On ira toutes et tous à la Villa Lorraine by Yves Mattagne
On ira toutes et tous à la Villa Lorraine by Yves Mattagne
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Fini le guindé, adieu l’institution à papa, vive la cool attitude. Les enfants Litvine réinventent La Villa Lorraine et le chef doublement étoilé Yves Mattagne (ex Sea Grill) monte au créneau en lançant une ère nouvelle. Le message délivré par la Villa new style est on ne peut plus clair : la séduction d’une nouvelle génération de gastronomes passera par un lounge bar à l’esprit résolument décontracté. De quoi déconcerter les habitués ? Non ! Côté resto, les plats signatures du chef étoilé exaltent cette Villa autoproclamée 2.0. C’est dire si l’institution va de l’avant tout en assurant ses arrières. La démarche s’avère intelligente ; le rendez-vous, séduisant.
Après un an de travaux, il reste une seule trace du passé glorieux de la Villa Lorraine : l’ancienne verrière marquée du sceau de Marcel Kreusch, son créateur en 1953. A la demande de Serge Litvine, actuel propriétaire des lieux, le bureau d’architectes A3 Development (déjà à l’origine de la Villa Emily) a fait table rase de l’ancien, pour créer une toute nouvelle Villa « dépoussiérée » et désormais agencée en deux atmosphères distinctes mais pas contradictoires pour autant, l’élégance restant le trait d’union entre les deux entités.
Explications. Après le vestiaire, on découvre un coin lounge à la lumière tamisée avec un grand bar frontal digne des plus beaux palaces. C’est ici qu’ Yves Mattagne invite à savourer sa food-sharing, des plats à partager entre convives et à commander au fur et à mesure. « Cette nourriture axée sur le partage m’a été inspirée de mes nombreux voyages à travers le monde, et m’a motivé à lancer Art Club (le pop up gourmand qu’il a ouvert en 2020 place Royale, nda) », nous glisse à l’oreille le chef, avant de s’étonner : « vous avez préféré vous installer dans la partie restaurant ? »
Eh oui, même si la nouvelle offre est bien tentante, comment résister aux plats signatures du chef doublement étoilé ? On découvre donc la partie resto rythmée par plusieurs salons et vinothèques oversize ouvertes aux yeux des amateurs. L’espace est aéré, baigné de zénitude de rose poudré et de doré. Ambiance arborée – faire rentrer la nature à l’intérieur, la toute belle idée – et mood arty avec des tableaux réalisés par le plasticien belge Stefan de Jaeger.
De l’étoilé Sea Grill fermé à jamais, Yves Mattagne a emmené avec lui Fabrice D’Hulster, son directeur de salle, sa brigade et ses maîtres d’hôtel en costume (certains l’accompagnent depuis 30 ans !) ; les jeunes commis affichent quant à eux un look plus cool, baskets blanches et bretelles pour une élégance urbaine. Côté resto donc, on choisit une des formules menu (soit les plats emblématiques du chef, soit les plats inspirés de ses voyages) ou à la carte, sachant que le midi, la cuisine continue à proposer un business-lunch.
Que du bonheur évidemment à la lecture des incontournables ! Que dire de la langoustine royale cuite sur galet et flambée au vieux saké, avec foie gras et consommé de canard laqué, gyoza en accompagnement ? A ce stade de perfection, on déguste, on savoure, on se tait. Puis on applaudit. Vient ensuite la presse à homard actionnée par deux maîtres d’hôtel, qui sert notamment à préparer devant le client une savoureuse béarnaise de homard, laquelle accompagne un homard bleu ou un turbo rôti à l’arête découpé en salle. Le spectacle est convivial, l’assiette royale. A l’attention des gourmets qui font souvent l’impasse sur les desserts car trop copieux, trop sucrés, trop ceci et cela, qu’ils se laissent tenter par la coque de meringue rhubarbe et fenouil, un amour de craquage, une délicate leçon d’équilibre entre les saveurs, un régal de subtilité.
Une ère nouvelle s’ouvre pour La Villa, qui s’affiche plus moderne, élégante et charismatique, au diapason finalement de la cuisine d’ Yves Mattagne et de son attachante personnalité. Et c’est cette parfaite harmonie entre un lieu, un homme, une équipe, qui devrait convaincre le client 2.0 sans (trop) bousculer les inconditionnels de la tradition.
Belga Queen, pas une institution pour rien !
BQ, pas une institution pour rien !
Mots : Servane Calmant
Photos : Anthony Dehez
Qu’est ce qui fait qu’un resto devient une institution ? Une constance dans la qualité de l’assiette ? De la créativité ? L’attention portée au client ? Un cadre ? Une signature ? La recette du succès de la brasserie Belga Queen, ambassadrice chic et trendy du made in Belgium, c’est Antoine Pinto qui nous la livre…
La verrière à vitraux, grandiose ! Tout cet espace, miraculeux ! Vous connaissez beaucoup de brasseries où l’on ne mange pas sur les genoux de son voisin ni au coude à coude avec une inconnue ? Et on a beau franchir les portes du Belga Queen pour la énième fois, le fameux effet waouh conserve toute sa vivacité. Le mérite en revient évidemment et d’abord au bâtiment… Au 18e, Victor Hugo, Rimbaud, Verlaine ont séjourné ici, enfin dans ce qui fut à l’époque l’Hôtel de la Poste ; l’édifice accueillera ensuite une banque, avant d’abriter en 2002, le Belga Queen.
