tenue-de-ville

Intérieurs aseptisés, BYE BYE !

Ranger vos clichés ! Le papier peint n’est plus has been. On appose des motifs osés, qu’on accompagne d’un uni coloré. On craque pour les collections 100% belges « Tenue de Ville » de la créatrice Alexia de Ville de Goyet.

MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTOS : TENUE DE VILLE

En quelques années, les papiers peints Tenue de Ville sont devenus incontournables et provoquent en nous une furieuse envie de revoir nos classiques. Formée en arts plastiques et scénographie, la jeune créatrice belge Alexia de Ville de Goyet s’inspire de l’histoire de l’art, de la vie quotidienne, de la mode et de ses voyages.

Depuis 2014, Alexia nous transporte dans son univers onirique. Des motifs peints à la main, des détails de la faune et de la flore capturés, des couleurs audacieuses. De véritables œuvres murales ! Pour sortir de sa zone de confort, elle n’hésite pas à se lancer d’autres défis : «Je travaille aussi en sur mesure pour des projets spécifiques, dans d’autres domaines et sur d’autres sup- ports que le papier peint », précise la designer.

Des collabs exclusives

« J’aime travailler sur des collaborations qui me sortent du papier peint, mon support de prédilection », ajoute Alexia. De cette approche artistique et pluridisciplinaire sont nés notamment des collaborations 100% belges : «Radjakkad», une édition limitée déclinée en trois modèles et six coloris pour « A Line Story » la boutique de design en ligne ou encore sept motifs inédits habillant les doublures de la marque anversoise « Café Costume ».

« La décoration aujourd’hui, c’est oser un motif et une couleur. C’est un geste, un choix franc. Le papier peint est clairement revenu à la mode, mais on l’utilise sur un seul mur. »

Quoi de neuf chez Alexia ?

Herbiers sublimes, palmiers dorés et oiseaux fantastiques. A travers sa vision personnelle du design, Alexia raconte des histoires cohérentes et poétiques qui nous enchantent. Cette année, place à la flânerie. Clin d’œil à sa première collection « City Garden », les animaux et les plantes font leur come-back dans des compos oniriques.

Les onze « Unis » de la collection ne sont pas en reste. Côté technique, place à l’intissé sublimé par la tech- nique du foil, procédé d’enluminure dorée ou argentée qui apporte un léger relief révélé au gré de l’intensité lumineuse. Un papier qu’Alexia décrit comme magique ! Inspirée des coloris tendances 2019, la couleur tient la vedette : roses poudrés et nude, jaune limon, orange terracotta, vert-de-gris et vert émeraude, l’éternel noir et le bleu de cobalt qui nous transporte dans les jardins de Christian Lacroix.

Un pan de mur à revisiter ? Grâce à l’impression digitale, les quatre panoramiques (déclinés en plusieurs versions colorées) affichent de grands motifs illustratifs aux mille couleurs.

« SPICE propose des motifs osés qu’on vient placer sur un mur et qu’on accompagne d’un uni coloré sur les autres murs. Chaque motif fort retrouve son uni assorti, qu’il s’accorde par la même couleur de fond ou qu’il s’harmonise plus subtilement avec, par exemple, sa complémentaire » précise Alexia de Ville.

La Belgique s’exporte bien

Certes, Tenue de Ville compte une centaine de points de vente en Belgique, dont Miniox. En outre, la marque belge peut se targuer d’être présente dans 20 pays à travers le monde. Et ça ne fait que commencer ! Les Web Addicts seront ravis par l’e-shop ou la designer présente des collections de papiers peints en édition limitée, mais aussi de la papeterie et des coussins.

Écologique et local

La production de Tenue de Ville s’inscrit dans une démarche locale et environnementale. Toute la fabrication est réalisée en Belgique. Des encres à base d’eau et un papier certifié FSC garantissant la gestion durable des forêts. Raison de plus pour succomber à la tendance papier peint !

TENUE DE VILLE

www.tenuedeville.com


maison-jonckers

Un univers poétique signé JONCKERS

La Maison Armand Jonckers raconte des histoires comme on les aime. Celle d’une filiation, d’un voyage au cœur de la matière, de créations uniques, d’œuvres de caractère entièrement travaillées à la main. On re(découvre) son univers dans ses ateliers récemment installés dans une ancienne papeterie du XIXe siècle.

MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTOS : MIREILLE ROOBAERT

Le monumental lustre aux œufs d’autruche de l’hôtel Manos Premier à Bruxelles, le relief en cuivre rouge, laiton et malachite de la Banque Nationale du Zaïre à Kinshasa, les tables de l’hôtel Baccarat à New York ont en commun une signature. Celle d’Armand Jonckers qui vient de célébrer ses 80 ans.

Depuis plus de cinq ans, il partage la direction artistique de la Maison Armand Jonckers avec ses enfants Alexandra et Grégoire. Deux générations qui œuvrent dans la complicité, mêlant au raffinement des métaux et minéraux précieux, la sophistication technique des résines colorées.

maison-jonckers

Zaventem Ateliers, la Place to Be de la création belge

Ode au upcycling, l’anticonformiste architecte d’intérieur Lionel Jadot, à qui on doit entre autres, la décoration de l’Hôtel Jam, du nouveau Silversquare et de la Brasserie du Pesage au cœur du Drhome, a un acquis un nouveau terrain de jeu de 6.000 mètres carrés. En plus du sien, on y découvre des ateliers rassemblant artisans, artistes, créateurs et designers. Des amoureux de la matière à l’instar d’Arno Declercq, Atelier 185, Ben Storms, Charles Schambourg, Sophie Coucke, Thomas Serruys, Bela Silva, Brut Collective, Dean Recoules, Dim Atelier, Goldwood Studio, Home sails, Pascale Risbourg, Stan Van Steendam, Studio Elémentaires et l’incontournable Maison Armand Jonckers établie aux workshops 3 &10. Répartis sur plus de cinq cents mètres carrés, leurs ateliers mettent en scène leurs récentes réalisations dans ce lieu chargé d’histoire.

Maison Armand Jonckers. Un nom, trois designers

Sculpteur, graveur, décorateur, minéralogiste et antiquaire ! Armand Jonckers a étudié à l’École des Beaux-Arts de Lausanne (nommée à présent ECAL et reconnue pour sa formation à la pointe du design), il y découvrira le travail du néon et du plexiglas. Après quelques années installé dans le Beaujolais, il ouvre « La Calade », une des premières boutiques de la toute nouvelle galerie de la Porte Louise et y présente ses premières sculptures. Le succès est immédiat !

