenait une référence pour les noctambules … », explique Thibaut Ickx. Aucun rassemblement de masse n’étant autorisé jusqu’à nouvel ordre, le trio a décidé de se réinventer en proposant des livestreams caritatifs en collaboration avec Charles Kaisin (dans le cadre du projet #origamiforlife, au Kanal-Centre Pompidou, lire p.) et Denis Meyers, pour un live painting dans l’église du Gesù à Bruxelles. Livestream impressionnant encore, avec l’artiste Colyn au cœur de  la Grand-Place de Bruxelles, afin de récolter des fonds pour les hôpitaux Iris …

En moins de deux ans, le trio gagnant a réussi à remettre la techno au goût du jour et à faire bouger Bruxelles. Et demain ? «On espère pouvoir programmer Maceo Plex ou Bicep, lors d’une prochaine soirée Hangar ! Et on va commencer à travailler d’arrache-pied à exporter le concept Hangar à l’étranger. », conclut Thibaut Ickx. To be continued …


www.thehangar.be


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Dans l’œil de Christian Laurent

La vision de Christian Laurent est empreinte d’une sensibilité exacerbée qui lui permet de capter un moment de grâce et de le transmettre à celui qui regarde ses photos. Portrait d’un homme passionné par les animaux pour lequel l’émotion passe avant tout et flash sur ses clichés, forcément subjectifs, qui ont fait vibrer la rédaction.

Votre parcours artistique et photographique…

Lorsque j’étais étudiant, j’ai acheté un appareil photo et bizarrement j’ai commencé à photographier des animaux. Plus tard, je me suis consacré au dessin et à la peinture animalière. En 2011, j’ai été sollicité pour participer au « Festival International Nature Namur » où j’ai présenté une dizaine de peintures de félins aux côtés de photographes animaliers belges et internationaux. L’angoisse passée de montrer mon travail, j’ai pris goût aux expos. Dès lors, côtoyant de nombreux photographes professionnels, je me suis dit « pourquoi pas moi ». Je suis donc parti au Kenya, puis en 2014, au Zimbabwe qui fut le point de départ des expos photos et de mon livre  « Wild Emotions ».

Le succès au rendez-vous…

J’ai réalisé jusqu’ici de nombreuses expositions non seulement en Belgique mais aussi à l’international, notamment New York, Paris, Genève et mon livre a déjà été vendu à plus de 450 exemplaires dans de nombreux pays. Je me consacre à la photo « artistique » mais je ne me cantonne pas à l’art animalier en ouvrant mes portes à la photo de paysages, à l’art plus abstrait et récemment à des photos d’animaux retravaillées en couleurs sur logiciel ; une manière de mêler la photo à la peinture. 

La particularité de vos photos…

Je fais de la photo sur l’émotion ! Je ne suis ni naturaliste ni scientifique et je ne cherche pas l’exploit technique. Lorsque je photographie, je reçois quelque chose que j’essaie de transmettre par mes images à la personne qui n’était pas sur le terrain.

Portraits rapprochés…

Je tente de capter le regard des animaux parce que comme chez les humains c’est par là que passent les émotions ; raison pour laquelle j’aime les portraits rapprochés. Photographier une girafe les yeux dans les yeux, c’est plus compliqué (rire). De fait, je recherche alors une ambiance, un mouvement. 

Vos lieux de prédilection…

Le Kenya, le Zimbabwe, le Sénégal, l’Afrique du Sud, la Camargue, le Spitzberg en Arctique, la Belgique également mais j’aimerais parcourir le monde pour photographier différentes espèces notamment celles en voie d’extinction. Mon objectif est de prendre mon pied dans la nature et d’aller à la rencontre des animaux. La découverte, c’est magique ! 

Capter le bon moment…

Des instantanés, des scènes qui ne durent qu’un instant comme un jeune lion qui m’a regardé fixement durant dix secondes avant de refermer ses yeux et de se rendormir. Je dois être prêt au bon moment et anticiper ! Parfois, j’attends camouflé pour rien comme en Slovénie où, durant huit heures, je suis resté dans une cabane sans faire un bruit en espérant voir un ours que je n’ai vu que le deuxième jour. Et là, l’adrénaline de l’instant m’a fait oublier l’attente car c’était magique !  C’est cette émotion que j’essaye de capter, chaque photo retrace une histoire !