Dessinée et pilotée par Antoine Pinto, architecte d’intérieur, designer, chef cuisinier (Honolulu, Ascoli, Le Clou doré), le BQ pour les intimes, véritable locomotive gastronomique du centre-ville bruxellois, n’a jamais failli, même si le confinement a été dramatique pour tout le secteur horeca. En mai 2020, Antoine Pinto a d’ailleurs mené une action choc, parmi d’autres, sur la Grand-Place de Bruxelles, en alignant sur les pavés 800 vestes blanches de cuisiniers, sorte de cimetière de la profession. Pour l’heure, les portes du Belga Queen sont à nouveau ouvertes chaque jeudi et vendredi (midi et soir) et le samedi (soir), et même si Antoine Pinto continue à tirer la sonnette d’alarme « 2021 reste une bombe à retardement pour notre secteur ! », il affiche un généreux sourire en accueillant les habitués…
Perdurer, la recette
Le Belga Queen, une belle histoire qui dure depuis 20 ans. Quelle est la façon la plus intelligente de continuer à faire ce métier ? C’est Pinto qui nous l’explique : « J’ai eu de la chance d’avoir un cadre de travail fabuleux, c’est un cadeau. Qui a demandé pas mal de travail, car à l’époque de la banque, en 1900, le bâtiment avait une toute autre allure ! J’ai restauré cet édifice ancien en prenant soin de lui garder son âme : regardez ces colonnes et ces éléments de ferronnerie, ce sont de nombreux vestiges style Empire. J’y ai juxtaposé des créations contemporaines originales dessinées par mes soins. J’ai en effet conçu tout le mobilier et la vaisselle, jusqu’au moindre détail, du porte-seau au fond des verres avec le logotype BQ ! Le Belga Queen porte ma signature, et le client savoure cet endroit résolument original. A l’ouverture, en 2002, on faisait même la file pour voir les toilettes ! »
Un très bel endroit, fut-il chic et trendy, ne suffit pourtant pas à fidéliser le client ! « C’est la constance, la clé du succès. Une qualité sans compromis et une équipe bien rodée : 50 personnes en salle et derrière les fourneaux, dont deux dévolues au bar écailler et un pâtissier-boulanger pour du 100% maison. »
Huîtres & crustacés & maatjes (servis avec des lamelles de Granny Smith et haricots verts, mhmmm). Maatjes car le Belga Queen reste le meilleur ambassadeur du Made in Belgium, ce qui signifie que la cuisine est entièrement à base de produits belges : charolais de chez nous, fromage du terroir, moutarde de Gand, caviar russe de la maison belge Imperial Heritage, même les vins sont belges, enfin de Belges à travers le monde ! Le terroir belge à l’honneur donc, mais avec un savoir-faire résolument gastronomique. « On sert des boulets – qu’aucun Bruxellois ne connaissait il y a 20 ans -, avec une réduction de sauce à la bière, le roux à base de farine de grand-maman, on l’oublie – rire ! On a réajusté ou réinventé les classiques, à travers une cuisine belge résolument gastronomique. » C’est bien simple, le véritable coucou de Malines rôti au four sur pain d’épices tartiné au sirop est à lui seul une institution ! Et on vient de loin pour le fameux plateau BQ (royal) et le tartare de Charolais belge tartiné au caviar frites BQ ! Audacieux ? Délicieux !
Travailler le local
Travailler le local
Mots : Servane Calmant
Photo : DR
Edward Martin a les idées longues ! Le jeune brasseur lance une gamme de trois whiskies basés sur les recettes des bières de Waterloo, qu’il élabore à la ferme de Mont-Saint-Jean, au sein de la plus petite mais rutilante distillerie de Belgique …

On rencontre Edward Martin à la ferme de Mont-Saint-Jean, la plus emblématique des grandes fermes carrées située sur le champ de bataille de Waterloo, pour parler défi entrepreneurial et travail local. « Mon père, Anthony Martin, a racheté la ferme Mont-Saint-Jean en 2014 et a investi énormément pour qu’elle devienne un pôle d’attraction touristique de premier plan. » Pour l’heure, le site accueille un musée, un magasin, une salle événementielle, un restaurant (en travaux). Une micro-brasserie et une nano-distillerie, aussi !
« Tout est allé très vite pour moi ! J’ai travaillé d’arrache-pied, 12 heures par jour, pour remplacer le maître brasseur qui souffrait d’une rupture du talon d’Achille – j’ai longtemps hésité à accepter le poste, mais il y a des opportunités qu’on ne peut pas refuser ! J’ai ensuite brassé de la Waterloo en quantité en prévision du Bicentenaire de la bataille de Waterloo en 2015, puis relancé en plein cœur de Bruges la Bourgogne des Flandres qui avait disparu … Et, de retour à Waterloo, on m’a fait comprendre qu’il ne fallait jamais se reposer sur ses lauriers ! » Ce niveau de pression aurait pu déstabiliser Edward. Au contraire, le plus jeune fils d’Anthony Martin bouillonne d’idées qui vont rencontrer les rêves du paternel de produire un alcool noble. « Un soir, j’ai parlé à mon père de l’idée de distiller notre propre whisky. Sa réponse m’a littéralement boosté : je serais honoré que mon fils relève ce challenge ! … »
En 2017, Edward Martin s’en va rejoindre la prestigieuse école d’Heriot-Watt, à Édimbourg, avec comme unique objectif de pouvoir produire les alcools de ses aïeuls. « J’ai d’abord lancé le gin : distillé et aussitôt vendu, donc directement rentable. Le whisky en revanche, nécessite de vieillir au minimum 3 ans afin de pouvoir y apposer légalement l’appellation whisky. Heureusement, on avait le projet brassicole pour soutenir financièrement le projet distillerie … »
La tradition brassicole
La fierté du clan Martin, la brasserie ! « Quand on me demande mon métier, je réponds brasseur, je suis la 4e génération d’une famille de brasseurs. » Pas étonnant dès lors de voir Edward faire perdurer la tradition brassicole du groupe à travers son whisky.