Depuis 2013, ses enfants apportent une nouvelle dynamique, insufflant leur propre empreinte chargée de l’ADN particulier de la Maison Armand Jonckers. Alexandra, formée à l’Académie des Beaux-Arts de Lyon, à l’Institut des Arts et Métiers de Bruxelles en bijouterie-joaillerie et en design industriel à La Cambre, a en effet tracé son propre chemin dans la réalisation de scénographies éphémères dans l’évènementiel. Au sein de la Maison, elle se distingue dans le volet expérimental en réactivant des techniques élaborées il y a plusieurs décennies. Quant à son frère Grégoire, diplômé en sérigraphie et autodidacte en architecture d’intérieur, il apporte une approche physique et sculpturale, appliquée à une production en trois dimensions.

Entièrement réalisées à la main, leurs créations uniques dotées d’une forte identité retiennent l’attention des collectionneurs, des décorateurs. Et la nôtre !

maison-jonckers

MAISON ARMAND JONCKERS

Zaventem Ateliers
Ateliers 3 & 10
Fabrieksstraat, 15/19 – 1930 Zaventem

www.armandjonckers.com
www.zaventemateliers.com


A2M

CONSTRUIRE un monde meilleur

Le défi énergétique est au coeur de tous les débats. Objectif, diminuer les besoins de chauffage en augmentant l’isolation et l’étanchéité à l’air. Les principaux concernés ? Les nouveaux bâtiments, ainsi que les rénovations lourdes assimilées à du neuf. Le bureau d’architectes A2M n’a pas attendu les réglementations pour rendre notre monde plus habitable en défendant une architecture contemporaine de qualité à haute valeur environnementale. Le futur a déjà commencé !

MOTS : NICOLAS DE BRUYN
PHOTOS : A2M

Rencontre avec Aline Branders, architecte partenaire chez A2M.

Aline Branders, un parcours durable…

J’ai fait un Master en Architecture et Développement Durable, puis j’ai travaillé dans un centre de recherche « Architecture et Climat » à l’UCL. Architecte associée de l’Agence A2M, responsable Recherche & Développement, je cherche à optimiser pour chaque projet les différentes cibles du développe- ment durable tout en proposant des approches de conception et des produits innovants. En parallèle, je suis enseignante, formatrice et conférencière. Je participe aussi régulièrement à différents projets de recherche et publications.

A2M, pionnier du passif…

Sebastian Moreno-Vacca a créé A2M, en 2000. Un bureau d’architecture qui a grandi progressivement et qui regroupe à ce jour 25 architectes, principalement à Bruxelles mais aussi à New York et Lisbonne. Depuis 2009, tous les projets de l’agence sont au minimum passifs, certains même zéro énergie, autonomes (off the grid) ou CO2 neutre. Une décision prise bien avant les réglementations PEB. Un choix important qui nous amène à refuser les projets qui ne respectent pas nos valeurs.

L’architecture a pour rôle premier de donner un cadre de vie épanouissant à l’homme. La différence aujourd’hui est qu’elle doit le faire en y intégrant les principes de durabilité et en particulier ceux liés aux économies d’énergie. A2M, c’est plus de 500 unités d’habitations passives, près de 210.000 m2 de bâtiments passifs con- struits ou en construction dont plus de la moitié sont zéro énergie et 53.000 m2 certifiés BREEAM.

Des bâtiments exemplaires…

Nous travaillons pour des clients publics et privés, sur concours ou en commande directe. Au départ, nous proposions des projets passifs alors que ce n’était pas demandé. Aujourd’hui, les réglementations et les mentalités ont un peu évolué mais nous essayons toujours d’aller plus loin pour réduire l’impact environnemental du projet. Pour qu’un bâtiment soit efficace, il doit d’abord être conçu intelligemment.

19 de nos projets sont certifiés bâtiments exemplaires en Région Bruxelles-Capitale et nous avons reçu le «MIPIM Award 2016 » pour « Paradis Express » à Liège, « Best futura project ». Pour un tel projet, 40.000 m2, nous nous sommes associés à « Jaspers-Eyers » et «BAGreisch». Dernièrement, nous avons remporté le concours « Marchandises » pour « Citygate », un projet stratégiquement situé dans l’une des zones d’entrée de Bruxelles où nous avons collaboré avec « Urban Platform » et « ORG».

A2M
Kinshasa, Ambassade du Royaume de Belgique et des Pays-Bas - Architecte A2M © Colin Delfosse

Emblème de la Belgique à l’étranger…

Premier projet passif en Afrique, nous avons réalisé l’Ambassade de Belgique à Kinshasa ; un bureau local a suivi le chantier. Le projet a été accompagné d’échanges de coopération, de partages et transferts de connaissance par des conférences, formations, etc. en impliquant entre autres l’université où l’on enseigne (l’ULB).

Actuellement, nous construisons l’Ambassade de Belgique à Rabat où nous avons encore été un pas plus loin en proposant un bâtiment « Zéro Énergie ».

La durabilité intégrée…

En général, les bureaux d’architecture conçoivent leurs bâtiments et sous-traitent l’encodage énergétique, etc. Chez A2M, nous gérons en interne toutes les études, PEB (NDLR-Performance énergétique des bâtiments), PHPP (NDLR-Passive House Planning Package), calculs de ponts thermiques, transferts hygrothermiques dans les parois, études d’éclairage, de rayonnement solaire, simulations dynamiques, analyses de cycle de vie, bilan carbone, etc. Cela nous permet d’intégrer directement tous ces paramètres dans nos conceptions. Plutôt que de le voir comme une contrainte, nous nous en servons pour alimenter notre architecture en objectivant nos choix esthétiques.

L’importance des logiciels en architecture…

Ils sont indispensables. Nous utilisons des logiciels pour l’ensemble des études à réaliser. Le « parametric design » permet de créer des algorithmes qui intègrent tous les paramètres souhaités. Les modifications apportées au projet sont automatiquement reportées dans les études et simulations, ce qui permet de vrais aller-retours entre la conception architecturale et l’optimisation du projet qu’elle soit énergétique, environnementale, financière,… Par exemple, le « parametric design » a permis, durant la réalisation de notre Ambassade à Kinshasa, de calculer le rayonnement solaire arrivant sur les façades et d’optimiser les protections solaires en fonction.

Des monitorings sont aussi mis en place pour reconnaître les postes de consommation principaux et optimiser le fonctionnement des bâtiments et la conception des futurs projets.

A2M
Bruxelles, Les Balcons - rénovation d’un bâtiment de bureaux en 85 logements passifs - Architecte A2M © Stijn Bollaert

Permacity, un concept innovant…

Ce qui est un déchet peut devenir une ressource. Inspiré de la permaculture (qui se référait à l’origine à l’agriculture permanente), A2M a développé un concept qui a une vision totalement globale de la durabilité en intégrant les aspects matériaux, lumière naturelle, impact sur la santé. Une démarche qui nous a amenés vers le « CO2 neutre ».

