Lukas-DHONT

Lukas DHONT

Girls don’t cry

Lukas DHONT… vous pouvez d’ores et déjà retenir ce nom ! A 26 ans, ce Gantois signe Girl, un premier film d’une remarquable maîtrise et d’une profonde humanité. En mai dernier, le Festival de Cannes – désormais plus inspiré dans les sections parallèles qu’en compétition officielle – ne s’y est pas trompé en décernant à Girl, entre autres prix, la Caméra d’Or qui récompense le meilleur premier film, toutes sections confondues.

Mots : Frédérique Morin
© Johan Jacobs

Inspiré d’une histoire vraie, Girl raconte Lara, une adolescente enfermée dans un corps de garçon qui poursuit le rêve de devenir ballerine. Porté par le jeune et éblouissant Victor POLSTER, 15 ans, récompensé par le prix d’interprétation dans la section Un Certain Regard, le lm fera l’ouverture du Festival de Gand le 9 octobre prochain et sortira en salle le 17 octobre.

En quoi cet article de presse sur lequel vous tombez en 2009 vous a t’il tant marqué ?

J’avais 18 ans quand j’ai lu cet article. Nora, cette jeune fille de 15 ans, considérée à la naissance comme un garçon, qui avait choisi seule sa propre identité était pour moi un personnage héroïque. Elle défiait les normes classiques de la féminité et de la masculinité. À l’âge que j’avais, je ne me sentais pas ce courage, je ne m’autorisais pas à ressentir les sentiments qui m’animaient.

Il s’est passé 8 années entre le moment où vous lisez cet article et le moment où vous réalisez ce film. Comment s’est passée cette « gestation » ?
Au moment où je suis tombé sur cet article, je commençais juste mes études de cinéma. J’ai gardé cet article, car j’ai senti qu’il renfermait tout ce dont j’avais envie de parler. Dès le début, j’ai su que si un jour je faisais un film, ce serait sur cette histoire. Une histoire qui était essentielle dans ma vie, une histoire qui m’a aidé à devenir moi-même. Ce film, c’est la version jeune de ce que je suis.

Lukas-DHONT
© Menuet

Et de quoi vouliez-vous parler avec Girl ?

Quand nous naissons, le lien est établi entre corps et genre. Pour beaucoup, ça n’est pas un problème. Mais pour certains, ça ne marche pas… ce sont derniers qui m’intéressent.

Il est important de parler de cette nouvelle féminité ou de cette nouvelle masculinité… nouvelle par rapport à ce qui est considéré comme normal.

Mon film ne parle pas uniquement d’un personnage transgenre, mais plutôt de l’identité. Hommes et femmes, nous avons tous en nous une part féminine et une part masculine à laquelle, souvent (et c’est selon), nous ne laissons pas libre cours.

Mon film est un film sur une minorité, mais à l’attention d’une majorité !

C’est un film sur des personnages que j’admire, dont je suis tombé amoureux et qu’il est urgent de montrer.

Pourquoi la danse comme vecteur (essentiel dans votre lm) pour suivre, Lara, votre héroïne ?

La danse classique, c’est la ballerine, c’est la féminité par excellence, la féminité exacerbée…

Une fille transgenre de 15 ans qui essaye d’obtenir cette forme traditionnelle de la féminité, si symbolique de la danse, était une manière pour moi de rendre visible, d’extérioriser son monde intérieur.

Il y a aussi dans le film cette contradiction du personnage qui choisit de s’exprimer avec son corps, de travailler avec lui, alors qu’il a une certaine aversion envers ce corps.

Cette contradiction m’a fait poser beaucoup de questions.

Une contradiction qui provoque aussi des conflits …

… les conflits sont la raison d’être des films !

Vous partez du postulat que tout l’entourage de Lara (la famille, le corps médical…) accepte cette situation, cette volonté de Lara d’être et de devenir une femme.

Au moment de l’écriture du scénario, je tenais à ce que tous les personnages – le père, le petit frère, la famille… – soient tous des exemples d’amour pour mon héroïne.

Le père ne questionne pas l’identité de sa fille. Pour lui, Lara est une fille. Ainsi Lara n’a pas à combattre le monde autour d’elle… elle doit combattre son corps. Mon film est un film corporel ! C’est en cela que mon film peut parler à tout le monde : il parle de notre rapport au corps et pas seulement d’un corps trans.

Lara n’est pas juste une trans. Elle est une fille, une danseuse, une adolescente… autant d’états qui induisent des conflits corporels.

Votre film est en flamand et en français… pourquoi ce choix ?

Cette envie de m’identifier comme Belge et non pas seulement comme flamand était déjà présente dans mes courts-métrages. Dans la vie, je ne crois pas aux séparations. Je crois aux liaisons.

Cannes est un festival qui sourit aux réalisateurs belges. Ce formidable accueil qu’a reçu votre film est-il un poids ou une chance… voire les deux ?

C’est un énorme cadeau et une grande émotion que je n’oublierai jamais.

J’ai toujours cru que ce film pouvait être reçu par le public… à Cannes j’en ai eu la confirmation. Cannes a été une formidable vitrine, une reconnaissance et confirmait ces 4 années de travail.

En même temps, tu te retrouves sur la plus haute marche, avec tout ce que ça implique d’attente des gens pour la suite.

Retrouver le même enthousiasme est pour moi un véritable challenge. C’est la première fois de ma vie que je ne sais pas ce qui va venir…

Lukas-DHONT
© Menuet

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Les expositions incontournables du mois de septembre

Les feuilles tombent. Designers, photographes, stylistes et chefs vous en feront voir de toutes les couleurs. La rentrée s’annonce culturelle. On en profite pour sortir son agenda et noter les incontournables de cet automne.


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© Brussels Design September

DESIGN SEPTEMBER

6 au 30 septembre 2018

Le rendez-vous incontournable des passionnés du design englobe plus de 100 évènements culturels et commerciaux à Bruxelles devenant durant un mois la plateforme de rencontres de nombreux designers belges et internationaux. Différents lieux de Bruxelles.

Toutes les infos sur – www.designseptember.be

THE DESIGN BRUSSELS MARKET

29 et 30 septembre 2018

Fondé il y a 15 ans, il ne s’agissait au départ que d’un marché aux puces consacré aux productions des années 50 au début des années 80. A présent, il est considéré comme l’un des meilleurs événements en Europe consacrés au design vintage du 20ème siècle. Deux fois par an, en mars et en septembre, l’événement accueille une centaine d’exposants. Le RDV est fixé pour la 25ème édition !

Tour & Taxis – www.designmarket.be

Georges-Pelletier
© Galerie Riviera
Domestic-Art
© Xavier Lust

BETWEEN ART & DESIGN – THE BELGIAN SCENE

12 septembre 2018 au 4 novembre 2018

Séries limitées et pièces uniques seront au centre de cette exposition où le concept et les formes non conventionnelles et souvent monumentales priment sur la fonctionnalité du design. Quelques designers: Alain Berteau, Charles Kaisin, Lionel Jadot, Marie-José Van Hee, Jean-François D’Or, Pierric De Coster, Raphael Charles, Sylvain Willenz, Xavier Lust.

