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RORI« J’ai envie de faire ma place en France »

Mots : JASON VANHERREWEGGE
Photos : GREGORY DERKENNE

Camille Gemoets, plus connue sous le nom de scène de RORI, poursuit son ascension avec son deuxième EP « Miroir ». Après avoir conquis la Belgique avec « Ma saison en enfer », sublimé par des titres comme « Docteur » ou « Ma place », la Liégeoise vise désormais la conquête de la France grâce à une patte toujours aussi incisive et une aversion certaine pour les chansons d’amour.

Depuis quelques années, vous semblez vivre un véritable conte de fées avec un enchaînement de hits et l’accumulation de scènes. Parvenez-vous à vous lever le matin et à vous dire que vous êtes la plus belle devant le miroir ? Jamais ! (rires) Je ne me lève pas en me disant que j’ai réussi. Justement, c’est le contraire. Je me dis toujours qu’il faut que j’écrive un truc chouette et que je fasse de la bonne musique.

Vous n’épargnez pas la société dans ce deuxième EP. Effectivement ! Je fais une satire de notre vie qui est très narcissique. Je constate que nous sommes tous devenus complètement fous à vouloir devenir les meilleurs, les plus beaux, à n’importe quel prix. Cela ne concerne pas une génération en particulier mais c’est vraiment un problème de société.

En parlant de conte de fées, le grand méchant continue d’être les réseaux sociaux. En 2023, vous nous affirmiez : « Si je ne faisais pas de la musique, je serais absente des réseaux ». Cela n’a pas beaucoup changé. C’est très piégeux car ça te force à te comparer aux autres et à souvent te dévaluer. Tout ce que l’on produit doit devenir quelque chose avec du profit. Il y a une véritable compétition qui s’est installée dans tous les métiers. C’est assez malsain. Personnellement, je n’ai pas envie de suivre cette ligne de conduite. J’ai passé ma vie à essayer de sortir d’un schéma, ce n’est pas pour qu’on m’en remette un nouveau dans la figure parce que, soi-disant, ça plaît aux gens. Tant pis si j’ai moins d’abonnés.

Peut-on réussir sans les réseaux sociaux à notre époque ? J’ai envie de croire que oui. Il y a des groupes qui font des tournées et qui remplissent des salles sans avoir énormément de followers sur Instagram. On entend évidemment plus parler de ceux qui ont plus de visibilité parce qu’on les voit mais la réalité est plus nuancée.

Une chanson comme « Loser » participe à la révolte de ceux qui veulent détruire les étiquettes. On a tendance à oublier le chemin parcouru. Cette chanson me permet de me souvenir que j’étais à la base dans quelque chose qui ne me convenait pas. J’ai réussi à m’en extraire alors que les gens autour de moi m’en dissuadaient et ne m’encourageaient absolument pas à aller vers autre chose. Ils ne savaient pas eux-mêmes qu’il y avait un autre chemin. J’ai tourné ça en revanche pour que ce soit plus universel mais je ne vais pas aller retrouver des gens pour me venger (rires). On peut parfois se sentir perdu et trouver quelque chose qui nous convient et qui nous parle.

Avez-vous toujours la même rage contre l’adolescence, cette époque difficile de votre vie ? J’en ai moins mais j’ai toujours des petites séquelles comme le manque de confiance ou d’estime de soi. Ça va prendre du temps à cicatriser. Ce sont les premières années de nos vies et c’est tellement présent que tu grandis un peu de travers. Mais je travaille dessus.

Comment se passe votre rapport aux autres aujourd’hui ? J’ai du mal à faire confiance aux gens. Je parle très peu de ce que je ressens vraiment et c’est là que la musique me permet de mettre des mots sur ce que je pense.

Dans « Plus jamais », justement, vous donnez votre avis pour le moins original sur l’amour. J’ai vraiment sorti ce titre car on m’a déjà demandé plusieurs fois pourquoi je ne faisais pas de chansons d’amour. J’en ai donc fait une dans laquelle je tue la personne (rires). Ce n’est pas quelque chose qui m’inspire énormément. Ça découle une nouvelle fois du fait que je n’accorde pas énormément ma confiance. Je ne me laisse pas vite emporter par les paroles des gens.

Est-ce une obligation de faire des chansons d’amour ? C’est tellement universel que ça parle à beaucoup de monde. Mais il y a une part de timidité me concernant. Il faut des chansons pour tout le monde et j’en fais pour des gens qui ne sont pas nécessairement aussi honnêtes avec le sentiment d’aimer quelqu’un. Peut-être que dans deux ans je ne ferai que des chansons d’amour et on ne m’ennuiera plus avec ça. Non, je rigole !

Première partie de Lana Del Rey, réédition de « Butterfly » avec Superbus, tournage de « Vérité » à Hong Kong ou encore concert au Vietnam. Vous semblez prendre unedimension internationale depuis quelques mois. Ce qui est important pour moi, c’est surtout de faire de la musique qui me parle et dont je suis fière. Vivre des choses à l’international, ça me fait évidemment très plaisir mais ça ne dépasse pas ce sentiment. Par ailleurs, j’ai déjà envie de faire ma place en France. C’est très compliqué de viser la scène internationale car il y a telle- ment d’artistes.

www.rori-loser.com

Instagram : roriwithi

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