Notre travail de conception combine deux raisons : garantir une performance énergétique optimale et une résilience à long terme. Nous souhaitons proposer des projets qui régénèrent l’environnement en prenant en compte l’ensemble des impacts. Que le monde se porte mieux avec nos projets que sans eux !

« A2M, un bureau d’architecture résolument tourné vers l’avenir, utilisant les technologies au service de la durabilité.»

Zéro box, zéro énergie…

Un projet 100% autonome. Même en eau, un sacré challenge ! L’idée de « Zéro box », développée avec notre Think Tank FAAST, est de n’être raccordé à rien ! La première sera déposée sur le toit des bureaux de A2M. Design et vue sur Flagey. Elle sera louée en « Airbnb » afin de tout monitorer et de l’observer dans des conditions réelles.

Être une femme architecte…

L’architecture reste un milieu très masculin. Heureusement, petit à petit, les mentalités changent. Concrètement, c’est un métier difficile demandant cinq ans d’études, deux ans de stage, un statut d’indépendant, une rémunération modeste, des congés et indemnités de maternité moindres. Cela amène certaines femmes, mais aussi des hommes, à se réorienter vers des administrations, des promoteurs, des entrepreneurs, voire d’autres secteurs. Mais c’est aussi un métier passionnant où chaque collaboration et chaque projet apporte de nouveaux regards et de nouveaux défis… Le tout est de trouver son équilibre !

L’atout d’une collaboration…

Travailler avec Sebastian Moreno-Vacca est très motivant. Il est passionné, à la recherche permanente de nouvelles idées et de nouveaux concepts. Malgré mon expérience, je continue à apprendre à son contact.

Aline Branders, si elle était une pièce…

Le salon, l’espace de vie.

A2M
Aline Branders, architecte partenaire chez A2M

A2M

BRU chaussée de boondael 6 (bte13), 1050 brussels – BE
NYC 110 wall street, new york, NY 10005 – USA
LIS rua da madalena 214, 1100-325 lisboa – PT

T : 02/640 51 81
www.a2m.be


bruno-erpicum

Bruno Erpicum

Bien sûr qu’une construction transforme l’environnement. Mais un bâtiment peut aussi épouser la nature qui l’abrite. Il peut l’intégrer en la magnifiant, en la faisant rejaillir. Ramener le monde extérieur à l’intérieur, c’est là tout le talent de Bruno Erpicum, architecte passé maître en lecture de l’environnement et justesse des proportions, seul élément de décoration que le Belge s’autorise…

MOTS : NICOLAS DE BRUYN
PHOTOS : JEAN-LUC LALOUX

Un diplôme d’architecte décroché à Saint- Luc Bruxelles en poche, notre compatriote Bruno Erpicum s’en va découvrir l’Afrique du Sud et les Etats-Unis… Voici une info qui n’a rien d’anecdotique car c’est bien le somptueux théâtre de la nature qui va animer l’architecte. « Tout ce que je fais est éphémère mais si la nature peut reprendre ses droits une fois l’ouvrage terminé, c’est que je n’ai pas trop mal travaillé!», s’enthousiasme d’emblée ce fervent défenseur d’une architecture centrée sur l’essentiel, notion-phare de l’architecture moderniste du 20e siècle dont Mies van der Rohe fut l’un des illustres représentants.

« Je veux exposer les matières en m’interdisant toute forme d’habillage. »

Mais c’est quoi « l’essentiel » pour l’Atelier d’Architecture Bruno Erpicum et Partenaires (AABE), un bureau qu’il a créé en 1988 avec douze architectes actifs partout dans le monde ? En quelques mots, on pourrait dire que Bruno Erpicum balaie d’un revers de main tous les éléments qui parasitent le regard. A ses yeux, une construction doit laisser s’exprimer le terrain qui l’accueille, l’épouser pour le meilleur. « Le paysage », nous lance-t-il, « doit rentrer dans l’intimité du bâtiment. » Et la déco ? Il la rejette – la beauté d’un bâtiment s’exprimant par la justesse des proportions. La déco sans les éléments décoratifs, voilà son credo. Une épure qui n’enlève pourtant rien au caractère chaleureux des pièces à vivre, qu’il aime baignées de lumière. Pour vivre heureux, vivons avec la nature ! Architecte philosophe, Bruno Erpicum excelle dans l’art de ramener le monde extérieur à l’intérieur, c’est même là sa signature. Quant aux utilitaires, éclairage, prises, écran … , il intègre intelligemment ces éléments qu’il ne saurait voir dans l’architecture !

Du tac au tac avec Bruno Erpicum

Au commencement était… l’emplacement. C’est le terrain de jeu favori de Bruno Erpicum. « Un projet, c’est avant tout une attitude par rapport à l’environnement, une réflexion sur l’implantation du bâtiment sur son site. 90% des éléments d’un projet d’architecture sont dictés par le terrain. La notion d’intérieur/extérieur est d’ailleurs très stimulante. J’aime ce concept d’«être à l’extérieur à l’intérieur ». Pour tout vous avouer, durant ma première visite, je souhaite ne pas être accompagné par le client, pour ne pas être influencé. Et le jour où je me sens prêt, quelques coups de crayons suffisent pour donner vie au projet… »

La nature. « Je prends vie au projet même si, par la suite, le travail de mise au point reste important. Ainsi l’écorce d’un arbre : on a bâti une une maison qui accompagne l’écorce d’un arbre mais qui ne la suit pas. On a coulé du béton, 30 centimètres chaque jour sans le vibrer, le béton définissant la limite de l’écorce. A l’arrivée, on a créé une promenade autour d’un arbre. »

bruno-erpicum

A poil ! « J’aime le béton. On peut le lisser mais aussi le texturer. Il prend la forme que l’on veut et raconte son histoire. Step by step, au fil de l’évolution de ma réflexion sur l’architecture, j’ai d’ailleurs pris la décision d’enlever la peinture que je considère comme une forme de décoration. Je veux exposer les bâtiments en m’interdissant toute forme d’habillage. On construit le bâtiment et on enlève les coffrages. Une fois le coffrage enlevé, mon bâtiment est terminé : les annotations des ouvriers sur les voiles de béton faisant d’ailleurs partie de l’objet construit. »

La lumière. « Indépendamment des fenêtres, comment, par exemple, faire entrer de la lumière dans un bâtiment ? Comment jouer avec l’ombre ? Au Portugal, j’ai demandé à l’entrepreneur de laisser quelques grains de sable entre le coffrage et le sur-panneau de coffrage pour que la lumière puisse laisser s’exprimer la force de la matière. Les imperfections m’intéressent beaucoup car elles montrent le vrai caractère du matériau. »

« Je prône l’abolition de la décoration au profit de la justesse des proportions à travers la lumière, la matière, les textures, le toucher.