Kanal / Centre Pompidou – Quai des Péniches – 1000 Bruxelles http://kanal.brussels/fr

UPTOWN DESIGN 2018

THE BRUSSELS LIMITED EDITION 13 au 30 septembre 2018

Ce parcours, créé par Kunty Moureau, met en exergue de talentueux designers belges et internationaux à re-découvrir dans les galeries, hôtels et lieux prestigieux du haut de la ville de Bruxelles. Chaque designer a été judicieusement choisi pour que l’œuvre exposée soit en parfaite harmonie avec le lieu d’accueil. Depuis deux ans, l’événement est parrainé par Marion Lemesre et le couple d’architectes décorateurs Hélène et Olivier Lempereur. Cette année, il est encore rehaussé par le parrainage de Dominique Rigo, référence incontournable du design à Bruxelles. Pour fêter les cinq ans du parcours, il présentera un ensemble de projets d’étudiants du CAD (College of Advertising and Design).

24 lieux exceptionnels pour une vingtaine de designers dont Ado Chale, La Maison Armand Jonckers, BI-N-ÔME, Isabelle Leclercq, Moroso, Dazibao, A Line Story, Laura Greindl, Max & Jane.

Boulevard de Waterloo, rue de Namur, avenue de la Toison d’Or, rue du Grand Cerf. – www.uptowndesigntour.com

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© Benedetta Farruggio

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La rentrée littéraire

Vous avez achevé votre liste de lecture durant les vacances d’été ? Ça tombe bien ! Les livres de la rentrée s’annoncent riches en émotion !

Étape 1 : on se réjouit de se rendre dans sa librairie préférée et d’en repartir avec une pile de nouveautés.
Étape 2 : on étale nos nouveaux bouquins sur le canapé et on décide par lequel on va commencer.
Étape 3 : on se love au coin du feu de bois ou on s’enroule dans sa couette.
Étape 4 : on savoure !

Coup de cœur de Marc Filipson.. et le nôtre 


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Sélectionné pour le prix Filigranes

LA VRAIE VIE
Adeline Dieudonné • Éditions Iconoclaste

Chez eux, il y a quatre chambres. Celle du frère, la sienne, celle des parents. Et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. Un prédateur en puissance. La mère est transparente, amibe craintive, soumise à ses humeurs.

Avec son frère, Gilles, elle tente de déjouer ce quotidien saumâtre. Ils jouent dans les carcasses des voitures de la casse en attendant la petite musique qui annoncera l’arrivée du marchand de glaces. Mais un jour, un violent accident vient faire bégayer le présent. Et rien ne sera plus jamais comme avant. Un roman initiatique drôle et acide.

Le manuel de survie d’une guerrière en milieu hostile. La fureur de vivre.
Le premier roman d’Adeline Dieudonné est déjà sélectionné pour plusieurs grand prix dont le Goncourt et le Prix Filigranes.

La vraie vie ! J’ai lu ce livre d’une traite, sans relâche comme si tournant chaque page je pouvais La sauver. Cette petite, sans nom! Soudain, inexorablement, je deviens Elle. Je frémis, des frissons parcourent mon corps.

Coup de cœur Be Perfect


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Sélectionné pour le prix Filigranes

HELENA
Jeremy Fel • Rivages

Kansas, un été plus chaud qu’à l’ordinaire. Une décapotable rouge fonce sur l’Interstate. Du sang coule dans un abattoir désaffecté. Une présence terrifiante sort de l’ombre. Des adolescents veulent changer de vie. Des hurlements s’échappent d’une cave. Des rêves de gloire naissent, d’autres se brisent. La jeune Hayley se prépare pour un tournoi de golf en hommage à sa mère trop tôt disparue. Normal, seule avec ses trois enfants dans une maison perdue au milieu des champs, essaie tant bien que mal de maintenir l’équilibre familial. Quant à Tommy, dix-sept ans, il ne parvient à atténuer sa propre souffrance qu’en l’infligeant à d’autres…Tous trois se retrouvent piégés, chacun à sa manière, dans un engrenage infernal d’où ils tenteront par tous les moyens de s’extirper. Quitte à risquer le pire. Et il y a Helena…

Jusqu’où une mère peut-elle aller pour protéger ses enfants lorsqu’ils commettent l’irréparable ? Après Les loups à leur porte, Jérémy Fel aborde cette vertigineuse question dans une grande fresque virtuose aux allures de thriller psychologique.

Un thriller psychologique palpitant ! Un engrenage infernal, une violence extrême, choquante, percutante. Quels actes une mère est prête à commettre pour défendre ses enfants ? L’horreur subie peut-elle justifier la vengeance dans la peau ? Qu’aurais-je fait si j’avais été elle(s) ? Et puis, il y a Helena… Un besoin impératif de tourner les pages pour la trouver. Addictif !

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LE CŒUR CONVERTI
Stefan Hertmans • Du monde entier, Gallimard

Lorsque Stefan Hertmans apprend que Monieux, le petit village provençal où il a élu domicile, a été le théâtre d’un pogrom il y a mille ans et qu’un trésor y serait caché, il part à la recherche d’indices. Une lettre de recommandation découverte dans une synagogue du Caire le met sur la trace d’une jeune noble normande qui, à la fin du onzième siècle, convertie par amour pour un ls de rabbin, aurait trouvé refuge à Monieux.

La belle Vigdis est tombée amoureuse de David, étudiant à la yeshiva de Rouen. Au péril de sa vie, elle le suit dans le Sud, commence à prier son dieu et devient Hamoutal. Son père ayant promis une forte somme à qui la ramènerait, des chevaliers se lancent à sa poursuite. Puis les croisés, de plus en plus nombreux sur le chemin de Jérusalem, semant mort et destruction dans leur sillage, s’intéressent à cette femme aux yeux bleus.

C’est le début d’un conte passionnant et d’une reconstruction littéraire grandiose du Moyen Âge. S’appuyant sur des faits et des sources authentiques, cette histoire d’amour tragique, menée comme une enquête, entraîne le lecteur dans un univers chaotique, un monde en pleine mutation. Stefan Hertmans nous offre aussi un roman contemporain, celui d’une femme en exil que guide l’espoir.

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SWING TIME
Zadie Smith • Du monde entier, Gallimard

Deux petites filles métisses d’un quartier populaire de Londres se rencontrent lors d’un cours de danse. Entre deux entrechats, une relation fusionnelle se noue entre elles. Devant les pas virtuoses de Fred Astaire et de Jeni LeGon sur leur magnétoscope, elles se rêvent danseuses. Tracey est la plus douée, la plus audacieuse mais aussi la plus excessive. Alors qu’elle intègre une école de danse, la narratrice, elle, poursuit une scolarité classique au lycée puis à l’université, et toutes deux se perdent de vue.

La plus sage devient l’assistante personnelle d’Aimee, une chanteuse mondialement célèbre. Elle parcourt le monde, passe une partie de l’année à New York et participe au projet philanthropique d’Aimee : la construction d’une école pour filles dans un village d’Afrique. Pendant ce temps, la carrière de Tracey démarre, puis stagne, tandis que progresse son instabilité psychologique. Après une série d’événements choquants, les deux amies se retrouveront pour un dernier pas de danse.

Roman d’apprentissage et de désillusion, le cinquième roman de Zadie Smith opère également une réflexion sur le racisme, l’identité, le genre et la célébrité, avec beaucoup de rythme, d’humour et d’émotion.

