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Le Jeu - Stéphane De Groodt

Mots pour maux

Stéphane De GROODT, c’est tout l’art de jongler avec les mots d’un Raymond DEVOS augmenté de cet inénarrable goût pour l’absurde si propre à la Belgique…

Des mots qu’il triture, assemble, démembre à loisir pour le meilleur et pour le rire.

Mots : Frédérique Morin
© RET

Au bout du compte (ou du conte, comme on voudra) – et après avoir épuisé une passion pour la course automobile de près de 15 ans couronnée par un  titre de champion de Belgique Procar – ça donne : 7 ans de Ligue d’Improvisation, 3 pièces de théâtre, 2 années de chroniques à la radio, des publicités, des livres (6 à ce jour), la télévision avec notamment pour Canal+  le très remarqué File dans ta chambre, la réalisation de deux courts métrages avec à suivre le projet de deux longs métrages, et au cinéma près de 26 rôles !

Rencontre avec Stéphane De GROODT au Festival International du Film Francophone de Namur, à l’occasion de son rôle dans le dernier film de Fred CAVAYÉ, Le Jeu, présenté en avant-première.

Stéphane de GROODT y interprète l’un des 7 convives d’un dîner entre amis à mi-chemin entre le jeu de la vérité et la roulette russe. On vous recommande chaudement le film… peut-être moins le jeu !

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Quel rapport entretenez-vous avec votre téléphone portable, le 8e convive du film ?

Plus qu’envahissant, il est devenu insupportable… le plus insupportable étant ce que l’on en fait.

Il a pris le dessus sur beaucoup de choses ; et la génération de ma fille (13 ans) est encore plus addict et plus attachée à cet objet que la génération précédente ne peut l’être !

Lors du tournage, avez-vous été tenté de jouer avec les autres comédiens à ce jeu qui donne son titre au film ?

Non ! C’est un jeu auquel il ne faut pas jouer !!

Il y a 20 ans, on aurait trouvé cela complètement insensé, lors d’un dîner comme celui que l’on peut voir dans le film, de demander à tous les amis autour de la table de sortir leurs journaux intimes, de les mettre au centre de la table et de lire à haute voix ce que l’on y avait consigné… tous, on aurait dit non !

Alors pourquoi le téléphone autorise t’il ce jeu ?

Parce que le téléphone est visible, quand le carnet intime était gardé sous clé dans son bureau ou dans sa chambre.

Ce « cahier »-ci n’étant pas caché, on se donne le droit d’en jouer, on imagine que l’on peut l’ouvrir. Mais ce n’est pas parce qu’il est visible que l’on a à regarder ce qu’il y a à l’intérieur.   

Ce que l’on met dans notre téléphone ne regarde personne.

Est-ce que ce film procède aussi de votre goût pour la langue française, de tout ce que vous avez fait et dit autour des mots ?

C’est presque l’inverse !

Je suis le personnage qui parle le moins, ce qui, quand j’ai reçu le scénario, me perturbait un peu.

Fred m’a convaincu de l’intérêt de mon personnage pour l’équilibre du groupe… un personnage en observation, bavard avec le regard. Il y avait là un truc particulier à jouer.

En le faisant, j’ai compris ce qu’il me disait, et en voyant le film j’ai pris toute la mesure de ce qu’il m’avait dit.

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Comment ces 15 années que vous avez passées comme pilote de course professionnel ont-elles pu vous servir pour votre deuxième passion qu’est le métier d’acteur ?

L’humilité !

C’est LA notion du sport de compétition. Rien ne sert de faire le malin car à chaque course, tout est à refaire !

Ça m’a beaucoup aidé.

Par contre, au début, cet esprit de compétition a pu me desservir. Dans la course automobile, le but est d’être premier, de gagner, d’être le meilleur.

Dans le métier d’acteur, il n’y a rien à gagner, si ce n’est d’être juste, de bien jouer sa partition et d’être emporté par ce qu’on vous propose de faire.