« C’est notre savoir-faire de brasseur, le grain comme matière première, et le terroir, qui créent l’identité de nos whiskies. La Waterloo Récolte a servi de base à notre gin et à notre Whisky Single Grain. Notre Whisky Single Malt s’inspire quant à lui de notre Waterloo Triple, une base composée à 100% d’orge maltée. Par ailleurs, tous nos whiskies sont issus d’une levure maison qui leur confère des esters fruités. » Pour les céréales, Edward recourt à l’orge maltée belge de Dinguemans et les champs autour de la ferme de Mont-Saint-Jean apportent tout naturellement le froment. « Nous avons comme vocation de travailler le local, comme on le fait déjà avec nos bières de Waterloo de la ferme de Mont-Saint-Jean ! »
« Nous vendons une expérience de vie »
Les trois whiskies (The Brancardier, The Nurse & The Surgeon, références à la Bataille de Waterloo et à la ferme de Mont-Saint-Jean qui faisait office d’hôpital de campagne pour les Britanniques) ont été distillés et vieillis durant plus de trois ans au sein des caves historiques des Chevaliers de Malte de la ferme de Mont-Saint-Jean. S’agissant de la plus petite distillerie de Belgique, la quantité de bouteilles produite sera limitée et seuls quelques connaisseurs privilégiés en auront l’exclusivité. « Ne connaissant pas encore notre mystérieuse part des anges, il nous est impossible de communiquer le nombre exact de bouteilles qui sera produit mais nous espérons tout de même commercialiser un peu plus de 1.000 bouteilles de 50cl à 46% vol. »
Bien que la production soit amenée à évoluer avec le temps, il ne sera jamais question de commercialiser le Waterloo Whisky en quantité. Les spiritueux – gin compris – resteront donc avant tout destinés aux petits commerces et aux maisons de bouche. L’objectif étant de faire venir les amateurs de whisky sur le site de Waterloo… « Nous ne vendons pas un whisky, nous proposons une expérience aux passionnés. Lorsqu’ils viennent acheter une bouteille, ils découvrent notre univers : la ferme, les champs, la brasserie, la distillerie, le musée, la salle des chais, ainsi que notre brasseur et moi-même qui serons toujours là pour les accueillir, » conclut avec enthousiasme, Edward Martin.
Où manger echte belge à Bruxelles ?
Où manger echte belge à Bruxelles ?
Mots : Servane Calmant
Photo Cover : DR
Filet américain (inventé par notre compatriote Joseph Niels en 1926), crêpes flambées à la Mandarine Napoléon (une recette belge), frites (double cuisson à la graisse de bœuf), carbonnade (à la Piedboeuf brune), boulet sauce lapin (au sirop de Liège), croquettes de crevettes grises (épluchées à la main), moules frites (depuis 1875), jets de houblon (« un délice aussi rare que le caviar », précise le chef Lionel Rigolet) … Et encore : chicons au gratin, vol-au-vent, stoemp, asperges à la flamande, waterzooï, cervelas artisanal, boudin compote, gaufres de Liège et de Bruxelles, cuberdon, spéculoos … La gastronomie belge, séduisant mélange de cuisine de tradition et de spécialités régionales, a gagné ses galons. Mais au fait, où mange-t-on encore belge à Bruxelles ? Sélection, forcément subjective, de restaurants populaires ou raffinés, tous bien de chez nous.
A Bruxelles-ville

Belga Queen
Dans un bâtiment d’exception datant du début du 18e siècle (qui a notamment abrité une banque !), Antoine Pinto, architecte-décorateur-restaurateur, rend un hommage vibrant à la Belgique, ses produits du terroir, ses artisans. Le bœuf ? Du charolais belge au goût plus prononcé que le blanc bleu belge. Le beurre ? D’Ardenne belge, pour sublimer le pain, les petits et les grands plats. Le véritable coucou de Malines ? Rôti au four sur pain d’épices tartiné au sirop de Liège ! Le crémant ? Ruffus. Le caviar ? Sélectionné par la maison belge Imperial Heritage Caviar. Même les sauces maison adoptent la belgitude : sauce Brugge Tripel ou réduction d’Orval au poivre concassé. Antoine Pinto va jusqu’au bout de son invitation à célébrer notre pays en proposant un café d’un torréfacteur de chez nous et des vins qui proviennent exclusivement de producteurs belges ! Belga Queen, l’un des meilleurs ambassadeurs de la gastronomie noire, jaune, rouge.
Aux Armes de Bruxelles
L’adresse phare de l’Îlot Sacré est un véritable conservatoire de la cuisine belge de tradition. Faut-il rappeler que c’est ici que les moules furent servies pour la première fois en casserole et qu’est née la recette des incontournables crêpes flambées à la Mandarine Napoléon, un alcool belge ? Le chef Cédric Callenaere poursuit la quête gourmande des fondateurs, dans un cadre qui fait véritablement partie de l’histoire bruxelloise. On savourera deux ambiances bien distinctes : la brasserie et la célèbre Rotonde où Brel avait sa table. Deux styles, mais une même carte axée sur les spécialités belgo-belges : cervelas artisanal, salade bruxelloise, stoemp du jour, vol-au-vent de poularde, pavé de bœuf Rouge des Flandres et waterzooi. Encore une institution !


Restaurant Vincent
On reste en plein cœur du centre historique de Bruxelles, du côté de la rue des Dominicains pour (re)découvrir une adresse historique au cadre iconique : des tableaux muraux monumentaux en céramiques peintes représentent des scènes de pêche…C’était en 1900, c’était au temps où Coxyde chantait ! Depuis, les fresques ont été classées au patrimoine mondial de l’Unesco ( on s’en réjouit !) et le charme désuet qu’elles dégagent continue à envouter plus d’un gourmet attablé ici pour déguster une belle sole meunière, un coucou de Malines ou une fabuleuse entrecôte. Julien Van Beneden a repris les commandes de l’institution en 2018 et s’est associé à Dierendonck, l’artisan boucher star de la côtière Saint-Idesbald. Pour apprécier les arômes uniques d’une bonne viande que le chef découpe et flambe en salle, vous êtes à la bonne enseigne !
https://restaurantvincent.be/fr
Au Vieux Saint Martin
Au Vieux Saint Martin se mérite ! Pour s’y attabler un jour de drache nationale, il faut être patient ! Avant Covid-19, au VSM n’acceptait en effet aucune réservation. Y trouver une place en terrasse (son inconditionnel atout), un dimanche midi, pour croquer le toast cannibale à l’américain, relevait également du coup de bol ! En revanche, depuis le déconfinement, la terrasse du VSM s’est fortement agrandie et l’on peut profiter pleinement de l’agitation du Grand Sablon ! Car, à l’instar du Savoy (géré également par Albert-Jean et Frédéric Niels), on vient ici pour voir et être vu du beau monde. Et pour savourer, depuis 1968, les produits bien de chez nous. La gueuze des carbonnades flamandes provient de la Brasserie Boon (à Lembeek), les crevettes d’Ostende, les œufs de poules belges, les crottins de biquette de Durbuy. Frites, croquettes, sauces, pâtisseries, tout est fait maison et le fameux américain est toujours préparé selon la recette inventée par Joseph Niels en 1924. Au VSM s’avère immuable, c’est pour ça qu’on l’aime, dis !