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Sélectionné pour le prix Filigranes

LA BELLE DE CASA
In Koli Jean Bofane • Actes Sud

Qui a bien pu tuer Ichrak la belle, dans cette ruelle d’un quartier populaire de Casablanca ? Elle en aga-çait plus d’un, cette effrontée aux courbes sublimes, fille sans père née d’une folle un peu sorcière, qui ne se laissait ni séduire ni importuner. Tous la convoitaient autant qu’ils la craignaient, sauf peut-être Sese, clandestin arrivé de Kinshasa depuis peu, devenu son ami et associé dans un business douteux. Escrocs de haut vol, brutes épaisses ou modestes roublards, les suspects ne manquent pas dans cette métropole du xxie siècle gouvernée comme les autres par l’argent, le sexe et le pouvoir. Et ce n’est pas l’infatigable Chergui, vent violent venu du désert pour secouer les palmiers, abraser les murs et assécher les larmes, qui va apaiser les esprits…

Avec sa lucidité acérée et son humour féroce, In Koli Jean Bofane dénonce la corruption immobilière, la précarité des migrants et la concupiscence masculine. Par son talent de conteur, son art du dialogue et des portraits, il bouscule joyeusement une réalité contemporaine tout à fait accablante – la truculence du désespoir.

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UN MONDE À PORTÉE DE MAIN
Maylis de Kerangal • Verticales, Gallimard

«Paula s’avance lentement vers les plaques de marbre, pose sa paume à plat sur la paroi, mais au lieu du froid glacial de la pierre, c’est le grain de la peinture qu’elle éprouve. Elle s’approche tout près, regarde : c’est bien une image. Étonnée, elle se tourne vers les boiseries et recommence, recule puis avance, touche, comme si elle jouait à faire disparaître puis à faire revenir l’illusion initiale, progresse le long du mur, de plus en plus troublée tandis qu’elle passe les colonnes de pierre, les arches sculptées, les chapiteaux et les moulures, les stucs, atteint la fenêtre, prête à se pencher au-dehors, certaine qu’un autre monde se tient là, juste derrière, à portée de main, et partout son tâtonnement lui renvoie de la peinture. Une fois parvenue devant la mésange arrêtée sur sa branche, elle s’immobilise, allonge le bras dans l’aube rose, glisse ses doigts entre les plumes de l’oiseau, et tend l’oreille dans le feuillage.»

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A SON IMAGE
Jérôme Ferrari • Actes Sud

Par une soirée d’août, Antonia, flânant sur le port de Calvi après un samedi passé à immortaliser les festivités d’un mariage sous l’objectif de son appareil photo, croise un groupe de légionnaires parmi lesquels elle reconnaît Dragan, jadis rencontré pendant la guerre en ex-Yougoslavie. Après des heures d’ardente conversation, la jeune femme, bien qu’épuisée, décide de rejoindre le sud de l’île, où elle réside. Une embardée précipite sa voiture dans un ravin : elle est tuée sur le coup. L’office funèbre de la défunte sera célébré par un prêtre qui n’est autre que son oncle et parrain, lequel, pour faire rempart à son in nie tristesse, s’est promis de s’en tenir strictement aux règles édictées par la liturgie. Mais, dans la fournaise de la petite église, les images déferlent de toutes les mémoires, reconstituant la trajectoire de l’adolescente qui s’est rêvée en photographe, de la jeune fille qui, au milieu des années 1980, s’est jetée dans les bras d’un trop séduisant militant nationaliste avant de se résoudre à travailler pour un quotidien local où le “reportage photographique” ne sem-blait obéir à d’autres fins que celles de perpétuer une collectivité insulaire mise à mal par les luttes sanglantes entre clans nationalistes. C’est lasse de cette vie qu’Antonia, succombant à la tentation de s’inventer une vocation, décide, en 1991, de partir pour l’ex-Yougoslavie, attirée, comme tant d’autres avant elle, dans le champ magnétique de la guerre, cet irreprésentable.

De l’échec de l’individu à l’examen douloureux des apories de toute représentation, Jérôme Ferrari explore, avec ce roman bouleversant d’humanité, les liens ambigus qu’entretiennent l’image, la photographie, le réel et la mort.

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CHIEN-LOUP
Serge Joncour • Flammarion

L’idée de passer tout l’été coupés du monde angoissait Franck mais enchantait Lise, alors Franck avait accepté, un peu à contrecœur et beaucoup par amour, de louer dans le Lot cette maison absente de toutes cartes et privée de tout réseau. L’annonce parlait d’un gîte perdu au milieu des collines, de calme et de paix. Mais pas du passé sanglant de cet endroit que personne n’habitait plus et qui avait abrité un dompteur allemand et ses fauves pendant la Première Guerre mondiale. Et pas non plus de ce chien sans collier, chien ou loup, qui s’est imposé au couple dès le premier soir et qui semblait chercher un maître. En arrivant cet été-là, Franck croyait encore que la nature, qu’on avait apprivoisée aussi bien qu’un animal de compagnie, n’avait plus rien de sauvage ; il pensait que les guerres du passé, où les hommes s’entretuaient, avaient cédé la place à des guerres plus insidieuses, moins meurtrières. Ça, c’était en arrivant.

Serge Joncour raconte l’histoire, à un siècle de distance, d’un village du Lot, et c’est tout un passé peuplé de bêtes et anéanti par la guerre qu’il déterre, comme pour mieux éclairer notre monde contemporain. En mettant en scène un couple moderne aux prises avec la nature et confronté à la violence, il nous montre que la sauvagerie est toujours prête à surgir au cœur de nos existences civilisées, comme un chien-loup.

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FORÊT OBSCURE
Nicole Krauss • Éditions de l’Olivier

Jules Epstein a disparu. Après avoir liquidé tous ses biens, ce riche new-yorkais est retrouvé à Tel-Aviv, avant qu’on perde à nouveau sa trace dans le désert. L’homme étrange qu’il a rencontré, et qui l’a convié à une réunion des descendants du roi David, y serait-il pour quelque chose ? A l’histoire d’Epstein répond celle de Nicole, une écrivaine américaine qui affronter le naufrage de son mariage. Elle entreprend un voyage à Tel-Aviv, avec l’étrange pressentiment qu’elle y trouvera la réponse aux questions qui la hantent. Jusqu’au jour où un étrange professeur de littérature lui con e une mission d’un ordre un peu spécial…

Avec une grande maîtrise romanesque, Nicole Krauss explore les thématiques de l’accomplissement de soi, des métamorphoses intimes, et nous convie à un voyage où la réalité n’est jamais certaine, et où le fantastique est toujours à l’affût.

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SALINA
Laurent Gaudé • Actes Sud

Quand Salina meurt, il revient à son fils, qui a grandi seul avec elle dans le désert, de raconter son histoire, celle d’une femme de larmes, de vengeance et de flamme.

Laurent Gaudé réinvente les mythes pour écrire le geste d’une héroïne lumineuse et sauvage.

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LES PRÉNOMS ÉPICÈNES
Amélie Nothomb
Albin Michel

« La personne qui aime est toujours la plus forte. »

CORMAN BY FILIGRANES

De 10h00 à 18h30 du mercredi au dimanche et tous les jours pendant les vacances scolaires.

Zeedijk 777 – 8300 Knokke-Le-Zoute
T : 050/ 60 18 28

corman@filigranes.be

FILIGRANES

Lundi au vendredi de 9h00 à 20h00. Samedi de 10h00 à 19h30.
Dimanche et jours fériés de 10h00 à 19h00.

