Kinto, marque de lunette 100 % belge, c’est une histoire de famille et une aventure entrepreneuriale qui dure depuis 40 ans. Durant quatre décennies, la lunette a vécu plus d’une révolution que la maison Kinto aura envisagée avec clairvoyance.
MOTS : FREDERIQUE MORIN
PHOTOS : KINTO
L’une de ces profondes mutations est que, tout dispositif médical qu’elle est, la lunette est devenue un véritable accessoire de mode. Qui dit mode dit créativité au pouvoir… là aussi Kinto a négocié ce rendez-vous avec notamment des ambassadeurs comme le musicien Témé Tan, le rappeur Nekfeu ou encore l’athlète olympique Olivia Borlée.
La naissance de Kinto
Tout commence en 1974 quand Celso Viejo crée avec son associé et ami René la société Netoptic, entreprise de produits nettoyants de lunette. Du nettoyant à lunette, aux montures Kinto, il y a ce milieu des opticiens que Celso aura arpenté pendant plus de 44 ans et une passion toute personnelle pour la technique et la production de lunettes.
Johanna Viejo, la fille du fondateur de Kinto et actuel administrateur de l’entreprise : « Dans les années 90, on voyait des lunettes très imposantes, très épaisses, peu techniques, pas très belles. Mon père, lui, a travaillé de petites lunettes, très techniques avec un gros gain es- thétique et en légèreté. On est les premiers, le marché n’est pas aussi concurrentiel qu’aujourd’hui… et ça cartonne. C’est comme ça que Kinto est né. »
La création chez Kinto
Pauline Capdo designer chez Kinto : « Tout commence par le dessin à la main. Nous met- tons ensuite tout ce que nous avons imaginé, en commun. Nous discutons, débattons ensemble sur ces dessins que nous avons réalisés pour au final retenir le dessin qui nous semble à tous le plus abouti… dessin qui aura pu être retravaillé par l’un ou l’autre ! »
Gen Ueda, responsable de la communication :
« À la création de Kinto, on s’est fait connaître pour avoir été les premiers à s’intéresser aux petits visages, en proposant une ergonomie qui leur était adaptée. Cette donnée-là est toujours envisagée au moment de la création. Les designers pourront s’écarter de cette constante, mais jamais au point d’aller dans le sens opposé et de concevoir des modèles oversize qui ne correspondent pas à notre identité. »
La mode, la mode, la mode…
Justin Veronesi, designer chez Kinto :
« Nous y sommes réceptifs. Contrairement aux grandes marques de luxe, nos lunettes ne sont pas un produit d’appel. C’est notre business principal… nos lunettes doivent rester faciles à porter. »
La fabrication
Johanna : « Jusqu’en 2008, tout est fabri- qué en Belgique. 2009 : nouvelle crise. Nous étions idéalistes, soucieux de cette fabrication en Belgique pour donner du travail aux Belges. On pensait être les rois du monde et que l’on pouvait monter les prix à l’infini. Mais ce n’était pas vraiment nous. C’est dans une gamme de prix moyens, accessibles que nous étions bons, que notre clientèle nous suivait. Les prix étaient trop élevés et nos ventes ont commencé à baisser. Nous décidons alors de délocaliser la production au Vietnam, une dictature bienveillante, un pays francophile et accueillant, où nous pouvions être 100 % propriétaire… question d’indépendance : l’ADN de Kinto avec notre exigence de qualité ! »
KINTO
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