Il ne faut pas être meilleur qu’un autre, il faut être le meilleur pour soi. 

D’où vient ce plaisir que vous avez de jouer avec les mots, à l’oral comme à l’écrit ?

Il vient d’un déplaisir.

Votre dyslexie ? 

En effet. J’ai un problème avec les mots. C’est con… ils sont nombreux !

Alors plutôt que de me battre avec eux, je me suis mis à les torturer, à les malmener… pour que ce ne soit pas l’inverse.

Je me suis rendu compte qu’ils étaient très flexibles, très surprenants, très multiples.

Ça ne m’a pas guéri, mais ça m’a soigné.

Vous qui n’avez qu’un film belge à votre actif (Formidable réalisé par Dominique STANDAERT), rêvez vous de tourner avec l’un ou l’autre réalisateur belge ?

Je trouverais assez couillu de leur part que les frères Dardenne me proposent un rôle !

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Ryan Gosling

Pour un flirt avec lui, on est prête à demander la lune !

Sans grande prise de risque, puisque Ryan Gosling a souvent manifesté un intérêt certain pour les femmes plus âgées ! Ni Sandra Bullock, ni Famke Janssen, ni Eva Mendes ne nous contrediront. Saillie humoristique à part, le Canadien est notre chouchou. Parce que sa gueule d’ange coiffe des personnages torturés. Que derrière sa fragilité, on devine des excès ; derrière sa pudeur, une fureur de vivre. Le 17 octobre prochain, Ryan Gosling endossera une combi d’astronaute dans le bien nommé First Man, biopic sur Neil Armstrong signé par le bankable Damien Chazelle. De La La Land à Moon Moon Landing, un bon de géant pour l’humanité ?

Mots : Servane Calmant

Vous nous en voudrez de ne pas aimer La La Land, embarrassante histoire cousue de fil blanc ? Heureusement, on y parle des désillusions de la vie ! Chouette ! Car Ryan, on l’aime surtout quand il met sa gueule d’ange au service de mecs sombres, tourmentés, torturés, en un mot : de vulnérables ! Du skinhead juif antisémite au pianiste de jazz au chômage, en passant par le prof toxico ou le pilote solitaire, ce sont autant de rôles de psychotiques, désespérés, idéalistes, paumés, auxquels il confère une tension inouïe. Et sans jamais se préoccuper des codes de la virilité : pas besoin de moustache pour électriser Danny Balint ni de surenchère musculaire pour dégommer trois mecs et en traîner un autre par la mâchoire tout le long du couloir (Only God Forgives).

Ryan Gosling, c’est un rebelle, un Bad Boy qui n’a jamais eu l’intention de laisser Hollywood lui dicter sa loi – à croire que l’éducation rigoriste de parents mormons a laissé des traces ! Au contraire, il pioche avec intelligence dans la manne du cinéma US indépendant, plus enclin, il est vrai, à lui fournir des personnages équivoques, complexes, rarement polissés. S’il devait créer un groupe de musique, ce ne serait pas pour enfanter de la pop radiophonique. Il la fait : Dead Man’s Bone, de la zik envoûtante et hantée. Et quand Ryan passe derrière la caméra, c’est pour signer Lost River, une fable vertigineuse habitée de cauchemars. De quoi désarçonner toute personne qui aimerait l’enfermer dans le rôle du gars sans aspérité.

Bon, on ne va pas en rajouter ni tartiner à la manière d’Arte mais plutôt passer aux aveux : oui, si on like la filmo pointue du Canadien, on surlike aussi sa nonchalance à capitaliser son potentiel sexy ! Sérieusement, aurait-on visionné Crazy, Stupid, Love trois fois si Ryan Gosling n’y avait mis autant d’entrain à préparer un cocktail… et à tomber la chemise ? « Can I sit please? Yeah. Can i put on my shirt? No. » Yes, yes, yes ! Aurait-on décidé de prendre systématiquement l’ascenseur, espérant goûter au baiser du tueur (Drive) ? Aurait-on acheté un ukulélé pour lui donner la réplique (Blue Valentine) ? Pour tout vous dire : depuis que l’on sait que Ryan Gosling va atterrir sur la lune, on rêve de ressembler à Valentina Terechkova, première femme à s’envoler pour l’espace !