Avenue des Arts, 39-42 – 1040 Bruxelles
T : 02/511 90 15

info@filigranes.be
www.filigranes.be


Patricia-Gadisseur

Patricia Gadisseur

Artiste peintre

A travers sa peinture abstraite, Patricia Gadisseur fixe sur la toile des songes intimes. Fusion Street Art de peinture, de collage et de fragments de mots, l’artiste joue avec les métaphores du souvenir et de l’inconscient nous renvoyant à notre mémoire fragmentaire. Coup de cœur pour sa Joconde « BE PERFECT » revisitée Pop Art.

Mots : Servane Calmant
© Dirk Kerstens/Gaetan Miclotte

 

Patricia-Gadisseur

Votre parcours artistique…

J’ai étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Namur et directement j’ai été attirée par la peinture. J’ai toujours aimé les « murs » mais plus dans la matière abstraite. J’y collais des affiches dans un style très minimaliste, un mélange de couleurs et de matières. Progressivement, j’en suis venue à coller plus d’affiches pour avoir plus un côté vieilli, dans le temps.

Votre technique…

J’utilise des affiches superposées, des neuves, des anciennes, celles que je déchire, que je colle. Je reviens par-dessus avec des écritures et j’y recolle des affiches, une empreinte dans le temps pour que ça paraisse vieux.

Ensuite, j’implante des personnages de la pop, du cinéma ou autres et de BD pour le côté amusant qui interagissent avec l’ensemble. C’est comme des murs extérieurs avec des tags.

Un adjectif décrivant votre style…

« Sexy » malgré le côté abrupt des coulures, des affiches qui se déchirent.

Vos matériaux…

De l’acrylique, de la peinture en bombe. L’effet matière est dû à une succession d’affiches.

Fan du 7ème art…

Oui, d’une certaine époque très glamour. On retrouve notamment dans mes peintures Marlon Brando, Audrey Hepburn, James Dean, Rita Hayworth, Marylin Monroe. Je peins rarement, pour l’instant, un acteur contemporain.

Joconde super Women ! Mona Lisa, votre muse préférée…

Je l’aime beaucoup car on n’a jamais vraiment su qui elle était et a créé la polémique. Finalement, elle aurait pu être n’importe qui. Elle pourrait être Wonder Women, le chanteur de Kiss, … Je lui donne d’autres personnalités, d’autres vies. J’aime beaucoup jouer avec elle !

Mix & Match avec la BD…

Mickey, Minnie, Donald, Grosminet , Betty Boop, Bugs Bunny, Félix le Chat, Superman, Pink Panther, Scooby Doo, Tintin. Pour le côté humoristique !

Comme, la toile « Wanted » marquant le contraste d’Einstein qui était une tête avec Picsou qui aimait tant l’argent.

Une toile, une histoire…

Ça part généralement de rien du tout. Par exemple, j’ai réalisé une de mes toiles suite à une bande-annonce d’un lm de science-fiction qui m’a fait penser à David Bowie qui adorait l’espace et les extra-terrestres. C’était une étoile ! Ensuite, l’effet boule de neige agit. Je trouve le bon papier et le cheminement suit.

Mon inspiration émane aussi d’une pensée, je rêve beaucoup. Des rêves éveillés où je crée de petits scénarios. J’imagine Marylin en sortant de sa loge avec deux cartoons fous amoureux d’elle lui tendant un bouquet.

Si les gens prennent déjà dix secondes de bonheur en regardant une de mes toiles, c’est le but. Chez moi, tout est positif.

Patricia-Gadisseur

PATRICIA GADISSEUR

T : 0474/48 90 34
Patricia.gds@icloud.com

GALERIE ART GÉNÉRATION SABLON

Place de la Justice, 5 – 1000 Bruxelles
www.artgeneration.fr


kimberose

Kimberose

La môme qui ose

Elle s’appelle Kimberly Kitson Mills et son groupe Kimberose. Du haut de ses vingt-six printemps, la Française aux origines anglo-ghanéennes vient d’écrire une nouvelle page de la musique soul avec une ferveur contagieuse. Good Vibes en perspective : Kimber(..)ose sera à l’affiche du Toots Jazz Festival à La Hulpe le 7 septembre. Il suffit de croire en soi pour réussir…

2017, Kimberose enregistre un EP de 4 titres qui lui vaut un passage remarqué dans «Taratata». Ce soir-là, un 29 septembre, après une reprise de Sam Cooke, Kimberose enchaîne sur une compo perso, un titre plaintif qui prend aux tripes : «I’m Sorry». La voix se fait tour à tour envoûtante et rageuse, la prestation est tout bonnement époustouflante. Kimberly se livre sans fard, se donne sans retenue, vit sa musique. C’est qu’elle a bien fait de renoncer à devenir infirmière pour se consacrer à la musique ! Le chant, un exutoire. Kimberly-ose, se lance ; Anthony Hadjadj, guitariste, tombe amoureux de sa voix, de sa fibre artistique, de la femme, sa femme désormais : Kimberose, le groupe, est né !

La nouvelle Amy Winehouse

« I’m Sorry », ce single soul mâtiné de pop, est envoyé en éclaireur sur les ondes radio et caracole très vite en tête des hit-parades français. Il donne le la au bien nommé « Chapter One », 11 titres aux contours jazzy qu’à la rédaction, on écoute en boucle. On la tient « la nouvelle Amy Winehouse », « la nouvelle reine de la soul » ! Et si Kimberose se fichait du formatage ? Avec une voix pareille, sérieux, se soucie-t-on encore du qu’en-dira-t-on ? La critique l’encense, tant mieux. Le public parisien de La Cigale l’acclame, c’est justifié. En septembre prochain, Kimberose, l’auteur/compositeur/interprète qui voue une adoration sans limite à Etta James, Billie Holiday et Nina Simone, partagera l’affiche du Toots Jazz Festival avec Manu Dibango, monstre sacré de l’ethno-jazz. La rencontre, au sommet, de deux tornades musicales.

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Quand Toots invite à partager sa scène

7, 8 et 9 septembre, retenez bien les dates du Toots Jazz Festival à La Hulpe. De grands artistes du jazz, de la world et de la soul seront réunis sur la Scène Toots Thielemans pour célébrer la zik.

Le line-up volontairement éclectique – à l’image de Toots qui revendiquait un jazz fédérateur – invite à découvrir Kimberose (la révélation de cette 3e édition), Manu Dibango (avec un projet aux sonorités AfroFunkAdélikJazzy), Brussels Jazz Orchestra & David Linx (qui revisitent des standards de Brel), Kenny Werner & Grégoire Maret (hommage à Toots), Rhoda Scott (mythe vivant de l’orgue Hammond) et, le dimanche, hommage à Cesaria Evora par la crème des artistes du Cap-Vert.

Programme complet sur www.jazzlahulpe.be et Facebook/tootsjazzfestival


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Et vous, que lirez-vous cet été ?

Lecteur passionné, Marc Filipson, le propriétaire du paradis livresque « Filigranes », aime les livres et ceux qui les écrivent. Il partage avec nous ses coups de cœur de l’été !

Polar / Thriller

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LA DISPARITION DE STEPHANIE MAILER
Joël Dicker • Editions de Fallois/Paris • Polar/Thriller

Le nouveau roman de l’auteur de La Vérité sur l’affaire Harry Quebert
30 juillet 1994.
Orphea, petite station balnéaire tranquille des Hamptons, dans l’État de New York, est bouleversée par un effroyable fait divers: le maire de la ville et sa famille sont assassinés chez eux, ainsi qu’une passante, témoin du meurtre.

