Repéré à 16 ans alors qu’il marchait dans la rue, Cesar Casier embrasse la carrière de mannequin à 19 ans. Après 8 ans de sa vie passée à New York, après avoir défilé pour les plus grands (et ce n’est pas fini !) : Dior, Yves Saint-Laurent, Hermès, Armani, Gucci… le voici de retour en Belgique où il a lancé sa marque éponyme 100% belge !

MOTS : FRÉDÉRIQUE MORIN
PHOTO : SOAN LAURITS

Cesar ne se repose pas sur ses lauriers. Ses passions ? « Fashion and Food » ! Sous des allures de Bad Boy modèle, ce Gantois de 30 ans a déjà écrit deux livres de cuisine « Model Kitchen » et « Cesar’s Kitchen ».

« Cesar Casier T-Line » qui affiche ses répliques fétiches et « Cesar Casier Knitwear » créent le buzz ! Des collections, principalement unisexes, entièrement produites en Belgique, dans une petite usine familiale située à Sint- Niklaas. Ses influenceuses ? Sa mère, propriétaire de la boutique « OONA » à Gand et sa belle-mère, créatrice de mode.

So perfect ! Souhaitant sensibiliser le public à la défense de la nature et des animaux, Cesar verse un euro à l’achat d’une de ses pièces sur son site Web à une association caritative.

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Comment définiriez-vous vos collections ?

Une haute qualité, une fabrication belge et d’élégants détails… que vous ayez plus qu’un simple pull !

Combien êtes-vous pour travailler à cette ligne ?

Je suis seul ! Je suis le créateur, le styliste pour les shootings et je fais le mannequin pour les collections. Je suis aussi l’acheteur, le vendeur et le livreur ! C’est me, my- self and I… 100% Cesar Casier !

C’est beaucoup de travail, mais ça m’amuse, et ça reste possible car la Belgique est un petit pays. 25 magasins m’ont référencé (dont Stijl à Bruxelles), mais j’ai l’ambition et le rêve de proposer ma ligne en Hollande, en France, à Londres. Si ça marche, je devrais sans doute embaucher !

Pourquoi avoir choisi une collection indifférenciée homme-femme ?

Parce que je crois en la neutralité du genre, qu’une femme peut porter des pulls d’homme, et qu’un homme doit pouvoir porter des pulls de femme. Pour- quoi avons-nous besoin de tout mettre dans des boîtes ?!

Vous êtes l’auteur de deux livres de cuisine. D’où vous est venu ce projet ?

Parce que j’aime manger. Et puis mon père est un très bon cuisinier amateur ! À New York, je cuisinais beaucoup pour moi car aller au restaurant tous les jours était trop onéreux. Cuisiner me détend et j’ai un réel plaisir à préparer un bon dîner pour les autres.

Ces livres, c’était aussi une manière de montrer aux gens que les mannequins mangent, et mangent sainement, que c’est important pour nous. Je déteste l’idée que certaines personnes se font des mannequins : anorexiques, ne buvant que de l’eau et fumant des cigarettes… c’est faux !

Est-ce un goût pour les voitures qui vous a fait accepter de collaborer à la campagne publicitaire Mini Cooper ?

Pas vraiment car je ne suis pas obsédé par les voitures. Ce fut une belle collabo- ration, qui m’a permis d’être le styliste de toute l’équipe, de poser avec ma propre ligne de vêtements et de faire en quelque sorte une proposition de mode à une population peut-être plus versée dans les voitures.

Une collaboration qui pourrait à l’avenir m’ouvrir d’autres portes… on ne sait jamais !

Un faux pas, en matière de mode ?

Certaines combinaisons de couleurs peuvent parfois être très difficiles !

Je n’aime pas les shorts. Je déteste les sandales portées avec des chaussettes. Mais d’une certaine manière, c’est drôle : stylé ou pas stylé ça rend les rues plus belles. Si tout le monde était habillé comme moi, ou comme vous, on ne regarderait plus, on ne parlerait plus ! Finalement, chaque style se défend.

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CESAR CASIER