Le Rendez-vous des Artistes
Les frères Vassili et Costa Karagianis, bien connus des gourmands pour leur adresse grecque uccloise Les Enfants du Pirée, ont imaginé un cadre rappelant les bonnes vieilles fritures de notre jeunesse, nappes en vichy comprises. Pour pousser le concept de bar à frites jusqu’au bout, ils ont même fait installer, en cuisine, une authentique friterie traditionnelle, permettant la double cuisson de frites fraîches à la graisse de bœuf. Une carte généreuse invite à découvrir d’autres préparations 100% maison : croquettes aux crevettes, toast aux champignons, carbonnades à la bière Piedbœuf brune, boulettes à la liégeoise, chicons gratinés, stoemp-lard saucisse. L’offre de bières n’étant pas en reste, on a épinglé les petites pépites proposées par la micro-brasserie bruxelloise En Stoemelings – c’est tof !
Brasserie de la patinoire
A l’orée du bois de la Cambre, juste devant le Théâtre de poche, une belle façade anglo-normande met en avant ses nombreux atouts : vaste parking (à Bruxelles, c’est une aubaine !), tea-room, terrasse de 300 couverts, brasserie, écailler, avec vue imprenable sur le bois ! Le chef Adrien Schurgers fait la part belle au répertoire de brasserie, tout en proposant des suggestions affriolantes à travers lesquelles on retrouve son parcours chez Bruneau. Croquettes aux crevettes maison, sole meunière sauvage, vol-au-vent de poularde, moules « patinoire » aux lardons fumés et à la bière (on vous les recommande chaudement !), fromages du maître affineur Julien Hazard, gaufres de Bruxelles … le terroir à toutes les sauces, on adore ! D’autant que le plaisir se poursuit à la lecture de la carte des vins et ses 140 références, pas uniquement belges, ne poussons pas le bouchon trop loin !

A Etterbeek

The 1040
C’est le chef montois ‘JeanPhi’ Watteyne qui a signé la carte du 1040, la brasserie du Sofitel Brussels Europe, et c’est Mattéo Vannini (ex-Da Mimmo, l’étoilé) qui envoie la musique. Crevettes grises de chez nous décortiquées à la main, mayo maison, tomate en gelée. Oiseau sans tête au veau coupé au couteau et cuit à basse température … L’assiette est esthétique ; le dressage, calibré. Au 1040, on mange du belge, du fait maison et du circuit court (très court même, puisque Mattéo cultive des plantes aromatiques sur le toit du Sofitel). Une cuisine sans camouflage alimentaire et délibérément gourmande. Ne faites surtout pas l’impasse sur les frites cuites au blanc de boeuf ni sur les desserts, la gaufre de Bruxelles et le crumble au spéculoos sont carrément addictifs.
Les Brigittines – Aux Marches de la Chapelle
Cette toute belle maison Art déco du quartier du Sablon a reçu le trophée Brasserie de l’Année 2020, décerné par le Gault&Millau. Une récompense enviée qui salue la cuisine généreuse de Dirk Myny, echte Brusseleir aux fourneaux ici depuis 25 ans, et la qualité de ses produits. Chez Dirk, le poulet vient de Lustin, les crevettes grises et le cabillaud de la Mer du Nord et les bières, les gueuzes, lambics, krieks et autres bières artisanales proviennent des brasseries Cantillon, de la Senne, et autres micro-brasseries, et s’accordent avec bonheur à sa cuisine. La joue de veau braisée dans la kriek Cantillon est fameuse ! Chef généreux et créatif, Dirk a inventé
le Zenne Pot : du chou cuit à la gueuze Cantillon, du boudin noir, de la saucisse sèche, des bulots. La magie opère et des saveurs irrésistibles s’en dégagent. Une bonne Gueuze Cantillon pour rafraîchir le palais. C’est bonheur.
https://www.lesbrigittines.com

A Ixelles

Au Savoy
On ne change pas une recette qui plaît ! Albert-Jean Niels et son fils, Frédéric, respectivement 3e et 4e générations héritières de Joseph Niels, restent fidèles au fameux filet américain-frites inventé en 1924 par leur ancêtre. Eh oui, l’américain n’est pas américain (nos amis étasuniens mangent d’ailleurs rarement de la viande crue) mais bien 100% belge voire 100% bruxellois. Ouvert en 2018, le Savoy ne se résume pas à son plat fétiche, loin s’en faut ! Une carte fixe propose un maximum d’aliments de producteurs locaux, en circuit court donc, et pas mal de suggestions mensuelles. Oostendse grijze garnaalkroketten (en VO sur la carte), frites, sauces, glaces, tout est fait maison ! », souligne le maître des lieux visiblement heureux de nous apprendre que sa terrasse, une des plus agréables de Bruxelles et la plus indiquée « pour voir et être vu », vient d’être agrandie !
A Watermael-Boitsfort
Au Grand Forestier
Albert-Jean Niels et son fils Frédéric ont la brasserie dans le sang, et un sacré flair pour dénicher des emplacements qui font courir le tout Bruxelles ! Après le Vieux Saint Martin (au Sablon) et Au Savoy (Place Brugmann à Ixelles), ils ont ouvert en 2015 Au Grand Forestier, à Watermael-Boitsfort, face au parc Ten Reuken et son étang. On y prend un bon bol de verdure, en commandant des produits de saison, du fait maison (les frites, les sauces, les pâtisseries) et des plats de bonne compagnie, sincères et bien exécutés, qui ont assis la réputation des brasseries Niels : le toast cannibale à l’américain, les solettes, la béarnaise maison, et l’incontournable et immuable américain inventé par Joseph Niels en 1924. Véritable gaufre de Bruxelles et mousse au chocolat belge pour les grands gourmands.