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Drive (2011) © Richard Foreman JR SMPSP / HO - EPA

Ryan Gosling a marché sur la lune…

Que faisiez-vous en ‘69 ? Le 20 juillet, Neil Alden Armstrong posait le pied sur la lune. « C’est un petit pas pour un homme, un bond de géant pour l’humanité ».

Le 20 juillet 1969, Ryan Gosling lui, ne faisait rien. Et pour cause, il n’était pas né ! Pourtant, Monsieur Eva Mendes risque bien de décrocher la timbale en 2019 !

De fait, 50 ans après l’exploit d’Armstrong, Hollywood a fait appel au bankable Damien Chazelle qui, fort du succès de La La Land (6x oscarisé), a proposé à son ami Ryan d’endosser cette fois la combinaison spatiale du héros américain ! D’ici son alunissage… dans nos salles de ciné, Ryan est resté sur la terre ferme pour fouler le sol de Venise : First Man a en effet été présenté le 19 août dernier en ouverture de la Mostra.

Le film, qui explore les sacrifices encourus lors d’une des plus dangereuses missions de l’Histoire, a été longuement ovationné. De là à imaginer un Oscar 2019 attribué à l’astronaute Gosling, il n’y a qu’un bond de géant à faire !

First Man, 17 octobre dans nos salles.

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The First Man © Universal Pictures

Les films-phares avec Ryan Gosling à (re)voir…

Sélection en tout point subjective !

1. Drive (2011) : Ryan le solitaire dans un conte urbain crépusculaire signé Nicolas Winding Refn. Prix de la mise en scène à Cannes.

2. Blue Valentine (2010) : Ryan et Michelle Williams, deux a(i)mants, une nuit.

3. Half Nelson (2006) : Ryan prof cocaïnomane à Brooklyn. Petit budget, grandes émotions. Première nomination à l’Oscar du meilleur acteur.

4. Danny Balint (2001) : Ryan skinhead néo-nazi juif. Grand Prix du Jury au Festival de Sundance.

5. Crazy Stupid Love (2011) : Ryan torse nu dans un amour de rom com – on craque !

6. The Place Beyond The Pines (2013) : Ryan dans l’Amérique profonde, par Derek Cianfrance, réalisateur de Blue Valentine.

7. Lost River (2014) : Ryan réal, à la barre d’un récit cauchemardesque.

La rédaction a aussi aimé…

Calculs meurtriers (2002) : Ryan, méchant garçon qui donne du fil à retordre à Sandra Bullock.

La Faille (2007) : Ryan, jeune prodige du barreau en duel psychologique contre Anthony Hopkins.

Crazy Stupid Love (2011) © Studio12

Matthias-Schoenaerts

Frères ennemis

Matthias Schoenaerts est de ces acteurs qui dès leur apparition sur l’écran marquent les esprits et alimentent les fantasmes. Be Perfect l’a rencontré lors de la présentation des Frères Ennemis réalisé par David Oelhoffen. Un polar à ne pas manquer, en salle dès ce 3 octobre.

Mots : Frédérique Morin
© Asac
© O’Brother Distribution

Corps à cœur

Tout a commencé avec Bullhead (Rundskop pour le titre original), un film du réalisateur belge Michael R. Roskam qui se fait remarquer bien au-delà de la Belgique, jusqu’à concourir pour le meilleur film étranger aux Oscars. Un film qui révèle l’acteur autant que le réalisateur.