Vos workshops pour photographes amateurs…

En août 2019, j’ai organisé un voyage sur un voilier au Spitzberg pour leur apprendre à photographier des ours, des baleines, des renards polaires, des oiseaux. Cette année, nous devions partir au Groenland mais le workshop fut annulé en raison du Covid. Pour le prochain, j’hésite encore sur la destination. 

Un message à faire passer…

J’aime partager le beau, le rêve et ces moments d’émotions à travers mes expositions mais je voudrais aussi utiliser mes photos pour témoigner de ce que j’observe au niveau climatique et de la disparation de la biodiversité. 


Exposition : Sablon d’Art

Du jeudi au dimanche de 11h à 19h jusqu’au 30 juillet 2020
Place du Grand Sablon, 2 – 1000 Bruxelles

www.christianlaur.be


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Thomas Gunzig, tell me…

Thomas Gunzig, écrivain, scénariste et chroniqueur sur La Première (RTBF), a horreur du confinement et nous le fait savoir ! Dans l’attente de son prochain film coécrit avec Adeline Dieudonné, on se délecte de son « Café serré » et on re-lit son dernier roman « Feel Good ». Un pur régal !  

MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTO COVER : PIERRE-YVES JORTAY

Votre source d’inspiration est… le réel.

Votre force est… l’angoisse.

Votre défaut majeur est… l’angoisse.

Votre péché mignon est… le vin blanc.

Jamais sans mon… tire-bouchon. 

Votre définition de la perfection est… l’enfer.

Le bonheur serait… écrire le mot « fin ». 

Be Confined

La vie en confinement, c’est… horrible.

Ce qui vous manque le plus est… l’innocence.

Vous avez profité du confinement pour… rien !

Votre plat le plus réconfortant en cette période de crise est… des tartines au fromage de Hollande (avec un peu de beurre).

Le livre à lire absolument est… Le Comte de Monte-Cristo. 

La chanson qui fait du bien est… Highway to Hell de AC/DC. 

La première chose que vous ferez quand le confinement sera totalement levé sera…un resto !

La première personne que vous embrasserez à la fin du lockdown sera… la première personne que je croiserai dans la rue.


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Lous and the Yakuza, la scène, loin des problèmes…

« Si je pouvais je vivrais seule/ Loin des problèmes et des dilemmes/na na na na na/si je pouvais je vivrais seule /Loin de mes chaines et des gens que j’aime/na na na »…  Lous dégaine plus vite que son ombre des chansons dark entêtantes influencées par le hip-hop, la soul, les rythmiques trap et les saveurs africaines. « Dilemme » (qui a dépassé le million de vues sur Youtube), « Tout est gore » et « 4h du matin », impossible de passer à côté de la nouvelle tornade belge !

MOTS : SERVANE CALMANT
PHOTOS : LAURA-MARIE CIEPLIK

Quand Lous est triste, elle chante…

Marie-Pierra Kakoma n’est pas encore Lous (« and the Yakuza » sonne japonais, mais la môme est belge d’origine congolaise) quand elle découvre l’Afrique, la pauvreté, le génocide au Rwanda. A 15 ans, elle implore ses parents de quitter l’Europe pour la Belgique, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’y trouve pas la vie en rose qu’elle espérait. Certains vont à confesse pour se réconcilier avec eux-mêmes, Marie-Pierra préfère chanter pour parler de ses tourments : la rue pendant de longs mois (après un clash avec ses parents), des agressions, une maladie qui la ronge, des angoisses existentielles. « La vie est une chienne qu’il faut tenir en laisse / La vie me hante, tout ce qui m’entoure m’a rendu méchante / Si je rate je recommence, quand je suis triste je chante ». 

Et quand Lous chante, c’est vers la lumière…

A 23 ans, la Bruxelloise est une vraie winner. C’est cette détermination qui va séduire son producteur, dès la première écoute de la maquette. Depuis, la vie de Lous, sur terre, ressemble davantage à un conte de fées… « Dilemme », sorti en éclaireur, fait chavirer les ondes, caracole au sommet, et donne le la à un premier album, « Gore ».  Des années de travail acharné converties en un disque qui ne fait pas dans la demi-mesure : chansons françaises, R&B, hip-hop, saveurs trap, blessures au cœur et folie douce. Sans taire des clips à l’esthétisme bluffant où la belle, qui adore les bizarreries, déchire l’écran avec classe. On ne s’en lasse pas. Na na na na.