L’architecture, c’est la vie ! »

Les matériaux naturels. « J’aime beaucoup le travertin qui se patine et s’embellit au fil du temps, les plans d’eau qui ramènent le ciel sur la terre, la crête des arbres qui vient couronner un bâtiment, les croûtes de schistes clivées, quand il pleut – et il pleut souvent chez nous -, c’est super beau ! »

L’horizontalité. « Le premier balayage du regard est horizontal. Travailler de manière verticale, il faut vraiment le vouloir ! Ca m’est arrivé à Uccle où le terrain imposait de travailler dans la verticalité : j’ai voulu aller dans la terre, comme si j’allais dans le ventre de la Belgique pour prendre la pierre bleue, telle quelle, c’est à dire sous forme de croûtes non polies, non travaillées. On a fait une ode à la pierre bleue belge pour que le bâtiment vertical puisse sortir de la terre. »

bruno-erpicum

ATELIER D’ARCHITECTURE BRUNO ERPICUM & PARTNERS

Avenue Baron Alabert d’Huart, 331
1950 Kraainem
T : 02/687 27 17

www.aabe.be


baobab

DES BOUGIES bien de CHEZ NOUS

Si Baobab s’inspire des contrées lointaines et des paysages sauvages, c’est en Belgique que les nouvelles créations sont pensées et imaginées. Du nom au parfum, jusqu’aux matériaux utilisés, chaque bougie raconte une histoire. Éloge à notre architecture, les bougies « Brussels » sont inspirées du travail mémorable de l’architecte Victor Horta, reconnu comme l’un des pionniers du style Art Nouveau.

Mots : Ariane Dufourny
Photos : Serge Anton

Baobab Collection a vu le jour, il y a douze ans, dans les paysages envoûtants de Tanzanie. Tel un baobab surplombant la savane africaine, les bougies et les diffuseurs de la marque se distinguent par leur identité olfactive et leur design devenus incontournables. Leurs luxueuses créations deviennent de véritables objets de décoration et de tentation. A offrir, à s’offrir, on craque sur chaque nouveau modèle ! L’équipe créative puise son inspiration au rythme des voyages, des richesses de la nature et des tendances de la mode. Cette année, elle rend hommage à son pays, la Belgique, reconnue dans le monde entier pour son savoir-faire et son chic minimaliste.

Un savoir-faire artisanal

Chaque bougie parfumée Baobab Collection est fabriquée à la main par des artisans européens. Les verres sont soufflés bouche par des maîtres-verriers polonais, les mèches en coton égyptien sont assemblées en Allemagne, les cuirs précieux des éditions limitées proviennent de tanneries italiennes, l’emballage est conçu et fabriqué en Belgique, quant aux parfums, ils sont élaborés à Grasse, capitale mondiale de la haute- parfumerie.

Leur cire parfumée est versée délicatement à la main. Chaque bougie peut demander jusqu’à six couches successives de cire et exiger jusqu’à quatre jours de fabrication. Dès lors, précieusement nettoyées, une étiquette et un ruban noir sont posés à la main.

Certifié sans danger pour notre santé

Nous voilà rassuré-es ! Provenant d’Allemagne, leur cire minérale est certifiée sans conséquence pour l’environnement et notre santé. Elle se compose à plus de 90% d’une paraffine de qualité alimentaire également utilisée en cosmétique, en confiserie et en pharmacie.

baobab

Chaque bougie raconte une nouvelle histoire. Cette année, elle rend hommage à son pays, la Belgique, reconnue dans le monde entier pour son savoir en matière de décoration d’intérieur et son chic minimaliste.

baobab

Be Perfect a rencontré la directrice artistique de Baobab pour nous en parler.

Les collections Cities…

Nous avons commencé ces collections avec Manhattan puis Paris. Leurs parfums rap- pellent une promenade dans la ville. Étant une marque belge, pour 2018, j’avais envie de revenir à un grand classicisme très chic. Une bougie sur Bruxelles s’imposait.

L’histoire de la bougie « Brussels »…

L’été dernier, je me suis rendue à la Maison Horta qui était en rénovation. Soudainement, j’ai aperçu un balcon aux volutes en fer forgé, comme un dessin cachemire à l’horizontale. J’ai trouvé ce détail très chic et je m’en suis inspirée pour créer la bougie Brussels Art Nouveau : une bougie élégante qui correspond à Bruxelles, à Horta, à la tradition, à la transmission, à notre histoire.

Un parfum d’antan…

Le parfum des bougies Brussels Art Nouveau évoque les senteurs des maisons bourgeoises de la fin du 19ème siècle. Dans un mélange sophistiqué de cire, de miel, de cyprès et de santal, les souvenirs d’enfance remontent à la surface rappelant l’ambiance chaleureuse et boisée des maisons de famille. Vous revenez dans la maison d’une grand-mère où les parquets étaient cirés et avaient cette odeur incomparable. Réconfortante, nous sommes replongé-es dans un moment de bonheur qui évoque des week-ends, des vacances familiales.

baobab
Bougie Brussels Art Nouveau photographiée par Laetizia Bazzoni devant une oeuvre originale de Sophie Cauvin

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Dominique Rigo

Dominique Rigo, une enseigne célèbre depuis 1974. On y déniche le meilleur du design, on y réalise des projets de A à Z. Une success-story à l’image du trio familial. Dominique Rigo prône le « less is more », synonyme de confort, de fonctionnalité et de durabilité . A ses côtés, deux de ses filles pérennisent son œuvre. Charlotte s’occupe de la scénographie des espaces. Mélanie, dirige la communication. Typiquement Rigo !

Mots : Ariane Dufourny
© Dominique Rigo

Le mouton noir…

Dominique Rigo J’aurais pu choisir une voie toute tracée et rejoindre le business de mon père connu sous le nom d’Octa+, mais tel un mouton noir, j’ai décidé d’étudier à l’école d’architecture « Saint-Luc ». Pendant mes études, j’ai lancé, avec la maman de mes filles, une société de décoration. Knoll m’a proposé d’ouvrir un magasin dans le haut de la ville (rue du Beau Site). La situation n’étant pas optimale, je suis donc descendu avenue Louise où je me suis installé depuis une quarantaine d’années. Depuis 10 ans, j’y propose deux flagship stores pour Cassina et Vitra.

Les incontournables du design…

Dominique Rigo. Depuis le départ, on défend les grands classiques comme Kold Christensen, Mackintosh, Knoll, Vitra, Le Corbusier, Arne Jacobsen, Fritz Hansen, Flos, Cassina, etc. Le b.a.-ba du mobilier contemporain.

