CONTE de FÉES à DURBUY
La famille Caerdinael, la plus ancienne famille d’hôteliers de Durbuy, s’annonce plus que jamais incontournable. Quatre enseignes typiquement durbuysiennes, une nouvelle génération résolument féminine. Direction la plus petite ville du monde. Nos coups de cœur : Le 7 By Juliette et la Guest House.
MOTS : NICOLAS DE BRUYN
PHOTOS : MARTIN DELLICOUR
La tradition hospitalière se perpétue à Durbuy. Sans penser à l’époque, se défaire du Sanglier des Ardennes, Caroline et Frédéric Caerdinael avaient déjà imaginé donner les prénoms de leurs trois filles à trois des enseignes qu’ils avaient acquises à Durbuy : Louise, Juliette et Victoria.
Rencontre avec Louise Caerdinael, quatrième génération du nom, aînée des trois filles.
La Maison Caerdinael. Une nouvelle appellation, une nouvelle aventure…
En centralisant les activités de Maison Caerdinael au Victoria, cela est à la fois plus efficace pour nous, mais aussi plus profitable au client. De la sorte, il n’a qu’un seul point de contact et peut prendre l’apéro au 7, dîner au Victoria et passer la nuit au Vieux Durbuy. Comme ces trois établissements se situent dans un mouchoir de poche, il suffit de traverser la rue pour découvrir une ambiance totalement différente. Nous espérons encore évoluer à l’avenir et mettre la Maison Caerdinael sur la carte culinaire de la région, tout en préservant son caractère familial.
Une nouvelle génération au féminin…
On se complète parfaitement. Ayant entrepris des études d’économie, je gère l’administratif. Sommelière, ma sœur Juliette a une formation de gestion hôtelière complétée par l’Université du vin. Toujours aux études, ma petite sœur Victoria nous aide en extra. Nos parents sont toujours présents pour nous aiguiller, mais nous laissent la main sur l’entreprise familiale.
Le Victoria, la Guest House, le Vieux Durbuy. Le trilemme…
Notre plus ancien hôtel, Le Vieux Durbuy est apprécié pour son identité typiquement durbuysienne. L’hôtel de 12 chambres, situé dans une ancienne maison de maître classée, peut se privatiser. Dans un esprit ardennais néo-rustique, Le Victoria, dont la décoration a été refaite en 2018, dispose d’un cadre chaleureux avec feu de bois, un restaurant grill, un grand bar, une terrasse dans le piétonnier, un jardin et à l’étage 13 chambres confortables. Totalement atypique, La Guest House propose, dans une petite maison insolite, deux suites et deux chambres de charme. Le choix se fera en fonction de votre personnalité.
Grillade ou menu quatre services…
Au rez-de-chaussée de l’ancienne bâtisse en pierre, le restaurant du Victoria met à l’honneur les grillades au feu de bois, mais aussi quelques plats et préparations typiques. En outre, le menu quatre services propose une cuisine plus gastronomique et locale, héritière de la tradition Caerdinael.
7 by Juliette. La nouvelle adresse de Durbuy…
En face du Victoria, le 7 by Juliette, est un resto-bar ouvert par ma sœur Juliette. On y découvre une carte de vins composée de petits et grands crus, de bières locales ou encore de différents cocktails. On y savoure également des tapas préparés avec les produits locaux et saisonniers.
Louise Gallery…
Elle porte mon nom, mais je ne suis pas une artiste. C’est mon père qui est passionné par l’art. Elle fait place à des artistes contemporains. Les œuvres de l’artiste Tongrois Henri Savenay seront à l’honneur du 20/12/18 au 18/03/2019.
Ne manquez par l’agenda sur www.louisegallery.be.
Coup de cœur Be Perfect. La Guest House
Comment choisir parmi les trois hôtels estampillés Caerdinael ? Nous avons suivi le conseil de Louise, se fier à notre personnalité. Au cœur de la ville médiévale de Durbuy, des murs historiques abritent une bâtisse d’antan : La Guest House. Poutrelles, patines, vitraux anciens, un charme authentique signé par le décorateur Alain Van Asbroeck. Nous y découvrons deux chambres doubles, la Junior Suite et la Grande Suite. Parce que rien n’est trop beau pour ma belle, nous la jouons Grande Suite. Sur deux étages, nous craquons sur le feu ouvert et la chambre en mezzanine. La nuit s’annonce torride !