Elle l’affirme franco : « Je veux être l’exemple d’une femme noire qui a réussi toute seule, envers et contre tout ». 

LOUS AND THE YAKUZA

Album : Gore.

https://www.facebook.com/LousAndTheYakuza


Zoé-WIttock

Zoé Wittock, la réalité des autres

Des années à voyager auprès de son père diplomate n’ont pas éteint la flamme belge qui crépite en Zoé Wittock. Avec son premier long-métrage, Jumbo, la jeune réalisatrice met un pied dans le cinéma à l’onirisme décalé. Rencontre avec une femme dont la fragilité nourrit la puissance de sa poésie.

MOTS : VANESSA SCHMITZ-GRUCKER
PHOTOS : DR

Vous êtes née en Belgique mais avez grandi aux quatre coins du monde. Comment le cinéma a-t-il fait irruption dans cette vie ? 

Je suis fille d’un diplomate belge, j’ai donc beaucoup voyagé et j’étais, je crois, en Australie quand je me suis dit que j’irais bien vers le cinéma. C’est probablement une combinaison de plusieurs choses qui m’y ont poussée : j’avais un père très cinéphile, d’une part, et, d’autre part, j’étais très repliée sur moi-même à cause du harcèlement scolaire. J’ai donc eu besoin de m’exprimer à travers un art. Raconter avec des images, c’était un second souffle. 

Vous avez écrit et réalisé votre premier long-métrage. C’était important pour vous de ne pas mettre en scène une autre histoire que celle que vous auriez écrite ?

C’est peut-être lié à tous ces voyages, toutes ces rencontres mais c’est vrai que j’ai eu envie de raconter des histoires bien que, au début, je n’avais pas confiance en mes capacités d’écriture. C’est dans les différentes écoles de cinéma que j’ai appris le métier de scénariste et ses outils. Plus je suis devenue à l’aise avec l’écriture, plus c’était évident que je n’allais pas seulement réaliser des histoires mais aussi les écrire.

L’histoire de Jeanne et Jumbo est inspirée de l’histoire d’Erika Eiffel, éprise de la tour Eiffel. Mais d’autres histoires d’amour viennent se greffer à cette relation. C’est la notion d’amour et d’attachement que vous souhaitiez questionner ? 

Je voulais ouvrir un dialogue et une porte de tolérance envers ces personnes qui font des choses qui semblent bizarres ou pas acceptables. J’ai rencontré Erika et, j’ai souri bien sûr à son histoire, mais en même temps elle était étonnamment normale. Tous les clichés tombaient alors et grâce au pouvoir de la fiction, j’ai pu créer de l’empathie pour les autres, pour ceux qui sont dans une recherche d’identité et d’un moyen de s’affirmer dans notre société.

Jumbo, c’est une machine, mais c’est aussi l’un des personnages phares de ce film auquel il donne son titre…

Oui, je voulais en faire un personnage à part entière. On a fait un casting comme pour un véritable acteur, on a travaillé avec lui pour lui trouver une corporalité, un mouvement, un langage. Pour la figure principale, Jeanne, Jumbo est une personne : ils communiquent, elle lui parle, il y a un échange d’énergie, d’émotions, il fallait que ça transpire à l’écran. 

Il y a une touche évidente, empreinte de poésie et d’onirisme, qui vous rattache à l’esthétique surréaliste. L’histoire belge vous aurait-elle suivie dans vos voyages ?

Mon film de fin d’études s’appelait justement Ceci n’est pas un parapluie. C’est une référence directe. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que le surréalisme et la culture belge plus globalement étaient quand même présents en moi. Mes parents qui sont des amateurs d’art m’ont forcément transmis leur amour pour le surréalisme. 

Quand vous revenez en Belgique, quels sont les lieux auxquels vous êtes attachée ? 

J’adore les Ardennes. C’est de là que vient mon grand-père, j’y retourne tout le temps. J’aime bien aller y écrire. J’habite à Érezée dans la région de Marche-en-Famenne, j’adore cet endroit et j’y vais souvent.


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Astrid Whettnall, UNE DÉFINITION DE L’ÉLÉGANCE

Astrid Whettnall a tourné sous la direction de Vincent Lannoo, Costa Gavras, Sylvie Testud, Claude Lelouch, Jalil Lespert, Xavier Giannoli, Rachid Bouchareb… Une impressionnante carte de visite dont elle ne s’enorgueillit jamais, mais qui aujourd’hui lui vaut un grand rôle dans la série Baron Noir sur Canal + et à venir dans Into the night, la première série originale belge produite par Netflix. Rencontre avec une actrice terriblement enthousiasmante.