L’enquête, confiée à la police d’État, est menée par un duo de jeunes policiers, Jesse Rosenberg et Derek Scott. Ambitieux et tenaces, ils parviendront à découvrir le meurtrier, solides preuves à l’appui. Celui-ci a été tué lors de son arrestation. Les deux policiers ont récolté les louanges de leur hiérarchie et même une décoration.

Mais vingt ans plus tard, au début de l’été 2014, une journaliste du nom de Stephanie Mailer affirme à Jesse qu’il s’est trompé de coupable à l’époque.

Avant de disparaitre à son tour dans des conditions mystérieuses.

Qu’est-il arrivé à Stephanie Mailer ? Qu’a-t-elle découvert ? Et surtout : que s’est-il vraiment passé le soir du 30 juillet 1994 à Orphea ?

RIEN DE PLUS GRAND
Malin Persson Giolito • Presses de la Cité

La pièce empeste les oeufs pourris. L’air est lourd de la fumée des tirs. Tout le monde est transpercé de balles, sauf moi. Je n’ai même pas le moindre bleu.

Stockholm, sa banlieue chic. Dans la salle de classe d’un lycée huppé, cinq personnes gisent sur le sol, perforées de balles. Debout au milieu d’elles, Maja Norberg, dix-huit ans à peine, élève modèle et fille de bonne famille. Son petit copain, le fils de la plus grosse fortune de Suède, et sa meilleure amie, une jolie blonde soucieuse de la paix dans le monde, figurent parmi les victimes, ainsi que Samir, brillant ls d’immigrés décidé à s’affranchir de sa condition. Neuf mois plus tard, après un battage médiatique qui a dépassé les frontières suédoises, le procès se tient. Mais qui est Maja ? Qu’a-t-elle fait, et pourquoi ?

Nerveux comme un thriller, Rien de plus grand radiographie, dans une société au bord de l’implosion, les hypocrisies des classes dirigeantes et l’extrême violence qui ressurgit sur leurs enfants. Déjà best-seller en Suède, ce portrait dérangeant et empathique d’une génération est en cours de publication dans 28 pays. Netflix vient d’en acheter les droits pour l’adapter en série.

Excellent suspense scandinave

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INAVOUABLE
Zygmunt Miloszewski • Fleuve Noir

Zakopane, chaîne des Tatras, 26 décembre 1944.

Un résistant serre contre lui un étui métallique. À ses oreilles résonnent encore les dernières instructions de l’officier nazi qui lui a confié « le plus grand secret de cette guerre »… Alors qu’il est pris dans une tempête de neige, sa formation d’alpiniste pourrait se révéler cruciale. Non loin de là, dans une auberge, un homme contemple par l’une des fenêtres la même bourrasque déchaînée. Après une ultime hésitation, il croque sa capsule de cyanure.

Une matinée d’automne, de nos jours, à Varsovie.

Chef du département de recouvrement de biens culturels rattaché au ministère des Affaires étrangères, le docteur Zo a Lorentz est convoquée par le Premier ministre : le Portrait de jeune homme du peintre Raphaël, tableau le plus précieux jamais perdu et recherché depuis la Seconde Guerre mondiale, vient d’être localisé. Accompagnée d’un marchand d’art cynique, d’un officier des services secrets à la retraite et d’une voleuse légendaire, Zo a s’envole pour New York, étape d’une quête contrariée qui pourrait inverser la lecture de l’Histoire et la politique internationale moderne… »

Vous avez aimé Je suis Pilgrim, vous adorerez Innavouable. Du grand Mission Impossible

LA MAISON AUX ESPIONS
Daniel Silva • HarperCollins

Le chef des services secrets israéliens poursuit sa lutte implacable contre le terrorisme.

Gabriel Allon, espion et restaurateur d’œuvres d’art, est désormais à la tête des services secrets israéliens. Une vague d’attentats terroristes les mènent, lui et son équipe de terrain, dans le sud de la France, et plus précisément au sein du cercle privilégié d’un couple de la haute société : Jean-Luc Martel et Olivia Watson. Ancienne modèle, Olivia feint d’ignorer l’origine trouble de la fortune considérable de son époux. De son côté, Martel ferme les yeux sur l’identité de l’un de ses clients les plus importants, dont l’ambition n’est autre que de détruire l’Occident. Gabriel Allon, expert en manipulation, parviendra-t-il à utiliser ce couple pour parvenir jusqu’à sa cible : le commanditaire des attentats ?

Daesh plus vrai que nature

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LA VEUVE NOIRE
Daniel Silva • HarperCollins

Une mission de Gabriel Allon

Suite à un attentat à la bombe revendiqué par Daech, l’espion Gabriel Allon est réquisitionné pour retrouver Saladin, leur énigmatique leader, afin de prévenir de futurs attentats. Pour cela, il a besoin d’un appât. Ce sera Natalie, jeune femme juive exerçant comme médecin dans un hôpital de Jérusalem. Maîtrisant arabe, hébreux et français, elle pourrait se faire passer pour une Palestinienne avide de vengeance et être recrutée par Saladin en personne pour rejoindre le groupe extrémiste. Natalie accepte sa mission, et commence à subir un entrainement pour devenir une autre : Leila.

Elle soigne les victimes des terroristes. Elle va devoir devenir l’une des leurs.

Littérature

INSTANTANES D’AMBRE
Yôko Ogawa • Actes Sud

Une mère demande à ses enfants d’oublier leur prénom. Ils doivent, dit-elle, ne plus jamais le prononcer ni même y penser, mais en choisir un autre afin d’échapper au danger qui menace leur vie. Dans une villa ayant appartenu à leur père, au milieu d’un vaste jardin cerné de hauts murs, les trois enfants vont passer un temps infini, enfermés, coupés du monde mais heureux. Leurs nouveaux prénoms sont issus d’une encyclopédie des sciences : des noms de pierres choisis au hasard – prénoms sous le signe desquels ils reconstruisent leur identité.

Arbres immenses, ruisseau ténu et chants d’oiseaux : les saisons passent, les vêtements cousus par leur mère sont trop petits, les ailes de coton et de laine qu’elle a fixées dans leur dos ne les gênent pas. Opale, Ambre et Agate grandissent en harmonie mais la dissonance vient de l’extérieur, un colporteur entre dans le jardin.

Un livre majeur, une puissante métaphore de la résilience de l’enfance, cette capacité à préserver l’amour filial en tenant la peur à distance. Ode à l’imaginaire – traversé comme toujours dans l’œuvre d’Ogawa par la présence animale, muséale et musicale –, ce roman se place sous le signe des pierres et tout particulièrement de l’ambre, dans lequel se loge la trace de ce qui n’est plus.

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VERS LA BEAUTÉ
David Foenkinos • Gallimard

Antoine Duris est professeur aux Beaux-Arts de Lyon. Du jour au lendemain, il décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au musée d’Orsay. Personne ne connaît les raisons de cette reconversion ni le traumatisme qu’il vient d’éprouver. Pour survivre, cet homme n’a trouvé qu’un remède, se tourner vers la beauté. Derrière son secret, on comprendra qu’il y a un autre destin, celui d’une jeune femme, Camille, hantée par un drame.

Parution en Folio de Le Mystère Henri Pick : un des romans les plus jubilatoire de ces dernières années.

