La vie de Michèle George est presque toute entière dévolue à l’équitation. Cette super championne est celle qui a rapporté le plus de médailles olympiques à la Belgique : 5 en or et une en argent ! Rien que ça.

Et en plus, elle représente le parfait mix à la belge, née à Ostende, elle a longtemps élevé ses chevaux à Amougies, avant de s’installer à Waregem pour se concentrer sur le dressage qu’elle adore tant.

Vous êtes maintenant entièrement dédiée à votre sport ? 

« J’avais une écurie mais je devais m’occuper de tout, toute seule. Je l’ai vendue pour me concentrer sur mon cheval. Je suis dans le milieu équestre depuis l’âge de 12 ans, j’ai eu mon premier cheval à 18 ans et j’ai tout de suite voulu faire des concours. J’ai eu la chance d’avoir les meilleurs entraîneurs possibles. »

Et c’est malheureusement le sport équestre qui vous a blessée… 

« Oui, j’ai eu mon accident en 2008. Mais, je suis positive. Je pense qu’il ne faut jamais baisser les bras. Il faut y croire, il faut oser rêver et, secundo, il faut réaliser ses rêves. Si on veut, on peut ! S’il n’y a pas de soleil, il y a toujours une étoile qui brille. »

Une étoile qui brille 

Vous voilà avec beaucoup de médailles paralympiques, deux à Londres en 2012, deux à Rio en 2016, deux à Tokyo, on imagine votre joie après les derniers JO. Quel est votre programme maintenant ?

« Je veux que ma jument, Best of 8, se repose. Elle a beaucoup donné. Je la monte depuis relativement peu de temps, nous n’avons fait que 7 concours ensemble avant les JO. Alors que Rainman, ma précédente monture, a couru pendant 16 ans. Ensuite, je vais préparer les Championnats du monde en août prochain. »

Mais vous montez tous les jours. 

« Naturellement. Je viens de partir presque deux jours dans le sud de la France, mais il fallait que je revienne très vite voir ma jument. En fait, quand je pars, c’est avec elle. Sinon, je dois revenir. »

Quelle belle fierté pour la Belgique… 

« J’étais porte-drapeau de la délégation belge à Tokyo. J’étais très fière pour tous ces sportifs qui ont travaillé dur pour y être. Je défends la Belgique. A Tokyo, j’ai vraiment senti la grande foule pour le concours. Mais une fois dans ma bulle avec ma jument, sur le terrain, tout a été comme sur des roulettes. »

Et vous avez même eu une belle surprise. 

« En effet, après le concours, on passe le contrôle antidopage, puis les interviews avec les journalistes. Puis on me tend un téléphone… C’était le Roi qui voulait me féliciter! J’étais très impressionnée. D’ailleurs, il y a une photo de ce moment sur mon profil Facebook. On y voit bien ma surprise. »