MAISON CAERDINAEL
La VOIX, le MIROIR d’une VIE
Typh Barrow sans Taboo ! La chanteuse bruxelloise a plus d’une corde à son arc. Auteur, compositeur, pianiste, elle a signé tous les textes de son album « RAW ». Sa voix grave et puissante nous enchante. Derrière ce magnifique regard se cache une part d’ombre. Et si le lâcher-prise était synonyme de perfection ?
Be Perfect a rencontré Typh Barrow au restaurant Alexandre dans le cadre de l’élection du Vin des Femmes. Nous n’avons pas résisté à lui poser quelques questions !
MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTO : FRANÇOIS LEBOUTTE
Votre style musical…
Je n’aime pas l’idée d’être mise dans une catégorie et d’y être enfermée. J’ai grandi dans un environnement musical très éclectique qui est à la fois soul, blues, pop, rock, rap. Toutes ces écoles mélangées ont créé mon style. J’ai voulu mon premier album « Raw » à l’image de mes influences musicales. Dans tous les aspects de la vie, la diversité fait la richesse !
Bercée dans un univers de chansons anglo-saxonnes…
Mon papa est Polonais. A la maison, nous écoutions surtout sa musique : du blues, du jazz, de l’afroaméricaine. Ma langue maternelle est le français, mais la musique a toujours sonné anglais.
Votre inspiration…
Je la puise dans ce qui me touche parce que je le vis ou que les personnes de mon entourage les vivent. On ne parle jamais aussi bien que de ce qu’on connaît. J’utilise la musique comme un exutoire, un moyen d’ouvrir ma petite boîte noire.
Le yin et le yang…
Plus il y a de la lumière, plus il y a de l’ombre derrière. Dans le quotidien, je suis très positive et très enthousiaste, mais ce n’est qu’une face de la médaille. Je ne m’autorise pas à dévoiler la face la plus sombre en public. Comme il peut être dangereux de trop se contenir, je la laisse s’exprimer en musique.
Un look qui lui ressemble…
La mode est une passion. Le costume est l’habit qui correspond le mieux à mon état d’esprit. Une pièce assez androgyne, masculin et ultra-féminin. Il y a beaucoup de testostérone en moi parce j’ai grandi avec des mecs, que ma voix est une voix de mec. Quand j’étais petite, cette voix ambigüe était un complexe. Adolescente, j’étais très garçon manqué. Depuis, j’ai découvert les talons (rire). Ils représentent la féminité, la confiance en soi, la fête.
La voix, un instrument précieux…
La voix est le reflet de son corps. Depuis mon enfance, j’ai un kyste sur les cordes vocales qui m’oblige à faire encore plus attention qu’une voix normale. Tout ce que je mange, tout ce que je vis va les impacter. L’acidité joue énormément sur l’élasticité, la puissance, la santé de celles-ci. Je fais très attention à mon alimentation. En période de concert, je m’abstiens de boire du vin, du café. C’est un muscle qui demande une hygiène de sportif !
Le vin, source d’inspiration de nombreux artistes. Rouge ou blanc ?
Bulles ! Elles représentent la fête, les moments de décompression, la célébration juste après les concerts.
Votre accord vin et mets parfait…
Un moelleux au chocolat caramel beurre salé avec un bon verre de bulles.
Le Graal…
Plein de rêves se réalisent. La sortie de l’album « Raw », la sortie du vinyle, sold-out à l’Ancienne Belgique, mon duo avec Mauranne, ma nomination de coach à The Voice, le Cirque Royal le 26 avril 2019, le Palais des Beaux-Arts le 9 mai 2019, le Forum de Liège le 10 mai 2019, toutes des salles sublimes ! L’univers me donne tellement, je suis très reconnaissante de ce qui m’arrive.