Leur force…

Dominique Rigo Il est évident que la force d’une société comme la nôtre, c’est de raconter des histoires. Celles de chaque pièce en tant que telle – leur naissance -, ainsi que l’histoire du mobilier dans une idée d’évolution et d’ancrage dans chaque époque. Nous nous sommes toujours battus pour la mise en avant de la création et le respect tant des designers que des éditeurs de mobilier. Quoi que nous fassions, nous cherchons à trouver le juste équilibre entre coups de cœur audacieux – des pièces d’exception repérées lors des salons et que nous souhaitons proposer à nos clients, ne serait-ce que pour le plaisir des yeux – et le mobilier confortable, élégant et fonctionnel qui fera qu’ils se sentent bien dans leur intérieur.

Les meubles iconiques…

Mélanie Rigo Le fauteuil LC2 de Corbusier, la lampe de table Tizio, le fauteuil pivotant Egg de Arne Jacobsen,etc. La table Saarinen de Knoll et la lampe Arco sont depuis toujours dans nos magasins.

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© BLUECLIC

Des projets uniques…

Charlotte Rigo Tout meuble est un dessin. Il n’est qu’une planche dans un vertical et dans un horizontal, après il faut la mettre en musique ! On dessine des meubles et chaque projet est personnalisé. Je ne supporte pas l’idée que deux personnes puissent avoir le même intérieur parce qu’il vient de chez nous. Toute notre équipe se compose d’architectes d’intérieur, c’est primordial !

Dominique Rigo. Un nom, deux casquettes…

Charlotte Rigo Notre bureau d’études réalise des plans, des relevés, des projets privés ou professionnels en collaboration étroite avec le client et son architecte. Nous nous chargeons de la livraison, du montage et du service après-vente. De plus, le client peut choisir toute sa déco dans notre show-room de 3.000 m2. Un panel de services et de produits en Belgique et à l’étranger !

DR. Une promenade contemporaine

Charlotte Rigo Si ma sœur Mélanie et moi sommes aujourd’hui totalement impliquées dans la société fondée par notre père, c’est à lui que l’on doit la création d’un style, d’une approche très spécifique dans le secteur du mobilier d’auteur. Le nouveau logo entend souligner cette identité forte. Au sein de nos magasins, nous proposons à nos clients un tour d’horizon des classiques du design mais aussi de pièces contemporaines (celles des frères Bouroullec ou de Philippe Stark, par exemple) que nous considérons comme les classiques de demain.

Ma démarche, pour l’espace Louise, consiste clairement à sublimer, d’une part, l’approche chaleureuse et très contemporaine de Cassina et d’autre part, la dimension plus radicale et minimaliste de Vitra. Rue de Stalle, mon but est d’ouvrir notre magasin à un public plus jeune et plus large.

Le SAV…

Dominique Rigo Ca me semble obligatoire même si nous sommes les seuls à proposer un service après-vente. Nous acceptons aussi, quand cela est possible, d’ « arranger » des créations vielles de parfois plus de trente ans, même si leur fabricant n’existe plus, nous nous attelons à leur redonner vie.

La clé de leur succès…

Dominique Rigo Le travail et l’exigence envers nous et envers les autres !

dominique-rigo

DOMINIQUE RIGO

Rue de Stalle, 210 – 1180 Bruxelles
T : 02/649 95 94
www.dominiquerigo.be

CASSINA

Avenue Louise, 152 – 1050 Bruxelles
T : 02/538 00 15

VITRA POINT

Avenue Louise, 154 – 1050 Bruxelles
T : 02/242 02 02


Pol Quadens & Vanessa Bruffaerts

Le célèbre designer Pol Quadens et la décoratrice Vanessa Bruffaerts œuvrent depuis deux ans dans un sanctuaire atypique : 155 Espace Deco. Une église reconvertie en loft, atelier, show-room. Un espace reflétant l’âme d’un couple voué à la création et à la décoration. Travailler ensemble mais séparément. Très complémentaires, ils croient à la liberté, la philosophie, la psychologie. Nos prières sont exaucées !

Mots : Ariane Dufourny
© Pol Quadens/155 Espace Déco

Un sanctuaire dédié à la création et à la décoration…

Pol Quadens : J’ai flashé dessus. Ce fut une chapelle provisoire dans l’attente de l’église construite à côté. Durant 30 ans, c’était une salle de sports. Depuis deux ans, j’y ai installé mon atelier de designer et d’artiste.

Vanessa Bruffaerts : Dans mon show-room, je présente des collections de tissus, de papiers peints, de designers. En outre, je présente quelques pièces de Pol mises en situation, rendant son travail plus accessible aux non-initiés de design.

Vivre et travailler au même endroit…

Pol Quadens : J’ai toujours loué des ateliers dans lesquels j’ai créé mes lofts. C’est un concept auquel j’adhère depuis très longtemps pour des raisons pratiques et économiques. Pas de transport, pouvoir se coucher tard, pas devoir se lever trop tôt, ne pas être tenu par des horaires, travailler beaucoup et tout le temps ! Nous ne travaillons pas ensemble mais nous collaborons, nous partageons nos avis, nous discutons de nos projets le soir.

Vanessa Bruffaerts : Ce concept me convient bien. J’aime l’idée de ne pas tout scinder. Nous vivons ensemble, mais chacun à son univers, à ses propres activités, même si elles sont liées. De grandes portes, rarement fermées, marquent les espaces entre mon show-room et l’atelier de Pol.

Leur définition du luxe…

Vanessa Bruffaerts : La liberté est le luxe ultime ! Être mon propre patron, gérer mon temps, exercer mon métier que j’aime.

Pol Quadens : La liberté totale ! De faire, de ne rien faire, quand on veut, pour qui on veut, de changer d’avis.

Pol-Quadens-Vanessa-Bruffaerts

“ J’ai flashé dessus. Ce fut une chapelle provisoire dans l’attente de l’église construite à côté.

Pol Quadens

Une formation hors norme ! Pol Quadens…

Très travailleur, très intéressé par la philosophie ! J’ai fait des études artistiques à Saint-Luc que je n’ai pas achevées car j’avais l’impression de pouvoir être actif tout de suite. J’ai beaucoup lu : Roland Barthes, Gaston Bachelard, Michel Serres, Bertolt Brecht. Feu le professeur Pierre Sterckx m’a ouvert les yeux sur l’art.

La mécanique, la carrosserie m’intéressant, j’ai ouvert mon premier garage à 20 ans. Durant dix ans, j’ai restauré d’anciennes voitures : Ferrari, Mercedes, Jaguar,… Ma culture m’a rattrapé et ma créativité s’est développée. Les milieux du meuble, de l’art et de la voiture se sont mélangés. Connaissant tous les matériaux, en 1982, j’ai commencé à dessiner des chaises, des tables dans l’atelier que je partageais avec des brocanteurs et des antiquaires du Sablon.

