Génération X, il a fait chavirer le cœur de toute la gent féminine avec son tube « La voix est libre ». Depuis, ce bad Boy au cœur tendre se consacre au cinéma et à son prochain one-man-show. Le pouvoir de faire rire est sans nul doute son atout séduction. Il nous ouvre les portes de son dressing un brin déjanté combiné à la nouvelle collection de son ami Esfan Eghtessadi, cofondateur d’Essentiel Antwerp. Belgium twelve points !

MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTOS : CHRISTIAN HAGEN

Êtes-vous accro à la mode ?

Pas du tout. Mais alors, pas du tout ! Cela dit, la mode, ça me fait bien rire.

L’apparence est-elle importante ?

Évidemment que oui, mais quelle vaste connerie. Malheureusement, on jauge trop souvent l’intel-ligence des gens sur un niveau de diplômes ou sur les vêtements. Quand tu arrives quelque part, les dix premières secondes sont capitales ! Dans les yeux de l’autre évi- demment !

Quel personnage admirez-vous pour son style ?

Lionel Jadot est le mec le plus talentueux qu’on ait en Belgique. Il est habillé comme un prince, il sera donc un roi ! Pour ceux qui ne le connaissent pas, derrière l’apparence, il y a juste le plus grand génie de tous les temps, avec une idée géniale à la minute. Admirable non ? Et Elvis Presley. Je n’ose pas dire Michel Sardou, je vais encore avoir des ennuis. (Rire).

Êtes-vous plutôt classique ou un peu déjanté ?

Plutôt déjanté. Tout et n’importe quoi, du moment que je me sens bien. Je peux paraître classique si je porte un joli pull que ma mère m’a offert pour mon anni- versaire (je suis obligé de le porter quand je passe la voir, sinon je n’en porte jamais). Je récupère toutes les fringues de mes copains. S’il y a des trous, c’est encore mieux. Le neuf, je n’aime pas ! Sauf les calbuts. (Rire).

Qu’aimez-vous porter ?

Mon vieux jean fétiche que ma maman a recousu mille fois. J’ai plusieurs longs manteaux 3/4. Tout pourri en dessous avec des baskets, mais avec un joli long manteau !

Quelles sont les indispensables du dressing masculin ?

Des tee-shirts noirs usés, une ceinture avec une boucle cowboy en acier, un vieux jeans et des caleçons neufs, ou propre si possible ? (Rire).

Avez-vous des pièces fétiches ?

J’ai une veste de sous-marinier russe et une veste de pompier de la ville de New York. Elle est tellement lou- rde qu’elle tient debout toute seule, ce qui m’arrange parfois. (Rire). J’ai toutes les blouses avec un col en V d’infirmiers et de médecins américains, possibles. La jaune, la rouge, la noire, etc. Je les porte avec un jean.

Plutôt chaussures ou baskets ?

J’ai une grande collection de chaussures, j’adore les pompes, mais plutôt baskets. J’ai quinze paires de Stan Smith neuves en permanence au cas où. En numéro 1, les bouts à l’arrière bleus. Les bouts verts, j’adore. Je laisse les bouts rouges aux autres parce que ça ne fait pas sérieux. (Rire). Elles doivent être blanches, impec- cables. Pas la moindre tâche dessus, sinon c’est ringard. Certaines ne sortent jamais dans la rue pour rester pimpantes, nickel, blanches ! Ca fait beaucoup rire mes potes et comme j’aime les faire rire, je continue. (Rire).

Quelle est votre couleur préférée ?

Le vert !

Faites-vous attention aux accessoires ?

Juste à ma ceinture. Quand j’étais petit, je voulais être flic aux États-Unis donc il y a toujours plein de trucs dessus : une lampe de poche, des outils, mes canifs… Façon John Wayne ! C’est cool de conduire avec des gants en cuir. J’ai un tiroir rempli d’une soixantaine de paires qui n’ont jamais servi, car j’ai peur de les abîmer. J’ai aussi une collection de casquettes et de montres mais qui restent dans des boîtes. (Rire).

Quelle a été votre pire excentricité vestimentaire ?

Je porte souvent des uniformes. J’adore me déguiser en flic ou en militaire. Ma tenue de policier avec mes bottes noires, ma ceinture avec la Maglite, le flingue… Très Y.M.C.A. !

Quelle est la pire faute de goût chez un homme ?

La vilaine petite sacoche carrée qu’ils portent en ban- doulière sur un vilain petit tee-shirt blanc moulant et souvent avec un jogging ridicule ! J’ai presque envie de porter plainte ou de les arrêter dans la rue en leur dem- andant s’ils se regardent dans un miroir avant de sortir de chez eux ? C’est à la mode, mais tellement horrible et grotesque ! Si j’étais une femme, je divorce directement et je lui mets une baffe dans la gueule en plus. (Rire).

Frédéric-etherlinck

Quelle pièce allez-vous acheter cet automne ?

J’ai commandé, au Stock américain, une veste d’officier de pont de porte-avion américain avec un gros col en mouton et un matricule. Je l’attends avec impatience.

Avez-vous des rituels beauté ?

Rituel beauté, rien ! À part me mettre une petite crème tous les jours sur le visage, comme ma maman m’a appris. Sinon, il n’y a rien que j’aime plus que les massages. Je vais me faire masser partout où je vais.

Qu’est-ce qui vous fait craquer dans le vestiaire féminin ?

Un beau tailleur genre hôtesse de l’air, est un plaisir pour les yeux tout comme regarder n’importe quelle femme quand elle est cool et élégante. Comme ma femme par exemple ! Les femmes ont tellement plus d’allure que les hommes. Avec ou sans vêtements. Et si en plus elles sentent bon ! Alors où allons-nous ? (Rire).

Comment définiriez-vous votre style ?

L’élégance suprême évidement, mais ça ne regarde que moi. (Rire).

Perfect ou imperfect ?

Imperfect ! Totalement et encore plus qu’imperfect, mais ça doit rester simple. La clarté dans la confusion.

Quelle est votre actualité ?

Je viens de finir la version canadienne de « Dix pour cent », saison 1. Je suis à l’écriture de mon premier one- man-show et je gère le catalogue de mon grand-père, Maurice Maeterlinck, et autour des projets tels qu’un prix littéraire et une adaptation en images de « L’oiseau bleu » que j’ai écrite pour les tous petits.

La voix est libre ?

Le quarantième anniversaire de l’Eurovision a été surexposé avec 600 millions de téléspectateurs. Ma vie a changé du jour au lendemain. J’ai dû attendre mes 51 ans pour réaliser que c’est un des meilleurs souvenirs de ma vie même si ça m’a saoulé à l’époque. Je le refais demain juste pour rire avec joie et là j’arrive en string sur scène pour faire rire ma maman.