LES RÊVEURS
Isabelle Carré • Grasset

« On devrait trouver des moyens pour empêcher qu’un parfum s’épuise, demander un engagement au vendeur – certifiez-moi qu’il sera sur les rayons pour cinquante ou soixante ans, sinon retirez-le tout de suite. Faites-le pour moi et pour tous ceux qui, grâce à un flacon acheté dans un grand magasin, retrouvent l’odeur de leur mère, d’une maison, d’une époque bénie de leur vie, d’un premier amour ou, plus précieuse encore, quasi inaccessible, l’odeur de leur enfance… » I. C.

Quand l’enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées de l’époque, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d’une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d’écriture.

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JE T’AIME
Barbara Abel • Belfond

Après un divorce difficile, Maude rencontre le grand amour en la personne de Simon. Un homme dont la fille, Alice, lui mène hélas une guerre au quotidien. Lorsque Maude découvre l’adolescente en train de fumer du cannabis dans sa chambre, celle-ci la supplie de ne rien dire à son père et jure de ne jamais recommencer. Maude hésite, mais voit là l’occasion de tisser un lien avec elle et d’apaiser les tensions au sein de sa famille recomposée.

Six mois plus tard, Alice fume toujours en cachette et son addiction provoque un accident mortel. Maude devient malgré elle sa complice et fait en sorte que Simon n’apprenne pas qu’elle était au courant. Mais toute à sa crainte de le décevoir, elle est loin d’imaginer les effets destructeurs de son petit mensonge par omission…

Barbara Abel nous mène encore une fois par le bout du nez…..

LA ROSE
Louise Erdrich • Albin Michel

Dakota du Nord, 1999. Un vent glacial souffle sur la plaine et le ciel, d’un gris acier, recouvre les champs nus d’un linceul. Ici, des coutumes immémoriales marquent le passage des saisons, et c’est la chasse au cerf qui annonce l’entrée dans l’automne. Landreaux Iron, un Indien Ojibwé, est impatient d’honorer la tradition. Sûr de son coup, il vise et tire. Et tandis que l’animal continue de courir sous ses yeux, un enfant s’effondre. Dusty, le fils de son ami et voisin Peter Ravich, avait cinq ans.

Ainsi débute le nouveau roman de Louise Erdrich, couronné par le National Book Critics Circle Award, qui vient clore de façon magistrale le cycle initié avec La Malédiction des colombes et Dans le silence du vent. L’auteur continue d’y explorer le poids du passé, de l’héritage culturel, et la notion de justice. Car pour réparer son geste, Landreaux choisira d’observer une ancienne coutume en vertu de laquelle il doit donner LaRose, son plus jeune fils, aux parents en deuil. Une terrible décision dont Louise Erdrich, mêlant passé et présent, imagine avec brio les multiples conséquences.

« Un récit puissamment évocateur, d’une subtilité et d’une grâce magistrales.»

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CORMAN BY FILIGRANES

De 10h00 à 18h30 du mercredi au dimanche et tous les jours pendant les vacances scolaires.

Zeedijk 777 – 8300 Knokke-Le-Zoute
T : 050/ 60 18 28

corman@filigranes.be

FILIGRANES

Lundi au vendredi de 9h00 à 20h00. Samedi de 10h00 à 19h30.
Dimanche et jours fériés de 10h00 à 19h00.

Avenue des Arts, 39-42 – 1040 Bruxelles
T : 02/511 90 15

info@filigranes.be
www.filigranes.be


François Damiens

La caméra cash

François Damiens passe derrière la caméra… et ça n’est pas triste ! Mon Ket, le premier film en tant que réalisateur de François Damiens est hautement recommandé à tous les accrocs à François l’Embrouille, ce personnage improbable qu’il crée en 2000 un peu par hasard, pour des caméras cachées.

Mots : Frédérique Morin
© FilipVanRoe/Cinéart

Mais gageons que le succès ira bien au-delà ! Et que suivront tous ceux qui à l’instar de Katell Quillévéré (la réalisatrice qui a dirigé François Damiens dans Suzanne) voient en lui un comédien de l’envergure de grands acteurs comme Jean Yanne ou Guy Marchand.

Précisons tout de même que Mon Ket, n’est pas une énième aventure de François l’Embrouille, cet olibrius que l’on adore détester, mais il y a à l’évidence un lien de parenté avec ce personnage de Dany dans lequel s’est glissé François Damiens himself.

Mon Ket est donc l’histoire de ce Dany, un malfrat en cavale prêt à tout pour reprendre sa place de père auprès de Sullivan, son fils de 15 ans. Son parcours sera émaillé de rencontres qui sont autant de caméras cachées où de parfaits inconnus ont joué leur propre rôle face à un personnage tout aussi vulgaire et incontrôlable que son illustre cousin…

Par une belle journée de printemps, dans les jardins de l’Hôtel Manos 1er à Bruxelles, nous sommes allés à la rencontre de l’acteur/réalisateur François Damiens qui nous en dit plus sur ce personnage et sur ce lm pour le moins atypiques…

Comment est née l’histoire de Mon Ket ?

Avec Benoît Mariage (NDLR : le coscénariste du film), nous avons d’abord imaginé le personnage de Dany, puis la vie qu’il avait. Ensuite, nous avons essayé de raconter ça à travers une succession de scènes de la vie de tous les jours.

Comment s’est dessiné ce personnage de Dany que vous interprétez ?

L’idée générale du film c’est ce personnage, ce qu’il est : un type sans foi ni loi, sans aucun filtre. J’ai trouvé intéressant de le confronter à un enfant… et que l’on se demande comment un type qui a si peu de « manières » élève un enfant. Je voulais montrer le rapport copain, copain qui ne fonctionne pas entre un père et son fils, montrer des gens qui recomposent des familles en 3 jours…

François-DAMIENS

Tout odieux et vulgaire qu’il soit, vous réussissez à le rendre touchant…

On sent que ce type est complètement fracturé. D’ailleurs c’est pour ça que les gens sont si gentils avec moi. En temps normal, on ne s’approcherait pas trop d’un type qui est en cavale… on espérerait juste qu’il se fasse vite coincer !

Il n’y a rien de plus touchant (et terriblement triste !) qu’un père qui en croyant bien faire, élève mal son enfant.

Vous reprenez l’idée de la caméra cachée qui marque vos premiers pas comme acteur. Pourquoi ce choix de faire des gens que vous piégez, les protagonistes de votre film ?

Ce qui m’intéressait c’était de mélanger la réalité à une fiction. Et il n’y a pas meilleur acteur que quelqu’un qui ne sait pas qu’il joue. Mon souhait était de filmer les émotions des gens au plus près, leurs réactions face à un personnage à qui je faisais dire (pour mon plus grand plaisir !) tout ce que je voulais, filmer les expressions des visages… car là tout est dit !

La démarche était-elle très différente de vos caméras cachées façon François l’Embrouille ?

C’est complètement différent dans la mesure où pour la télévision je faisais venir les gens que je piégeais… là c’est moi qui me suis déplacé chez les gens.

D’autre part, pour chaque caméra cachée et tout au long du film, je tiens toujours le même personnage, un personnage qui devait s’inscrire dans l’histoire. Je tenais donc à tourner chronologiquement et à monter en parallèle afin d’avoir un fil conducteur et que chaque piégé ait un rapport avec celui qui le précédait. Le danger était de faire un assemblage de caméras cachées… ce qui n’avait aucun intérêt !