Premières créations et productions d’objets…

En 1987, j’ai créé une étagère à CD que j’ai présentée chez Ligne, Galerie de la Reine. Une réussite commerciale immédiate qui a perduré durant quinze ans. J’en ai vendu plus de cent mille et ma carrière fut lancée. En 1995, un ingénieur des ateliers Donnay m’a fait découvrir la fibre de carbone à partir de laquelle j’ai réalisé la pièce « C06 », une des chaises les plus légères au monde. En 2007, j’ai inclus le Corian® en concevant une gamme de meubles pour les Editions OVO. Depuis 2013, je suis retourné à mes racines en produisant des pièces uniques et des éditions limitées en acier inoxydable. En 2017, j’ai signé l’étagère « Infinity ». En acier inoxydable, entièrement réalisée à la main, elle a nécessité plus de 400 heures de travail.

Adulé par les collectionneurs…

J’ai très vite été repéré par les plus grands collectionneurs de meubles et de design grâce à la Galerie Pierre Bergé & Associés à Bruxelles et à Paris. Grâce aux salles de ventes aux enchères comme Leclere, Artcurial, Cornette de Saint Cyr, je me suis fait connaître dans le monde. Mes pièces ont été achetées par des collectionneurs tels que la famille de Rothschild, Pierre Bergé, Thierry Barbier Mueller, Karl Lagerfeld m’a acheté la chaise « Rocking stool ».

Iconique…

En 2000, j’ai imaginé des chaussures pour femme « Strada », 4 pouces de hauteur, entièrement réalisées à la main en fibre de carbone. Détail révolutionnaire : elles sont hautes mais elles n’ont pas de talons. Madonna a aimé le concept et les a portées lors d’un de ses concerts.

Physique, métaphysique. Son fil conducteur…

Une forme de jusqu’au-boutisme d’essais, de tentatives pour défier une résistance, l’équilibre, la morale ! Nietzschéen, j’aime bousculer les idées reçues et démonter les clichés. Je remets en question la stabilité, le confort, la qualité d’un matériau en créant des objets asymétriques, qui tiennent sur le fil du rasoir.

Art Fair…

Mon agent se charge de placer mes sculptures dans des galeries en Belgique et à l’étranger et de trouver des parcs à sculptures. Vanessa s’occupe de la partie francophone. Elle a placé ma dernière création, « 16 Stones » (4,5 mètres de haut) dans les jardins du Château de Vullieren en Suisse.

Pol-Quadens-Vanessa-Bruffaerts
Atelier

Design September

Du 13 au 30 septembre 2018, Vanessa Bruffaerts participe à Design September. A cette occasion, elle présentera le travail de designers belges :

• Les bijoux d’Isabelle Lenfant
• Les sculptures en bronze de Pierre Rulens
• Les créations en design textile de Geneviève Levivier
• Les céramiques de Tristan Philippe (Français installé en Belgique depuis 5 ans)
• Les lampes Tetris d’ Yves Pauwels

Derrière chaque grand homme se cache une femme ! Vanessa Bruffaerts…

Ensemble, nous sommes très complémentaires ! J’ai étudié aux Beaux-Arts de Bruxelles. Pol prône le minimalisme, moi je l’amène à découvrir le monde des couleurs, des matières, des papiers peints, des tapis.

Très sociable, je ne me cantonne pas, dans mon show-room, à montrer mes collections et je fais découvrir à mes clients l’univers de Pol. A ma demande, la table basse « Side cube » sera réalisée en acier laqué en blanc plutôt qu’en inox poli, la rendant moins onéreuse.

Son style…

Des lignes assez sobres, pures et la couleur ! Je me déplace chez mes clients mais ils peuvent également venir dans mon show-room découvrir mon univers qui se constitue de découvertes essentiellement belges.

Son atout…

Dans mon travail de décoratrice, je ne me limite pas à une architecture. Ce qui m’importe est la rencontre avec les gens. Quelles sont leurs attentes ? Est-ce que toute la famille perçoit les choses de la même façon ? Comprendre qui occupe les lieux et en fonction m’adapter sans imposer un style !

Son conseil déco…

Ne pas surcharger, enlever pour épurer.

La vision de son métier…

Enjoliver la vie des gens ! Donner, apporter un plus aux autres ! J’aurais pu choisir la psychologie mais c’est la déco. Finalement, la même démarche !

Sa belgitude, ses coups de cœur…

Dans mes projets, j’aime également proposer les tapis contemporains d’Angelo , les papiers peints Tenue de Ville, le tout sobre porte-serviettes Perspect du jeune créateur Tim Baute, les bibliothèques Flex de Filip Janssens et les lampes AUSTERE de la marque Trizo21.

155 ESPACE DECO

Sur rendez-vous
Avenue Émile Vandervelde, 155 – 1200 Bruxelles
T : 0478/57 11 14
vanessa.bruffaerts@gmail.com
www.polquadens.com


ph-collection

PH Collection

Une créativité hors-norme, un caractère en acier trempé, depuis vingt ans Babette Mourlon Beernaert reflète l’âme de PH Collection, provoquant une émotion intemporelle. Une femme de conviction, étonnante, détonante, passionnante qui aime raconter une histoire suscitant le bien-être de rentrer chez soi.

Mots : Ariane Dufourny
© Caroline Rome / Bruno Malegue / Alexandre Rety

PH, la genèse…

Je n’ai jamais fait les choses en petit ! J’étais antiquaire, je m’occupais de la décoration, je transformais des maisons. Dans les années 90, j’ai été la première de ma corporation à m’apercevoir que l’antiquité était en déclin. J’ai donc ouvert une boutique de déco à Uccle.

En me rendant sur un salon à Paris, j’ai constaté que sur le marché international, les tables contemporaines (hautes ou basses) n’étaient pas représentatives. Ayant un atelier, j’avais la possibilité d’en fabriquer ! Je suis devenue « la spécialiste de la table ». Très vite, j’ai conçu du mobilier qui pouvait parler avec ces tables : des suspensions, des fauteuils, des canapés, des bureaux, des lits, des bibliothèques… J’ai fait naître PH en 1998.

 

“ UNE TABLE, C’EST L’ÉLÉMENT CONVIVIAL D’UN INTÉRIEUR. ON Y PLEURE, ON Y RIT, TOUT S’Y PASSE !

 

De la conception à la vente…

Je dessine tout. Ma passion n’est pas de vendre du meuble, c’est la création ! Je travaille différemment des autres : je crée le modèle selon un matériau dans mon usine qui m’inspire, ensuite je m’occupe du plan. Nous travaillons avec des show- rooms de décoration, des architectes, des décorateurs, des hôtels. Nous recevons uniquement sur rendez-vous, du lundi au vendredi. Les particuliers peuvent consulter nos revendeurs sur notre site ou venir au show-room avec leur décorateur a n de découvrir la totalité de la collection PH.