A Woluwe-Saint-lambert

Bistro de la Woluwe
Rénovée depuis peu, la place Saint-Lambert attendait avec beaucoup d’espoir l’ouverture d’une belle adresse gourmande. C’est chose faite avec le Bistro de la Woluwe, aux commandes duquel on retrouve deux pros de la restauration, Jean-Luc Colin (Villance, Tissens, Le Petit Pont) et Philippe Wilbers (Tables d’Upignac, Autoworld Brasserie). Le lieu, volontiers novateur, est à la fois une brasserie, un pub, une salle d’événement. La brasserie lookée par l’architecte Jean-Michel de Haan (l’archi e.a. du Notos et de Old boy) s’est adjointe une véranda avec vue sur terrasse. On y savoure une cuisine de brasserie haut de gamme qui privilégie les produits de saison et en circuit court. Goûtez au pigeonneau royal rôti au naturel, fameux ! Jean-Luc Colin, caviste chez Godaert & Vanbeneden, ne rate pas une occasion de faire bonne impression, sa cave à vins affiche une centaine de références, plus d’un flacon pouvant s’accorder avec ce succulent vol-au-vent de poule fermière et riz de veau …
Jean-Luc Colin, l’Horeca, ma bataille
Jean-Luc Colin, l’Horeca, ma bataille
Mots : Servane Calmant
Photo Cover : Yves Noël
Profession : restaurateur bruxellois (Le Villance, Tissens, Le Petit Pont et le Bistro de la Woluwe). Particularité : un parcours pour le moins atypique ! La vie de Jean-Luc Colin, public-relations particulièrement avisé, se raconte comme un feuilleton belge à rebondissements …
Restaurateur bruxellois (de deux brasseries, d’une institution, Tissens, d’un gastropub, le Bistro de la Woluwe), caviste chez Godaert & Van Beneden, père de famille, ex-footballeur professionnel (Braine, Denderleeuw, Strombeek, RWDM …), ancien mannequin (pendant 15 ans !), Jean-Luc Colin a connu plusieurs vies, c’est une certitude ! « Et je ne suis même pas un hyper actif ! En revanche, je suis un veinard qui a su reconnaître et saisir les bonnes opportunités pour faire évoluer sa vie ! »
« Le Villance, j’étais amoureux de ce resto »
« 1989, mon premier resto, Le Chavignol, à Boitsfort, 18 ans de ma vie. Je travaillais en salle la journée et le soir, je filais aux entraînements de foot ! Dans la foulée, j’ai acheté le Klepto, voisin du premier, mais je gagnais mal ma vie ! »
Vous auriez pu faire carrière dans le foot ! « Oui, mais je me suis salement blessé ! Encore un manque à gagner ! Que faire ? En 94, une copine me présente alors à l’agence de mannequin Dominique. Par chance, j’y resterai 15 ans, jusqu’à mes 40 ans. Une carrière internationale qui m’a permis de rencontrer évidemment beaucoup de monde ! Auquel j’ai vendu… beaucoup de vin (rire), car entretemps, en 2005, j’étais devenu représentant en vins chez Godaert & Van Beneden… » Ne jamais mettre les œufs dans le même panier ! « Exactement ! »
On retrouve ensuite Jean-Luc (presque) partout : Q-Bar, Golf de la Bawette, Capitaine de l’Overijse Golf Club … En 2006, il décide pourtant de tout revendre à son associé. Le vin reste alors la seule activité de Jean-Luc Colin, jusqu’au jour où surgit le drame : l’ennui ! « De 2006 à 2012, j’étais sans cesse sur la route, je vendais du vin, je gagnais bien ma vie, mais, oui, je l’avoue, je m’emm…. » Jean-Luc s’était juré de rester éloigné de l’Horeca. Jusqu’au jour où, à nouveau, un drame : le Villance, un resto qu’il affectionnait particulièrement, fait faillite. « Le Villance, à Auderghem, c’était mon quartier, j’étais amoureux de ce resto. Je n’ai pas pu résister à la tentation, et je l’ai racheté en 2012 ! » Puis ce fut le tour du Tissens à Hoeilaart, ensuite du Petit Pont à Uccle (en 2020) et du Bistro de la Woluwe (Place Saint-Lambert), le dernier-né !
L’art de bien s’entourer
C’est d’ailleurs au Bistro de la Woluwe, brasserie haut de gamme et conviviale, que l’on retrouve Jean-Luc Colin, autour d’un délicieux pigeonneau tout simplement rôti… Comme tout bon public relations qui se respecte, Jean-Luc salue tout le monde, paie un verre ici, fait un brin de causette là-bas, « il faut absolument qu’on se revoit »… C’est ça la vie d’un entrepreneur ? « Non non, je ne me vois pas du tout comme ça. Je suis un restaurateur qui cherche à faire renaître de belles institutions bruxelloises, comme Tissens (« Vous aimez les anguilles au vert ? ») et Le Petit Pont (le nouveau chef Momo, ex Les Petits Bouchons, est une véritable vedette à Bruxelles – nda). L’art de la réussite, on le sait, consiste à bien s’entourer. « Ce sont les belles rencontres qui m’ont fait grandir professionnellement. Sans Philippe Wilbers (à l’origine des Tables d’Upignac et de l’ Autoworld Brasserie – nda), pas de Bistro de la Woluwe ! Et je continue à proposer les vins de Godaert & Van Beneden dans mes restaurants, évidemment ! Au fait, vous aimez le vin en biodynamie ? Je ne bois que ça… ». Nous, aussi ! « Alors, on va goûter un vin de Thierry Michon, un vigneron extrêmement talentueux qui a converti son domaine à la biodynamie il y 15 ans. Je vous sers la Cuvée Reflets, Domaine St Nicolas, au cœur des marais salants, il est à la carte de mes quatre restos, vous allez apprécier ! »
Les morilles belges, ce précieux cadeau du printemps ...
Les morilles belges, ce précieux cadeau du printemps ...
