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Youssef Swatt’s

« Ce n’est pas un aveu de faiblesse de parler de choses profondes»

Mots : Jason Vanherrewegge
Photos : Pierre Daschier

Le rappeur tournaisien de 27 ans Youssef Swatt’s, de son vrai nom Youssef Reziki, est entré dans une nouvelle dimension à l’issue de sa victoire dans la troisième saison de l’émission « Nouvelle École » sur Netflix. Désormais installé à Paris, l’éducateur de formation continue de transmettre sa passion et clôt le chapitre de sa première vie dans l’EP « Chute Libre ».

De la perte de contrôle aux sensations fortes en passant par le déclin et le changement, le titre de votre dernier EP (le troisième après avoir sorti également trois albums) « Chute libre » peut laisser place à de multiples interprétations. Quelle est la vôtre ? C’est avant tout cette idée de saut dans le vide, de saut dans l’inconnu qui implique beaucoup de sensations fortes. Ça représente une parfaite métaphore de tout ce que j’ai pu vivre ces derniers mois. L’attente avant la diffusion de « Nouvelle École », le fait que ça sorte et que tout aille très vite. Ça peut à la fois faire peur et c’est en même temps beau à vivre. Pour l’anecdote, l’idée m’est venue quand je tournais le clip pour « Turbulences » dans lequel je saute en parachute. L’objectif était alors de rapper pendant la chute libre. C’est en rentrant de ce tournage que je me suis rendu compte que je voulais ce titre.

Dans « Turbulences », justement, vous évoquez le fait que vous êtes « peut-être sur terre pour dénoncer un tas de drames ». Votre volonté reste la même qu’à vos débuts il y a plus de dix ans, c’est-à-dire faire passer des messages ? C’est intrinsèque à la personne que je suis mais ce n’est pas une condition sine qua non de ma musique. Je n’ai pas de ligne éditoriale précise quand je me mets à écrire. Je le fais spontanément, à l’instinct, car il y a certaines causes qui me tiennent à cœur. Ce n’est toutefois pas une obligation et il y a d’ailleurs certaines chansons où je parle juste de moi ou d’autres choses.

Vous définissez votre style comme un « nouveau rap à l’ancienne », Qu’entendez-vous par là ? Beaucoup de gens me collent l’étiquette de rap à l’ancienne et cette appellation est venue d’un ami en studio qui a désigné mon style de la sorte. Ça me définit assez bien. Quand on écoute ma musique, on sent les influences d’un rap plutôt années 90-2000 dans la manière de poser, d’écrire ou encore dans la voix. Mais dans « Turbulences »,par exemple, on ramène des beats un peu bump up (des instrus énergiques, puissantes et qui donnent envie de bouger – nda). Il y a donc un mélange de sonorités modernes avec des propos un peu à l’ancienne.

Vous accomplissez un rêve sur cet EP en réalisant un featuring avec Youssoupha. Un artiste qui rappe depuis 1993, soit cinq ans avant votre naissance, comme il le rappelle sur « Demain tout ira mieux » et qui vous a surtout donné l’envie de faire ce métier. C’est assez incroyable ! Au-delà du rêve, c’est une rencontre humaine et pas seulement artistique. Nous sommes très connectés. On a passé beaucoup de temps sur le morceau et on a essayé beaucoup de choses. Je suis très content. C’est une jolie case cochée sur ma liste.

Vous avez croisé la route d’autres légendes de la scène dans l’émission avec Aya Nakamura, SDM ou SCH. En quoi vous ont-ils aidé pour la suite de votre carrière ? Ils m’ont tous les trois donné à peu près le même conseil pendant le tournage : « Tu viens de gagner mais la plus grosse épreuve c’est celle qui t’attend ». J’ai pris conscience que le succès ne devait pas être une zone de confort dans laquelle je me repose. J’ai encore beaucoup de choses à prouver.

Dans « L’ordre des choses », vous montrez à nouveau que votre musique est très personnelle en évoquant votre amour pour votre famille. En quoi l’éducation permet-elle de résister plus facilement aux dérives de la notoriété ? Il n’y a pas de formule secrète pour se prémunir même si l’éducation est l’un des remparts les plus solides. Il est essentiel de se sentir protégé par son entourage. J’ai eu six, sept mois pour me préparer à tout et ça a été vraiment le meilleur bouclier.

Votre mélancolie est tout particulièrement présente dans votre duo avec le virtuose Sofiane Pamart sur « Épilogue ». Cette forme de fragilité affirmée depuis le début de votre carrière n’est-elle pas une arme pour les autres rappeurs ? Je vois quelque chose de beau dans le fait de parler de sensibilité, de mélancolie, de nostalgie, de choses tristes…Il y a un côté très solide et, on en revient à l’éducation, ce n’est pas un aveu de faiblesse de parler de choses profondes.

Vous affirmez dans « Générique de fin » que l’EP n’est que la fin d’un chapitre. À quoi ressemblera le prochain ? J’ai envie de fermer la parenthèse de tout ce que j’ai pu vivre grâce notamment à « Nouvelle École » et aussi des douze dernières années où je me suis battu pour mon rêve. J’ai déjà fait plein de belles choses qui ont changé ma vie mais j’ai désormais envie de regarder vers l’avenir. J’ai de nouveaux projets, de nouvelles ambitions, comme l’écriture en ce moment d’un nouvel album.

Youssef-Swatt’s

www.youssefswatts.com

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