A l’occasion du 70e anniversaire de Abarth, Be Perfect est allé à la rencontre d’un pilote qui fait partie de l’histoire du sport automobile belge. Thierry Boutsen a quitté la compétition il y a plus de vingt ans mais reste très attaché à tout ce qui roule. Ce qui le fait souvent revenir en Belgique.

MOTS : YVES MERENS
PHOTOS : DORIAN LOHSE – K-PTURE

Celui qui a été pilote automobile pendant 23 ans aime dire que la meilleure course, c’est celle qu’on gagne. « J’ai commencé à rouler à 18 ans. Grâce à ma première victoire, j’ai su exactement le niveau que j’avais, ce que je valais par rapport aux autres pilotes en piste. » Cette précocité lui a permis de transmettre son talent autour de lui: « J’ai appris à ma mère à conduire une voiture à Bruxelles. C’était à bord d’une Fiat 500. » 

C’est surtout en Formule Un, après avoir gravi tous les échelons du sport auto, que Thierry marque les esprits puisqu’il a remporté trois Grand-Prix, devant Ayrton Senna, notamment. Sous une pluie battante, au Canada en 1989, sa Renault Williams V12 a même fait une toupille avant de passr la ligne en tête. « Ce 360 degrès m’a fait perdre 2,5 secondes sur ce tour, mais j’ai gagné. Et j’ai toujours cette voiture. Elle était sous une bâche, et je l’ai fait suspendre au mur dans mon bureau ! »

Car la compétition automobile comme pilote, c’est bien fini même si sa sœur gère l’écurie de course qui porte son nom depuis le Brabant wallon. Installé en famille à Monaco, Thierry Boutsen a, quant à lui, monté une société de vente d’avions d’affaires qui marche bien. « J’aime bien aussi les classic cars. Je m’occupe pendant 20% de mon temps de ventes de voitures de collection. Ce qui m’amène d’ailleurs souvent en Belgique. J’y vais le plus souvent possible. C’est aussi en Belgique que j’ai appris à piloter un avion. Je connais toutes les pistes belges. »

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Thierry Boutsen pour le plaisir d’Abarth

Au quotidien, Thierry Boutsen roule souvent en Fiat 500. « J’en ai une très rare. Elle est d’août 1957, alors que sa production a commencé en juillet et que des modifications y ont été apportées trois mois plus tard. Il n’y en a plus que deux dans le monde comme la mienne, issue de cette courte période de production. J’en ai aussi une de 1972 avec laquelle je roule presque tous les jours. C’est tellement facile à garer. »

Du coup, il a craqué pour la dernière en date, l’Abarth 695 70° Anniversario. Elle est équipée du moteur le plus puissant de la gamme, un 1,4 litre turbo qui délivre une puissance de 180 chevaux pour donner une vitesse de pointe de 225 km/h. « J’ai acheté cette édition spéciale du 70ème Anniversaire de la marque, car elle utilise la même couleur extérieure que celle de 1957 que j’ai. J’aime bien cette voiture, elle est très agile, puissante, nerveuse et, en plus, elle freine très bien. Ca, c’est important. » Les puristes apprécieront en effet le système de freinage Brembo équipés d’étriers à quatre pistons en aluminium et des disques de 305 mm à l’avant, 240 mm à l’arrière, tous auto-ventilés comme sur les voitures de course.

Ajoutons à cela un aileron réglable à souhait dont l’angle maximal de 60° permet au becquet d’augmenter la charge aérodynamique jusqu’à 42 kg à une vitesse de 200 km/h. Ce réglage offre à cette bombinette collector une meilleure dynamique et une stabilité accrue à vitesse élevée. Sur circuit évidemment.