Depuis pas un réalisateur, de Jacques Audiard à Terrence Malick, en passant par Guillaume Canet ou encore Paul Verhoeven qui n’ait pas cette « tête de bœuf » en mémoire quand ils pensent à Matthias Schoenaerts pour leur film.

Le dernier en date c’est David Oelhoffen qui, dans son dernier film, Frères ennemis, nous offre une confrontation entre Matthias Schoenaerts et Reda Kateb. Les deux acteurs y interprètent deux amis d’enfance que la vie a séparés quand l’un est devenu un flic et que l’autre a choisi cette délinquance qui faisait leur quotidien dans le quartier qui les a vu grandir.

Leurs retrouvailles sur fond de trafic de drogue vireront à la tragédie familiale…

Est-ce que vous avez besoin d’aimer votre personnage pour l’interpréter ?

Je ne sais pas si aimer est le bon mot, mais je dois quand même avoir envie de le défendre. Et si j’ai envie de défendre quelqu’un, c’est que probablement je l’aime !

Humaniser mon personnage me semble essentiel, quand bien même il s’agit d’un criminel… montrer que chaque individu est unique.

Le criminel, l’homosexuel, le journaliste… c’est quoi ? Il convient à chaque fois d’aller au-delà de cette simple étiquette, et de rendre singulier le personnage que l’on incarne.

Pour le personnage que vous avez incarné dans Frères ennemis que lui avez-vous apporté que l’on n’avait encore jamais vu ?

Plus que quelque chose que l’on n’aurait jamais vu, c’est plutôt la justesse que j’ai recherchée pour ce personnage de Manuel. Être juste, être délicat, être fin, c’est le plus grand travail du comédien. Ne pas être dans le sur jeu, la sur proposition… alors bien sûr ça n’aboutit pas forcément à du spectaculaire, à du jamais vu, mais quand vous combinez cela avec toutes les autres composantes du film, on aboutit à quelque chose d’unique.

Il était important pour moi de ramener la fragilité humaine de quelqu’un qui a peur ; remplir ce personnage de l’émotion de quelqu’un qui vient de perdre son ami de façon très violente, de quelqu’un qui s’inquiète pour sa famille…

Sans cela, c’est un univers d’alpha machisme avec revanche, banlieue, drogue…   et je ne crois pas en ce propos, c’est de la connerie !

Matthias-Schoenaerts

Ce que David OELHOFFEN dit de Matthias SCHOENAERTS

La matière réelle du film était la quête identitaire d’un personnage, puis de deux personnages : Driss et Manuel. Quand j’ai écrit celui de Manuel, sans doute quelqu’un de plus adapté que Driss à la vie criminelle, quelqu’un qui est fort physiquement et qui s’est lui aussi construit sur une faille terrible, à savoir le besoin d’une famille, j’ai pensé à Matthias Schoenaerts.

Comme beaucoup, je l’avais vu dans Bullhead. Il m’avait hyper impressionné et je m’étais dit que j’aurais hyper envie de travailler avec lui !

J’ai par la suite vu d’autres films qu’il a faits.

Quand je me suis mis à écrire le personnage de Manuel, qu’il s’est orienté vers ce mélange de force, de fragilité, il me fallait le proposer à Matthias Schoenaerts !

Il a été pour ce rôle le premier acteur à qui je l’ai proposé. Il a dit oui… pour moi j’avais le casting idéal !

Matthias est quelqu’un d’extrêmement charismatique, fort physiquement et suffisamment solide pour ne pas avoir peur de jouer la fragilité, la sensibilité, la féminité, là où peut-être d’autres comédiens auraient été méfiants, auraient craint  d’abîmer leur image.

Cet alliage de force physique et d’ultra sensibilité le rend bouleversant !