MOTS : FRÉDÉRIQUE MORIN
PHOTOS : FRANÇOIS BERTHIER

C’est un soir, en accompagnant une amie pour une dernière au Conservatoire de Levallois-Perret, qu’Astrid Whettnall allait voir le cours de sa vie changer. Sa rencontre avec le théâtre autant qu’avec elle-même, elle le doit au metteur en scène Max Naldini qui la fait monter sur les planches. La suite, c’est une succession de hasards heureux qui du théâtre la fera passer au cinéma.

Votre premier rôle au cinéma ?

Une scène dans Bunker Paradise de Stefan Liberski, qui a été coupée au montage ! Je devais jouer une horrible directrice de casting. J’étais pétrifiée, tétanisée par le trac alors que je n’avais que 3 phrases à dire ! Venant du théâtre, de ce travail de groupe, de troupe, tout à coup je me suis sentie assez seule face à cette caméra.

Et puis je connaissais Stefan… je crois que je ne voulais pas le décevoir, quand pour moi ce travail avec la caméra m’était inconnu.

On vous retrouve dans la 3e saison de la série Baron noir, cette série de Canal + qui rencontre un franc succès. Qu’est-ce que cette aventure au long cours vous a appris ?

Avant Baron noir, j’étais un peu désabusée, paresseuse. Je votais avec mes convictions humanistes, sans réelle conscience politique, et parce que dans un pays où le droit de vote existe, il est important d’exercer ce droit. Avec Baron noir – et en n’étant toujours pas une spé- cialiste, loin de là – j’ai réalisé à quel point le bulletin de vote d’un individu est un réel pouvoir. Et si de ce point de vue là les gens sont de plus en plus désabusés, moi, j’y crois plus que jamais. Je pense qu’ensemble on peut tout faire, bien qu’aujourd’hui, il est très difficile d’être ensemble…

Plus largement qu’est-ce que vous apporte votre métier de comédienne ?

À travers les personnages que l’on interprète, on a l’occasion de découvrir des tonnes de choses sur la nature humaine. En analysant au plus près, tout le temps un personnage, en ramenant tout à lui, on est presque plus dans la vie que dans notre propre vie.

Quand on a tellement assimilé comment le personnage pensait, réagissait et vivait les choses, il arrive que sur le plateau, pendant une scène, entouré des autres comédiens, quelque chose sorte de nous, tel un flash qui, pour une fraction de seconde, est la vie et plus le cinéma… c’est ce moment de grâce, si rare, que l’on recherche et que quelquefois j’ai vécu.

Le tapis rouge, les récompenses… que représentent-ils pour vous ?

Le tapis rouge (comme les interviews !), les récompenses, c’est une manière de défendre le film, et je défendrai toujours les films dans lesquels j’ai travaillé. Quand j’ai reçu le Magritte de la Meilleure actrice pour La Route d’Istanbul de Rachid Bouchareb, je n’ai pas vraiment compris ce qui se passait, tant je ne m’y attendais pas. D’ailleurs quelqu’un a dû me pousser dans le dos pour que je me lève enfin de mon fauteuil pour aller le chercher.

Pour être honnête, ça fait plaisir, ça m’a touché… mais tout de suite j’ai pensé à le donner à Rachid qui m’avait choisi pour ce rôle alors qu’il aurait pu trouver quelqu’un de bien plus connu que moi. Le certificat des Magritte est d’ailleurs chez Rachid… c’est mon merci !

Une récompense, c’est joyeux, c’est un bon moment, mais le lendemain on recommence à travailler !


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Quoi de neuf chez les AUTEURS BELGES ?

Serions-nous chauvins ? Fierté assumée, on s’est promené dans les allées de Filigranes en quête des nouveaux romans de nos compatriotes. Une sélection Be Perfect, forcément subjective mais pleinement assumée de A à S.Une littérature qui parfois, a notre chère Belgique en toile de fond, des auteurs « stars » à l’image de Barbara Abel qui sort son 13e roman, d’autres à découvrir !