Le Vin des Femmes est un concept inédit lancé en 2012 par Muriel Lombaerts. Un jury 100 % féminin s’était réuni chez Alexandre pour découvrir les vins de Vouvray. Deux invitées surprises : Typh Barrow et Gaëlle Mievis (The Banging Souls). La présidente, B.J Scott, nous a préparé un menu « From New Orleans » avec le chef Robin et Anca Petruscu, propriétaire de cette table gastronomique bruxelloise. Le jury a élu ses coups de cœur : un vin effervescent, le Château Gaudrelle d’Alexandre Monmousseau et l’Argilex Sec 2017 du Domaine de la Châtaigneraie de Benoît Gautier.
Retrouvez toutes les dates de ses concerts sur www.typhbarrow.net
Winter Rhapsody
Saviez-vous que la Maison Delvaux est plus âgée que la Belgique ? Fondée en 1829, elle a connu le règne de sept reines et n’a pas pris une ride. Son sac iconique « Le Brillant » a fêté ses 60 ans cette année.
Photos : Delvaux
Né la même année que l’Atomium, architecture et design traceront ses premières heures. L’architecte Belge Paule Goethals l’imagine en s’inspirant du Palais Phillips de l’Expo universelle de 1958 et inspire l’idée de la boucle en forme de D à l’envers. Pièce devenue incontournable du vestiaire belge, nul ne pourrait reprocher à une star de prendre de l’âge lorsque celle-ci ne cesse de resplendir au fil des années.
Cet hiver, il atteint des sommets reflétant un univers onirique, ultra glamour ! La saga « Winter Rhapsody » se pare de cuir aux dorures antiques, rehaussée de paillettes d’or et d’argent. Le Brillant « Golden Eye », aux broderies évoquant les sublimes imprimés paisley, doublé de veau noir velouté, a demandé plus de cent vingt heures d’ouvrage, accomplies par les meilleurs artisans maroquiniers de Belgique.
Prévoyez un sapin XXL, pour déposer également à son pied, Le Brillant « Bolshoï » dont les lignes rendent hommage à l’architecture byzantine, « Le Mini Brillant Blooming Crystalline » aux accents psychédéliques de Noël, « Le Brillant Charms » à accrocher à la poignée de Votre Brillant.
Delvaux
Le Place d'Armes
Glamour et gastronomie à Luxembourg
Sis au cœur de celle qu’on surnomme la Gilbratar du Nord, le Place d’Armes, hôtel cinq étoiles, estampillé « Relais & Châteaux », nous séduit par son inéluctable charme et la quintessence de son accueil. Trois atmosphères, trois restaurants. Un lieu unique : le 18 Place d’Armes.
Mots : Ariane Dufourny
Photos : Le Place d’Armes
Envie d’excellence et d’authenticité ? Nous aussi ! Direction la Place d’Armes à Luxembourg, Plëss d’Arem en luxembourgeois. Au centre de la vieille ville, dans le quartier de la Ville-Haute, la belle, historiquement, servait de lieu de parade aux troupes protectrices. A présent, le « salon de la ville » se pare de cafés et de restaurants. Comment allons-nous pénétrer dans cette forteresse et vivre notre vie de Relais & Châteaux ?
Au gré des passants foisonnant dans la rue annexe, notre voiture se faufile. Arrivés au cœur de la capitale cosmopolite, nous sommes attendus ! Le Place d’Armes sort son atout majeur : l’accueil ! Le maître des lieux est expert en la matière. Homme passionné, Jean- Michel Desnos peut s’enorgueillir de 25 établissements en 25 ans : du Lancaster à Paris, Le Guanahani à St-Barth (prochainement restauré suite aux ravages des ouragans Irma et Maria) ou encore l’Hermitage à Jakarta. Spécialiste des projets hors norme, il continue d’écrire l’histoire du Place d’Armes depuis 2016. Son émérite associé, Hubert Bonnier, un parcours similaire, assure la direction générale des lieux depuis juillet 2017.
“ LES VALEURS DU PLACE D’ARMES SONT L‘EXCELLENCE, L’ÉCOUTE, LA GENTILLESSE ET L’AUTHENTICITÉ. NOTRE VOCATION EST DE FAIRE PARTAGER CES ÉMOTIONS.
Un hôtel atypique, un charme fou
Intimiste, chaleureux, différent. Dans un immeuble classé du XVIII siècle, il abrita l’ancienne auberge de jeunesse de Luxembourg-ville, l’imprimerie Beauffort, le magasin Laasner, la bijouterie Speller et le salon de coiffure Daleiden.