Sophie-Marceau

Sophie Marceau

Des yeux verts pétillants en amande, des lèvres pulpeuses en forme de cœur, une silhouette à se damner, un charisme débordant, une beauté naturelle qui crève l’écran. Elle est la femme ce que le mâle Alpha est à l’homme ! Elle fait son grand retour en tant qu’actrice mais également réalisatrice avec son long-métrage « Mme Mills, une voisine si parfaite ».

| Par Bella Shtag |

 

“Dreams are my realty » ! La Boum, devenue culte, relate les premiers tourments amoureux de Vic Beretton. En se présentant au casting du lm de Claude Pinoteau, Sophie Marceau, née Maupu le 17 novembre 1966, devient le symbole de toute une génération. Avec La Boum 2, elle décroche le César du meilleur espoir féminin.

Sophie Marceau est à la Boum comme la gifle est à Isabelle Adjani. Nombre d’entre nous ont grandi avec la comédienne à travers ses rôles. Certains ont même connu leur premier émoi en apercevant la pointe d’un de ses seins, n’hésitant pas à s’offrir une deuxième séance.

Ses prénoms changent et la vie continue. Vic se nomme Valentine, l’Etudiante pour laquelle Vincent Lindon a un coup de foudre. Mère à son tour, Anne connaît les joies d’être parent d’une adolescente dans Laughing Out Loud, mort de rire – en langage SMS.

De la vie réelle à la fiction, elle enflamme les cœurs ! Aux côtés de Depardieu, elle reflète la pureté et l’innocence de Madeleine dans Fort Saganne. Elle prend les traits de Julie, la fausse fille de Bébel dans Joyeuses Pâques, joue la fille à voyou dans Police et provoque une descente aux enfers à Claude Brasseur (le père de Vic). L’éblouissante Fanfan marque les esprits dont celui d’Alexandre – Vincent Perez – qui tombe éperdument amoureux. Dix ans plus tard, ils sont réunis à l’écran dans Je reste. « Comme au cinéma, mise au point sur toi …» Dernièrement, le monstre sacré Alain Delon avoue qu’il rêve de tourner avec Sophie Marceau avant de partir…

Quand on aime, on ne compte pas. De 26 ans sa cadette, elle hypnotise le cinéaste polonais Andrzej Zulawski qui en fait sa muse, sa compagne durant dix-sept ans et la mère de leur enfant, Vincent né en 1995. « J’ai eu comme un éclair qui s’est éclairci de plus en plus avec le temps. Un grand bonheur. Elle m’a donné le goût de vivre » confiera-t-il à propos de celle qu’il surnommait tendrement Zoska. L’ado, souvent dénudée dans L’Amour braque, se battra corps et âme pour faire accepter son amant qui avait l’âge de ses parents. S’en suivront Mes nuits sont plus belle que vos jours, La Note bleue et La Fidélité.

Sophie-Marceau

Dans un autre registre, on la découvre dans des films d’époque tels que Chouans, La Fille de d’Artagnan, Anna Karenine ou encore dans Marquise. Elle incarne Isabelle de France dans Braveheart. « C’est une très bonne actrice, elle est extrêmement belle et française », un choix évident pour Mel Gibson, acteur, réalisateur et producteur de cette superbe fresque historique. Elle y retrouve l’amour aux côtés du producteur américain Jim Lemley, le père de sa fille Juliette née en 2002. Le film britanno-américain lui ouvre les portes de la saga James Bond : Le monde ne suffit pas. Elektra king fera d’elle la James Bond Girl du 19ème opus de l’espion incarné par Pierce Brosnan.

Star internationale, elle revient à ses premiers amours, les comédies françaises. Elle assure grave dans LOL, De l’autre coté du lit, elle lutte contre la routine du couple, est rattrapée par ses rêves d’enfant dans L’Age de raison, donne la réplique à Gad Elmaleh dans Un bonheur n’arrive jamais seul, déstabilise François Cluzet dans Une Rencontre et joue la sex addict face à Patriiiiick Bruel dans Tu veux ou tu veux pas. Oui, on les veut !