MOTS : ARIANE DUFOURNY

La reine du thriller, Barbara Abel vit à Bruxelles où elle se consacre à l’écriture. L’auteur au regard intense a remporté le Prix Cognac en 2002 pour son premier roman L’Instinct maternel. Depuis, elle nous captive : Un bel âge pour mourir a été adapté à la télévision, avec Émilie Dequenne dans le rôle principal, Duelle, La Mort en écho, Illustre Inconnu, Le Bonheur sur ordonnance, La Brûlure du chocolat, Derrière la haine, Après la fin, l’Innocence des bourreaux. Plume d’Or 2017 du thriller francophone pour Je ne sais pas, elle enchaîne avec un Je T’aime où rien n’est plus proche de l’amour que la haine. Et les vivants autour est son treizième roman.

Clap sur les projecteurs ! Son roman Derrière la haine, adapté librement sur grand écran (le roman est contemporain, le film se passe dans les années ’60) par le réalisateur belge Olivier Masset-Depasse. Duelles (avec un s) a été récompensé cette année du Magritte du Meilleur film et de neuf Magritte au total.

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ET LES VIVANTS AUTOUR

Barbara Abel • Belfond

Voilà quatre ans que l’ombre de Jeanne plane sur eux. Comme s’ils n’avaient plus le droit de vivre pour de vrai tant qu’elle était morte pour de faux. Cela fait quatre ans que la vie de la famille Mercier est en suspens. Quatre ans que l’existence de chacun ne tourne plus qu’autour du corps de Jeanne, vingt-neuf ans. Un corps allongé sur un lit d’hôpital, qui ne donne aucun signe de vie, mais qui est néanmoins bien vivant. Les médecins appellent cela un coma, un état d’éveil non répondant et préconisent, depuis plusieurs mois déjà, l’arrêt des soins. C’est pourquoi, lorsque le professeur Goossens convoque les parents et l’époux de Jeanne pour un entretien, tous redoutent ce qu’ils vont entendre. Ils sont pourtant bien loin d’imaginer ce qui les attend. L’impensable est arrivé. Le dilemme auquel ils sont confrontés est totalement insensé et la famille de Jeanne, en apparence si soudée, commence à se déchirer autour du corps de la jeune femme…

« Toujours le même bonheur de découvrir un roman de Barbara Abel qui, fidèle à son savoir-faire, vous tiendra en haleine et manipulera vos méninges jusqu’à la dernière page. » Marc Filipson

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LE RÊVE DE HARRY

Alain Berenboom • Genèse

Michaël, à la veille de ses 50 ans, a raté sa vie professionnelle. Il a exercé tous les métiers sans succès. Même son bureau d’agent immobilier est menacé de fermeture. Pourtant Michaël n’a eu de cesse de suivre l’exemple de son oncle Harry dont la famille a toujours vanté le talent de businessman. Un jour, une de ses clientes, Madame Timmerman, richissime veuve, lui demande de mettre en vente une salle de cinéma qui a connu des jours meilleurs, le Cristal Palace. Or, toujours selon la légende familiale, oncle Harry, grâce à son bagout et à son don des langues, s’était fait engagé avant-guerre par les célèbres studios UFA à Berlin. Après-guerre, Il avait aussi exploité des salles de cinéma à Bruxelles. Un signe prémonitoire ? La chance de Michaël allait-elle tourner ? Arriverait-il enfin à se montrer digne d’oncle Harry ?

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LE CAHIER ORANGE

Bernard Caprasse • Weyrich

New York, 24 janvier 1990. Anton, avocat réputé, contemple les cercueils de ses parents, posés à même le sol, indifférent à la foule qui se presse dans la cathédrale Saint-Patrick. Renval en Ardenne, 9 septembre 1944. Des maquisards attaquent deux chars allemands. Entre les deux événements : un cahier orange dont la lecture va bouleverser la vie d’Anton et l’entraîner vers sa part d’ombre. Olga, sais-tu qui tu aimes ?

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TOUTE LA VIOLENCE DES HOMMES

Paul Colize • Hervé Chopin

Qui est Nikola Stankovic ? Un graffeur de génie, assurant des performances insensées, la nuit, sur les lieux les plus improbables de la capitale belge, pour la seule gloire de l’adrénaline ? Un peintre virtuose qui sème des messages profonds et cryptés dans ses fresques ultra-violentes ? Un meurtrier ? Un fou ? Nikola est la dernière personne à avoir vu vivante une jeune femme criblée de coups de couteau dans son appartement. La police retrouve des croquis de la scène de crime dans son atelier. Arrêté, interrogé, incarcéré puis confié à une expertise psychiatrique, Niko nie en bloc et ne sort de son mutisme que pour répéter une seule phrase : C’est pas moi.