Mots : Servane Calmant
Rien ne prédestinait le tandem d’amis Arnaud de Mérode et Géraud d’Oultremont, rejoint par Guillaume Coppée, à devenir les pionniers de la production de morilles fraîches, artisanales et bio, en Belgique. Rien, sauf une même passion pour les beaux produits et cette boutade lancée comme un défi : « On ne va quand même pas laisser faire les Chinois ! » Mars 2021, la première grosse récolte de morilles belges sort de terre. Livraison, dans la foulée, dans les restos gastronomiques (pourvu qu’ils rouvrent !) et épiceries fines du pays.
Deux fermes d’un hectare chacune, quelque part dans les deux Brabants, pour ne fâcher personne, sont destinées à produire de façon artisanale et naturelle, des centaines de kilos d’un des champignons les plus appréciés des gastronomes … But avoué de la jeune société Belmorille : devenir les pionniers en Belgique, puis en Europe, de la culture de morilles, en raflant la mise aux Chinois, passés maîtres dans la production (industrielle, on s’en doute…) du fameux champignon. Eh oui, ce sont les Sichuanais qui ont réussi les premiers, après 20 ans de recherches, à trouver la bonne méthode pour obtenir des rendements réguliers … Comment déjouer leur mécanisme de domination ? Eléments de réponse avec Arnaud de Mérode : « D’une manière très informelle, Géraud me signale qu’il a lu dans un magazine que les Chinois produisaient des morilles ! Déjà qu’ils font des truffes qui n’ont aucun goût ! (rire) Par bravade, nous nous sommes alors promis de maîtriser la culture de la morille. Encore fallait-il se démarquer ! Les Chinois produisent des morilles industrielles, un produit pas bon mais pas cher ; on a décidé de prendre le contre-pied de leur stratégie : l’élevage artisanal, qualitatif, bio … ». C’est le début de l’aventure Belmorille.
Le savoir-faire belge
Géraud d’Oultremont vient du monde de la finance et de la gestion de patrimoine, Arnaud de Mérode affiche un profil marketing/commercial. Mais les deux épicuriens ne rechignent nullement à enfiler les bottes en caoutchouc par amour des bons produits ! En investiguant le marché de la morille, ils découvrent l’existence d’un projet pilote initié par le labo de recherche Biohainaut: la maîtrise du processus de production in vitro des morilles. C’est une vraie prouesse scientifique mais le projet moins rentable qu’espéré est enterré ; reste que le savoir belge est bel et bien là ! Parallèlement, le tandem d’amis part à la rencontre des Français de France Morilles, détenteurs d’un brevet chinois, et leur propose un échange de connaissance. Tu me dis comment on produit les morilles en pleine terre, je te dis tout sur leur production en salle. Bien vu. D’autant que la Région wallonne, séduite par le potentiel des débouchés économiques de Belmorille, va les soutenir : via des chèques technologiques, Géraud et Arnaud se connectent à des professeurs et des chercheurs en agronomie de la Haute école Condorcet, à Ath. « Percer le secret des morilles pourrait ouvrir la porte à la culture d’autres champignons comme les bolets, les cèpes ou les girolles … » Entreprendre, toujours entreprendre.
Mars 2021, le tournant
L’aventure Belmorille est une franche réussite, ponctuée de rire, de rage contenue aussi. Arnaud de Mérode et Géraud d’Oultremont et, rejoint par Guillaume Coppée (formé aux méthodes de maraichage traditionnelles) et tout récemment par un quatrième larron (Arthur Lhoist, patron des restaurants Tero), espéraient en effet pouvoir se lancer en 2020. C’était sans compter sur les tempêtes Ciara, Denys et Ellen qui n’ont pas fait de cadeau à leurs installations. Et que dire de ces satanées limaces ! « On a testé de nombreux remèdes de grands-mères, notamment répandre des cendres autour des serres, en vain. Finalement, nous nous sommes résolus à accepter que les limaces mangent une part de notre production ! »
La première grande récolte, on y est : mars 2021. Arnaud de Mérode avoue prendre plaisir à mettre les mains dans la terre pour faire pousser les morilles de façon totalement naturelle. « On propose du qualitatif pour se différentier de la production chinoise. Pour rester compétitif sur ce marché, il fallait proposer un produit local supérieur. Une démarche qui fait de surcroit écho à notre envie de mettre en avant le terroir belge, le travail de la terre et le circuit court ».
Si la Covid19/21 est (enfin) maîtrisée, les morilles belges devraient s’inviter à la table des enseignes gastronomiques (Bon Bon, Le Chalet de la Forêt …). « On va également écouler notre récolte dans les meilleures épiceries fines du pays (Rob e.a.), dans les magasins bio (Färm, notamment), sur certains marchés, plus la vente aux particuliers en direct. On compte de toute façon réduire la perte de production à zéro : si personne ne nous achète la récolte 2021, on la sèchera, tout simplement ! »
unBOXed, l’expérience 4 X 2 étoiles chez vous
unBOXed, l’expérience 4 X 2 étoiles chez vous
Photos : Pieter D'Hoop
UnBOXed n’est pas une simple box repas. C’est une expérience unique mêlant gastronomie, art, plaisir et excellence à la maison. Les chefs doublement étoilés, David Martin (La Paix**), Nick Bril (The Jane**), Tim Boury (Boury Restaurant**) et Cyril Molard (Ma langue sourit** – Luxembourg), y proposent des plats prêts à être dégustés dans des contenants désignés par l’artiste Denis Meyers.
4 chefs sinon rien
À l’origine de ce projet, Cédric Allard, story-teller et foodie. En manque de restaurants et de partage, il a eu l’idée de réunir plusieurs chefs pour un projet inédit et ainsi réinventer la gastronomie à domicile. C’est ainsi que David Martin (La Paix**), Nick Bril (The Jane**), Tim Boury (Boury Restaurant**) et Cyril Molard (Ma langue sourit** – Luxembourg), ont pris part à l’aventure, avides de challenges, surtout en cette période. Ensemble et en harmonie, les chefs ont réussi à allier leurs personnalités, pour créer une expérience gastronomique chaleureuse et élégante, comme au restaurant.