J’ai compté 22 personnes piégées, sans compter celles que l’on découvre lors du générique de fin. Mon Ket en chiffre, ça donne quoi ?

On a piégé 12 personnes par jour et le tournage a duré 40 jours. À l’arrivée, on avait 650 heures d’images qu’il fallait ramener à 1h30. Ce fut un an et demi de tournage et 3 ans d’écriture avec Benoît MARIAGE.

Impossible d’improviser sur ces caméras cachées… certaines d’entre elles ont mis 8 mois à se monter !

Mon Ket se passe pour l’essentiel en Belgique. Pourquoi cet aparté africain à la fin de votre film ?

Je n’avais pas envie de me limiter à la Belgique. Mon personnage est un type sans limites et j’aimais bien l’idée qu’il doive, à un moment, foutre le camp. Et puis j’ai toujours rêvé d’aller faire des caméras cachées en Afrique. Depuis le temps que j’en fais, j’ai remarqué que chaque fois qu’il y a un Africain, on le garde au montage ! Les Africains sont marrants, ils ont un truc que l’on n’a pas.

Dans le même ordre d’idée, il aurait été impossible de tourner ce lm en France. On n’aurait pas eu toute cette bonhomie, cette générosité, cette humanité que l’on a en Belgique…

François-DAMIENS

Mon Ket, en salle depuis le 30 mai !


Myriam-leroy

Myriam Leroy

Profession : écrivante

Myriam Leroy a le regard qui tue, la prose revolver, le verbe incisif. Myriam n’a rien d’une femme décorative mais quelle horreur ! Au contraire, Myriam sort du rang, fait de la résistance, secoue le troupeau, impose sa vision en dézinguant joyeusement ce qui ne lui plait pas à travers des articles de presse et des chroniques en radio et télé. Si Myriam devait écrire un roman, il lui ressemblerait forcément… Quoique. Aurait-il les traits d’« Ariane », cette ado fascinante qui vit dans une maison trop grande avec une piscine trop bleue et un terrain de tennis trop brique dans un coin trop riche du BéWé trop vert ? Entre Ariane, Myriam et sa narratrice, tous les coups bas sont permis. Le catch (littéraire) n’est pas si fake que ça ! La frontière entre le réel et la fiction se révélant bien plus ténue qu’on ne l’imagine…

| Propos recueillis par Servane Calmant |

 

La rencontre a lieu à la librairie Filigranes à Bruxelles où Myriam Leroy présente et dédicace « Ariane », récit d’une relation siamoise entre deux ados du BéWé des années ‘90. Ariane est riche, l’autre, la narratrice, collectionne les complexes et se demande « où se niche la qualité de la bourgeoisie », elle qui a toujours crû « que les pauvres étaient des gens bien». Deux jeunes femmes qui vont s’oublier l’une dans l’autre jusqu’à se perdre : massacre dans l’indifférence sur un court de tennis, étripage sans répit au bout du fil, bousillage féroce d’une amitié toxique. Ce décryptage minutieux de l’adolescence à travers un désir de plaire à tout prix, une urgence de vivre fébrile, séduit par le propos et la forme. Car sous couvert d’une auto-fiction, l’auteure s’amuse à décloisonner les espaces ‘logiquement’ dévolus au réel et à la fiction avec une jubilation intellectuelle salvatrice. Un premier roman cinglant et savoureux à la fois qui rend (apparemment) heureuse son auteure, que l’on prétend « piquante », « arrogante », « pertinente », « impertinente », « froide, oui mais sensible », « aha ! » rétorquerait celle qui se présente comme une « écrivante ».

Myriam-leroy

Ecrivante, n’est-ce pas un peu moche ?

« Ecrivain, écrivaine, romancière, aucun de ces termes ne me convient vraiment. J’ai écrit un roman, ça ne fait pas de moi une romancière, car je n’y consacre pas tout mon temps. Et j’écris, oui, des textes de théâtre, des chroniques pour la radio, des papiers pour la presse écrite, je suis donc écrivante, j’écris pour vivre, mais finalement le mot est moche – rire ! »

 

Honnir la figure du bourgeois, n’est-ce pas un peu fastoche ?

« Ma narratrice, fille tristement banale, se rend bien compte qu’elle est inculte en matière de protocoles, de ‘nadine-de-rothschilderies’, qu’elle appartient et appartiendra toujours à une classe de ploucs. Certes elle méprise les bourgeois, elle ne voudrait pas leur ressembler, mais ce qu’elle déteste par dessus tout c’est de ne pas avoir eu le choix de son appartenance sociale. Je n’ai pas la haine du bourgeois, ce serait réducteur. On peut pénétrer toutes les classes sociales car elles sont nettement plus poreuses que jadis, mais ce n’est pas parce qu’on a le droit de fréquenter la haute bourgeoisie qu’on sera adoubé par elle. Il y a des codes, des clés, un grand « entre-soi », un réel communautarisme chez les nantis. En ce sens, je partage le malaise social de ma narratrice. »

 

Désir de plaire ou devoir de plaire, là bat le coeur d’ « Ariane » …

« Il y a en effet beaucoup d’injonctions, souvent contradictoires d’ailleurs, dans les magasines à destination des adolescentes. Comment bien embrasser, comment séduire, comment ne pas dégouter un garçon, comment faire régime ! Ce « devoir de plaire », cette tyrannie de la séduction imposée aux jeunes femmes- dont j’ai été moi-même une victime innocente- me révolte ! »

 

Piéger le lecteur, n’est-ce pas un peu machiavélique ?

« Aha !, j’avais l’intention d’écrire un roman autobiographique mais je me suis surprise à avoir trop peu de souvenirs de mon adolescence, de l’amitié fusionnelle que j’avais vécue et qui s’était alors soldée par une dispute, pour alimenter mon récit. J’ai donc rédigé une fiction nourrie d’éléments autobiographiques, de souvenirs réels. Cette auto-fiction me permet évidemment de manipuler, de piéger le lecteur. De grossir certains souvenirs, d’occulter certains pans du passé, de modifier des noms, d’inventer des anecdotes, d’emprunter des raccourcis. Je l’explique dans le dernier tiers du roman. En manipulant le passé, me suis-je rapprochée au plus près de la réalité ? Ou, au contraire, est-ce que je vous mens sur toute la ligne ? Qui est vraiment Ariane ? La sœur et les parents de la narratrice ne l’ont jamais rencontrée- existe-t-elle vraiment ? Et si la narratrice était une manipulatrice ? Et si Myriam et Ariane ne faisaient qu’une ? Et si… J’ai beaucoup aimé le roman ‘D’après une histoire vraie’ de Delphine de Vigan, où le lecteur est malmené par une auteure qui interroge la part du réel, du vrai dans le roman. C’est ce deuxième niveau de lecture, ce duel entre le réel et le vrai dans la littérature, qui a également motivé l’écriture d’ ‘Ariane’. Par ailleurs, peu importe si j’ai ou non piégé les lectrices et lecteurs, mon souci d’authenticité reste identique ! »

Myriam-leroy

“ Quand j’ai eu douze ans, mes parents m’ont inscrite dans une école de riches. J’y suis restée deux années. C’est là que j’ai rencontré Ariane. Il ne me reste rien d’elle, ou presque. Trois lettres froissées, aucune image. Aucun résultat ne s’affiche lorsqu’on tape son nom sur Google. Ariane a vécu vingt ans et elle n’apparaît nulle part. Quand j’ai voulu en parler, l’autre jour, rien ne m’est venu. J’avais souhaité sa mort et je l’avais accueillie avec soulagement. Elle ne m’avait pas bouleversée, pas torturée, elle ne revient pas me hanter. C’est fini. C’est tout.

