ILONA
LA VOIE DE L’AUTODÉRISION
ILONA
LA VOIE DE L’AUTODÉRISIONMots : Jason Vanherrewegge
Photos : Barth Decobecq
Récente lauréate du Prix du Public au Festival International du Rire de Rochefort, l’humoriste belge de 25 ans, Ilona Dufrêne, est actuellement en tournée à travers la Belgique avec son seul en scène « Grave ». Un spectacle imprégné d’autodérision pour la Bruxelloise qui transporte également sa voix en radio (Le Réveil de Tipik) et à la télévision (Comme à la maison sur la RTBF).
Votre voix grave est sans aucun doute ce qui vous caractérise le plus. À partir de quand avez-vous pu en rire ? Au début, je n’en avais pas conscience. Je ne pensais pas que ma voix faisait autant rire. Aujourd’hui, beaucoup de gens s’imaginent que j’exagère ma voix mais ce n’est pas le cas. Par contre, si j’ai fait la fête la veille, c’est encore pire. Je suis un camion ! Mais les gens s’habituent au final. Apparemment, c’est apaisant. Je pourrais peut-être faire des podcasts pour endormir les gens (rires).
En parler semble être un passage obligé dans votre spectacle. Les gens sont concentrés dessus au début. J’aimerais un jour trouver l’ouverture sur ma voix. Pour l’instant, c’est un peu long. Je me souhaite évidemment de ne plus devoir la présenter. Après, j’adore l’autodérision. C’est le meilleur sport belge ! Cette passion remonte à mon enfance. J’ai relu mes journaux intimes et j’étais en plein dedans. Est-ce une façon de me protéger ? Sûrement !
Vous n’étiez toutefois pas prédestinée à faire de l’humour. J’ai un parcours scolaire assez chaotique. Cela a participé à mon manque de confiance en moi. Quand tu rates tout le temps à l’Université, tu n’oses pas croire que la réussite est peut-être si simple avec l’humour. Finalement, la peur de réussir est la même que celle d’échouer.
Il faut pourtant du courage pour monter sur scène. Je dirais plutôt de la bêtise et de l’audace. Tu es prêt à t’exposer, à te donner en spectacle. Il y a sans doute de la résilience due à l’Université. Après, j’ai toujours été douée pour faire le lien entre les gens. Quand j’étais petite, dès qu’il y avait un dîner de famille, mes parents me mettaient devant la table et ils me demandaient de faire des blagues.
Quelles sont vos influences finalement ? Dans mes influences récentes, il y a Aymeric Lompret. Je suis amoureuse de son travail. Je n’ai pas été éduquée avec Gad Elmaleh mais plutôt avec Shirley et Dino. Par ailleurs, j’aime le comique d’observation et je suis très influencée par les gens qui m’entourent. Si j’apprécie quelqu’un sur scène, c’est aussi parce que ça se passe très bien en dehors.
Instagram : ilona_dufrene

Abonnez-vous dès aujourd’hui pour recevoir quatre numéros par an à votre porte
Vous aimerez peut-être
CAMILLE YEMBE
Camille Yembe se dévoile à la Belgique avec un premier EP intitulé « Plastique ».
Félix Radu – « Roméo et Juliette, c’est le porno de l’âme »
Félix Radu, comédien et auteur namurois installé à Paris, sortira en septembre son premier album…
Salvatore Minni – Le maître du thriller addictif
Avec « Emprises », son quatrième thriller, Salvatore Minni nous plonge dans l’enfer d’une relation…