Une expérience gastronomique complète
Tout a été pensé pour traduire l’ambiance d’un restaurant gastronomique dans les moindres détails. Après un simple passage au four, les plats sont prêts à être dégustés dans les contenants. Chaque plat s’accompagne d’une vidéo tuto d’un chef, qui explique en quelques mots ce qu’il reste à faire pour profiter de cette expérience multi étoilée à la maison.
L’art et la conscience écologique comme cerises sur le gâteau
Les plats sont dressés comme au restaurant dans ces contenants qui ont été désignés par Denis Meyers et spécialement travaillés pour passer au four et être utilisés comme assiettes. Pour profiter d’unBOXed, seuls des couverts, des verres et un four sont nécessaires, sans aucune manipulation supplémentaire.
La box en elle-même est pensée comme une œuvre d’art et est destinée à continuer à exister dans les intérieurs. Elle est réalisée en carton recyclé et produite par un fabricant belge, dans le respect des normes environnementales. Mais cela va encore plus loin ! Les contenants des plats sont eux aussi biodégradables, vierges de tout plastique. Exit la traditionnelle barquette en aluminium.
unBOXed est à la recherche du meilleur, dans tous les domaines. Grâce au principe de précommande, les chefs peuvent réaliser le nombre exact de plats, évitant ainsi le gaspillage. Les producteurs locaux sont bien sûr privilégiés, pour travailler des produits de saison et dont la traçabilité est 100% transparente.
Comme si vous y étiez
L’expérience unBOXed est ponctuée de moments vidéo confidentiels pour vous accompagner dans votre soirée. Une vidéo d’accueil, quatre vidéos explicatives des plats et une vidéo surprise sont prévues pour créer une relation intime avec les chefs et donc mieux ressentir leur passion de la cuisine.
Où et comment commander ?
Pour profiter et commander l’expérience unBOXed, rien de plus simple. La box #1 est disponible en précommande sur le site d’unBOXed, www.be-unboxed.com. Elle sera disponible en take away ou livraison.
La box #1, prévue pour le 21, 22 et 23 mai, est au prix de 140€ par personne. Cette box est prévue pour 2 personnes.
La box #1 contient :
- Un message de bienvenue écrit par les chefs ;
- Deux cocktails ;
- Un petit panier de pain et de beurre, comme au restaurant ;
- Quatre amuse-bouches par le chef doublement étoilé Cyril Molard ;
- Deux entrées par le chef doublement étoilé Tim Boury ;
- Deux plats par le chef doublement étoilé Nick Bril ;
- Deux desserts par le chef doublement étoilé David Martin ;
- Un accord met-vin créé par les chefs ;
- Une bouteille d’eau ;
- Une playlist sur-mesure par Nick Bril,chef mais aussi DJ réputé en deep house !
- Six vidéos faites pour vous pour des moments confidentiels et précieux avec les chefs.
- Une fiche explicative par plat, qui détaille comment en profiter au maximum.
Le thé à toutes les sauces
Le thé à toutes les sauces
Mots : Servane Calmant
Il peut s’inviter dans un velouté de pleurotes, sublimer un magret de canard ou s’harmoniser avec une tarte au chocolat. Il peut même se marier aux parfums boisés du whiskey. Détourner la gastronomie occidentale en associant un thé avec un plat, c’est tout l’intérêt des 170 pages de « Le Bonheur est dans le thé ». Mais pas seulement. Car ce recueil d’une bonne soixantaine de recettes originales évoque aussi et surtout une passion, celle de l’auteure, Nathalie Masset, sommelière de thé, pour la célèbre petite feuille verte …
Notre compatriote Nathalie Masset, diplômée Tea Sommelier de l’Académie de thé de Toronto, préfère voir le zhong à moitié plein qu’à moitié vide ! Par amour du thé, cette pétillante quinqua a suivi des stages donnés par Nadia Bécaud (fondatrice de l’enseigne Cha Yuan), lancé des T-Perware, organisé des dégustations de grands crus d’exception, rencontré des producteurs de thé sur le terrain en Chine et en Inde, lancé une boutique de thé en ligne (teaside.be), et convaincu la RTBF de lui offrir une chronique autour du thé dans Tendances Première… Des journées bien remplies ! Sauf qu’en mars 2020, la Covid-19 débarque sans crier gare. « Comment se réinventer au temps du confinement ? », se demande Nathalie Masset, avant d’y apporter sa propre réponse. « C’est au premier jour du confinement que l’idée m’est venue de mixer mes hobbies : cuisine, thé, photo (des centaines de clichés pris en Chine notamment – nda). J’ai enfin, oui enfin !, pris le temps de plonger le nez dans mes bouquins de cuisine, de détourner les classiques en y ajoutant du thé, de mettre mes propres recettes en scène en créant un décor avec les moyens du bord, ma petite vaisselle, mes sets de table, de photographier chaque plat avec mon Smartphone et, enfin, de les poster sans commentaire sur Facebook, et ce sans sortir de chez moi ! »
Bingo ! Le succès virtuel est au rendez-vous et Nathalie Masset voit gonfler son fan club de tea lovers ! Tant, que cette soudaine consécration va l’inciter à rédiger « Le Bonheur est dans le thé », un livre riche et généreux (une soixantaine de recettes originales quand même), personnel et intime (agrémenté de photos de voyages), sage et pertinent (« On ne boit pas son Bourgogne dans une flûte ? On ne boit pas non plus son thé vert chinois dans un mug ! »). Au fait, Nathalie, vos recettes sont-elles à portée de tous ? « Oui, même si certaines sont plus complexes que d’autres. Pour les potages, mon idée de base était toute simple : remplacer le cube de bouillon industriel bourré de sel et de sucre par une infusion de thé fumé ou de Sencha, pour citer deux exemples ».