ARIANE, MYRIAM LEROY, AUX ÉDITIONS DON QUICHOTTE


American-expo-autoworld

American Dream Cars & Bikes

The Golden Years

Flash back sur les Golden Years ! L’Autoworld traverse l’Atlantique et nous fait revivre les années où tout semblait possible.

| Par Nicolas De Bruyn |

 

« I got chills, they’re multiplying, and I’m losing control. Cause the power, you’re supplying. It’s electrifying » ! Ooh ooh ooh, vous risquez fort d’entonner la mélodie en franchissant les portes de l’Autoworld ou d’oser les déhanchés légendaires de Danny Zuko et de Sandy.

L’exposition majeure de cette n d’année raconte le rêve américain à travers des voitures mythiques des Golden Years et des nouvelles Supercars inéluctables.

Bolides super puissants, nitions chromées, ailerons colorés à l’instar de la Chevrolet Corvette, la Cadillac Eldorado ou la Ford Mustang ! Une expo immanquable qui fera la place belle aux constructeurs qui rivalisaient d’imagination et d’excentricité.

Drive in movie

Le décor est planté ! Une station essence copie conforme des années ’60, des voitures iconiques stationnées devant l’écran géant projetant des « Road movies » légendaires dont la star principale est l’automobile ! Grease, American Graf ti, Gone in 60 seconds, Bullitt…

Les légendaires

La naissance du Rock’n’roll, les virées sur la Route 66… Revivez ce que l’Amérique a produit de plus exceptionnel entre 1949 et 1972 comme la Plymouth Superbird. Plus de quarante voitures historiques en un seul lieu !

Des carrosseries hors norme, du chrome, les « Big Three » sont incontournables ! Buick, Cadillac, Chevrolet et Pontiac assurent la notoriété de General Motors, Plymouth, Dodge et DeSoto con rment la renommée du groupe Chrysler, les Thunderbird, Torino, Edsel et Mercury af chent le must de Ford Motor Company.

Admirez les Pony cars telle que la mythique Ford Mustang et ses concurrentes, la Chevrolet Camaro et la Dodge Charger. En outre, un podium exclusif sera réservé aux voitures de course dont une Chevrolet Camaro Z28 Trans-Am 1968, une Ford Falcon Nascar et une Mustang Boss 302 Trans-Am 1970.

Easy Rider ! Une quinzaine de motos exceptionnelles, dont les emblématiques Harley- Davidson, représenteront les joyaux à deux roues du continent américain.

Mustang, l’avant-première

Pour les fans qui ne peuvent attendre le Brussels Motor Show de janvier 2018, la nouvelle Ford Mustang MCA 2018 sera présentée en exclusivité pour le Benelux.

 

AMERICAN DREAM CARS & BIKES, THE GOLDEN YEARS

Autoworld Museum Brussels
Parc du Cinquantenaire, 11 – 1000 Bruxelles

www.autoworld.be
www.americandreamcars.be

American-expo-autoworld-vintage

Mira-Portrait

Mira

Rencontre avec un duo belge

Mira, miroir en japonais ! Un travail à quatre mains. L’art du peintre Yvan Brutsaert traduit par le photographe Laurent Van Ausloos. Un mélange insaisissable de deux arts excellant dans le trompe-l’œil visuel et mental.

| Propos recueillis par Ariane Dufourny |

 

Mira, la genèse…
Laurent : Nous avions une autre vie avant ! Yvan était juriste en propriété intellectuelle et moi j’étais publicitaire. On a arrêté de travailler pour commencer quelque chose qui nous faisait vraiment vibrer. De nos passions respectives, on a créé un projet commun.
Yvan : La peinture abstraite et Laurent la photo.

Un duo d’artistes, comment fonctionnez-vous…
Yvan : Je crée sur une structure (toile, bois…) une peinture abstraite, un peu cosmique sortie de paysages imaginaires. Principalement sur acrylique, je travaille les formes et les couleurs.
Laurent : On travaille par effet de miroir. Ce qui sort des mains, de l’imaginaire d’Yvan, je vais les retraduire par la photo. Les impressions papier sont présentées de manière différente, par exemple un contrecollage sur aluminium ou encadré mais également sur plexi ou aluminium pur.

Votre marque de fabrique
Laurent : On aime bien les carrés. Pour le reste, on essaye de ne pas la divulguer. Une prise de vue particulière, ensuite la transformation avec des outils technologiques…
Yvan : Laurent s’approprie la peinture par son univers photographique.
Laurent : La traduction intervient à travers la prise de vue et les outils techniques a n de transformer l’œuvre pour former un nouvel original.
Yvan : L’authenticité de la peinture se retrouve dans le travail mais différemment. On perçoit les craquelures, les couches de la peinture qui ont séché comme dans un trompe-l’œil.

Vos dimensions
Laurent : Un visuel ou une création existe dans une taille a n de la mettre en valeur. Nous limitons pour chacun à trois exemplaires, mais nous créons aussi des pièces uniques. Yvan : Nous proposons également du sur-mesure où on privilégie le client qui recherche une œuvre réalisée pour lui et pour laquelle il va pouvoir participer et donner sa petite touche.

Vos collaborations…
Yvan : Nous travaillons avec des marques pour réaliser des associations créatives.
La chocolaterie Zaabar, fondée en 2007 par Nadine Balcaen, nous a proposé d’utiliser le chocolat comme matière première pour remplacer la peinture.On a reçu des kilos de chocolat à faire fondre ! Quand j’ai eu ni mes peintures sur base de chocolat, Laurent les a retraduit par la photo.

Ensemble, on a créé des recettes de chocolat qui correspondaient à chaque visuel. L’intérêt est de voir un chocolat et de le goûter en même temps. Un de nos visuels verts a inspiré un chocolat au wasabi, un plus dans les rouges est très épicé, les autres sont un peu plus doux.
Laurent : L’œuvre peinte est retravaillée pour parvenir à des visuels qui nous ressemblent. La vitrine du magasin est recouverte d’un vynil que nous avons imaginé.

L’art en vitrine
Laurent : C’est la même démarche. Au cœur du piétonnier de Mons, on nous a demandé de redonner de la vie et de la couleur dans des vitrines inexploitées. C’est devenu comme une galerie à ciel ouvert, un parcours artistique basé sur nos visuels.

Dans le cadre de Cosy Village Exhibition, rue de Namur à Bruxelles, on a également décoré de trois œuvres une vitrine art déco.

Les salons
Laurent : L’an dernier, on a exposé au salon « Maison & Objet » à Paris dans le hall 7 hyper prestigieux. Fin novembre 2017, nous avons participé au deuxième salon international d’art contemporain « Art3f » à Brussels Expo.
Yvan : On vise aussi l’international. On sera à Zurich en n d’année.

Des galeries
Laurent : Du 23 novembre au 7 janvier 2018, nous participons à un événement dans le centre ville où nous exposerons deux pièces au sein de l’événement PIMP MY STREET. Nous avons plein de projets de galeries et d’autres sur le feu que nous ne pouvons pas encore vous révéler. A suivre…

 

MIRA

T : 0473/94 36 98
info@miravisuals.com
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