Le mobilier, révélateur de pièces…

Le cachet d’une maison se révèle par la manière dont elle est aménagée, par l’histoire qu’on a envie de raconter. Le mobilier PH est comme un livre que j’écris, une page après l’autre. Je sublime le bien-être en réalisant des objets usuels agréables à regarder.

Les choses en grand…

Dans le visuel, j’ai besoin que les choses soient attirantes à l’œil par leurs modèles, mais aussi par leurs tailles. Je déteste tout ce qui est petit, je ne supporte pas les objets mièvres. J’ai besoin de créer de grandes tables mais elles sont réalisables en différentes tailles. Nous proposons six ou sept mesures « standard ». Par meuble, il existe une douzaine de finitions et dans des tailles différentes. Dans nos ateliers, nous réalisons nos meubles qui sont livrables dans un délai de huit à dix semaines.

Le canapé Nelson n’existe pas en plus petit. De bout à bout, il mesure quatre mètres soixante.

Les règles à respecter afin d’obtenir une pièce harmonieuse…

Paradoxalement, plus une pièce est petite, plus je place de grandes choses.

Si une pièce petite est meublée par de petits objets, vous risquez l’effet « Barbie ». J’ai la conviction qu’une grande table n’encombre pas l’espace et a plus d’allure.

La tendance actuelle…

C’est un éternel recommencement. Dans les coloris, on retrouve les tons naturels (des blancs, des beiges, des écrus, du bois naturel). Les mordorés (cuivre, laiton, cognac) reviennent en force.

ph-collection
ph-collection

“ TRAVAILLER AVEC SES ENFANTS, AUTOUR D’UNE PASSION COMMUNE, EST UN PRIVILÈGE.

 

PH, le savoir-faire se transmet…

Mon métier est une passion dévorante. J’ai transmis le « virus » à mes deux enfants, Gwendoline et Valéry qui, à présent, travaillent et créent à mes côtés.

Votre définition de la décoration…

Elle n’est pas scolastique. Le terme « déco » est réducteur, je parlerais plutôt d’écriture. Un intérieur désordonné ne permet pas d’avoir de l’ordre dans la tête. J’aime raconter une histoire pour donner aux gens le bien-être de rentrer chez eux.

Votre définition du luxe…

Le luxe est de pouvoir me permettre de faire ce que j’aime, d’avoir la chance que de nombreuses personnes apprécient ce que je crée.

PH collection en un adjectif …

Intemporel ! J’estime qu’une maison doit pouvoir fermer la porte pendant vingt ans, ensuite ouvrir en tenant la route dans la période. Mon style est souvent copié et PH est une source d’inspiration.

ph-collection

PH COLLECTION

Avenue Franklin 9
Z.I. de Wavre Nord – 1300 Wavre

T: 010/45 32 38


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Home's Feeling

Une rénovation parfaite serait-ce une question de feeling ? Depuis 2005, Vincent de Noose et son équipe proposent aux particuliers et aux entreprises son know-how dans le domaine de la rénovation, du parachèvement et de la décoration intérieure. Exit les travaux effrayants ! Keep Calm, on opte pour un habitat sans souci réalisé par des pros !

Mots : Ariane Dufourny
© Alessandro Perta

homes-feeling

« Self made man » ! Les atouts de Home’s Feeling…

Je simplifie le processus en prenant l’entièreté du projet en charge. Le client ne doit pas se soucier de gérer divers corps de métier. Entouré d’équipes fixes de sous-traitants et d’indépendants, je suis la personne de contact et de référence garantissant la coordination, le suivi et le respect des délais. Et ce peu importe la taille du projet.

Vos spécialités…

Le parachèvement ! Même si je m’occupe de la coordination de tous les aspects du bâtiment, c’est le parachèvement qui m’amuse le plus. C’est à ce moment-là que les projets prennent vie ! Et peu importe le style, que ce soit l’ambiance des maisons des Hamptons ou les lignes pures d’une maison cubique, le parachèvement est toujours une étape magique ! Je prône l’intégration dans mes projets, je travaille sur des pièces maîtresses et je masque les objets disgracieux.

La réalisation d’un projet…

Je travaille souvent en direct avec mes clients, les premiers échanges me permettent de cibler les attentes et les grandes lignes du projet, après cela je peux créer les espaces, les aménagements et la décoration en m’appuyant sur une modélisation 3D. Une fois le projet abouti, je propose un devis et nous fixons la date de début et de fin des travaux. Je me charge des réunions de chantier, du suivi journalier et de la coordination.

Votre formule « clé sur porte »…

Le client est au centre du projet. On le prend en charge tout au long du processus en l’accompagnant au mieux du premier rendez-vous à la remise des clés lors de la fin du projet. Il ne lui reste que le déménagement à faire.

Une question de feeling…

Le choix des matériaux est un point essentiel dans la définition d’un projet. Nous accompagnons le client chez nos fournisseurs ou nous effectuons des essais sur chantier. Après un temps de réflexion et une première sélection, nous en discutons, nous éliminons une partie et le reste est testé in situ avant le choix final. Un processus assez chouette pour aboutir au bien-être de nos clients.

Vos adresses déco…

Je fais fabriquer beaucoup de mobilier sur mesure par Benoit Denys – L’Erable Rouge – et je travaille aussi très régulièrement avec Wood Fashion qui conçoit et fabrique de très beaux ensembles.

Niveau décoration, les magasins Be Deco (Rhode-Saint-Genèse et Genval) sont riches en inspiration et en création d’intérieur. Une super équipe à votre service ! Je me dois de citer mes fidèles fournisseurs comme Carimar, avec de magnifiques collections de carrelages et une équipe de pro pour vous conseiller, mais aussi le magasin Proshop à Genval avec leur célèbre carte des Couleurs du Temps.

Un clin d’œil également à Florence de chez Modern Comfort Home, à Waterloo, pour ses collections exceptionnelles de quincaillerie décorative et d’accessoires pour la maison.

Tous ces fournisseurs participent activement au bon déroulement d’un projet. Des pros au service des pros !

L’inconnu des travaux qui effrayent !
Votre conseil aux nouveaux acquéreurs…

Le meilleur conseil est de se faire accompagner avant l’acquisition d’une maison par un entrepreneur de confiance. On peut avoir de très mauvaises surprises lors d’une acquisition d’un immobilier sans connaissance du métier. J’ai de nombreux clients qui me demandent de les assister. Souvent, après la visite, ils n’achètent pas le bien parce qu’ils ne se rendaient pas compte de l’ampleur des travaux.

Mon conseil pour l’analyse d’un devis : il faut toujours pouvoir justifier ses prix dans un devis et surtout ils doivent être détaillés par poste et sous poste. Surtout, fuyez les prix ronds ! Enfin, il faut aussi être conscient qu’un beau résultat prend un certain temps.