Beauté troublante, elle est à l’affiche du thriller Anthony Zimmer, dans les drames : Les Femmes de l’ombre, La Taularde, Une Histoire d’âme. Nombreux sont ceux qui vendraient la leur pour figurer dans les coulisses de Ne te retourne pas où Sophie Marceau se transforme en Monica Bellucci.

De l’autre coté de la caméra ! Parlez-moi d’amour, son premier long-métrage semi-biographique lui vaut le prix de la mise en scène du Festival de Montréal en 2002. Sur le tournage de La Disparue de Deauville, sorti en 2007, elle a un coup de foudre pour son acteur, Christophe Lambert. Couple mythique du cinéma français, il annonce leur rupture sept ans plus tard. Commentant son statut de célibataire, elle déclare : « être à deux, c’est l’expérience la plus intéressante et la plus créative qui puisse exister ».

Dans son nouveau long-métrage qu’elle réalise, elle raconte l’histoire d’Hélène, éditrice de romans à l’eau de rose, sa routine va être bouleversée par l’installation d’une nouvelle voisine, Mme Mills. Elle partage l’affiche avec Pierre Richard, « le grand blond avec une chaussure noire ». Denise Grey – Poupette – la grand-mère de Vic (arrière grand-mère en fait mais avec arrière ça fait trop long) aurait apprécié et sans doute ajouté : le fils de Tootsie et de Madame Doubtfire !

L’actrice a mûri et rayonne de plus belle. La frange qu’elle a conservée depuis son adolescence lui confère un style juvénile. On oserait presque lui demander de nous accompagner à une boum. Lol !

Sophie-Marceau

PenelopeCruz-Icone

Penélope Cruz

La diva au charme latin

Un sourire éclatant, des courbes de rêve, un charisme addictif ! Actrice, mannequin, la sensuelle icône ibérique est la première actrice espagnole à remporter un Oscar pour son rôle dans le lm « Vicky Cristina Barcelona » et également à avoir son étoile sur le Walk of Fame. On la retrouve dans les salles obscures le 6 décembre 2017 dans « Le crime de l’Orient Express ».

| Par Bella Shtag |

La fuerza del destino
Penélope Cruz Sánchez est née le 28 avril 1974 à Alcobendas dans la communauté de Madrid. Sa mère coiffeuse, son père mécanicien, rien ne laissait entrevoir un pareil destin !

A l’âge de cinq ans, elle commence des cours de danse classique qu’elle continuera durant neuf ans au Conservatoire National. Repérée par un agent, la belle adolescente présente « Quinta Marcha », une émission pour enfants. Tandis que sa sœur cadette Monica se fait connaître grâce à la série musicale « Un, Dos, Tres », Pénélope joue dans « La série rose » et irte également avec la musique, apparaissant dans le clip « La Fuerza Del Destino » du groupe Mecano. Un titre taillé sur mesure !

Jamona…
En 1992, elle se fait remarquer en interprétant Silvia dans le lm « Jamón Jamón » de Bigas Luna. Jamona, littéralement « bien en chair », se dit en Espagne d’une femme appétissante et sensuelle. Le ton est donné !

A l’affiche, elle est la partenaire de Javier Bardem…Histoire à suivre !

Elle enchaîne avec « Belle Epoque » de Fernando Trueba qui obtient l’Oscar du meilleur lm étranger et avec « Ouvre les yeux ». En 1997, elle rencontre Pedro Almodóvar, qui verra en elle l’une de ses muses et obtient un second rôle dans son lm « En chair et en os ».

Au casting de « Don Juan » de Jacques Weber, en 1998, c’est l’année suivante que sa carrière décolle grâce à « Tout sur ma mère » de Pedro. Le succès retentissant lui ouvre les portes d’Hollywood !