Entre Bruxelles et Vukovar, Paul Colize recompose l’Histoire. Au-delà de l’enquête, c’est dans les replis les plus noirs de la mémoire, à travers les dédales de la psychologie et la subtilité des relations humaines qu’il construit son intrigue.
« Au-delà du thriller, une pépite. Que 2020 soit l’année Paul Colize ! » Marc Filipson

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A VENDRE OU À LOUER

Valentine de le Court • Mols

Qui n’a pas rêvé de posséder les clefs des plus beaux appartements de Paris pour y vivre sans attaches ? Jean-Baptiste, agent immobilier, y retrouve ses conquêtes d’un soir et jouit de cette vie nomade et sans accrocs jusqu’au jour où le destin surgit dans l’une de ses garçonnières, sous les traits d’une inconnue agonisante, qu’il sauve in extremis et qui s’évapore aussitôt. Le monde de Jean-Baptiste déraille alors inexorablement et il se retrouve bientôt pris au piège entre chantages, enlèvements et le charme vénéneux d’une journaliste ambitieuse. Au coeur d’une conspiration diabolique, il est contraint de retrouver l’inconnue à tout prix pour sauver sa vie, et peut-être celle de beaucoup d’autres.

« C’est le best-seller en puissance. Les Bussi, Musso, Levy et même Dicker peuvent craindre de voir arriver un nouveau challenger dans le Top 10. » Marc Filipson

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JUDAS CÔTÉ JARDIN

Juan d’Oultremont • Onlit

« Pour faire simple, Judas côté jardin est le récit d’une méprise : entre 2 et 12 ans, Judas a cru que son père et Dieu ne faisaient qu’un. Pas un dieu au hasard. Non. Dieu. Le Seul. L’Unique. Celui du plafond de la chapelle Sixtine et des chansons du Golden Gate Quartet. »

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LA DERNIÈRE MAILLE

Patricia Hespel • Genèse

Rescapé d’une violente agression, Néo, 25 ans, sort du coma après un épisode de mort cérébrale. Où trouver l’envie de continuer dans un corps qu’il ne reconnaît pas, sans passé ni souvenirs, sans proches pour se soucier de lui ? Le jeune homme se laisserait volontiers couler, mais le docteur Catherine Milan ne l’entend pas ainsi. Touché par l’affection de cette femme qui le porte à bout de bras, Néo entreprend de se reconstruire à ses côtés et découvre que Catherine a ses absents elle aussi : un mari et un fils, sortis de sa vie quelques années plus tôt dans des circonstances troubles. En même temps que son attachement à Catherine se renforce, l’intérêt de Néo pour ce drame familial non résolu tourne à l’obsession.

« Surprenant ! » Marc Filipson

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MOURIR LA NUIT

Anne-Cécile Huwart • Onlit

Un matin de février, deux corps mutilés sont découverts à Bruxelles : celui d’un SDF dans un parking, puis celui d’un nanti dans son appartement. La commissaire Natacha Barthel arrive sur les lieux. À ses côtés, une journaliste autorisée à couvrir les deux enquêtes. Ça sonne comme un polar. Sauf que tout est vrai ! Anne-Cécile Huwart livre le récit de cinq années de reportage sur les pas de la Crim’.

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BRASIERS

Marie-Pierre Jadin • Ker éditons

Dans une vieille ferme ardennaise, le corps d’un homme est retrouvé emmuré. Fraîchement débarqué de Bruxelles, un jeune inspecteur est chargé de l’enquête. Avec l’aide de la propriétaire de la maison, il assemble les pièces d’un puzzle qui les mènera de Bastogne à Berlin, des heures sombres de la Bataille des Ardennes aux ombres du Rideau de fer.