Votre philosophie…

Il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions !

Trouver le bon entrepreneur….

Le bouche-à-oreille ou Be Perfect !

homes-feeling

HOME’S FEELING

T : 0473/973 572
vincentdenoose@gmail.com
www.homesfeeling.be


Michel-Penneman

Michel Penneman

Une renommée mondiale, un talent hors norme !

Michel Penneman, architecte d’intérieur et designer bruxellois n’a pas fini de nous surprendre ! Il habille ses réalisations comme on raconte une histoire. Un peu, à la folie, passionnément. Sa force ? La lumière ! Son violon d’Ingres ? Les hôtels conceptuels : Le White, Le Pantone, Le Vintage, Le Zoom, Le Yadoya, Le Hygge.

Mots : Ariane Dufourny
© Nathalie Gabay/Jan Verlinde

Les nouveaux projets en cours…

Outre les maisons et appartements que nous aménageons, nous avons réalisé deux pop-up stores, un à Bruxelles et un à Paris. Nous rénovons le restaurant du « Rob » à Woluwé, nous terminons un centre de Yoga à côté de Lille, nous commençons un projet à côté de la Place des Vosges à Paris…

Après avoir créé le bar haut perché « Là-Haut Viage », nous allons entamer la rénovation du « Viage Theatre », logé au cœur du Casino de Bruxelles. Ce vaste espace peut recevoir jusqu’à 800 personnes, un beau défi. Pas mal de stars sont passées par là, dont Prince et Coldplay.

Une équipe de designers multiculturelle, un vrai plus…

Je suis entouré d’un Japonais, d’une Iranienne et de deux Belges : Jun Gobron, Homa Iman, Zoé Dellicour et Olivier De Cubber.

C’est très intéressant de travailler avec des personnes de cultures différentes et de surcroît plus jeunes que moi. Ils m’amènent un bol d’air frais, c’est une force !

L’architecture sociale…

La cohabitation me paraît tellement logique. Lorsque c’est bien conçu, vivre en communauté est vraiment génial ! Pour « Ikoab », nous allons réaliser plusieurs appartements avec cuisine, buanderie et salon communs, façon fun et légèrement déjantée.

De l’idée au croquis, votre inspiration…

Je lis beaucoup et je voyage souvent. Tous les pays m’inspirent comme tous les milieux sociaux, les différentes nationalités. Je suis hyper curieux !

Michel-Penneman

“ La création d’un hôtel est une page blanche où je peux raconter une histoire qui deviendra un concept global.

 

Votre ligne conductrice…

J’en ai plein ! Le blanc pour « White Hotel », la couleur pour le « Pantone », le Japon pour le « Yadoya », le bien- être scandinave pour le « Hygge ». Pour le « Zoom », la photographie fut mon fil conducteur. Je voulais créer un lien entre des inconnus et l’hôtel. Sur Internet, nous avons organisé un concours sur le thème « Bruxelles urbain ». Parmi les 500 photos reçues, nous en avons sélectionné 80 qui sont réparties dans les chambres et le lobby. Lors du pré-cocktail, les gagnants provenant de tous les milieux, ont reçu une nuit gratuite et ont découvert ébahis leur cliché qu’ils ont signé. Une fantastique rencontre dans un hôtel participatif !

Chaque nouveau projet, une page blanche…

Le « White Hotel » était une page blanche. A l’époque, je donnais cours à La Cambre. Je me suis aperçu que les jeunes designers ne trouvaient pas de travail et avaient besoin d’années pour être reconnus. J’ai pensé à placer un objet d’un créateur belge dans chaque chambre. Sur le site de l’hôtel, on pouvait les acquérir. J’ai fait acheter à Jean-Michel André (« Limited Edition Hotel » – NDLR) des mobylettes pour créer un parcours dans Bruxelles où les gens pouvaient visiter les ateliers des créateurs. Un vrai concept global !

Architecture faite de blanc ou de couleurs…

Le « Pantone Hotel » est l’opposé du « White ». Néanmoins, il est blanc avec des touches de couleurs. A Chicago, j’ai rencontré une psychologue de la couleur (la guru de « Pantone ») qui m’a donné ces conseils : jamais de couleurs vives face au lit mais derrière le lit, pas de photos d’insectes ou d’oiseaux dans une chambre pour éviter les phobies.

Michel Penneman, mille et un style…

Je n’ai pas un style précis, je m’adapte à ce qu’on me propose. Chez moi, j’ai tous les styles, toutes les époques et je déménage souvent ! J’aime les meubles de 1900 à 2015, j’adore les tapis suisses et arméniens. Je ne suis pas attiré que par le vintage et le scandinave mais par tout ce qui me frappe à l’œil ! Je suis admiratif du talent. Les Belges sont très doués, une belle pépite de designers et d’artistes !

L’intérieur parfait…

J’aime les espaces très grands avec des petites pièces pour s’y réfugier. Beaucoup de perspectives, un intérieur hétéroclite au niveau de la déco, de la matière mais surtout avec un éclairage du jour et du soir. Actuellement, je crée plusieurs appartements avec de la domotique : deux boutons, un pour l’éclairage de jour pour travailler et l’autre pour un éclairage de soir lorsque vous invitez. C’est hyper important tout comme un lieu qui ne résonne pas. La maison idéale ? Beaucoup de lumière naturelle !

Michel-Penneman

Que la lumière soit et la lumière fut…

La température de couleur est essentielle. Dans la résidence service « Accord’Age » à Charleroi, j’ai utilisé un éclairage dynamique, qui travaille en parallèle sur l’intensité et la température de couleur. En journée on peut monter à 4.000 Kelvin et le soir on descend à 2.200 Kelvin, comme une lumière de bougie. Cela permet aux résidents d’être plus actifs en journée et de profiter d’un sommeil plus profond la nuit. Le matin, cet éclairage simule le lever du soleil. La journée, il devient de plus en plus blanc. Le soir, il redevient moins intense et plus jaune. Un modèle à suivre dans nos habitations !

Quelques idées déco…

Le blanc sublime les autres éléments. Il y a plus de 4.000 blancs, j’opte pour la peinture blanche RAL 9010, une teinte qui comporte une pointe de chaleur.

Après, il faut le réchauffer avec des couleurs naturelles comme le cuir naturel, le bois et quelques touches très vives à certains points. Comme dans ma maison : assez sobre, très hétéroclite avec quelques taches de rouge, de jaune, de vert. Chez nous, il y a une tapisserie des années 70 que de nombreuses personnes détestent, dont mes enfants, mais je l’adore !

Michel-Penneman

MICHEL PENNEMAN

Avenue Guillaume Macau, 3 – 1050 Bruxelles
T : 02/649 19 11
M : 0475/ 71 76 79