Bienvenido a Hollywood, italia y Francia
2001, le tournant de sa carrière et de sa vie ! Elle partage l’écran avec Johnny Depp dans « Blow ». Dans « Vanilla Sky », elle donne la réplique à Tom Cruise, alors marié à Nicole Kidman. L’idylle et le lm sont très remarqués par le monde entier. En 2004, la Scientologie mettra un clap nal à leur union.

Sa carrière se poursuit dans le remake de « Fanfan la Tulipe » aux côtés de Vincent Perez. Elle reprend le rôle d’Adeline, immortalisé en 1951 par Gina Lollobrigida. Ensuite, elle accepte des seconds rôles dans « Gothika » de Matthieu Kassowitz et « Nous étions libres » aux côtés de Charlize Theron.

L’actrice espagnole rejoint le cinéma italien dans « A corps perdus » puis dans les productions françaises de Besson pour « Bandidas » face à son amie Salma Hayek. En 2005, elle rencontre, le temps d’une romance, Matthew McConaughey dans « Sahara ». Rupture vite effacée par la consécration ! Décorée par la France, elle reçoit, le 11 janvier 2006, les insignes d’of cier de l’Ordre national des Arts et des Lettres, ensuite un prix commun d’interprétation féminine au Festival de Cannes pour « Volver ».

L’oscar et l’amour
2008, année symbolique ! Elle joue dans « Vicky Cristina Barcelona » de Woody Allen et remporte l’Oscardela «Meilleureactricedansunsecondrôle».Maissonplusgrandtrophée,c’estl’amour! Elle retrouve Javier Bardem, son partenaire dans son premier lm et l’épouse en 2010. Ensemble, ils ont un garçon Leo, né en 2011 et une petite lle Luna, née en 2013.

L’année suivante, on la retrouve à nouveau dans un lm de Pedro Almodóvar « Etreintes brisées », puis en 2010 aux côtés de l’acteur oscarisé Adrien Brody dans « Manolette », dans « Nine » avec Daniel Day Lewis et Marion Cottilard et elle incarne la lle de Barbe Noire dans la « Fontaine de Jouvence », le quatrième volet de « Pirate des Caraïbes » qui marque ses retrouvailles à l’écran, avec Johnny Depp.

Depuis, les lms se succèdent dont « Venir au monde », « To Rome with Love » de Woody Allen, assurément fan de la belle hispanique, « Les amants passagers » où Pedro Almodóvar retrouve sa muse, « Cartel » de Ridley Scott, « This man, This Woman » où elle partage l’af che avec Diane Kruger ou encore dans un rôle taillé sur mesure « La reina de España », elle en a la grâce et l’élégance!

Trésor
« Une féminité moderne et af rmée » ! Dans un autre registre, la sublime actrice succède à Kate Winslet dans la campagne de publicité du parfum « Trésor » de Lancôme. Créé par les parfumeurs Christophe Raynaud et Amandine Clerc Matie, la « Nuit de trésor » se laisse respirer comme un philtre d’amour et se vaporise à vingt centimètres de la peau en privilégiant les points chauds de votre corps : à l’intérieur des poignets, sous le lobe de l’oreille, derrière les genoux. Un élixir aussi troublant que son égérie !

Dans les salles obscures
Neuf ans après « Vicky Cristina Barcelona », le couple légendaire, à la ville comme au cinéma, joue et s’aime dans un biopic de Pablo Escobar « Lovling Pablo ». Présenté à la Mostra de Venise, on attend impatiemment la date de sortie.

En salle à partir du 6 décembre 2017, le buzz de cette n d’année est marqué par un casting cinq étoiles du très attendu remake de Sidney Lumet « Le crime de l’Orient express » de Kenneth Branagh qui incarne également le célèbre Hercule Poirot. Penélope Cruz y croise à nouveau le chemin de Johnny Depp dans l’adaptation du livre d’Agatha Christie. A vos classique ! Est-ce la séduisante « Pilar Estravados » incarnée par Penélope Cruz la coupable ? What did you expect ?