Un premier roman consacré à l’importance de la protection de la vie privée pour nos démocraties. Lauréat du prix Fintro Écritures Noires 2019.
« Une enquête passionnante qui nous plonge au cœur sombre de l’Ardenne. Entre La Trêve et Le Retour à la terre… » Anthony Rey (Producteur de La Trêve)

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LA DISPARUE DE L’ÎLE MONSIN

Armel Job • Robert Laffont

Hiver 2011. Deux petites filles se noient dans la Meuse. La plus jeune est tombée à l’eau et sa sœur, qui pourtant ne savait pas nager, a tenté de la sauver. Quelques jours plus tard, un pompier de Liège perd la vie en cherchant les corps. Liège, le 25 janvier 2012, 11 heures du soir. En pleine tempête de neige, Jordan Nowak, loueur de pianos, aborde le pont-barrage de l’île Monsin. Dans ses phares, soudain, une silhouette penchée sur le parapet. Jordan découvre une jeune femme hagarde qu’il emmène à son hôtel. Là, Éva lui confie qu’elle allait se jeter à l’eau. Le lendemain matin, elle s’est volatilisée. Que s’est-il passé ? Quel est le lien entre le fait divers terrible de l’hiver 2011 et cette disparition mystérieuse ? Chargé de l’enquête, le jeune inspecteur Lipsky y voit l’occasion rêvée de faire avancer sa carrière. Mais sa précipitation et son inexpérience vont entraîner toutes les personnes impliquées dans un tourbillon dévastateur révélant, comme toujours chez Armel Job, la vérité de l’âme derrière ce que chacun croit être et donne à voir.

Impossible de lâcher ce thriller psychologique haletant qui nous emmène jusqu’à une question essentielle : qu’est-ce qui donne du sens à une vie ?

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L’HOMME QUI DÉPEUPLAIT LES COLLINES

Alain Lallemand • Lattes

Immersion dans l’Afrique des Grands Lacs entre secrets d’État et trafic d’adoption. Ce jour-là, au siège de Mediapart, dans une impasse du XIIe arrondissement de Paris, c’est l’effervescence : soixante millions de documents confidentiels viennent de fuiter. Un leak à l’échelle mondiale. Pour l’essentiel, des données bancaires, dans toutes les langues, mettent au jour la corruption de l’Afrique. Anciennes nations coloniales, la Belgique et la France sont directement concernées. Une seule obsession pour l’équipe : vérifier les infos, puis publier. Au même moment, dans le maquis de Kipupu, à l’est de la République démocratique du Congo, un gamin laisse derrière lui la mine de Kadumwa et court, le cœur battant, vers un camp de combattants rebelles. Dans sa poche, un diamant. Une autre bombe à retardement.

« Bravo et merci à Alain Lallemand qui en plus de nous dévoiler les arcanes du grand journalisme – via Mediapart – et le quotidien des journalistes au journal Le Soir, nous entraîne dans un roman captivant, à la fois suspense, politique, espionnage, enrichissant et émouvant. » Marc Filipson

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C’EST POUR TON BIEN

Patrick Delperdange • Les Arènes

Non, l’homme qu’elle a épousé n’est pas celui qui l’a frappée ! Ça ne se reproduira plus jamais, c’était juste un moment de folie. Et puis cela recommence. Camille ne reconnaît plus celui avec qui elle vit. Certains secrets restés trop longtemps enfouis sont plus dangereux qu’un poison mortel. Camille va l’apprendre à ses dépens.

Ce thriller domestique plonge le lecteur dans un monde trouble, où il est impossible de démêler le vrai du faux, jusqu’à la résolution finale.
Auteur reconnu de romans noirs, Patrick Delperdange se réinvente en virtuose avec ce livre intimiste et dérangeant qui emporte le lecteur.

be-perfect-magazine

LA CARTE DES REGRETS

Nathalie Skowronek • Grasset

Suicide, assassinat, mort accidentelle ? Les circonstances de la mort de Véronique Verbruggen sur un sentier des Cévennes n’auraient pas valu plus de quelques lignes dans la presse si la victime n’avait pas été une éditrice reconnue. Deux hommes s’interrogent et partagent un même chagrin : Daniel Meyer, son mari, ophtalmologue, et Titus Séguier, son amant, cinéaste qui jusqu’au bout aura attendu qu’elle vienne partager sa vie.

« Une histoire d’amour pas comme les autres oú Nathalie Skowronek se dévoile certainement plus qu’on ne le pense. Un roman que je vous invite fortement à lire. » Marc Filipson

FILIGRANES

Lundi au vendredi de 9h00 à 20h00. Samedi de 10h00 à 19h30.
Dimanche et jours fériés de 10h00 à 19h00. Ouvert le 25 décembre et le 1er janvier 2019.

Avenue des Arts, 39-42 – 1040 Bruxelles T. : 02/511 90 15

www.filigranes.be