Logo-be-perfect-magazine
logo-be-perfect
  • Accueil
  • Belgian Stories
    • Be active
    • Be culture
    • Be design
    • Be fast
    • Be style
    • Be tasty
    • Be to be
    • Be travel
  • Digital Editions
  • Shop
  • A propos
  • Contact
  • Recherche
  • Panier
    • Votre panier est actuellement vide.

Salvatore Minni

Le maître du thriller addictif

Mots : ariane Dufourny
Photo : Cécile Quantum

Avec « Emprises », son quatrième thriller, Salvatore Minni nous plonge dans l’enfer d’une relation toxique où chaque page resserre l’étau. Une descente glaçante au cœur de la manipulation, de la peur et de la survie. Salué par la critique pour son style percutant et la force de ses intrigues, il signe ici un thriller psychologique machiavélique, impossible à lâcher.

Si vous deviez décrire votre univers littéraire en trois mots, quels seraient-ils ? Psychologique, sombre et humain. 

Vos romans incarnent pleinement l’essence du thriller psychologique. Quelles sont vos principales sources d’inspiration ? La vie ! Ça peut sembler cliché, mais c’est pourtant la réalité. J’observe ce qui m’entoure, j’écoute ce que les autres disent, et surtout, je m’écoute moi-même. Je me connais bien et je mets des mots sur ce que je ressens. Et je ressens beaucoup de choses. 

Vos propres expériences ont-elles nourri vos histoires ? À une période, j’ai vécu une forme d’oppression. C’est ce qui a nourri mon premier roman, « Claustrations ». Il parle de l’enfermement parce que je me suis senti littéralement enfermé par les mauvaises nouvelles, les imprévus douloureux. Le choc émotionnel, on en connaît tous. C’est inévitable. Malheureusement, personne n’échappe aux épreuves de la vie. J’ai perdu mes parents en l’espace de neuf mois. Le drame de ma vie ! Dans mon esprit, neuf mois, c’est le temps d’une grossesse ; normalement annonciatrice d’une bonne nouvelle. Mais qui, pour ma sœur et moi, a marqué deux décès consécutifs. Le deuil m’a amené à écrire « Désobéissance ». 

Pourquoi avez-vous choisi d’aborder l’emprise sous la forme d’un thriller ? L’emprise est bien plus présente qu’on ne le croit. Il suffit d’ouvrir les yeux, d’écou-ter autour de soi. On se rend compte que parmi nos proches parfois, quelque chose ne va pas. On perçoit un problème sans toujours pouvoir le nommer.

J’ai voulu exploiter ce thème à ma manière, en en faisant un thriller et non un pamphlet. Loin d’un simple récit sur la manipulation, j’ai pris un tournant que je pense inattendu. Car au final, dans « Emprises », on ne sait plus vraiment qui manipule qui…

Le confinement joue un rôle clé dans l’intrigue ? Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir ce contexte ?  L’absence de discussion sur l’impact psychologique du confinement m’a marquée. Les médias parlaient des morts, mais pas de ceux qui mouraient à petits feux, dans le silence, enfermés avec des proches violents. Cette réalité a été complètement occultée, ce qui m’a semblé inadmissible.

Dans vos thrillers, le danger ne vient pas d’un tueur en série, mais des relations humaines elles-mêmes. Qu’est-ce qui vous amène à explorer ces mécaniques psychologiques ? J’ai toujours été fasciné par la psychologie humaine, par ce qui motive vraiment les gens. À l’époque de mes études, j’ai hésité entre la psychologie et la traduction, avant d’opter pour cette dernière. Écrire des thrillers psychologiques, c’est une autre façon d’explorer l’esprit humain. J’aime comprendre : pourquoi dit-on certaines choses ? Que cherche-t-on réellement à exprimer ?

En 2022, vous relevez un nouveau défi : faire frissonner les plus jeunes avec « Mystère en Belgique », une série qui s’est enrichie en février, d’un sixième tome, « Panique au musée ». Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire pour un public jeunesse après vos thrillers pour adultes ? Je ne me destinais pas à écrire pour la jeunesse, mais certaines opportunités tombent du ciel. La maison d’édition Auzou m’a remarqué et a contacté mon agent pour lancer une collection 100 % belge, une première du genre. Mon agent m’a proposé le projet. Surpris ! J’en ai alors parlé à ma nièce Lisa (comme l’héroïne), très proche de moi. Son enthousiasme m’a convaincu. J’ai ensuite envoyé un extrait pour tester mon style adapté aux enfants. Dans l’heure, l’éditrice m’a répondu : « On signe, je vous envoie le contrat. »

Que révèle l’écriture sur vous-même ? On dit souvent de moi que je suis quelqu’un de lumineux, solaire, toujours souriant. Et pourtant, comme tout le monde, j’ai une part d’ombre – peut-être plus sombre qu’il n’y paraît. L’écrire, c’est une manière de l’accepter, de l’expulser, et peut-être même de trouver un équilibre. J’ai l’impression que cela me permet de rester en phase avec l’homme que je suis : quelqu’un de joyeux, qui aime faire la fête… et un auteur qui a besoin d’explorer la noirceur humaine. Plonger dans ces mécaniques est captivant. On écrit ce qu’on aime lire. J’adore les thrillers, en livres comme en films. The Others est mon préféré. Côté lecture, j’ai beaucoup lu Dean Koontz, dont certains romans me semblent parfois supérieurs à ceux de Stephen King.

Écrire, c’est aussi une manière d’exorciser ses émotions, ses peurs, ses injustices. Au fond, on partage tous les mêmes angoisses, même si on les vit différemment.

Si l’un de vos livres était adapté à l’écran, lequel choisiriez-vous ? J’adorerais voir un de mes romans porté à l’écran, en série ou au cinéma. Ce dernier ou « Désobéissance » se prêterait particulièrement bien à la réalisation. Et je rêverais de voir « Mystère en Belgique » prendre vie en dessin animé !

Salvatore-Minni

Emprises de Salvatore Minni, Les Presses de la Cité

be-perfect-magazine

Abonnez-vous dès aujourd’hui pour recevoir quatre numéros par an à votre porte

30€ pour 4 numéros
Vous aimerez peut-être

Be Culture

Youssef Swatt’s – « Ce n’est pas un aveu de faiblesse de parler de choses profondes»

Youssef Swatt’s, 27 ans, a remporté « Nouvelle École » saison 3 et dévoile *Chute Libre*, marquant…

Be Culture

Frédéric Ernotte – « J’aime surprendre et captiver là où on ne m’attend pas »

Dans *Le malheur des uns*, Frédéric Ernotte imagine une agence de vengeance secrète, déclenchant…

Be Culture

Isabelle Bary – La grâce du doute

Dans "Le second printemps", Isabelle Bary explore avec délicatesse ce qui forge notre identité,…

  • Youssef Swatt’s - « Ce n’est pas un aveu de faiblesse de parler de choses profondes»
  • Belgian Stories
  • Thierry Neuville - La consécration d’un inébranlable champion

© 2025 Be Perfect Magazine. | Tous droits réservés.

Suivez-nous !

Facebook
Instagram
Linkedin

Shop

Mon compte
Conditions générales de vente
Panier

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.Ok