2023, ce temps où Bruxelles bruxelle
Mots : Servane Calmant - Ariane Dufourny
Photos : Gabriel Lefèvre - LO Group
Ils sont trois kets passionnés par l’idée de donner un nouveau souffle à la vie nocturne bruxelloise. En sein de LO Group, Thomas Trothen, Miguel Perez et Mathieu Botta bossent comme des fous pour faire bouger la capitale. A leur actif, un resto, un club, des rooftops et des bars. Et deux actualités, Mylène, dans le quartier universitaire du Cimetière d’Ixelles et le 58 Rooftop, la nouvelle place to be bruxelloise.
Thomas Trothen nous en dit plus sur leur réussite entrepreneuriale.
2023, Les Organisateurs deviennent LO Group. Qu’est- ce que ça va changer pour vous ? Quand on a créé « Les Organisateurs » en 2015, on souhaitait proposer au public des concepts décalés. De cette volonté sont nés les rendez-vous festifs « J’peux pas, j’ai piscine » ou « Là-haut », le bar perché au-dessus du casino Viage à Bruxelles. Au fil du temps, on a grandi, on a capitalisé des établissements, on a engagé du personnel, on est passé aux choses plus sérieuses. (rire). De plus, la dénomination « Les Organisateurs » devenait trop restrictive. Nous sommes également producteurs, restaurateurs, peut-être un jour brasseurs… Le nom « LO Group » aux initiales de notre ancienne appellation s’est imposé comme une évidence…
Aujourd’hui, LO Group, c’est toujours trois membres fondateurs, plus des centaines de gens qui gravitent autour des events. 5,5 millions d’euros en chiffre d’affaires et plusieurs projets en développement pour 2023. Ce n’est plus une petite entreprise. Quelle est la clé de cette franche réussite ? L’union de trois profils différents, un expert en logistique, un financier et un créatif. Et une bonne connaissance de Bruxelles, de ses habitants, de leurs envies.
Quel est votre public ? Au départ, on visait les 20-30, puis notre public s’est élargi avec « Solar », un bar installé sur le toit du Bozar qui accueille les familles, les touristes, les sociétés. On a développé au sein de LO Group, une branche corporate. Le projet « Coucou Brussels » avec ses containers-bars installés à différents endroits de la ville, vise également les touristes, on travaille d’ailleurs en partenariat avec Visit Brussels, l’agence de promotion bruxelloise. La cible 20-25 reste celle de nos événements les plus festifs, à laquelle s’ajoute une cible 20-77 ans. Ainsi, « Café Bastoche », véritable institution du quartier étudiant du Cimetière d’Ixelles, qui date de 1927 et que nous avons rénovée en 2021, séduit tous les âges …
En 2015, votre ambition était de faire bouger Bruxelles. En 2023, quand vous regardez dans votre rétroviseur, ressentez-vous une certaine fierté à avoir réveillé notre capitale ? Nous sommes surtout fiers d’être partis de rien ou de si peu, d’une soirée dans un bar des Marolles. Petit à petit, nous avons suscité l’intérêt de nombreux partenaires, des marques, des établissements, des directeurs d’hôtels, des institutions. De cette évolution, oui nous sommes satisfaits.
A votre actif, un resto, un club, des bars sur les toits, des événements festifs, et une ouverture toute récente, « Mylène », née sur les cendres du « El Café », un bar ixellois tristement connu pour une sordide affaire de viol …C’est un sacré défi en effet, une ouverture qui nécessite d’oser repartir d’une page blanche pour offrir un endroit sûr, sain, inclusif, joyeux, lumineux, coloré, du vert, du jaune, alors que le « El Café » était très sombre. On a également formé le personnel en cas de situations inconfortables pour une cliente, et on a intégré des femmes dans l’équipe des physionomistes devant les portes du « Mylène ». On a tout fait pour prévenir toutes les formes de violence. Avec « Café Bastoche » et « Mylène », on compte bien insuffler une nouvelle dynamique au quartier universitaire du Cimetière d’Ixelles.
Mylène, Farmer ? Non, on trouvait juste que le nom sonnait bien. Mais je ne vous cache pas qu’on aime bien Mylène Farmer, que l’on programme assez souvent « Chez Ginette », notre club festif au cœur des Marolles.
Mylène, pour y faire la fête ? Mylène ouvre à 11h et ferme tard dans la nuit. C’est un véritable lieu de vie aux multiples facettes où se croisent plusieurs publics. Le midi, la carte propose des options végétariennes, viandes et poissons sous forme de super bowls, buns, tacos et baos. À partir de la fin de journée, les gens se rencontrent, se croisent et se mélangent dans le but de passer un bon moment et de partager des nouvelles saveurs asiatiques et latinos autour d’une même table. À la nuit tombée, Mylène monte le son et laisse danser le public. Les jeudis, vendredis et samedis, après le diner, les tables du restaurant se poussent pour laisser place au DJ.
Le 58, la nouvelle place to be bruxelloise
On ouvre cet été un bar sur le toit de BruCity, le nouveau centre administratif de la Ville de Bruxelles, sur le site de l’ancien parking 58, en plein cœur de la capitale.
Manifestement, rien n’arrête Thomas Trothen, Miguel Perez et Mathieu Botta.Le 58 Rooftop & panoramic eatery est le plus grand rooftop panoramique d’Europe !
LO Group a été choisi à partir d’un marché public lancé par la Ville de Bruxelles et s’est associé à Jardin et Les Filles pour concevoir ce projet exceptionnel. Les 3.000 mètres carrés offrent une vue à 360°. Parfait pour contempler en même temps l’Atomium, le Palais de Justice et autres monuments bruxellois. En sus, un bar avec de la street food bio et locale, dont des burgers et aussi des bières, des cocktails et de la bonne musique comme à la Mylène. Le rooftop ne sera qu’éphémère durant l’été, mais dès la rentrée, on peut s’attendre à l’ouverture d’un restaurant au 8e étage et un bar speakeasy au 9e étage de BruCity. On a hâte !
Rue de l’évêque 1 – 1000 Bruxelles. Ouvert tous les jours à partir de 16h en semaine et à partir de 12h le week-end.
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