Allant de la place d’Armes à la Grand-Rue, sept maisons, minutieusement rénovées, sont regroupées afin de former cet hôtel d’exception. Un dédale où l’on se perd avec délice ou malice ! Réunies entre elles par un surprenant jeu de terrasses suspendues et d’espaces intérieurs feutrés, elles mettent en scène l’atmosphère unique d’un seul lieu devenu magique.
En descendant les marches, nous découvrons les sublimes caves voûtées, façonnées de roches naturelles et de pierres taillées. Elles affichent des salons privés destinés aux réunions ou fêtes familiales. En montant, nous sommes ravis par l’unique rooftop de la capitale qu’on imagine privatisé pour un barbecue gastronomique au sommet, offrant une vue unique sur la Place d’Armes.
Subtil accouplement d’Art nouveau et de design contemporain, 17 chambres et 11 suites, toutes différentes! Certaines chambres se logent sous une charpente en bois blanc patiné, d’autres s’agrémentent d’une terrasse, quelques suites surprennent par leur architecture grandiose en duplex. La nôtre nous enchante par son décor feutré et intimiste, un cocon de luxe où on oublie le temps.
Une adresse, trois restaurants
La Cristallerie
Le soir venu, nous dînons à La Cristallerie. Logée au premier étage, elle arbore fièrement deux espaces privilégiés sculptés d’or et illuminés par la lumière filtrée des vitraux : le Salon Baroque et le salon Art-Nouveau. Leurs lustres en cristal leur confèrent un style « Grand siècle ». Delta d’Or 2018, une étoile au Guide Rouge, le raffinement et l’élégance s’allient à l’expérience gustative, à la haute couture gastronomique.
Nous sommes reçus par Fabrice Salvador, le Chef des trois cuisines : La Cristallerie, le Plëss et le Café de Paris. Toulousain d’origine et voyageur invétéré, il acquit son expérience auprès des meilleures Maisons françaises étoilées avant de vivre « son rêve américain » où il affine le fil rouge de sa cuisine : expérimenter la découverte.
Son crédo ? Dénicher les producteurs luxembourgeois et travailler leurs produits avec respect. Se saisir d’un produit afin de nous surprendre avec subtilité. Une quête de l’excellence à l’instar du thon bleu de Méditerranée & Dashi : ventrèche de thon snackée à la plancha, bouillon Dashi, riz Koshihikari et caviar Kristal.
Inventifs et délicats, les mets sont sublimés par Olivier Schanne, nommé Sommelier de l’année 2017 par Gault & Millau. Amoureux de son métier, il partage avec nous ses dernières trouvailles faisant de l’instant, un moment de grâce !
Le Café de Paris, mythique adresse luxembourgeoise, vit au rythme des habitants de la ville. Bistrot revisité teinté de dégradés de bleu, de cuir tabac et de cuivre, on y sert des plats traditionnels et du terroir travaillés à partir de produits frais de saison. La recette familiale de Fabrice est un incontournable de l’hiver : le cassoulet toulousain.
Le Plëss enchante par sa cuisine et sa rôtisserie ouvertes sur la salle à manger. Le Poulet de Bresse à la broche pour deux personnes est un must.
Plutôt poisson ? La pêche du jour à la plancha vous ravira.
Trois ambiances, trois propositions culinaires, une seule envie : y retourner !
LA CRISTALLERIE
Ouverte pour le déjeuner et le dîner de 12h00 à 14h00 et de 19h00 à 21h30. Fermé le samedi midi, le dimanche et le lundi (sauf pour privatisation).
LE PLËSS
Ouvert tous les jours de 7h00 à 22h00. Service de midi: 12h00-14h30. Service du soir: 19h00-22h00. Carte réduite et service continu de 14h30 à 19h00.
LE CAFÉ DE PARIS
Ouvert tous les jours : de 10h00 à 21h30. Service continu de 12h00 à 21h30.
HÔTEL LE PLACE D’ARMES
18 place d’Armes – 1136 Luxembourg
Grand-Duché de Luxembourg
T : +352 27 47 37
www.hotel-leplacedarmes.com