Les Belges et le thé
Le Bonheur est dans le thé, même au pays de la bière ? « Oui oui, il y a chez nous un vrai public d’amateurs de thé. Les motivations sont évidemment diverses : certains l’apprécient pour ses multiples vertus ; d’autres parce que le thé contient des caractéristiques organoleptiques complexes, comme le vin ! Je ne vais pas vous mentir, beaucoup s’orientent vers les thés parfumés. Car à l’instar du vin (l’analogie n’est pas innocente quand on est sommelière de thé – nda), une personne qui découvre le thé, ne va pas d’emblée attaquer un grand cru. Question de prix et de complexité, chaque type de thé nécessitant une température et une durée d’infusion spécifiques… En revanche, tous les thés invitent à savourer le temps présent, à boire gorgée après gorgée pour sentir la chaleur de la liqueur qui descend dans la gorge, humer et détecter les arômes boisés, fleuris, marins, fruités… » Le thé, c’est l’éloge de la lenteur ? « Et du temps présent. Et de la relativité des choses. On en a grandement besoin ! »
Nathalie Masset, Le bonheur est dans le thé, recettes &voyages, Editions Renaissance du Livre.
Dîner étoilé au Steinberger
Dîner étoilé au Steinberger
Le Steigenberger Wiltcher’s innove en proposant des dîners étoilés. Bien plus qu’un room service, Kevin Lejeune, le Chef étoilé de la Canne en ville et Jeune Chef de l’année dans le guide du Gault Millau 2021, sera encadré par son équipe pour vous faire passer une soirée comme au restaurant.

Février n’a pas été le mois de la réouverture des restaurants et aucune perspective ne s’entrevoit pour mars. Cependant, regoûter au plaisir de manger à table, comme au restaurant, qui plus est étoilé, sera possible dès mars, à Bruxelles. Le Steigenberger Wiltcher’s s’est en effet mis au défi de proposer des repas étoilés avec la complicité d’un chef lauréat du dernier Guide Gault&Millau. Bien loin d’un simple room service, le chef Kevin Lejeune et son équipe de salle vous feront passer une véritable soirée « comme au resto ». Une assiette étoilée dans un cadre multistarisé, de quoi faire briller papilles et pupilles le temps d’une soirée.
C’est le chef Kevin Lejeune, jeune chef étoilé depuis 2019 et désigné Jeune Chef de l’Année par le dernier guide Gault&Millau Belux qui sera à la barre des diners étoilés durant tout le mois de mars au sein du Steigenberger Wiltcher’s et ce jusque Pâques. Pour l’occasion, une grande partie des chambres 5 étoiles du premier étage ont été réaménagées en salles à manger individuelles afin de permettre aux occupants des chambres et suites familiales de venir profiter d’un séjour étoilé en famille ou en couple (et donc toujours en bulle) au travers de ces « 6 stars dinners » (5 étoiles plus une) sans être obligés de manger à côté de leur lit.
Après avoir pris possession de leur chambre et s’y être délassés autour d’une surprise réservée par le chef, les couples seront invités à descendre au premier étage à l’heure du dîner pour se rendre dans leur chambre à manger étoilée. Ils y seront accueillis par le maître d’hôtel du restaurant La Canne en Ville (le restaurant du chef Kevin Lejeune) qui, lui aussi, fait le déplacement durant tout le mois pour prolonger l’expérience de la cuisine à la salle. Un repas 4 services entamé par une coupe de champagne Bollinger sera alors servi, par le chef et son équipe, dans les règles les plus strictes d’élégance, de confort et de raffinement inhérentes aux grandes maisons mais dans le respect total du cadre légal lié au protocole covid. Et ce, depuis leur arrivée jusqu’au lendemain matin au travers de petites notes mélodieuses qui ponctueront le séjour d’une partition que seul un chef étoilé peut composer pour contribuer à faire de ce séjour étoilé un véritable voyage de rêve.
Action « Un séjour étoilé »
Du 2 mars au 10 avril pour 40 couverts maximum chaque soir
Menu 4 services et mises en bouche, changeant chaque semaine
Diners du mardi au samedi plus week-end de Pâques incluant le lundi avec arrivée entre 19h et 20h.
Forfait de 150 euros par personne hors tarif de la chambre.
Pour réserver un séjour étoilé : +32 2 542 42 42 ou par email : https://www.steigenberger.com/fr/hotels/tous-les-hotels/belgique/bruxelles/steigenberger-wiltchers/offres/un-sejour-etoile
Un carnaval de saveurs
Un carnaval de saveurs
Le carnaval de Binche, reconnu Patrimoine oral et immatériel de l’humanité par l’UNESCO, n’aura pas lieu cette année. On se console allègrement en savourant du gin de Binche ou un spritz revisité à la binchoise.
Le gin de Binche, c’est la success-story de Jérôme Urbain et de son épouse Céline Harvengt, amoureux de gin et de Binche. Gin de Binche, un joli jeu de mots qui vaudra un véritable succès commercial pour ses passionnés de spiritueux.
En quoi se distingue le gin de Binche ? Certainement par la finesse de l’orange sanguine, référence évidente à l’offrande du Gille, roi du carnaval binchois. Il se déguste pur ou avec un tonic aux arômes naturels pour ne pas dénaturer ses saveurs.
Ce gin belge gastronomique a raflé plus de dix médailles dont la « Double Or » lors du New York International Spirits Competition de 2020 où quelque 30 nations participaient. Une médaille d’or pour leur gin, mais également une autre pour leur Plus Oultre Distillery !
Et si on n’aime pas le gin ? On craque sur leur Bitter Plus Oultre, un apéritif à l’orange sanguine qui a décroché une médaille d’Or au concours mondial de Bruxelles en 2020. Pour préparer le meilleur spritz de notre royaume, on le marie avec le mousseux Ruffus Brut Sauvage qui se distingue notamment par sa faible teneur en sucre. Alors, on trinque !
Le Spritz de Binche à Venise
Bitter Plus Oultre 2 cl + Ruffus brut sauvage 3 cl + Indian Tonic 1 trait
- 1. Réalisez la recette Spritz directement dans le verre.
- 2. Dans un verre à vin rempli aux trois quarts de glaçons, versez 3 cl de Ruffus Brut sauvage.
- 3. Ajoutez alors 2 cl de Bitter Plus Oultre
- 4. Complétez avec un trait d’ indian tonic
- 5. Mélangez bien le tout à l’aide d’une cuillère à mélange pour faire remonter délicatement le bitter
- 6. Plongez une rondelle d’orange.
- 7. Votre cocktail Spritz est prêt !